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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - guadeloupe<br />

Guadeloupe<br />

1 Contexte<br />

Statut français :<br />

Dé<strong>par</strong>tement <strong>et</strong> région d’outre-mer<br />

Statut européen :<br />

Région ultra périphérique<br />

2 Invasions biologiques<br />

La Guadeloupe comme la Martinique se trouve<br />

en position centrale dans l’archipel des P<strong>et</strong>ites Antilles,<br />

à mi distance entre l’Amérique du Sud <strong>et</strong> les<br />

Grandes Antilles. La Guadeloupe <strong>et</strong> ses dépendances<br />

s’étendent sur 1705 km 2 de terres émergées.<br />

Le dé<strong>par</strong>tement est constitué de 2 îles principales,<br />

Basse-Terre (850 km 2 ) <strong>et</strong> Grande-Terre (582 km 2 ) <strong>et</strong><br />

de plusieurs îles dispersées : Marie Galante, la Désirade,<br />

les Saintes, P<strong>et</strong>ite Terre, Fajou, Il<strong>et</strong> à Kahouanne,<br />

Tête à l’Anglais.<br />

La Guadeloupe héberge une grande diversité<br />

d’écosystèmes. Près de 32 unités de végétation naturelle<br />

peuvent être rencontrées d’un bout à l’autre<br />

de l’île, sur des distances 50 à 100 fois plus p<strong>et</strong>ites<br />

que sur le continent américain. La flore vasculaire<br />

indigène compte environ 1800 espèces dont près<br />

de 500 (soit plus de 25%) sont endémiques des Antilles<br />

(CBAF, comm. pers. 2008) <strong>et</strong> 34 (soit 2%) sont<br />

endémiques de la Guadeloupe [17, 18] . 14 espèces de<br />

chiroptères sont indigènes dont 6 sont endémiques<br />

des P<strong>et</strong>ites Antilles. Parmi les 70 espèces d’oiseaux<br />

nicheurs, le pic de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri),<br />

le seul pic sédentaire des P<strong>et</strong>ites Antilles,<br />

est endémique. 21 espèces de reptiles sont indigènes<br />

dont 17 sont endémiques des P<strong>et</strong>ites Antilles.<br />

Mais du fait de l’action humaine passée ou récente<br />

(agriculture, urbanisation, tourisme,…), les<br />

peuplements naturels ont fortement régressé, <strong>et</strong><br />

seuls 5% persistent en Grande-Terre <strong>et</strong> dans les<br />

dépendances <strong>et</strong> 40 % en Basse-Terre. D’après les<br />

dernières estimations, près de 530 espèces végétales<br />

devraient dis<strong>par</strong>aître progressivement suite à la<br />

diminution de surface des écosystèmes encore peu<br />

altérés (CBAF, comm. pers., 2005).<br />

Comme pour la Martinique, le peuplement végétal<br />

<strong>et</strong> animal de la Guadeloupe s’est réalisé de façon<br />

fortuit <strong>et</strong> discontinu. Il n’est pas toujours facile<br />

de définir le statut des espèces, qui peuvent <strong>par</strong>fois<br />

facilement migrer d’une île à l’autre. Cependant,<br />

les différentes migrations humaines qu’a connues<br />

la Guadeloupe (amérindiennes, européennes, africaines,<br />

indiennes) sont à l’origine de l’introduction,<br />

volontaire ou accidentelle, de nombreuses espèces<br />

aujourd’hui naturalisées.<br />

2.1 Plantes<br />

2.1.1 Plantes naturalisées <strong>et</strong> <strong>envahissantes</strong><br />

On date à environ 4500 ans l’arrivée des premiers<br />

Amérindiens venus du Venezuela <strong>et</strong> des Guyanes.<br />

La découverte ultérieure de l’archipel <strong>par</strong> les européens<br />

est à l’origine de nombreuses introductions<br />

d’espèces : Ie goyavier (Psidium guajava) originaire<br />

d’Amérique du Sud, l’arbre à pain (Artocarpus altilis)<br />

originaire du Pacifique, l’hibiscus d’Asie (Hibiscus<br />

sp), le pourpier d’Europe (Portulaca sp.), la canne à<br />

sucre (Saccharum officinale) ou encore le café (Coffea<br />

arabica). Les déportés africains ont également<br />

rapporté des espèces comme Senna occidentalis<br />

ou Solanum torvum [129] . Les indiens amenés depuis<br />

l’Inde pour travailler la terre à la place des anciens<br />

esclaves affranchis en 1848, ont <strong>par</strong>ticipé à « l’enrichissement<br />

de la flore ». Plus récemment, à <strong>par</strong>tir<br />

des années 1950, les aménagements forestiers <strong>et</strong><br />

paysagers avec le pin des Caraïbes (Pinus caribaea)<br />

ou l’acajou du Honduras (Swi<strong>et</strong>enia macrophylla),<br />

ont poursuivi les introductions d’espèces.<br />

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