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MAJ - Modèle de rédaction - Guide des affaires - UBIFRANCE

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Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong><br />

Espagne<br />

Réalisé par Roberto DIEZ, avec la collaboration <strong>de</strong> Nicolas MARTIN et Charlotte<br />

CHALRET, sous la supervision <strong>de</strong> Nicolas <strong>de</strong> MOUCHERON<br />

Mars 2012<br />

Madrid<br />

C/ Marqués <strong>de</strong> la Ensenada, 10 – 3 ème<br />

28004 Madrid<br />

Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne<br />

Barcelone<br />

Avenida <strong>de</strong> Sarriá, 102 – 106, 11 ème<br />

08 017 Barcelone


© 2012 - Ubifrance<br />

Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque<br />

procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique,<br />

effectuée sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance, est interdite et constitue un<br />

délit <strong>de</strong> contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

propriété intellectuelle.<br />

Clause <strong>de</strong> non-responsabilité<br />

Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable <strong>de</strong> l’utilisation et <strong>de</strong><br />

l’interprétation <strong>de</strong> l’information contenue dans cette publication dans un but autre<br />

que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer <strong>de</strong>s conseils personnalisés. Les<br />

coordonnées (nom <strong>de</strong>s organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses<br />

électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce<br />

document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Ubifrance ne saurait en aucun<br />

cas être tenu pour responsable d’éventuels changements.<br />

Prestation réalisée sous système <strong>de</strong> management <strong>de</strong> la performance certifiée AFAQ<br />

ISO 9001:2008


Source : «GEOATLAS.com » ® 2009 © Graphi Ogre<br />

Plans <strong>de</strong>s principales agglomérations d’Espagne<br />

Plan <strong>de</strong> Madrid : http://www.lonelyplanet.com/spain/madrid<br />

Plan <strong>de</strong> Barcelone : http://www.lonelyplanet.com/spain/barcelona<br />

Plan <strong>de</strong> Valence : http://www.lonelyplanet.com/spain/valencia-and-murcia/valencia<br />

Plan <strong>de</strong> Séville : http://www.lonelyplanet.com/spain/seville


Remerciements<br />

Cet ouvrage a été coordonné et rédigé par Roberto DIEZ, Conseiller Export et Responsable du<br />

Pôle Communication, Marketing, VIE, avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Charlotte CHALRET et Nicolas MARTIN,<br />

stagiaires au Pôle Communication, Marketing, VIE, et sous la direction <strong>de</strong> Nicolas <strong>de</strong><br />

MOUCHERON, Directeur du Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> en Espagne.<br />

Il a bénéficié <strong>de</strong> la contribution d’experts externes. Nous tenons donc à remercier les auteurs, les<br />

professionnels qui ont bien voulu témoigner et partager leur expérience, ainsi que les<br />

annonceurs qui ont apporté leur soutien financier pour la réalisation <strong>de</strong> ce gui<strong>de</strong>.<br />

Collaborateurs et Experts :<br />

Maître Juan GILLARD, Avocat, Cabinet Sánchez <strong>de</strong> León Abogados pour la partie « Accé<strong>de</strong>r au<br />

marché : contexte réglementaire, social et fiscal »<br />

Maître Jordi CASAS THIO, Avocat associé, Département Droit <strong>de</strong>s Affaires au Cabinet Roca i<br />

Junyent pour la partie « Réussir son implantation »<br />

Jean-Philippe COSTA, Gérant <strong>de</strong> la société PasionLujo.com, Conseiller du Commerce Extérieur <strong>de</strong><br />

la France, en charge <strong>de</strong>s PME, pour la partie « Réussir son implantation »<br />

Philippe O’QUIN, Ministre-Conseiller pour les Affaires Economiques, et l’équipe du Service<br />

Economique Régional, qui nous ont apporté leur connaissance économique du pays<br />

Olivier THIARD, Responsable du Pôle Agrotech, Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne pour la partie «<br />

Trouver le bon partenaire commercial »<br />

Mar PAZOS, Chargée <strong>de</strong> développement, Attachée <strong>de</strong> presse au Pôle Communication, Marketing,<br />

VIE du Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne, pour le chapitre « Se faire connaître »<br />

