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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Saint-Pierre <strong>et</strong> Miquelon<br />

clamitans) introduite, maintenant commune dans<br />

tout l’archipel.<br />

2.2.2 Impacts <strong>et</strong> menaces<br />

L’impact le plus important est dû à l’action directe<br />

de deux herbivores introduits, le cerf de Virginie<br />

<strong>et</strong> le lièvre variable. Ces espèces, <strong>par</strong> leurs<br />

abroutissements, ont des impacts très importants<br />

sur les régénérations forestières, notamment celles<br />

du sapin baumier, qui peuvent être compromises<br />

lorsque les densités de ces gibiers dépassent la capacité<br />

d’accueil du milieu. La situation est actuellement<br />

critique dans certains secteurs, en <strong>par</strong>ticulier<br />

le Cap de Miquelon (réserve de chasse), qui justifierait<br />

une intervention urgente de réduction de leurs<br />

populations. C’est là une des menaces actuelles les<br />

plus graves pour la biodiversité de l’archipel [283] .<br />

Des populations de chats en liberté semblent<br />

exister. L’impact des chats n’est pas documenté<br />

localement mais ils pourraient exercer une prédation<br />

sur les colonies d’oiseaux. Des exemples dans<br />

d’autres collectivités d’outre-mer témoignent de<br />

l’impact extrêmement négatif des populations sauvages<br />

de chat notamment sur l’avifaune.<br />

L’impact du rat surmulot sur la biodiversité n’est<br />

pas documenté. Son impact négatif sur l’avifaune<br />

marine des milieux insulaires est reconnu. Son impact<br />

précis devrait être évalué pour m<strong>et</strong>tre en place<br />

des opérations de réduction de ses populations<br />

notamment sur le Grand Colombier si sa présence<br />

est confirmée. En consommant des graines ou des<br />

plantules, son impact sur la régénération forestière<br />

peut être important.<br />

Des mesures coordonnées pour contrôler les<br />

rats <strong>et</strong> les populations sauvages d’animaux domestiques,<br />

devraient être mises en place afin de protéger<br />

l’avifaune indigène.<br />

Des populations en liberté ou semi-liberté de<br />

chevaux dégradent les cordons dunaires. Le coût<br />

de la restauration est estimé à 840 euros/m 2 de cordon<br />

dunaire (Urtizberea, comm. pers., 2008).<br />

2.3 Invertébrés<br />

Les forêts de Saint-Pierre <strong>et</strong> Miquelon subissent<br />

une invasion de diprions (Neodiprion abi<strong>et</strong>is), un<br />

insecte qui se nourrit essentiellement du feuillage<br />

des sapins, <strong>et</strong> qui sévit dans toutes les provinces du<br />

nord de l’atlantique. Il n’existe pas prédateur naturel<br />

sur les îles susceptible de limiter sa population.<br />

900 hectares de bois sont d’ores <strong>et</strong> déjà touchés.<br />

2.4 Espèces utiles <strong>et</strong> conflits d’intérêts<br />

L’armoise couvre de vastes surfaces sur les dunes<br />

<strong>et</strong> contribue à leur maintient.<br />

3 Gestion des invasions<br />

biologiques<br />

3.1 Cadre réglementaire<br />

Saint-Pierre <strong>et</strong> Miquelon est dotée d’un dispositif<br />

réglementaire mono-sectoriel <strong>et</strong> incompl<strong>et</strong> en<br />

matière de prévention <strong>et</strong> de gestion des espèces<br />

exotiques <strong>envahissantes</strong>.<br />

Importation<br />

Les contrôles appliqués aux frontières relèvent<br />

de la réglementation phytosanitaire qui est en train<br />

d’être renforcée. Pour l’instant, les risques environnementaux<br />

ne sont pas pris en compte lors des<br />

contrôles aux frontières.<br />

Le cadre réglementaire local est défini <strong>par</strong> l’arrêté<br />

préfectoral n° 350 du 18 juin 2007. Dorénavant,<br />

il est notamment interdit d’importer dans l’archipel<br />

tous végétaux, produits végétaux <strong>et</strong> autres obj<strong>et</strong>s,<br />

ainsi que, sauf dérogation, tout animal sauvage, y<br />

compris les oiseaux.<br />

Les importations sont subordonnées à un<br />

contrôle exercé <strong>par</strong> les agents compétents du DAF/<br />

SPV <strong>et</strong> à la présentation d’un certificat phytosanitaire<br />

délivré <strong>par</strong> les services de protection des végétaux<br />

du territoire expéditeur. Il est prévu qu’une<br />

attention <strong>par</strong>ticulière doit être portée <strong>par</strong> les services<br />

de contrôle lors de l’importation d’une espèce<br />

végétale étrangère au milieu indigène <strong>et</strong> pouvant<br />

risquer de perturber l’écosystème local. Cependant,<br />

bien qu’il soit possible d’effectuer des contrôles sur<br />

un certain nombre de produits végétaux <strong>et</strong> dérivés<br />

végétaux, les moyens d’analyse n’existent pas. De<br />

plus la réglementation n’introduit aucune liste de<br />

pestes de quarantaine.<br />

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