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Synthèse par collectivité et annexes - Especes-envahissantes ...

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Partie 2 - Terres Australes <strong>et</strong> Antarctiques Françaises<br />

doit être réglementée en conformité avec le plan<br />

de gestion de la réserve (art. 6-8 à 9).<br />

Dans les secteurs classés en zone de protection<br />

intégrale, toute activité humaine est interdite ainsi<br />

que l’accès sans autorisation préalable. La gestion<br />

de la réserve naturelle est assurée <strong>par</strong> l’Administrateur<br />

supérieur qui doit approuver un plan de gestion<br />

sur cinq ans. Ce plan doit être élaboré dans les<br />

trois ans suivant la création de la réserve <strong>et</strong> soumis<br />

pour avis au Conseil national de la protection de la<br />

nature.<br />

Le Conseil consultatif des TAAF « tient lieu du<br />

comité consultatif de la réserve » (art. 3). Il donne<br />

son avis sur le fonctionnement, gestion <strong>et</strong> application<br />

des mesures dans la réserve, est consulté sur le<br />

proj<strong>et</strong> de plan de gestion <strong>et</strong> peut demander la réalisation<br />

d’études scientifiques <strong>et</strong> recueillir tout avis<br />

en vue d’assurer la conservation, la protection <strong>et</strong><br />

l’amélioration de son milieu naturel. Le Comité de<br />

l’environnement polaire tient lieu de conseil scientifique<br />

de la réserve (art. 4).<br />

3.3 Programmes de contrôle <strong>et</strong> de<br />

restauration<br />

Dans les îles subantarctiques, diverses opérations<br />

de contrôle <strong>et</strong> de restauration écologique ont<br />

eu lieu ou sont en cours <strong>et</strong> concernent principalement<br />

les mammifères. Ces îles disposent de nombreux<br />

atouts notamment pour le développement<br />

de programmes de restauration :<br />

• les systèmes écologiques sont simplifiés,<br />

• la biologie de population de plusieurs espèces est<br />

connue,<br />

• il existe des sites de références indemnes de toute<br />

introduction.<br />

De plus, l’administration des TAAF dispose de la<br />

maîtrise foncière totale, ce qui facilite l’expérimentation<br />

à large échelle en matière de contrôle, de<br />

suivi <strong>et</strong> de restauration écologique. Les îles subantarctiques<br />

offrent donc des opportunités d’expérimentation<br />

en grandeur nature d’une restauration<br />

<strong>par</strong> éradication <strong>et</strong> suivi des conséquences de l’éradication.<br />

Toute mesure de lutte à l’intérieur de la réserve<br />

naturelle contre les animaux non domestiques, les<br />

végétaux non cultivés <strong>et</strong> les poissons non indigènes<br />

est soumise à autorisation <strong>par</strong> l’Administrateur<br />

supérieur des TAAF (Décr<strong>et</strong> n° 2006-1211).<br />

Ile Amsterdam<br />

La réhabilitation de l’île d’Amsterdam s’est d’abord<br />

traduite en 1987 <strong>par</strong> l’élimination du cheptel de<br />

bovins sur la majeure <strong>par</strong>tie de l’île <strong>et</strong> le cantonnement<br />

du troupeau restant dans un secteur délimité<br />

<strong>par</strong> une clôture de 8 kilomètres au nord de l’île [62] .<br />

Par la suite, entre 1989 <strong>et</strong> 1994, dans le cadre d’un<br />

programme de restauration de la végétation dans<br />

le secteur protégé des bovins, des milliers de plants<br />

(10000) de phylicas produits sur place ont été replantés.<br />

Dans la <strong>par</strong>tie nord de l’île le troupeau est<br />

maintenu, <strong>par</strong> des tirs de régulation, à de faibles<br />

densités. En 2008, le cheptel était estimé à 350 têtes.<br />

Le poulailler qui abritait une population d’environ<br />

120 poules <strong>et</strong> coqs domestiques a été éradiqué<br />

en août 2007.<br />

Ile Saint Paul<br />

Une campagne d’éradication des rats <strong>et</strong> des lapins<br />

a été menée en 1997 avec un cofinancement<br />

du Territoire des Terres Australes <strong>et</strong> Antarctiques<br />

Françaises <strong>et</strong> du Fonds Européen de Développement.<br />

L’éradication totale des rats a été constatée<br />

<strong>par</strong> trois autres campagnes successives <strong>et</strong> celle des<br />

lapins a pu être obtenue après la deuxième campagne<br />

<strong>et</strong> également certifiée <strong>par</strong> la suite [276] .<br />

Kerguelen<br />

Dès les années 1950, le virus de la myxomatose<br />

a été introduit sur la Grande-Terre pour contrôler<br />

les populations de lapins [274] . Trente années plus<br />

tard, le virus était présent sur l’ensemble de l’archipel<br />

malgré l’absence de vecteurs. L’impact sur les<br />

populations de lapins a été important les premières<br />

années mais l’efficacité du virus a rapidement<br />

diminué du fait de l’absence de vecteurs <strong>et</strong> du développement<br />

de résistances chez les lapins [40] . En<br />

1987, une puce a été introduite comme vecteur sur<br />

une île de l’archipel mais les eff<strong>et</strong>s restent limités<br />

notamment à cause des anticorps développés <strong>par</strong><br />

les lapins.<br />

En 1960, une première campagne de régulation<br />

des populations de chats <strong>par</strong> le tir s’est déroulée sur<br />

la Grande-Terre [275] . Mais plus de quinze années plus<br />

tard, en 1977, la population de chat était estimée à<br />

3500 individus <strong>et</strong> avait envahi la Grande- Terre.<br />

Un programme initié en 1992 avait pour objectifs<br />

de caractériser les capacités de restauration d’îles<br />

dégradées <strong>par</strong> le lapin <strong>et</strong> d’analyser les mécanismes<br />

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