Témoignages d’entreprises :<br />

LES BULD OR DU BOISCHAUT, producteur <strong>de</strong> bières, pour la partie « Les secteurs porteurs »<br />

CASTRES-MAZAMET TECHNOPOLE, innovation, TIC et santé, pour la partie « S’adapter aux<br />

spécificités locales <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> »<br />

QANTAFLOW, comptage <strong>de</strong> personnes et traçabilité <strong>de</strong>s flux, pour la partie « Trouver le bon<br />

partenaire commercial »


Préface<br />

Si l’Espagne traverse une récession réelle, les Espagnols n’en restent pas moins <strong>de</strong> bons clients et<br />

peuvent <strong>de</strong>venir également d’excellents partenaires pour les PME françaises avec <strong>de</strong>s<br />

compléments <strong>de</strong> gamme, <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> productivité et <strong>de</strong>s débouchés à partager.<br />

Au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière décennie, l´Espagne a largement rattrapé son retard par rapport à ses<br />

voisins européens. Elle s’est hissée au 12 ème rang <strong>de</strong>s puissances économiques mondiales,<br />

dispose d’entreprises d’envergure internationale qui résistent à la crise dans les secteurs<br />

énergétique, <strong>de</strong>s télécommunications, ou <strong>de</strong> gestion d’infrastructures et est <strong>de</strong>venue la 2 ème<br />

<strong>de</strong>stination touristique au mon<strong>de</strong>. Avec la crise, qui a frappé fortement son économie et certains<br />

<strong>de</strong> ses secteurs clé (BTP, secteur bancaire), l’Espagne doit désormais trouver <strong>de</strong> nouveaux relais<br />

<strong>de</strong> croissance. Elle s’est aujourd’hui lancée dans la mise en place d’un modèle <strong>de</strong> production qui<br />

crée <strong>de</strong>s opportunités d’<strong>affaires</strong> dans <strong>de</strong>s secteurs à valeur ajoutée ayant une forte composante<br />

d’innovation.<br />

Si l’en<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong> l’Espagne au début 2012 reste moindre que celui <strong>de</strong> ses voisins, le taux <strong>de</strong><br />

chômage atteint 21,6 %, le déficit budgétaire <strong>de</strong> l’Etat comme <strong>de</strong>s régions dépasse 8,5 % du PIB<br />

et certains grands projets d’infrastructure ont été reportés. Il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que « la<br />

furia » <strong>de</strong>s espagnols est difficile à mesurer par un économiste. L’augmentation <strong>de</strong> 2 points <strong>de</strong> la<br />

TVA, le report <strong>de</strong> 65 à 67 ans <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> la retraite, la récente restructuration du système <strong>de</strong><br />

bancaire, la cure d’austérité imposée aux administrations par le nouveau gouvernement et la<br />

réorganisation en cours du marché du travail n’ont pas débouché sur <strong>de</strong>s grèves ou <strong>de</strong>s<br />

manifestations bloquant le pays. En revanche, ils ont eu un impact sur les habitu<strong>de</strong>s du<br />

consommateur espagnol, qu’il soit un acheteur public ou un ménage, le poussant à agir<br />

intelligemment. Son comportement d’achat est désormais plus réfléchi et animé par un mix <strong>de</strong><br />

critères : « Prix/adéquation à ses besoins/qualité/distribution ». Les nouveaux circuits <strong>de</strong><br />

distribution en ligne accroissent la possibilité <strong>de</strong> comparaison. Mais, d’une manière générale, le<br />

comportement du consommateur espagnol s’oriente vers la sécurité, le cocooning, la qualité et la<br />

rigueur <strong>de</strong>s prix.<br />

Dans un contexte <strong>de</strong> relations politiques qui n’a jamais été aussi amical entre les <strong>de</strong>ux pays, les<br />

atouts <strong>de</strong>s PME françaises sont nombreux : similitu<strong>de</strong> du cadre <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong>, <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong><br />

distribution, du comportement d’achat, proximité, mais surtout présence d’un tissu industriel<br />

franco-espagnol fort <strong>de</strong> 1 200 entreprises françaises implantées en Espagne qui constituent un<br />

