Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - Nouvelle-Calédonie<br />
susceptibles de détenir, le plus grand nombre d’espèces<br />
exotiques. Il existe dans certaines îles de l’archipel<br />
un défaut d’inventaire notamment pour les<br />
mammifères <strong>et</strong> les reptiles [38] .<br />
12 espèces exotiques de mammifères sont dénombrées.<br />
Sur ces 12 espèces, seul le rat du Pacifique<br />
a été introduit de façon certaine <strong>par</strong> les Mélanésiens<br />
[38] . Le cochon <strong>et</strong> le chien sont introduits en<br />
1774 lors du premier contact avec les européens.<br />
A <strong>par</strong>tir du milieu du 19 ème siècle, avec notamment<br />
la prise de possession du territoire <strong>par</strong> la France<br />
(1853), le rythme des introductions s’accélère. Les<br />
premiers colons sont accompagnés d’animaux domestiques<br />
comme le bœuf (Bos taurus), le cheval<br />
(Equus caballus), la chèvre (Capra hircus), le mouton<br />
(Ovis aries) <strong>et</strong> le chat (Felis catus). Le rat noir (Rattus<br />
rattus), le rat surmulot (Rattus norvegicus) <strong>et</strong> la<br />
souris grise (Mus musculus) suivent les colons <strong>et</strong><br />
débarquent de manière involontaire. Le bœuf, la<br />
chèvre, le rat noir, le rat surmulot <strong>et</strong> la souris ont<br />
été introduits initialement sur la Grande Terre vers<br />
1850 [85] . Le chat aurait été introduit avant 1860 [85] .<br />
Le cerf de java ou cerf rusa (Cervus timorensis russa)<br />
a été introduit pour la chasse en 1870 sur la Grande<br />
Terre en provenance de l’île de Java [213] . Depuis il a<br />
conquis tous les milieux terrestres de la Grande Terre,<br />
de la savane à la forêt humide. Il est également<br />
présent sur certains de ses îlots satellites. En 1988,<br />
le cheptel sauvage était évalué à 110 000 têtes [214] .<br />
Le lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus) a été<br />
introduit en Nouvelle-Calédonie en 1870 <strong>et</strong> lâché<br />
dans la nature sur l’îlot Leprédour (Province Sud) en<br />
1972 pour les besoins de la chasse [85, 213] .<br />
Au moins 14 espèces d’oiseaux exotiques sont<br />
naturalisées [38, 215] . Les motivations d’introductions<br />
ont été multiples : oiseaux de cage, lutte biologique,<br />
gibier, <strong>et</strong>c. Le martin triste (Acridotheres tristis) a<br />
été introduit sur la Grande Terre en 1867 pour lutter<br />
contre les sauterelles qui ravageaient les cultures [85] .<br />
C’est actuellement l’une des espèces d’oiseaux les<br />
plus abondantes de l’île mais strictement limitée aux<br />
milieux ouverts anthropisés [38] . Le bulbul à ventre<br />
rouge (Pycnonotus cafer), originaire d’Asie, a été lâché<br />
à Nouméa <strong>par</strong> un <strong>par</strong>ticulier en 1983 ou 1987 [215] . Le<br />
canard colvert (Anas platyrhyncos) a été introduit à<br />
des fins cynégétiques au début des années 1970 [215] .<br />
Deux oiseaux, le loriqu<strong>et</strong> à tête bleue (Trichoglossus<br />
haematodus), indigène de la Grande Terre, <strong>et</strong> le corbeau<br />
calédonien (Corvus moneduloides), endémique<br />
de la Grande Terre, ont été respectivement introduits<br />
récemment sur Ouvéa <strong>et</strong> Maré [215] . L’introduction du<br />
corbeau calédonien sur Maré a été motivée <strong>par</strong> la lutte<br />
contre la sauterelle du cocotier. Il cause maintenant<br />
des dégâts aux cultures fruitières <strong>et</strong> maraîchères.<br />
La plu<strong>par</strong>t des introductions de poissons a été<br />
réalisée <strong>par</strong> la Commission Pacifique Sud à des fins<br />
de suffisances alimentaires. Sur les 13 espèces de<br />
poissons qui ont fait l’obj<strong>et</strong> de tentative d’acclimatation,<br />
8 se sont acclimatées <strong>et</strong> répandues dans les<br />
cours d’eau [216] . Le guppy (Poecilia r<strong>et</strong>iculata) a été<br />
introduit en 1942 pour lutter contre la prolifération<br />
des moustiques. Le tilapia du Mozambique (Oreochromis<br />
mossambicus) a été introduit en 1854 sur la<br />
Grande Terre [217, 218] . Pour contrôler les populations<br />
de tilapia introduites au<strong>par</strong>avant <strong>et</strong> développer la<br />
pêche sportive, le black-bass (Micropterus salmoides)<br />
a été introduit en 1960 sur la Grande Terre,<br />
dans le lac Yaté [218, 219] . La carpe commune (Cyprinus<br />
carpio) a été introduite dans les années 1950 sur la<br />
Grande Terre [85, 218] .<br />
Quatre espèces exotiques de reptiles ont constitué<br />
des populations naturalisées. Le gecko des<br />
maisons (Hemidactylus frenatus) a été introduit<br />
accidentellement en Grande Terre pendant la seconde<br />
guerre mondiale [220] . Il a depuis colonisé au<br />
moins Lifou <strong>et</strong> l’île des Pins. Seule l’introduction de<br />
la trachémyde à tempes rouges (Trachemys scripta<br />
elegans) est vraisemblablement volontaire.<br />
La seule espèce d’amphibien présente en Nouvelle-Calédonie<br />
est une espèce exotique. La rain<strong>et</strong>te<br />
verte <strong>et</strong> dorée (Litoria aurea) aurait été introduite<br />
à la fin du 19 ème siècle en Grande Terre [220] .<br />
Mais des indices archéologiques confirmeraient<br />
une origine beaucoup plus ancienne qui témoignerait<br />
de la relation ancienne entre l’Australie <strong>et</strong><br />
la Nouvelle-Calédonie [221] .<br />
2.2.2 Impacts <strong>et</strong> menaces<br />
L’impact avéré ou potentiel de 20 espèces de<br />
vertébrés exotiques est documenté en Nouvelle-Calédonie<br />
ou ailleurs dans le monde. En outre,<br />
12 espèces figurent sur la liste de l’UICN des 100<br />
espèces <strong>par</strong>mi les plus <strong>envahissantes</strong> <strong>et</strong> dérangeant<br />
le plus les écosystèmes d’accueil [81] . Il s’agit<br />
du chat, du rat noir, de la chèvre, du cochon, du lapin<br />
de Garenne, de la souris grise, du martin triste<br />
,du bulbul à ventre rouge, de la carpe commune,<br />
du black bass, du tilapia du Mozambique, <strong>et</strong> de la<br />
trachémyde à tempes rouges.<br />
Mammifères<br />
Le rat du Pacifique est actuellement la seule<br />
espèce dont on soit sûr que l’introduction en Nouvelle-Calédonie<br />
est d’origine mélanésienne [38] . Son<br />
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