Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - Nouvelle-Calédonie<br />
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locale ou totale, près d’une dizaine d’espèces classées<br />
menacées <strong>par</strong> l’UICN [228, 229] . Les dégâts sont<br />
vraisemblablement tout aussi importants en forêt<br />
humide [229] . Il contribue au processus d’envahissement<br />
des milieux naturels <strong>par</strong> des pestes végétales<br />
comme Psidium guajava, Lantana camara ou<br />
leucaena leucocephala en favorisant leur dispersion<br />
[85, 230] . Le cerf rusa est également responsable<br />
de dégâts conséquents sur les cultures <strong>et</strong> sur les<br />
plantations forestières réalisées lors d’opérations<br />
de restauration ou de revégétalisation de sites miniers<br />
[231] . Ces dégâts ont conduit à clôturer certaines<br />
<strong>par</strong>celles.<br />
Des populations sauvages de bovins seraient<br />
localisées dans certaines zones de la Chaîne Centrale<br />
<strong>et</strong> sur certains îlots satellites de la Grande<br />
Terre. Peu d’informations sont disponibles concernant<br />
l’impact des bovins sur la biodiversité néocalédonienne.<br />
L’installation des élevages bovins <strong>et</strong><br />
les eff<strong>et</strong>s du pâturage sont responsables de la dis<strong>par</strong>ition<br />
d’une <strong>par</strong>t importante des savanes boisées<br />
qui existaient à la période précoloniale [232] .<br />
Leurs impacts sur la végétation sont concentrés<br />
sur la strate herbacée <strong>et</strong> ils contribuent à la dégradation<br />
des reliques de forêts sèches lorsque celles-ci<br />
sont incluses dans les zones de <strong>par</strong>cours des<br />
animaux [233] . L’espèce est impliquée dans la dissémination<br />
de plantes <strong>envahissantes</strong>, notamment<br />
des herbacées.<br />
Des populations sauvages de chèvres sont localisées<br />
sur des îlots-satellites de la Grande Terre<br />
<strong>et</strong> des îles Loyauté, <strong>et</strong> dans certaines zones arides<br />
<strong>et</strong>/ou escarpées de la Grande Terre. L’impact des<br />
chèvres sur la biodiversité néo-calédonienne est<br />
peu documenté. Il a été néanmoins établi sur un<br />
site de forêt sèche de la Province sud où , associées<br />
au cerf de Java, elles empêchent la régénération<br />
de plantes indigènes <strong>et</strong> endémiques <strong>et</strong> menacent<br />
d’extinction un ligneux endémique (Ochrosia inventorum)<br />
dont la distribution actuelle connue est<br />
limitée à ce site [233] .<br />
Suite à l’introduction du lapin de Garenne sur<br />
l’îlot Leprédour, les paysages ont été largement<br />
modifiés [85] . Il a été relâché récemment en divers<br />
endroits de la Grande Terre. L’impact du lapin est<br />
peu documenté en Nouvelle-Calédonie, mais il<br />
constitue une menace pour la très riche flore endémique<br />
du territoire [38] .<br />
Oiseaux<br />
Dans quelques plans d’eau, le canard colvert<br />
se trouve en contact avec le canard à sourcil (Anas<br />
superciliosa) indigène. Des produits de l’hybridation<br />
entre ces deux espèces ont été observés [38] .<br />
En Nouvelle-Zélande, le canard colvert est réputé<br />
avoir contribué à la dis<strong>par</strong>ition du canard à sourcil<br />
<strong>par</strong> introgression génétique, les hybrides étant féconds<br />
[68, 69] . Le même phénomène pourrait se produire<br />
en Nouvelle-Calédonie [38] .<br />
L’aire de ré<strong>par</strong>tition du bulbul à ventre rouge reste<br />
limitée à l’agglomération de Nouméa <strong>et</strong> à 4 communes<br />
voisines. Son impact sur la biodiversité n’est<br />
pas documenté localement, mais il peut être com<strong>par</strong>able<br />
à celui qu’il exerce en Polynésie française<br />
où il représente une menace pour le monarque de<br />
Tahiti (Pomarea nigra), espèce endémique classée<br />
en danger critique d’extinction <strong>par</strong> l’UICN [234] .<br />
Concernant le martin triste, aucune étude n’a<br />
été conduite localement pour identifier <strong>et</strong> apprécier<br />
son impact sur les faunes indigènes. L’espèce<br />
est néanmoins suspectée d’entrer en compétition<br />
avec des espèces indigènes d’oiseaux pour les ressources<br />
alimentaires <strong>et</strong> les sites de nidification. Il<br />
exercerait également une prédation sur les couvées.<br />
Amphibiens<br />
La rain<strong>et</strong>te verte <strong>et</strong> dorée est largement distribuée<br />
en Grande Terre <strong>et</strong> fréquente de nombreux<br />
habitats (jardins, fossés, forêts secondaires). Elle est<br />
présente sur l’île des Pins <strong>et</strong> peut être sur les îles<br />
Loyauté [220, 235] . C<strong>et</strong>te grosse rain<strong>et</strong>te est carnivore.<br />
Elle est capable de consommer des vertébrés de<br />
taille non négligeable comme des scinques indigènes<br />
ou endémiques (ex : Caledoniscincus austrocaledonicus).<br />
C<strong>et</strong>te rain<strong>et</strong>te est porteuse de larves<br />
d’Angiostrongylus cantonensis, responsable chez<br />
l’homme de la méningite à éosinophile [38] . Elle est<br />
classée en danger d’extinction dans sa région d’origine,<br />
le sud est de l’Australie.<br />
Reptiles<br />
La trachémyde à tempes rouges a été introduite<br />
récemment. Elle se r<strong>et</strong>rouve maintenant dans les<br />
milieux peri-urbains. Il s’agit vraisemblablement<br />
de lâchés sauvages <strong>par</strong> des <strong>par</strong>ticuliers. L’impact de<br />
c<strong>et</strong>te espèce sur l’ichthyofaune <strong>et</strong> les invertébrés<br />
d’eau douce néocalédoniens n’est pas documenté<br />
mais l’espèce est connue ailleurs pour son impact<br />
sur les espèces de poissons indigènes.<br />
Le gecko des maisons reste largement inféodé<br />
aux habitats humains <strong>et</strong> aux milieux cultivés. Son<br />
impact n’est pas documenté en Nouvelle-Calédonie<br />
mais dans les habitations, où il peut se rencon-