Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - La Réunion<br />
<strong>et</strong>c. Une première version de c<strong>et</strong>te liste fut élaborée<br />
<strong>par</strong> le CBNM en 1999 à la demande du Conseil Régional<br />
pour un seul secteur de l’île (aménagement<br />
paysager de la « Route des Tamarins »). Le Groupe<br />
de travail sur les invasions biologiques poursuit<br />
l’élaboration de c<strong>et</strong>te liste en <strong>par</strong>tenariat avec les<br />
professionnels (pépiniéristes, horticulteurs, producteurs,<br />
paysagistes, urbanistes). Un arrêté préfectoral<br />
définissant les conditions d’utilisation des<br />
espèces indigènes inscrites sur la liste verte pourrait<br />
être pris.<br />
Concernant les espèces animales, leur introduction<br />
dans le milieu naturel échappe à la réglementation<br />
sauf pour les espèces couvertes <strong>par</strong> les régimes<br />
gibier/aquaculture.<br />
Les introductions d’espèces dans les eaux douces<br />
de l’île sont réglementées <strong>par</strong> :<br />
• l’article L. 432-10 du Code de l’environnement qui<br />
réglemente les introductions de poissons susceptibles<br />
de provoquer des déséquilibres écologiques<br />
dont la liste est fixée <strong>par</strong> décr<strong>et</strong>. Il est notamment<br />
interdit d’introduire, dans les eaux de premières<br />
catégories, le broch<strong>et</strong>, la perche, le sandre <strong>et</strong> le<br />
black-bass ;<br />
• le décr<strong>et</strong> n° 95-40 du 6 janvier 1995 qui fixe la liste<br />
des poissons, grenouilles, crustacés, susceptibles<br />
de provoquer des déséquilibres biologiques <strong>et</strong><br />
dont l’introduction est interdite ;<br />
• l’arrêté ministériel du 7 septembre 1999 qui fixe la<br />
liste des espèces de poissons, de grenouilles <strong>et</strong> de<br />
crustacés représentées dans les eaux douces de<br />
La Réunion <strong>et</strong> de fait en réglemente les introductions.<br />
C<strong>et</strong> arrêté inclut trois espèces exotiques potentiellement<br />
<strong>envahissantes</strong> (la truite arc-en-ciel<br />
<strong>et</strong> deux espèces de guppy) dans la liste d’espèces<br />
déjà représentées.<br />
La réglementation en place ne prévoit pas<br />
de réelle prise en compte des risques associés à<br />
l’aquaculture ou mariculture utilisant des espèces<br />
exotiques. Il est urgent de statuer de manière claire<br />
sur une charte pour c<strong>et</strong>te activité, notamment en<br />
anticipant les volontés de développement pouvant<br />
conduite à des futures introductions de diverses<br />
espèces d’intérêt économique LXV .<br />
Mesures de contrôle<br />
Plusieurs arrêtés préfectoraux ont été adoptés<br />
dans le cadre de l’arrêté ministériel du 31 juill<strong>et</strong><br />
2000 dont l’Annexe B.II liste des organismes contre<br />
lesquels la lutte est obligatoire sous certaines<br />
conditions à La Réunion :<br />
• l’arrêté préfectoral de lutte obligatoire contre le<br />
ver blanc à tous les stades de développement ;<br />
• l’arrêté préfectoral du 01/02/95 de lutte obligatoire<br />
contre les criqu<strong>et</strong>s locustes sur la commune<br />
de Saint-Paul, qui oblige une surveillance de<br />
la <strong>par</strong>t des agriculteurs concernés. La lutte collective<br />
est organisée <strong>par</strong> les services de la Chambre<br />
d’Agriculture ou de la Fédération Dé<strong>par</strong>tementale<br />
des Groupements de Défense contre les Organismes<br />
Nuisibles (FDGDON);<br />
• l’arrêté préfectoral du 11/03/91 de lutte obligatoire<br />
contre la mouche des fruits (Bactrocera zonata).<br />
• l’arrêté n° 05-0107/SG/DRCTCV/DAF du 17 janvier<br />
2005 prescrit les mesures phytosanitaires de lutte<br />
contre le bulbul Orphée dans tout le dé<strong>par</strong>tement<br />
en tout lieu. En cas d’opposition de la <strong>par</strong>t des exploitants,<br />
la FDGDON est autorisée à s’y substituer<br />
pour mener à bien les opérations de lutte, les frais<br />
restant à la charge desdits exploitants. C<strong>et</strong> arrêté est<br />
l’un des rares instruments à autoriser des mesures<br />
de contrôle sur les terrains privés contre une espèce<br />
ayant des impacts sur la biodiversité indigène.<br />
Certains organismes nuisibles aux végétaux ne<br />
font pas l’obj<strong>et</strong> d’arrêtés préfectoraux (ex : les rats<br />
ou la souris grise) mais sont contrôlés dans le cadre<br />
de programmes permanents de lutte collective<br />
coordonnés <strong>par</strong> la FDGDON, au moins à proximité<br />
des installations humaines, dans les milieux cultivés<br />
<strong>et</strong> dans quelques sites naturels spécifiques.<br />
Dans le cadre de l’arrêté de 31 juill<strong>et</strong> 2000, six espèces<br />
végétales <strong>envahissantes</strong> figurent sur la liste<br />
des organismes de quarantaine devant faire l’obj<strong>et</strong><br />
de mesures de lutte obligatoire. Mais aucun arrêté<br />
préfectoral de lutte n’est en place pour contrôler<br />
ces plantes <strong>envahissantes</strong> (bambous, troène de<br />
Ceylan, raisin marron, bringellier marron <strong>et</strong> l’ajonc<br />
d’Europe). Il convient de rappeler que de telles mesures<br />
ne relèvent pas de la compétence de la DIREN<br />
car ceci n’est pas un classement au titre du Code de<br />
l’environnement.<br />
Il n’y a aucune obligation pour les propriétaires<br />
ou locataires privés de prendre des mesures de<br />
contrôle sur leurs terres à l’égard de plantes <strong>envahissantes</strong><br />
spécifiques. C<strong>et</strong>te lacune peut entraver<br />
des programmes de contrôle de longue durée car<br />
LXV<br />
Réunion du GTIB du 9 juin 2006.<br />
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