Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - Iles E<strong>par</strong>ses<br />
espèces exotiques <strong>et</strong> 3 espèces cryptogènes, soit<br />
38 % d’exotiques, sont dénombrées. On y trouve<br />
des plantations de sisal (Agava sisalana) <strong>et</strong> de choca<br />
vert (Furcrea fo<strong>et</strong>ida) [202] .<br />
Sur les Glorieuses, 109 espèces végétales ont été<br />
identifiées, dont 6 sont des endémiques régionales.<br />
Des espèces exotiques sont également présentes :<br />
cocotier, sisal, Leucaena leucocephala. La cocoteraie<br />
abandonnée d’environ 15 000 arbres a modifié les<br />
écosystèmes originels de l’île <strong>et</strong> offre des abris propices<br />
aux rats.<br />
L’apport de plantes exotiques est en augmentation<br />
dans ces îles. Entre 1997 <strong>et</strong> aujourd’hui, 16<br />
nouvelles espèces exotiques ont été identifiées sur<br />
Europa [202] . La découverte croissante d’espèces exotiques<br />
est directement liée à la présence humaine<br />
<strong>et</strong> à la multiplication des échanges de biens <strong>et</strong> de<br />
personnes vers ces îles (Europa <strong>et</strong> les Glorieuses<br />
principalement). Il convient dès à présent d’envisager<br />
les moyens de limiter ces apports <strong>et</strong> les risques<br />
d’invasions.<br />
Pas de listes d’espèces disponibles.<br />
2.1.2 Envahissement <strong>et</strong> impacts<br />
(d’après Boull<strong>et</strong>, comm. pers., 2008)<br />
La synthèse de près de 200 relevés phytosociologiques<br />
effectués à Europa <strong>par</strong> le CBNM semblent<br />
montrer qu’il n’y aurait aucune pénétration d’espèces<br />
exotiques dans les systèmes d’habitats littoraux<br />
<strong>et</strong> que la présence d’espèces exotiques dans<br />
les systèmes intérieurs adlittoraux reste limitée <strong>et</strong><br />
peut-être liée à des perturbations anthropiques<br />
préalables.<br />
Toutes les espèces exotiques se reproduisant<br />
spontanément (à l’exclusion des 11 espèces uniquement<br />
plantées <strong>et</strong> auxquelles on pourrait rajouter<br />
3 espèces cryptogènes) sont associées à<br />
des habitats anthropisés (anciennes cultures, piste<br />
d’aviation <strong>et</strong> ses abords, environs du camp, de la<br />
station météo, du cim<strong>et</strong>ière <strong>et</strong> des anciennes habitations,<br />
<strong>et</strong>c). Leur nombre semble en progression<br />
ces dernières années. C’est sur la piste d’aviation <strong>et</strong><br />
ses abords que se concentre le plus grand nombre<br />
de ces exotiques.<br />
On trouve uniquement sur la piste d’aviation<br />
plusieurs plantes qui pourraient être indigènes,<br />
mais qui semblent avoir été introduites avec le fr<strong>et</strong><br />
aérien : Sida pusilla <strong>et</strong> Dactyloctenium cf. capitatum.<br />
Parfaitement adaptées aux conditions de sécheresse<br />
<strong>et</strong> aux substrats coralliens d’Europa, leur installation<br />
dans des habitats pionniers primaires de l’île<br />
est <strong>par</strong>faitement possible.<br />
Trois espèces exotiques méritent actuellement une<br />
attention <strong>par</strong>ticulière :<br />
• une cucurbitacée annuelle (Cucumis sp ?) qui serait<br />
abondante en été mais de nombreuses informations<br />
font défauts.<br />
• le choka vert (Furcraea fo<strong>et</strong>ida) dont on connaît à<br />
la fois la plasticité génétique <strong>et</strong> écologique <strong>et</strong> le<br />
potentiel envahissant. A Europa, il en existe une<br />
tache à reproduction active mais qui ne semble<br />
pas essaimer pour le moment. Son éradication<br />
s’impose <strong>par</strong> précaution.<br />
• le sisal (Agave sisalana), stérile <strong>et</strong> clonal, cultivé<br />
jadis en grand dans une <strong>par</strong>tie de l’île <strong>et</strong> dont il<br />
existe aussi des taches isolées é<strong>par</strong>ses (abords<br />
de la piste d’aviation <strong>et</strong> chemin du nord vers la<br />
sisaleraie). Dans une grande <strong>par</strong>tie de l’ancienne<br />
sisaleraie, le sisal régresse, se reproduit peu ou<br />
pas, <strong>et</strong> la végétation naturelle (fourré à Psiadia gr.<br />
altissima, fourré pionnier à Euphorbia stenoclada)<br />
se réinstalle en plusieurs points. Les taches isolées<br />
de sisal devraient être éradiquées en priorité. Pour<br />
l’ancienne grande culture de sisal, on pourrait distinguer<br />
les deux cas suivants :<br />
- zones à reproduction encore active du sisal, avec<br />
un plan expérimental d’éradication perm<strong>et</strong>tant<br />
de tester l’impact de l’éradication sur la régénéra-<br />
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