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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - martinique<br />

exotiques y sont devenues <strong>envahissantes</strong> <strong>et</strong> <strong>par</strong>fois<br />

dominantes. Assez peu d’espèces exotiques se r<strong>et</strong>rouvent<br />

dans les milieux naturels <strong>et</strong> développent un<br />

caractère envahissant mais quelques unes <strong>par</strong>viennent<br />

à s’implanter <strong>et</strong> à diffuser dans certains milieux<br />

des étages inférieurs <strong>et</strong> moyens de la végétation.<br />

Le bambou (Bambusa vulgaris), témoin de l’occupation<br />

humaine, se révèle envahissant notamment sur<br />

les bords des ravines, sur les crêtes <strong>et</strong> les cicatrices de<br />

glissement de terrain <strong>et</strong> sur les zones à forte déclivité<br />

du nord de l’île. Une fois installé, le bambou empêche<br />

le développement des espèces indigènes tout<br />

en favorisant de nouveaux glissements de terrain.<br />

La p<strong>et</strong>ite citronnelle (Triphasia trifolia) est un arbrisseau<br />

originaire d’Asie introduit à des fins ornementales.<br />

Il a tendance à former dans les forêts du sud<br />

de l’île <strong>et</strong> du littoral des sous bois très denses limitant<br />

la régénération des espèces indigènes.<br />

L’acacia Saint-Domingue (Dichrostachys cinerea), originaire<br />

d’Afrique, s’installe <strong>et</strong> colonise les milieux très<br />

dégradés notamment les anciennes <strong>par</strong>celles agricoles.<br />

Il forme des peuplements denses quasiment mono-spécifiques<br />

qui bloquent la succession végétale.<br />

Le tulipier du Gabon (Spathodea campanulata),<br />

arbre ornemental originaire d’Afrique, s’installe dans<br />

les zones dégradées urbaines <strong>et</strong> rurales ainsi que dans<br />

les trouées en forêts humides. Il est déjà très répandu<br />

dans l’île. Le tulipier du Gabon est sur la liste de l’UICN<br />

des 100 espèces les plus <strong>envahissantes</strong> au monde <strong>et</strong><br />

dérangeant le plus les écosystèmes d’accueil [81] , <strong>et</strong> qui<br />

donc doivent faire l’obj<strong>et</strong> d’une surveillance accrue.<br />

Du fait de son âge géologique ancien, de la proximité<br />

des continents nord <strong>et</strong> sud-américains <strong>et</strong> de la présence<br />

d’espèces indigènes plus nombreuses <strong>et</strong> peut<br />

être plus compétitives, la Martinique peut <strong>par</strong>aître<br />

aujourd’hui moins touchée <strong>par</strong> les invasions de plantes<br />

exotiques que d’autre collectivités comme La Réunion<br />

ou la Polynésie française. Mais les quelques exemples<br />

d’invasions développés ci-dessus montrent que c<strong>et</strong>te<br />

ap<strong>par</strong>ente « résilience » des écosystèmes Martiniquais<br />

n’est que passagère, <strong>et</strong> que les invasions <strong>par</strong> des plantes<br />

exotiques se multiplieront dans l’avenir, facilitées <strong>par</strong> la<br />

poursuite de la dégradation des milieux naturels [49] .<br />

2.2 Vertébrés<br />

2.2.1 Bilan des introductions<br />

Au moins 34 espèces de vertébrés terrestres <strong>et</strong><br />

d’eau douce sont exotiques <strong>et</strong> ont constitué des<br />

populations naturalisées ou en semi-liberté (Tableau<br />

14).<br />

Les six espèces de mammifères terrestres non<br />

volants actuellement présentes ont probablement<br />

toutes été introduites pendant la période coloniale.<br />

Le rat noir (Rattus rattus) <strong>et</strong> la souris grise<br />

(Mus musculus) ont été signalés dès le milieu du<br />

17 ème siècle (père Du tertre, 1654). L’introduction<br />

du manicou ou opossum (Didelphis marsupialis)<br />

serait plus récente <strong>et</strong> daterait au plus tôt de la fin<br />

du 18 ème siècle [105] . L‘introduction du rat surmulot<br />

(Rattus norvegicus) daterait également de la fin<br />

du 18 ème siècle [106] . La p<strong>et</strong>ite mangouste indienne<br />

(Herpestes auropunctatus) a été introduite en<br />

1890 ou 1891 dans le but de contrôler les populations<br />

de rats <strong>et</strong> celles du trigonocéphale fer-delance<br />

(Bothrops lanceolatus) [106] . Quant au raton<br />

laveur (Procyon lotor), transféré de la Guadeloupe,<br />

il est établi depuis le milieu du 20 ème siècle [25, 107] .<br />

14 espèces d’oiseaux exotiques sont considérées<br />

comme nicheuses. La grande majorité de<br />

ces espèces a été introduite à <strong>par</strong>tir de lâchers<br />

ou d’échappées de cages ou de volières. Peu d’informations<br />

sont disponibles sur la taille <strong>et</strong> la dynamique<br />

des populations de ces espèces mais il<br />

semble que certaines d’entre-elles soient en expansion.<br />

Une p<strong>et</strong>ite population d’amazone, Amazona<br />

amazonica, introduite au début des années<br />

1990 s’est installée dans les zones résidentielles<br />

de Fort de France (Cluny, Didier, Bellevue). C<strong>et</strong>te<br />

population a augmenté de 20% <strong>par</strong> an depuis<br />

son installation [108] . La tourterelle turque (Streptopelia<br />

decaocto) relâchée en 1976 en Guadeloupe<br />

lors de l’éruption de la Soufrière a été observée<br />

la première fois en Martinique en 1994 [109] . A ces<br />

14 espèces exotiques nicheuses viennent s’ajouter<br />

10 autres espèces d’oiseaux introduites, essentiellement<br />

des oiseaux d’agrément. Leur reproduction<br />

sur le territoire reste à confirmer.<br />

Six espèces de poissons ont été introduites dont<br />

5 se sont acclimatées [26] . Le tilapia du Mozambique<br />

(Oreochromis mossambicus), originaire d’Afrique, a<br />

été introduit depuis Sainte Lucie dans les années<br />

1950 dans le cadre de proj<strong>et</strong>s aquacoles. Il a ensuite<br />

gagné le milieu naturel <strong>par</strong> la vidange des bassins.<br />

Le guppy (Poecilia r<strong>et</strong>iculata) <strong>et</strong> le molly (Poecilia<br />

vivi<strong>par</strong>a) ont été introduits entre 1940 <strong>et</strong> 1950<br />

pour lutter contre la prolifération des moustiques.<br />

Ces deux espèces sont également très prisées en<br />

aquariophilie. Deux autres espèces, le porte épée<br />

(Xiphophorus hellerii) <strong>et</strong> le poisson zèbre (Danio rerio)<br />

ont probablement été introduites à <strong>par</strong>tir de<br />

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