Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - Mayotte<br />
saires. En <strong>par</strong>allèle, il a vocation de lutter contre les<br />
trafics clandestins. Les interdictions s’appliquent à<br />
toutes les espèces animales exotiques de la faune<br />
sauvage LV figurant dans la liste établie <strong>par</strong> l’annexe<br />
A. Le critère d’inscription est de présenter des dangers<br />
ou inconvénients graves pour les milieux naturels,<br />
les espèces sauvages indigènes, la sécurité<br />
des personnes ou la salubrité publique LVI .<br />
L’arrêté prévoit la réglementation (autorisation<br />
d’ouverture/certificat de capacité) des établissements<br />
détenant déjà des spécimens des espèces<br />
listées. Ceci concerne aussi bien des <strong>par</strong>ticuliers<br />
que des personnes morales.<br />
Etant donné qu’il n’y a pas encore d’établissements<br />
commerciaux d’aquariophilie/oisellerie/animalerie<br />
à Mayotte, l’arrêté est rédigé dans l’esprit<br />
de freiner toute installation ultérieure. C<strong>et</strong>te finalité<br />
est justifiée dans les considérants : « du fait des<br />
difficultés, des coûts <strong>et</strong> du caractère incertain des<br />
actions de lutte contre les invasions biologiques, il<br />
y a lieu de prévenir le plus en amont possible tout<br />
risque d’introduction dans les milieux de certaines<br />
espèces animales présentant des risques très prononcés<br />
pour le patrimoine naturel mahorais, la sécurité<br />
des personnes <strong>et</strong> la salubrité publique ».<br />
Introduction dans le milieu naturel<br />
En attendant l’élaboration de listes entérinées<br />
<strong>par</strong> arrêté ministériel (art. 411-3 du CE), l’introduction<br />
d’espèces exotiques végétales dans le milieu<br />
naturel n’est pas réglementée.<br />
Depuis la prise de l’arrêté n° 91/DAF/SEF/2007,<br />
l’introduction sur tout le territoire des espèces animales<br />
figurant sur la liste (annexe A) est interdite.<br />
Ceci perm<strong>et</strong>tra <strong>par</strong> exemple d’interdire tout nouveau<br />
lâcher du guppy.<br />
Mesures de contrôle<br />
L’arrêté préfectoral n° 1169/SCAE du 5 août<br />
1991 porte attribution d’une prime de ramassage<br />
de l’étoile de mer envahissante destructrice du corail,<br />
Acanthaster planci. Il n’est pas établi que c<strong>et</strong>te<br />
étoile de mer soit une espèce exotique mais plutôt<br />
une espèce indigène qui prolifère suite à une déstabilisation<br />
des milieux.<br />
Mayotte a réalisé d’importants progrès avec les<br />
arrêtés préfectoraux n° 4/2006 <strong>et</strong> n° 91/2007, qui<br />
prennent en compte l’art. L. 411-3 du CE. Après la<br />
dé<strong>par</strong>tementalisation, ces arrêtés devraient évoluer<br />
vers des arrêtés ministériels afin de disposer de<br />
sanctions n<strong>et</strong>tement plus élevées. C<strong>et</strong>te évolution<br />
réglementaire ne devrait point affaiblir la rigueur<br />
des dispositions adoptées qui reflètent les principes<br />
de prévention <strong>et</strong> de précaution intégrés à la<br />
CDB <strong>et</strong> aux Principes Directeurs.<br />
3.2 Programmes de contrôle <strong>et</strong> de<br />
restauration<br />
Les programmes de contrôle des espèces <strong>envahissantes</strong><br />
sont fragmentés, manquent de coordination,<br />
de suivi <strong>et</strong> d’évaluation technique. Il n’y a<br />
aucune stratégie de lutte contre les EEE mais seulement<br />
des séries d’actions ciblant certaines espèces.<br />
La mise en place de programmes de lutte coordonnés<br />
devrait être une priorité notamment à l’égard<br />
des invasions localisées de plantes <strong>envahissantes</strong><br />
(ex : Salvinia molesta, raison marron) <strong>et</strong> des populations<br />
sauvages d’animaux domestiques.<br />
Plantes<br />
Ces dernières années, Mayotte a développé des<br />
activités de restauration forestière dans les zones<br />
écologiquement riches. On peut distinguer deux types<br />
de travaux : le contrôle de plantes <strong>envahissantes</strong><br />
<strong>et</strong> la restauration des mauvaises terres « padzas ».<br />
Les « padzas » couvrent près de 7% de la superficie<br />
de Mayotte. Des opérations de restauration<br />
sont engagées depuis 1992 pour fixer les sols <strong>par</strong><br />
installation d’un couvert végétal. L’Acacia mangium<br />
a longtemps été l’unique essence de reboisement.<br />
L’observation de sa régénération naturelle, <strong>et</strong> sa<br />
réputation d’espèce envahissante dans d’autres régions<br />
tropicales, incitent les services gestionnaires<br />
à rechercher d’autres espèces pour le remplacer.<br />
Des multiplications d’espèces indigènes (Mimusops<br />
comorensis <strong>et</strong> Calophyllum inophyllum) sont<br />
entreprises dans la pépinière du Service des eaux<br />
<strong>et</strong> forêts. Dans le schéma opérationnel de gestion<br />
de la Pointe Saziley, les auteurs recommandent<br />
l’utilisation d’espèces locales comme Erythroxylum<br />
platycladum, Ochna ciliata ou le palmier Phoenix reclinata.<br />
En 1995-1996, un essai d’éradication du raisin<br />
marron (Rubus alceifolius) a été mené sans succès.<br />
La première phase de travaux d’arrachage suivi de<br />
replantation immédiate avec des espèces arborées<br />
(au prix de 85 000 euros pour quelques hectares) n’a<br />
pas eu de suite car les éleveurs ont remis en valeur les<br />
<strong>par</strong>celles sans respecter le cahier des charges de leur<br />
96<br />
LV<br />
Non domestique <strong>et</strong> non indigène de Mayotte (art.2.b).<br />
LVI<br />
art.3.