« terrain <strong>de</strong> chasse » insuffisamment exploité.<br />

Par leur savoir-faire et leur technicité, les PME françaises peuvent aujourd’hui apporter à leurs<br />

homologues espagnols ce gain <strong>de</strong> productivité, et coopérer avec elles sur <strong>de</strong>s projets communs à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s marchés espagnols, français voire même <strong>de</strong>s pays tiers. Elles trouveront chez les


PME espagnoles - les meilleures, celles qui exportent - l’accès à leur marché national dans une<br />

pério<strong>de</strong> qui ne gar<strong>de</strong> que les plus sérieux et les plus rentables.<br />

Aucun pays en Europe n’a un comportement du consommateur aussi proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s<br />

Français que l’Espagne. A l’époque <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong>s fraises à la fin <strong>de</strong>s années 1980, nous avions<br />

échangé notre pluie et notre savoir-faire contre le soleil et les moindres coûts espagnols.<br />

Aujourd’hui, la crise est une opportunité pour apporter à l’Espagne un gain <strong>de</strong> productivité et <strong>de</strong>s<br />

compétences commerciales, comme <strong>de</strong> management, en échange <strong>de</strong> son dynamisme et <strong>de</strong> son<br />

potentiel réel : le tourisme, les énergies renouvelables, les produits en complément <strong>de</strong> gamme<br />

dans l’agro-alimentaire comme dans l’habitat, les services à la personne et aux PME sont <strong>de</strong>s<br />

débouchés possibles pour les PME françaises dans un pays aussi proche physiquement que<br />

culturellement.<br />

Pour s’inscrire dans cette démarche, <strong>UBIFRANCE</strong> et ses partenaires – Equipe <strong>de</strong> France <strong>de</strong><br />

l’Export – seront à vos côtés pour mieux approcher l’Espagne. ¡Bienvenidos !<br />

Nicolas DE MOUCHERON<br />

Directeur <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne


Sommaire<br />

1. Connaissance générale du pays 11<br />

Les points-clés du marché 13<br />

Les points clés <strong>de</strong> l’environnement politique 17<br />

Les points-clés <strong>de</strong>s échanges 20<br />

Les secteurs porteurs 24<br />

2. Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays 29<br />

Accé<strong>de</strong>r au marché : contexte réglementaire, social et fiscal 31<br />

S’adapter aux spécificités locales <strong>de</strong> la pratique <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> 44<br />

Organiser son voyage <strong>de</strong> prospection 49<br />

■ Préparer son voyage : aspects organisationnels 49<br />

■ Récapitulatif <strong>de</strong>s frais à prévoir pour un voyage <strong>de</strong> prospection 50<br />

■ Ai<strong>de</strong>s et appuis 55<br />

Trouver le bon partenaire commercial 61<br />

■ Les importateurs-distributeurs 61<br />

■ Les agents, représentants commerciaux 63<br />

■ La vente directe 64<br />

■ Etablir le bon contrat commercial 65<br />

Réussir son implantation 68<br />

■ Ouvrir un bureau <strong>de</strong> représentation 68<br />

■ Créer une succursale 68<br />

■ Ouvrir un point <strong>de</strong> vente 69<br />

■ Les formes <strong>de</strong> sociétés 72<br />

■ Les autres formes d’implantation 75<br />

■ Point immobilier 78<br />

Se faire connaître 83<br />

■ Les principaux medias 83<br />

■ Faire un communiqué <strong>de</strong> presse 84<br />

■ Recourir à une agence <strong>de</strong> relations publiques 88<br />

Se faire payer 90<br />

■ Moyens et délais <strong>de</strong> paiement 90<br />

■ Litiges, impayés et recouvrement 93


Se protéger 96<br />

■ Les brevets 96<br />

■ Les marques 98<br />

■ Les <strong>de</strong>ssins et modèles 99<br />

■ Les droits d’auteurs 99<br />

3. Contacts utiles 103<br />

■ Logistique 105<br />

■ Finance 111<br />

■ Promotion 112<br />

■ Représentations françaises 115<br />

■ Cabinets et agences 117<br />

■ Ministères et Administrations 121


1<br />

Connaissance<br />

générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

12<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les points-clés du marché<br />

■ Un pays en forte croissance<br />

L’Espagne compte 47 190 493 habitants sur un territoire <strong>de</strong> 505 986 km², avec une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong><br />

population <strong>de</strong> 93 habitants au km² (114 habitants au km² en France).<br />

