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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Terres Australes <strong>et</strong> Antarctiques Françaises<br />

de recolonisation des espèces dis<strong>par</strong>ues. L’opération<br />

a consisté à éliminer <strong>par</strong> empoisonnement le lapin<br />

de 3 îles (île Verte, l’île Guillou <strong>et</strong> l’île aux Cochons). Le<br />

lapin a été éradiqué en 1992 sur l’île Verte, 1994 sur<br />

l’île Guillou <strong>et</strong> 1997 sur l’île aux Cochons [83, 280] . L’élimination<br />

du lapin a en eff<strong>et</strong> permis la recolonisation<br />

d’espèces indigènes comme le chou de Kerguelen<br />

<strong>et</strong> l’azorelle. Toutefois, ces espèces n’ont pas eu le<br />

développement attendu en raison de perturbations<br />

climatiques, <strong>et</strong> notamment de sécheresses estivales,<br />

de plus en plus fréquentes depuis le début des<br />

années 1990. En eff<strong>et</strong>, le réchauffement climatique<br />

observé a eu pour conséquence d’entraîner la régression<br />

d’espèces indigènes, <strong>et</strong> en <strong>par</strong>ticulier celle<br />

de l’Acaena. La dis<strong>par</strong>ition de c<strong>et</strong>te espèce sur de<br />

grandes surfaces s’est accompagnée de l’explosion<br />

démographique du pissenlit, <strong>et</strong> localement du Séneçon<br />

<strong>et</strong> des Poacées, aboutissant à la banalisation<br />

des communautés végétales [83] . Ceci est observé sur<br />

les îles du Golfe du Morbihan, mais également dans<br />

la <strong>par</strong>tie est de la Grande-Terre où, de plus, des phénomènes<br />

d’érosion très actifs contribuent à la dégradation<br />

de c<strong>et</strong>te <strong>par</strong>tie de l’île principale.<br />

Dans le cadre du programme précédent, une<br />

tentative d’éradication des chats a été conduite<br />

sur l’île Guillou <strong>par</strong> des campagnes de tir en<br />

1994-1995.<br />

Plusieurs mesures concernent les troupeaux de<br />

mouflons <strong>et</strong> de moutons présents sur deux îles de<br />

l’archipel de Kerguelen. Dans le cas du mouflon, les<br />

mesures consistent à maintenir la population à un<br />

niveau bas <strong>par</strong> des prélèvements annuels. Le recensement<br />

de 2008 a donné un effectif de 284 têtes. Un<br />

plan de régulation a été mis en place pour réduire<br />

c<strong>et</strong>te population à 150 individus environ (TAAF, 2008).<br />

Quant au mouton, la population actuelle est de 2500<br />

têtes présentes uniquement sur l’île Longue.<br />

A <strong>par</strong>tir de 2002 <strong>et</strong> jusqu’en 2005, l’Administration<br />

des TAAF a réalisé un programme de dératisation de<br />

certaines îles du golfe du Morbihan. Les îles Château<br />

(220 ha), Stoll (60 ha), <strong>et</strong> Australia (2200 ha) ont été<br />

dératisées en utilisant les mêmes méthodes d’empoisonnement<br />

que celles utilisées sur l’île St Paul.<br />

Afin de valider le succès de ces campagnes des suivis<br />

réguliers de piégeage sont menés sur les différentes<br />

îles. A l’heure actuelle, aucun rat n’a été capturé,<br />

néanmoins les souris sont toujours présentes.<br />

3.4 Recherche <strong>et</strong> études<br />

Les îles subantarctiques françaises sont l’obj<strong>et</strong>,<br />

depuis plus de 40 ans, de recherches originales en<br />

écologie. L’Institut Polaire Français Paul Emile Victor<br />

(IPEV) soutient <strong>et</strong> pilote l’essentiel de ces activités<br />

de recherche menées <strong>par</strong> des équipes du MNHN,<br />

du CNRS, de plusieurs Universités <strong>et</strong> d’autres organismes<br />

de recherche.<br />

Depuis 1984, des recherches ont été menées sur<br />

la biologie des populations de mammifères introduits<br />

sur Kerguelen, dont le lapin, le mouflon, le mouton <strong>et</strong><br />

la souris grise, <strong>et</strong> leur impact sur les communautés<br />

végétales <strong>et</strong> animales. Le programme de restauration<br />

écologique d’îles de l’archipel de Kerguelen <strong>par</strong> éradication<br />

du lapin a été initié en 1992 dans le cadre du<br />

programme de recherche du MEDD« Recréer la Nature<br />

». Par la présence d’îles de références (sans herbivore<br />

introduit) <strong>et</strong> d’îles témoins (avec lapin), l’archipel<br />

de Kerguelen offre une situation exceptionnelle<br />

perm<strong>et</strong>tant de distinguer les eff<strong>et</strong>s de l’intervention<br />

de ceux d’autres facteurs. Le suivi de la végétation<br />

de différentes îles a permis notamment de m<strong>et</strong>tre en<br />

évidence le rôle du lapin sur le contrôle du pissenlit<br />

introduit (Taraxacum officinale) <strong>et</strong> l’importance des<br />

changements climatiques actuels sur l’évolution des<br />

communautés végétales [83] . Le régime alimentaire du<br />

chat à Kerguelen <strong>et</strong> la dynamique de ses populations<br />

en relation avec ces changements climatiques sont<br />

également étudiés [281] .<br />

Dans c<strong>et</strong>te <strong>par</strong>tie du monde, les changements<br />

climatiques en association avec les espèces introduites<br />

constituent un des principaux facteurs de perte<br />

de biodiversité. Ils se traduisent <strong>par</strong> une diminution<br />

du recouvrement des espèces végétales indigènes<br />

<strong>et</strong> <strong>par</strong> l’explosion démographique des plantes introduites<br />

dont le pissenlit (Taraxacum officinale) <strong>et</strong> des<br />

graminées. Les changements climatiques favorisent<br />

d’autres espèces introduites comme la souris grise<br />

(Mus musculus) ou le coléoptère Oopterus soledadinus<br />

avec des répercussions sur la richesse spécifique des<br />

communautés d’invertébrés, riches en espèces endémiques.<br />

Des programmes de recherche sont actuellement<br />

menés sur les conséquences du changement<br />

climatique <strong>et</strong> des introductions d’espèces (vertébrés,<br />

plantes <strong>et</strong> invertébrés) sur l’organisation <strong>et</strong> l’évolution<br />

des communautés terrestres. Ces programmes<br />

concernent <strong>par</strong> exemple les modes d’introduction <strong>et</strong><br />

de dispersion des espèces introduites <strong>et</strong> l’impact des<br />

prédateurs introduits (souris, carabes,…) sur la diversité<br />

des communautés d’invertébrés subantarctiques.<br />

3.5 Cadre stratégique <strong>et</strong> coordination<br />

L’Administration des TAAF, en tant qu’Administration<br />

représentante de l’Etat, est en charge de<br />

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