Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - Guyane française<br />
3.2 Programmes de contrôle <strong>et</strong> de<br />
restauration<br />
La problématique « invasions biologiques » semble<br />
ignorée à tous les services de l’Etat <strong>et</strong> des collectivités.<br />
Aucun réseau d’action <strong>et</strong> d’information n’est en place.<br />
Il n’existe pas de programme ou de stratégie de lutte<br />
contre les EEE.<br />
L’éradication du rat noir sur l’îl<strong>et</strong> La-Mère avait été<br />
proposée en 2001 dans le cadre d’un aménagement de<br />
sites de nidification pour des oiseaux marins en complément<br />
de la réserve naturelle du Grand-Connétable mais<br />
aucune suite n’a été donnée.<br />
Le cas de l’Acacia mangium est sensible, c<strong>et</strong>te espèce<br />
étant toujours utilisée pour la révégétalisation de sites<br />
miniers. Vu l’urgence de la restauration des sites miniers,<br />
il est recommandé de s’orienter vers une utilisation strictement<br />
encadrée de l’Acacia mangium, uniquement en<br />
forêt, avec une obligation de suivi. La destruction de l’arbuste<br />
avant la fructification pourrait être envisagée, ce<br />
qui laisse le temps au sous-bois de se reconstituer, en évitant<br />
la dissémination de l’arbuste. Les plantations d’Acacia<br />
mangium en forêt doivent faire l’obj<strong>et</strong> d’un contrôle<br />
absolu dans l’attente de solutions alternatives basées sur<br />
l’utilisation d’espèces indigènes. Les opérateurs miniers<br />
pourraient contribuer aux financements des travaux de<br />
multiplication d’espèces indigènes LII .<br />
La majeure <strong>par</strong>tie du territoire guyanais, du fait de<br />
son écosystème forestier continental, est à priori assez<br />
peu sensible aux invasions biologiques. Seules trois<br />
espèces semblent poser problème : le chien, l’Acacia<br />
mangium <strong>et</strong> le Melaleuca quinquenervia. Elles sont relativement<br />
localisées <strong>et</strong> des actions rapides sont encore<br />
possibles à m<strong>et</strong>tre en place. Des plans de lutte coordonnés<br />
devraient être mis en place notamment contre les<br />
populations sauvages d’animaux domestiques.<br />
3.3 Sensibilisation<br />
Le niveau de sensibilisation est presque nul. Les<br />
élus doivent être sensibilisés en priorité aux enjeux<br />
des invasions biologiques pour faciliter le renforcement<br />
du dispositif réglementaire nécessaire au maintien<br />
de l’état presque intact de la Guyane.<br />
3.4 Cadre stratégique <strong>et</strong> coordination<br />
Cadre stratégique<br />
Le plan d’action Guyanais pour la biodiversité<br />
définit 5 finalités : le maintien de la diversité génétique,<br />
de la diversité spécifique <strong>et</strong> de la diversité des<br />
habitats ; l’amélioration de la trame écologique ; <strong>et</strong> le<br />
maintien du bon fonctionnement des écosystèmes.<br />
Les orientations pour y <strong>par</strong>venir comprennent la mobilisation<br />
de tous les acteurs <strong>et</strong> le développement de<br />
la connaissance scientifique <strong>et</strong> de l’observation.<br />
Le plan d’action aborde certains aspects des invasions<br />
biologiques. Il prévoit d’étudier le phénomène<br />
d’envahissement des savanes de Kaw <strong>par</strong> certaines<br />
formations végétales ainsi que les modalités de régulation<br />
éventuelle du phénomène. Le plan préconise<br />
également la vigilance « car des espèces animales<br />
importées peuvent se r<strong>et</strong>rouver dans le milieu, accidentellement<br />
ou non, <strong>et</strong> coloniser un écosystème, au<br />
détriment des espèces en place » <strong>et</strong> reconnaît qu’il y<br />
a peut-être déjà un passif avec des poissons du genre<br />
Tilapias, la crev<strong>et</strong>te Penaeus monodon <strong>et</strong> la chevr<strong>et</strong>te<br />
Macrobrachyum rosembergii.<br />
Le plan prévoit le renforcement de la réglementation<br />
<strong>et</strong> le contrôle des espèces introduites afin de<br />
protéger les espèces patrimoniales dans le cadre de<br />
l’art L.411-3 du CE. A ce niveau, il incombe au CSRPN<br />
de jouer un rôle proactif en matière de proposition<br />
d’espèces devant faire l’obj<strong>et</strong> d’une liste d’espèces «<br />
pouvant poser problème si elles étaient introduites<br />
en Guyane » pour adoption <strong>par</strong> arrêté ministériel.<br />
Coordination<br />
Il n’y a aucun mécanisme de coordination pour la<br />
prévention <strong>et</strong> gestion des EEE entre les services de<br />
l’état (DIREN, DSV, Douanes, ONCFS, ONF), les collectivités<br />
territoriales <strong>et</strong> d’autres acteurs.<br />
3.5 Coopération régionale<br />
La coopération régionale est très peu développée<br />
mais pourrait l’être davantage notamment avec le<br />
Brésil où des programmes sur les invasions biologiques<br />
sont en cours LIII .<br />
3.6 Acteurs impliqués dans la gestion<br />
des espèces exotiques <strong>envahissantes</strong><br />
Etude : Herbier de Cayenne.<br />
Contrôle : Association Kwata, DIREN.<br />
Réglementation <strong>et</strong> contrôle aux frontières :<br />
DIREN, Douanes, DAF/SPV, DAF/ DSV, ONCFS.<br />
LII<br />
Propositions faites lors du dernier atelier de travail qui a réunit en février 2008 à Paris les coordinateurs locaux de l’initiative du Comité français de l’UICN sur les<br />
espèces exotiques <strong>envahissantes</strong> en outre-mer<br />
LIII<br />
South America Invasive Species Program. The Nature Conservancy.<br />
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