Espagne<br />

France<br />

Population (en millions) 47,1 (2011) 65,3 (2011)<br />

Densité <strong>de</strong> population (hab./km²) 93 114<br />

Croissance <strong>de</strong> la population (%) +0,3 (2010) +0,5 (2010)<br />

Sources : INSEE, INE, Eurostat, OCDE<br />

■ Une population relativement jeune<br />

La population espagnole a connu un important changement durant ces <strong>de</strong>rnières années. En<br />

comparaison avec d’autres pays <strong>de</strong> l’OCDE, et malgré l’augmentation constante <strong>de</strong> l’espérance <strong>de</strong><br />

vie, la proportion <strong>de</strong> jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 18 ans est <strong>de</strong> 17,6 % (soit 8,9 millions). Ce phénomène<br />

essentiellement dû à l’immigration, ralentit ainsi le vieillissement <strong>de</strong> la population par rapport à<br />

d’autres pays au sein l’Union européenne.<br />

Taux population âgée <strong>de</strong><br />

moins <strong>de</strong> 15 ans (%)<br />

Taux population âgée <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> 65 ans (%)<br />

Population active* (en<br />

millions)<br />

Espagne<br />

France<br />

15,1 (2011) 18,5 (2011)<br />

17,1 (2011) 15,8 (2011)<br />

23,1 (2011) 28,4 (2011)<br />

Taux d’emploi** (%) 58,6 % (2010) 63,8 (2010)<br />

Taux <strong>de</strong> chômage (%) 22,9 % (nov. 2011) 9,8 % (2011)<br />

Sources : INSEE, INE, Eurostat, OCDE<br />

* Personnes en âge <strong>de</strong> travailler présentes sur le marché du travail<br />

** Nombre d’actifs occupés en pourcentage <strong>de</strong> la population active<br />

■ L’Espagne, encore un pays d’immigration.<br />

L’Espagne, ancien pays d’émigration, est <strong>de</strong>venue un pays d’immigration : entre 2000 et 2011, le<br />

nombre d’étrangers a plus que quadruplé (+ 4 823 855 <strong>de</strong> personnes au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>), ces<br />

<strong>de</strong>rniers représentant en 2011 près <strong>de</strong> 12 % <strong>de</strong> la population totale, soit 5 251 094 personnes.<br />

Selon l’OCDE, l’Espagne égalait les Etats-Unis en quantité d’étrangers immigrant chaque année,<br />

soit en moyenne, un <strong>de</strong>mi-million <strong>de</strong> plus par an. La crise, si elle a sensiblement réduit l’arrivée<br />

d’étrangers sur le territoire espagnol, ne l’a cependant pas complètement stoppée. En 2011, la<br />

croissance <strong>de</strong> la population immigrée (hors Union Européenne), en situation régulière, est <strong>de</strong><br />

6,79 %, soit 171 500 rési<strong>de</strong>nts supplémentaires.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 13


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Après les régularisations massives <strong>de</strong> 2005, le gouvernement espagnol a décidé <strong>de</strong> mettre en<br />

œuvre une politique restrictive visant à rapatrier les immigrants clan<strong>de</strong>stins dans leurs pays<br />

d’origine. Ce durcissement <strong>de</strong> la lutte contre l’immigration irrégulière implique une réforme <strong>de</strong> la<br />

loi sur les étrangers, « Ley <strong>de</strong> Extranjería », encadrant les droits et libertés <strong>de</strong>s étrangers en<br />

Espagne, ainsi que les étapes <strong>de</strong> leur intégration sociale.<br />

Les principaux pays d’origine <strong>de</strong> la population étrangère sont dans cet ordre : la Roumanie (912<br />

526 personnes), le Maroc (801 690) et l’Equateur (372 411). Cependant, par continent, la<br />

communauté étrangère la plus importante provient d’Amérique latine avec 1 181 493 personnes.<br />

Le profil <strong>de</strong> l’immigration se <strong>de</strong>ssine généralement <strong>de</strong> la manière suivante : les Africains<br />

s’incorporent au secteur agricole, les Européens à l’industrie et les Latino-américains au BTP et<br />

aux services. Depuis l’intégration <strong>de</strong> pays d’Europe centrale et orientale à l’UE, l’Espagne est aussi<br />

confrontée à l’arrivée <strong>de</strong> nombreux immigrants en provenance <strong>de</strong> Roumanie, Bulgarie et<br />

