Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - guadeloupe<br />
• l’article L. 432-10 du Code de l’environnement qui<br />
réglemente les introductions de poissons<br />
susceptibles de provoquer des déséquilibres écologiques<br />
dont la liste est fixée <strong>par</strong> décr<strong>et</strong>. Il est<br />
notamment interdit d’introduire, dans les eaux de<br />
premières catégories le broch<strong>et</strong>, la perche, le sandre<br />
<strong>et</strong> le black-bass ;<br />
• le décr<strong>et</strong> n° 95-40 du 6 janvier 1995 qui fixe la liste<br />
des poissons, grenouilles, crustacés, susceptibles<br />
de provoquer des déséquilibres biologiques <strong>et</strong><br />
dont l’introduction est interdite.<br />
La Guadeloupe ne dispose pas d’arrêté définissant<br />
la liste de poissons <strong>et</strong> crustacés représentés dans ses<br />
eaux douces dans le cadre de l’art. L. 432-10 du CE.<br />
La pisciculture est peu développée mais au<br />
moins une espèce s’est acclimatée en eau douce, le<br />
tilapia Oreochromis mossambicus. Le plan d’action<br />
guadeloupéen pour la biodiversité reconnaît l’absence<br />
de connaissances des conséquences possibles<br />
sur l’environnement d’espèces exotiques produites<br />
en élevage <strong>et</strong> qui viendraient à s’échapper.<br />
Le risque d’invasion biologique devrait être pris en<br />
compte lors des autorisations d’ouverture d’élevage.<br />
Mesures de contrôle<br />
Des arrêtés préfectoraux sont pris deux fois dans<br />
l’année portant ouverture d’une campagne de<br />
lutte collective contre les rongeurs ravageurs des<br />
cultures (rat noir, surmulot, souris grise) dans les<br />
zones urbaines <strong>et</strong> rurales, sur proposition de la Fédération<br />
Dé<strong>par</strong>tementale des Groupements de Défense<br />
contre les Ennemis des Cultures (FDGDEC) <strong>et</strong><br />
le SPV de la Direction de l’Agriculture <strong>et</strong> de la Forêt.<br />
Aucune mesure réglementaire ne semble être<br />
en place pour contrôler l’achatine également classé<br />
“organisme nuisible aux végétaux”.<br />
Limites juridiques<br />
Plusieurs arrêtés fixant des mesures de protection<br />
d’espèces représentées dans le dé<strong>par</strong>tement<br />
confèrent la stricte protection juridique à des espèces<br />
exotiques :<br />
• l’arrêté du 17 février 1989 (protection des mammifères)<br />
protège le raton laveur ;<br />
• l’arrêté du 17 février 1989 (reptiles <strong>et</strong> amphibiens)<br />
protège trois reptiles introduits, la Péluse de<br />
Schweigger (Pelusios castaneus), la trachémyde de<br />
Porto Rico (Trachemys stejnegeri) <strong>et</strong> l’iguane commun<br />
(Iguana iguana), <strong>et</strong> un amphibien, l’hylode<br />
de Johnstone (Eleutherodactylus johnstonei).<br />
3.2 Programmes de contrôle <strong>et</strong> de<br />
restauration<br />
Les programmes de lutte sont essentiellement<br />
financés <strong>par</strong> l’Etat (en <strong>par</strong>ticulier pour le Parc National),<br />
ce qui perm<strong>et</strong> en principe des actions sur du<br />
long terme. Pour l’instant, les services compétents<br />
proposent au cas <strong>par</strong> cas des solutions de gestion<br />
des espèces concernées mais peu d’espèce ont fait<br />
l’obj<strong>et</strong> de programme de contrôle. Aucune démarche<br />
stratégique à l’échelle d’un écosystème ou du<br />
territoire n’est en place.<br />
Animaux<br />
Dans les années 1970, la mangouste a fait l’obj<strong>et</strong><br />
de campagnes de destruction massive. La campagne<br />
la plus récente date de 1977 <strong>et</strong> fait état de près<br />
de 15 787 têtes (payées 2.20 FF de l’époque l’unité)<br />
comptabilisées <strong>par</strong> la Fédération Dé<strong>par</strong>tementale<br />
des Chasseurs. Ces campagnes sont restées vaines.<br />
Un programme d’éradication conjointe du rat<br />
noir, de la souris grise <strong>et</strong> de la mangouste a été<br />
mené en 2001 <strong>et</strong> 2002 <strong>par</strong> l’INRA de Rennes <strong>et</strong> le<br />
Parc National de Guadeloupe sur l’îl<strong>et</strong> Fajou qui fait<br />
<strong>par</strong>tie de la réserve naturelle du Grand cul-de-sac<br />
marin, gérée <strong>par</strong> le Parc National de la Guadeloupe.<br />
C<strong>et</strong>te tentative a fait appel à l’utilisation successive<br />
du piégeage <strong>et</strong> de la lutte chimique. Seule l’éradication<br />
de la souris grise <strong>et</strong> de la mangouste a été<br />
acquise. Les populations de rats ont été fortement<br />
réduites. L’élimination de la mangouste <strong>et</strong> la forte<br />
réduction des effectifs du rat noir sont directement<br />
corrélées à la totale cessation des destructions de<br />
nids de la tortue imbriquée <strong>et</strong> à une ap<strong>par</strong>ente colonisation<br />
de la <strong>par</strong>tie sèche de l’île <strong>par</strong> le râle gris,<br />
cantonné au<strong>par</strong>avant à la mangrove [65] .<br />
Les fortes populations de chèvres sauvages sur<br />
les îles des Saintes font l’obj<strong>et</strong> d’un contrôle régulier<br />
<strong>par</strong> abattage pour limiter leurs impacts sur la<br />
végétation.<br />
Plantes<br />
Dans la zone centrale du Parc National de Guadeloupe,<br />
des tests sur les bambous avec un herbicide<br />
ont été conduits sans grands résultats. Une étude<br />
menée <strong>par</strong> le Parc est en cours sur la ré<strong>par</strong>tition<br />
spatiale du bambou avec des essais de typologie<br />
des stations occupées.<br />
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