Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...
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Partie 2 - guadeloupe<br />
hnstone est une grenouille colonisatrice qui profite<br />
des habitats perturbés créés <strong>par</strong> les activités humaines<br />
[23] . Sur Basse-Terre, l’hylode de Johnstone<br />
est suspecté d’être un compétiteur de deux hylodes<br />
endémiques Eleutherodactylus pinchoni <strong>et</strong> E.<br />
barlagnei [23] .<br />
Depuis sa découverte, la rain<strong>et</strong>te x-signée continue<br />
son expansion <strong>et</strong> pourrait menacer <strong>par</strong> compétition,<br />
si elle pénètre en forêt humide, l’hylode<br />
de la Martinique (Eleutherodactylus martinicensis)<br />
endémique de la Guadeloupe, de la Martinique<br />
<strong>et</strong> de la Dominique <strong>et</strong> les hylodes endémiques de<br />
Basse-Terre (E. pinchoni <strong>et</strong> E barlagnei) [113] .<br />
L’impact du crapaud géant n’est pas documenté.<br />
Il ne semble pas être un facteur de déclin des<br />
amphibiens indigènes de la Guadeloupe [23 ]. En revanche,<br />
sur l’île d’Hispaniola, il est impliqué dans<br />
le déclin des populations d’espèces d’amphibiens<br />
indigènes.<br />
Reptiles<br />
L’iguane commun, plus grand que l’iguane des<br />
P<strong>et</strong>ites Antilles (Iguana delicatissima) <strong>et</strong> plus opportuniste<br />
dans ses choix alimentaires, est un fort<br />
compétiteur face à ce dernier, endémique des<br />
P<strong>et</strong>ites Antilles <strong>et</strong> classé vulnérable <strong>par</strong> l’UICN [23] .<br />
Depuis sa protection légale dans les années 1980,<br />
l’iguane commun est en forte expansion [23] <strong>et</strong> il menace<br />
<strong>par</strong> compétition <strong>et</strong> introgression génétique<br />
l’iguane des P<strong>et</strong>ites Antilles <strong>et</strong> l’aurait conduit à sa<br />
quasi dis<strong>par</strong>ition des Saintes pendant la seconde<br />
moitié du 20 ème siècle [143] . Cependant, des études<br />
approfondies de génétique doivent être conduites<br />
localement afin de préciser les flux géniques entre<br />
les deux espèces.<br />
La trachémyde à tempes rouges dont la reproduction<br />
n’est actuellement pas confirmée, pourrait<br />
représenter une menace pour des amphibiens ou<br />
des poissons indigènes si des populations venaient<br />
à s’installer durablement dans les cours d’eau <strong>et</strong> les<br />
plans d’eau de l’archipel. D’un point de vue sanitaire,<br />
elle peut être vecteur de la salmonellose humaine<br />
[121] .<br />
Poissons<br />
Parmi les poissons introduits, le tilapia du Mozambique<br />
semble aujourd’hui acclimaté aux eaux<br />
guadeloupéennes. Son impact sur les écosystèmes<br />
aquatiques n’est pas documenté mais dans d’autres<br />
régions du monde l’introduction de c<strong>et</strong>te espèce a<br />
eu un impact négatif sur les populations de poissons<br />
indigènes.<br />
Le guppy (Poecilia r<strong>et</strong>iculata) est connu pour<br />
consommer les œufs des autres poissons. Son impact<br />
n’est pas documenté en Guadeloupe. Dans<br />
certains pays, il est responsable de la régression<br />
d’espèces indigènes [122] .<br />
2.3 Invertébrés<br />
Sept espèces d’arthropodes exotiques sont<br />
considérées comme <strong>par</strong>ticulièrement problématiques<br />
: la tique sénégalaise (Amblyomma variegatum),<br />
Bemisia tabaci, le charançon de la patate<br />
douce (Cylas formicarius), la cigale (Fidicina mannifera),<br />
la cochenille rose de l’hibiscus (Maconellicoccus<br />
hirsutus), la cochenille des cycas (Aulacaspis<br />
yasumatsui) <strong>et</strong> la fourmi manioc (Acromyrmex octospinosus).<br />
Le charançon de la patate douce récemment<br />
introduit, la tique sénégalaise <strong>et</strong> Bemisia tabaci posent<br />
des problèmes économiques.<br />
La cochenille des Cycas découverte en 2003,<br />
est maintenant détectée dans quasiment toutes<br />
les communes. Elle engendre un dépérissement<br />
généralisé <strong>et</strong> une forte mortalité chez une espèce<br />
d’ornement, le cycas.<br />
La fourmi manioc (Acromyrmex octospinosus) est<br />
l’espèce qui suscite les plus grandes inquiétudes.<br />
Originaire d’Amérique du Sud, la fourmi manioc<br />
a été détectée en Guadeloupe dans les années<br />
1950 [144] . Longtemps considérée comme un ravageur<br />
agricole, elle a récemment envahi la forêt à la<br />
faveur des chemins qu’on y a tracés <strong>et</strong> du cyclone<br />
de 1995. En expansion constante, elle est r<strong>et</strong>rouvée<br />
jusqu’à 700 m d’altitude <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en péril les fougères<br />
arborescentes de la forêt primaire. C’est sans<br />
doute une des menaces actuelles majeures pour la<br />
Guadeloupe. L’espèce est encore absente des dépendances<br />
de la Guadeloupe ainsi que de la Martinique.<br />
82 espèces de nématodes <strong>par</strong>asites ont été<br />
identifiées. Les deux espèces les plus dommageables<br />
pour la Guadeloupe mais également pour la<br />
Martinique sont l’anguillule mineuse du bananier<br />
(Radopholus similis) <strong>et</strong> le nématode de l’igname<br />
(Scutellonema bradys). Toutes ces espèces ont été<br />
introduites accidentellement avec des importations<br />
de marchandises. R. similis, originaire d’Asie<br />
du sud-est, a été introduite dans toutes les régions<br />
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