Pologne.<br />

Le gouvernement espagnol a mis en place un Plan <strong>de</strong> retour volontaire pour les étrangers<br />

extracommunautaires au chômage, originaires <strong>de</strong> pays avec lesquels l’Espagne a signé un accord<br />

bilatéral en matière <strong>de</strong> sécurité sociale. Ce plan prévoit le paiement anticipé <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités<br />

chômage et la prise en compte <strong>de</strong>s cotisations payées en Espagne pour le calcul <strong>de</strong> leur retraite<br />

future. Il oblige les bénéficiaires à rester au moins trois ans dans leur pays d’origine. Ce sont plus<br />

<strong>de</strong> 18 000 étrangers qui ont eu recours au système d’ai<strong>de</strong> au retour <strong>de</strong>puis le lancement du plan,<br />

loin cependant <strong>de</strong>s prévisions <strong>de</strong>s autorités espagnoles qui tablaient sur le retour d’au moins 100<br />

000 personnes.<br />

Répartition <strong>de</strong> la population espagnole et immigrée par continent <strong>de</strong> naissance<br />

Etrangers Espagnols TOTAL<br />

EUROPE 2 757 746 40 469 301 43 227 047<br />

AFRIQUE 933 246 155 810 1 089 056<br />

AMERIQUES 1 743 100 757 730 2 500 830<br />

Amérique Centrale et<br />

Caraïbes<br />

205 526 121 914 327 440<br />

Amérique du Nord 52 913 39 685 92 598<br />

Amérique du Sud 1 484 661 596 131 2 080 792<br />

ASIE 314 235 52 382 366 617<br />

OCEANIE 3 160 3 783 6 943<br />

TOTAL 5 751 487 41 439 006 47 190 493<br />

Source : INE, 2011<br />

■ Une population majoritairement urbaine.<br />

Le marché espagnol compte plus <strong>de</strong> 47 millions <strong>de</strong> consommateurs, disposant d’un pouvoir<br />

d’achat (23 063 EUR /habitant) supérieur à la moyenne européenne, auquel il convient d’ajouter<br />

plus <strong>de</strong> 50 millions <strong>de</strong> touristes qui la visitent chaque année.<br />

L’Espagne est composée d’une population très majoritairement urbaine : 77 % <strong>de</strong>s Espagnols<br />

vivaient en ville. Les agglomérations les plus importantes sont celles <strong>de</strong> Madrid et <strong>de</strong> Barcelone.<br />

14<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Selon les <strong>de</strong>rniers chiffres <strong>de</strong> l’Enquête sur la Population Active (EPA 4 ème Tr. 2011), l’Espagne<br />

compte 17, 4 millions <strong>de</strong> foyers, soit une augmentation <strong>de</strong> 22,5 % en dix ans.<br />

La répartition <strong>de</strong> la population n’est pas homogène : une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s habitants est<br />

concentrée dans les Communautés autonomes <strong>de</strong> Madrid, du Pays Basque, <strong>de</strong>s Canaries et <strong>de</strong><br />

Catalogne. Les régions <strong>de</strong> Castille-La-Manche, Castille et Léon, Aragon et Estrémadure<br />

constituent, quant à elles, <strong>de</strong>s « déserts démographiques » avec entre 22 et 26 habitants au km².<br />

■ Infrastructures : un réseau <strong>de</strong> transports performant.<br />

L’Espagne dispose du 4 ème réseau ferroviaire <strong>de</strong> l´UE mais 1 er réseau à gran<strong>de</strong> vitesse. Elle<br />

bénéficie également d´un réseau <strong>de</strong> 47 aéroports ainsi que <strong>de</strong> 46 ports d’intérêt général. Elle se<br />

classe en 4 ème position pour le transport maritime <strong>de</strong> marchandises, <strong>de</strong>rrière le Royaume-Uni, les<br />

Pays-Bas et l´Italie. Son positionnement géostratégique constitue un réel atout, et fait <strong>de</strong><br />

l’Espagne un <strong>de</strong>s centres les plus importants en matière <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> marchandises et <strong>de</strong><br />

passagers.<br />

De la même façon, l’Espagne dispose d´un <strong>de</strong>s plus importants réseaux routiers et autoroutiers<br />

