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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - La Réunion<br />

l’efficacité des programmes menés <strong>par</strong> les gestionnaires<br />

publics sera forcément compromise si le<br />

foyer ou la source de l’invasion se situe en terrain<br />

privé. Cependant, l’arrêté préfectoral n° 3006 du<br />

10 août 2006 relatif aux Bonnes Conditions Agricoles<br />

<strong>et</strong> Environnementales à La Réunion oblige les<br />

agriculteurs de lutter contre certaines plantes exotiques<br />

<strong>envahissantes</strong> sur leur exploitation.<br />

Pour les animaux domestiques, l’obligation prévue<br />

<strong>par</strong> le Code Rural (art. L. 211-11 à 28) de limiter<br />

la divagation des animaux domestiques errants en<br />

zone urbaine est pris en charge <strong>par</strong> le EPCI (4 communautés<br />

d’agglomération <strong>et</strong> une communauté<br />

de communes). En revanche, leur divagation dans<br />

les milieux naturels difficilement accessibles ne fait<br />

l’obj<strong>et</strong> d’aucune mesure réglementaire (sauf dans<br />

les aires protégées).<br />

Aires marines protégées<br />

Le Préf<strong>et</strong> est autorisé à prendre toutes mesures<br />

pour éliminer les espèces <strong>envahissantes</strong> dans la<br />

réserve naturelle nationale marine de La Réunion<br />

(Décr<strong>et</strong> no 2007-236 du 21 février 2007). L’introduction<br />

d’animaux non-domestiques ou de tout<br />

végétaux vivants y est interdite sans autorisation<br />

délivrée <strong>par</strong> le Préf<strong>et</strong>, après avis du CSRPN.<br />

La réglementation des EEE dans le milieu marin<br />

est quasi inexistante.<br />

3.2 Programmes de contrôle <strong>et</strong> de<br />

restauration<br />

Plantes<br />

Depuis près de 25 ans, des moyens importants<br />

sont mobilisés dans des opérations de lutte contre<br />

les EEE avec un soutien financier important des<br />

collectivités locales <strong>et</strong> de l’Union Européenne. Le<br />

premier chantier de lutte date de 1980. A <strong>par</strong>tir de<br />

1990, ces opérations se sont multipliées pour devenir<br />

une composante majeure de la gestion forestière<br />

dans les années 2000 [163] .<br />

Au niveau forestier, des chantiers de lutte mécanique<br />

<strong>et</strong> chimique sont mis en œuvre <strong>par</strong> l’ONF principalement<br />

ou <strong>par</strong> des associations, <strong>et</strong> concernent<br />

soit les <strong>par</strong>celles de production, soit la conservation<br />

<strong>et</strong> la restauration des milieux indigènes. Ces chantiers<br />

sont financés <strong>par</strong> la Région, le Dé<strong>par</strong>tement<br />

<strong>et</strong>/ou l’Europe. Des moyens croissants leur sont attribués<br />

<strong>et</strong> c’est près de 2 millions d’euros <strong>par</strong> an qui<br />

sont consacrés à la lutte contre les pestes végétales<br />

sur le domaine forestier (source : ONF Réunion, 2007).<br />

Le plus gros chantier de lutte est celui contre l’ajonc<br />

d’Europe (Ulex europaeus), évalué à 500 000 € sur<br />

2 ans (financement du Conseil Général <strong>et</strong> de l’Union<br />

Européenne).<br />

Depuis 2001, le Conseil Général, avec le soutien<br />

scientifique du Conservatoire Botanique National<br />

de Mascarin, engage des travaux de lutte contre<br />

une quinzaine de plantes exotiques <strong>envahissantes</strong><br />

<strong>et</strong> de restauration écologique sur les Espaces Naturels<br />

Sensibles du Dé<strong>par</strong>tement (15 sites totalisant<br />

près de 6000 ha). Le CELRL entreprend des travaux<br />

de restauration sur le littoral <strong>et</strong> dans certaines ravines<br />

comme celle de la Grande Chaloupe.<br />

Les programmes de lutte se limitent donc aux<br />

terrains sous la maîtrise foncière de gestionnaires<br />

publiques (ONF, CELRL...). Plus récemment, une<br />

procédure de détection précoce a été mise en place<br />

<strong>par</strong> l’ONF, sur le domaine forestier, pour détecter<br />

les nouvelles invasions à un stade suffisamment<br />

précoce pour espérer un contrôle plus rapide <strong>et</strong><br />

moins coûteux, voire une éradication. Mais l’absence<br />

d’interventions en terrain privé limite l’efficacité<br />

de la procédure.<br />

En 2003, l’ONF a réalisé une synthèse des méthodes<br />

de lutte mises en œuvre <strong>par</strong> l’Office pendant<br />

15 ans sur toute l’île [193] . C<strong>et</strong>te synthèse perm<strong>et</strong><br />

de capitaliser <strong>et</strong> de <strong>par</strong>tager un savoir-faire acquis<br />

<strong>par</strong> les agents forestiers, <strong>et</strong> surtout d’améliorer les<br />

méthodes de lutte. Un total de 61 techniques de<br />

lutte utilisées contre 23 plantes exotiques <strong>envahissantes</strong><br />

dont Clidemia hirta, Lantana camara, Rubus<br />

alceifolius, Solanum mauritanum, Ligustrum robustum<br />

subsp. walkeri, Ulex europaeus, ont été testées<br />

<strong>et</strong> notées selon leur efficacité. C<strong>et</strong>te étude montre<br />

surtout un manque crucial d’actions préventives<br />

sur le terrain. Une récente publication propose des<br />

itinéraires techniques afin d’optimiser la restauration<br />

écologique [163] .<br />

Animaux<br />

Depuis 2004, la SEOR, l’ONF <strong>et</strong> la SREPEN Roche-<br />

Ecrite contrôlent les populations de rats <strong>et</strong> de chats<br />

dans la réserve naturelle de la Roche-Ecrite qui héberge<br />

la dernière population d’échenilleur de La<br />

Réunion (Coracina newtoni), espèce endémique<br />

menacée d’extinction. Mais l’absence de financements<br />

pérennes rem<strong>et</strong> en question le maintien de<br />

ces opérations.<br />

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