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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - guadeloupe<br />

Mammifères<br />

La faune mammalienne terrestres indigène des<br />

P<strong>et</strong>ites Antilles (hors chiroptères), qui était limitée<br />

aux seuls rongeurs sigmondontes aujourd’hui<br />

éteints, a probablement été entièrement remplacée<br />

<strong>par</strong> des espèces exotiques introduites <strong>par</strong><br />

l’homme [21] .<br />

Les deux espèces de rats <strong>et</strong> la mangouste<br />

auraient contribué à la régression ou à l’extinction<br />

de différentes espèces de lézards, de serpents,<br />

d’oiseaux <strong>et</strong> de mammifères des P<strong>et</strong>ites Antilles [21,<br />

25, 106, 115, 116, 136]<br />

. Les deux espèces de rats sont soupçonnées<br />

avoir <strong>par</strong>ticipé à l’extinction des 3 espèces<br />

de rongeurs endémiques des Antilles française [21,<br />

115, 136]<br />

. Les rats sont bien connus comme des ravageurs<br />

des cultures <strong>par</strong>ticulièrement celle de la canne<br />

à sucre. Le Service de la Protection des Végétaux<br />

de Guadeloupe évalue à 5 % de la production les<br />

pertes engendrées annuellement aux bananeraies<br />

<strong>et</strong> aux cultures vivrières [137] .<br />

L’introduction de la mangouste est évoquée<br />

comme la source de raréfaction de certaines espèces<br />

de l’herpétofaune <strong>et</strong> d’oiseaux nichant au sol ou<br />

à proximité du sol [106, 115, 116, 136, 138, 139] . La mangouste<br />

aurait contribué à la dis<strong>par</strong>ition de la chou<strong>et</strong>te des<br />

terriers (Speotyto cunicularia), à l’extinction du lézard<br />

Ameiva juliae <strong>et</strong> à la forte régression de deux<br />

espèces de couleuvres (Liophis juliae <strong>et</strong> Alsophis antillensis)<br />

<strong>et</strong> du scinque mabuya (Mabuya mabouya)<br />

[65]<br />

. Sa destruction <strong>et</strong> une forte diminution des populations<br />

de rats réalisées à l’issue d’une tentative<br />

d’éradication a permis le succès de la reproduction<br />

de la tortue imbriquée (Er<strong>et</strong>mochelys imbricata) <strong>et</strong><br />

du râle gris (Rallus longirostris) à l’îl<strong>et</strong> Fajou [65] .<br />

La souris grise est connue pour engendrer des<br />

dégâts aux cultures <strong>et</strong> aux stocks agricoles. Son<br />

impact sur les espèces indigènes de la Guadeloupe<br />

n’est pas documenté. Mais son régime alimentaire<br />

réputé granivore peut comporter en milieu<br />

insulaire une <strong>par</strong>t importante d’invertébrés ce qui<br />

pourrait avoir un impact sur les peuplements d’invertébrés<br />

indigènes. D’un point de vue sanitaire, la<br />

souris grise constitue en Guadeloupe le principal<br />

réservoir contaminant de la bactérie Leptospira interrogans,<br />

agent de la leptospirose [140] .<br />

Du fait de son caractère exotique <strong>et</strong> de son régime<br />

alimentaire omnivore, le raton laveur représente<br />

aujourd’hui une menace écologique potentielle.<br />

Il est suspecté d’avoir un impact sur l’herpétofaune<br />

<strong>et</strong> l’avifaune. Il se nourrit de crustacés, de mollusques,<br />

de poissons, d’anoures <strong>et</strong> d’oiseaux, mais il<br />

est également un gros consommateur de fruits, de<br />

canne à sucre <strong>et</strong> de patates douces, ce qui en fait un<br />

nuisible potentiel pour les cultures [107] . Des études<br />

perm<strong>et</strong>tant d’estimer l’impact réel du racoon sur la<br />

biodiversité indigène devraient être engagées rapidement.<br />

La présence de populations de chèvres en liberté<br />

ou semi-liberté sur différents îlots des Saintes<br />

a considérablement transformé la structure de<br />

la végétation en limitant la régénération naturelle.<br />

Une prospection de l’Association Guadeloupéenne<br />

d’Orchidophilie en août 2007 a révélé que l’orchidée<br />

protégée Brassavola cucullata est fortement<br />

broutée sur l’îl<strong>et</strong> Kahouanne, un de ses derniers<br />

fiefs <strong>et</strong> propriété du Conservatoire du Littoral (Feldmann,<br />

comm. pers., 2007). Seule une éradication<br />

rapide des chèvres perm<strong>et</strong>trait d’éviter la dis<strong>par</strong>ition<br />

locale de c<strong>et</strong>te orchidée.<br />

Oiseaux<br />

Le moineau domestique poursuit actuellement<br />

son extension <strong>et</strong> pourrait rentrer en compétition<br />

avec des espèces d’oiseaux indigènes [141] .<br />

La tourterelle turque montre une importante<br />

extension démographique <strong>et</strong> géographique <strong>et</strong> se<br />

rencontre aujourd’hui sur l’ensemble de la Guadeloupe<br />

<strong>et</strong> des îles proches. Elle a une grande faculté<br />

à coloniser de nouveaux milieux en s’appuyant<br />

principalement sur son comportement erratique<br />

exploratoire <strong>et</strong> sur son régime alimentaire plastique<br />

lui perm<strong>et</strong>tant de s’adapter aux ressources<br />

locales notamment celles disponibles en milieu<br />

périurbain. Son impact n’a pas été étudié spécifiquement<br />

mais elle est fortement suspectée d’entrer<br />

en concurrence avec la tourterelle à queue<br />

carrée (Zenaida aurita), endémique des Caraïbes.<br />

La possibilité d’hybridation entre les deux espèces<br />

est évoquée.<br />

Remarque : La grive à lun<strong>et</strong>te (Turdus nudigensis),<br />

arrivée spontanément depuis l’Amérique du sud,<br />

a été découverte nicheuse en 1997 [142] . Les populations<br />

de c<strong>et</strong>te espèce sont en extension <strong>et</strong> peuvent<br />

poser un risque de compétition vis-à-vis de la<br />

grive à pieds jaunes (Cichlherminia lherminieri), seul<br />

oiseau de Guadeloupe classé vulnérable <strong>par</strong> l’UICN.<br />

Amphibiens<br />

Trois amphibiens sont des compétiteurs avérés<br />

ou potentiels d’espèces indigènes. L’hylode de Jo-<br />

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