<strong>de</strong> l´Union européenne en nombre <strong>de</strong> kilomètres <strong>de</strong> haute capacité. En effet, le réseau routier<br />

qui dépasse les 165 466 kilomètres dans tout le pays, a plus que triplé son extension <strong>de</strong>puis 1982.<br />

Le réseau autoroutier atteint les 15 621 kilomètres en 2010 (soit 9,2 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s routes<br />

espagnoles), situant l’Espagne à la <strong>de</strong>uxième place européenne, après l’Allemagne.<br />

■ L’économie espagnole face à la crise<br />

L’Espagne doit faire face <strong>de</strong>puis 2008 à la crise économique la plus sévère <strong>de</strong> son histoire<br />

récente. Après une profon<strong>de</strong> récession en 2009 (-3,7 %), puis une croissance timi<strong>de</strong> en 2011<br />

(0,7 %), elle risque, au regard <strong>de</strong> la rechute enregistrée au 4 ème trimestre 2011, <strong>de</strong> connaître<br />

une nouvelle récession en 2012, évaluée selon les organismes internationaux et le propre<br />

gouvernement espagnol autour <strong>de</strong> 1,7 % du PIB. D’autre part, l’Espagne souffre d’un déficit<br />

public élevé (8,51 % du PIB) et d’un taux <strong>de</strong> chômage débridé qui s’élève à la fin 2011 à 21,6 %<br />

<strong>de</strong> la population active.<br />

2008 2009 2010 2011 2012*<br />

Taux <strong>de</strong> croissance PIB (en<br />

%)<br />

Taux <strong>de</strong> chômage (en % <strong>de</strong><br />

la population active)<br />

Sol<strong>de</strong> <strong>de</strong>s administrations<br />

publiques (en % du PIB)<br />

Dette publique (en % du<br />

PIB)<br />

0,8 -3,7 -0,1 0,7 -1,7<br />

11,3 18,0 20,1 21,6 24,3<br />

-4,1 -11,1 -9,3 -8,5 5,3<br />

39,7 53,2 62,8 68,5 73,8<br />

Sources : INE, Ministère <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> l’Energie et du Tourisme, Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong> la Compétitivité, BDE, Eurostat<br />

* Données prévisionnelles<br />

L’éclatement <strong>de</strong> la bulle immobilière, amplifié par les répercussions <strong>de</strong> la crise financière<br />

internationale, a révélé les faiblesses <strong>de</strong> l’économie espagnole. Les finances publiques se sont<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 15


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

alors rapi<strong>de</strong>ment dégradées (le sol<strong>de</strong> public passant d’un excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 1,9 % en 2007 à un déficit<br />

<strong>de</strong> 11,1 % en 2009 puis 8,51 % en 2011, et la <strong>de</strong>tte, <strong>de</strong> 36,2 % en 2007 à 68,5 % en 2011), le<br />

secteur bancaire a été fortement fragilisé par son exposition au secteur immobilier, et le taux <strong>de</strong><br />

chômage a explosé. L’Espagne cherche désormais un nouveau modèle <strong>de</strong> croissance, notamment<br />

fondé sur <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> compétitivité, dans <strong>de</strong>s secteurs à valeur ajoutée ayant une forte<br />

composante technologique. Les secteurs stratégiques pour l’investissement en Espagne sont : les<br />

technologies <strong>de</strong> l'information et les communications; l'environnement; le traitement <strong>de</strong>s eaux;<br />

les sciences <strong>de</strong> la santé; la pharmacologie et les biotechnologies; l'aéronautique; l'industrie<br />

automobile; la logistique et les énergies renouvelables.<br />

■ Vers une relance <strong>de</strong> l’économie<br />

Cependant, l'Espagne a fait <strong>de</strong>s progrès significatifs pour relever ces défis. La récente réforme<br />

constitutionnelle instaurant une règle d’or budgétaire est un exemple <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship et <strong>de</strong><br />

responsabilité ; la prise d’initiative face aux marchés, le lancement d’un signal clair et sans<br />

équivoque d’une discipline budgétaire sur le long terme en sont la preuve. De plus, le<br />

gouvernement a pris <strong>de</strong>s mesures importantes pour réformer le système <strong>de</strong>s caisses d'épargne<br />

et imposer la concentration bancaire face à l’atomisation qui prévalait, il a amélioré les<br />

conditions <strong>de</strong> concurrence, a introduit <strong>de</strong>s réformes majeures dans le système d'éducation et a<br />

mis en place une réforme en profon<strong>de</strong>ur du marché du travail et <strong>de</strong>s institutions qui facilitent<br />

l’accès à l’emploi. Les nouvelles mesures <strong>de</strong>vraient se traduire par une amélioration <strong>de</strong> la<br />

cohésion sociale, <strong>de</strong>s finances publiques et la capacité du secteur privé à réinvestir et créer <strong>de</strong>s<br />

emplois.<br />

■ Caractéristiques sectorielles : un pays dominé par le secteur <strong>de</strong>s services<br />

La structure économique <strong>de</strong> l’Espagne est celle d’un pays développé, le secteur <strong>de</strong>s services<br />

étant celui qui pèse le plus lourd dans le PIB (71,7 % du PIB national en 2010 générant 72,8 % <strong>de</strong><br />

l’emploi), suivi par celui <strong>de</strong> l’industrie (25,7 % du PIB national et 22,8 % <strong>de</strong> l’emploi), puis<br />

l’agriculture (2,7 % du PIB pour 4,4 % <strong>de</strong> l’emploi).<br />

La crise a cependant provoqué une contraction <strong>de</strong> l’activité qui s’étend à la plupart <strong>de</strong>s secteurs<br />

clés <strong>de</strong> l’économie espagnole, <strong>de</strong>puis le BTP jusqu’au secteur <strong>de</strong>s services. Certains toutefois<br />

tirent leur épingle du jeu.<br />

Selon l’Institut espagnol <strong>de</strong> la statistique (INE), parmi les 25 branches d’activité <strong>de</strong> l’industrie, les<br />

meilleurs résultats <strong>de</strong> croissance en 2011 correspon<strong>de</strong>nt aux biens intermédiaires (+ 2,7 %), à<br />

l’énergie (+2,6 %) et aux biens <strong>de</strong> consommation non durables (+1,9 %).<br />

Le tourisme est également gagnant.<br />

Par ailleurs, le secteur bancaire espagnol reste fragile, vu sa forte exposition au marché <strong>de</strong><br />

l’immobilier (59 % <strong>de</strong>s crédits aux rési<strong>de</strong>nts, dont 23 % pour les seuls constructeurs et<br />

promoteurs immobiliers), son exposition au risque souverain notamment espagnol (245 Mds EUR<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>tte souveraine périphérique, dont 94,5 % correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte nationale) et ses<br />

échéances <strong>de</strong> <strong>de</strong>tte pour 2012, estimées à 120 milliards.<br />

16<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les points clés <strong>de</strong> l’environnement politique<br />

■ L’Etat espagnol<br />

L’Espagne est une monarchie parlementaire. La Constitution <strong>de</strong> 1978 établit les principes<br />

fondamentaux définissant l’organisation territoriale, ainsi que l’administration <strong>de</strong> l’Etat espagnol.<br />

Le roi Juan Carlos Ier, chef <strong>de</strong> l’Etat et symbole <strong>de</strong> l’unité du pays, a principalement un rôle <strong>de</strong><br />

représentation dans les relations internationales et d’arbitre <strong>de</strong>s institutions.<br />

Le pouvoir exécutif revient au gouvernement avec à sa tête le prési<strong>de</strong>nt élu par le Congrès <strong>de</strong>s<br />

députés. Le pouvoir législatif est exercé par <strong>de</strong>ux chambres constituant les Cortes Generales : le<br />

Congrès <strong>de</strong>s députés (350 députés) et le Sénat (266 sénateurs), qui est la chambre <strong>de</strong><br />

représentation territoriale. Le mandat <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chambres est <strong>de</strong> 4 ans.<br />

Nom officiel<br />

Capitale<br />

Régime politique<br />

Chef <strong>de</strong> l’Etat<br />

Chef du gouvernement<br />

Prochaines élections<br />

Royaume d’Espagne<br />

Madrid<br />

Monarchie parlementaire<br />

Roi Don Juan Carlos <strong>de</strong> Bourbon<br />

Mariano Rajoy<br />

2015 (générales)<br />

L’organisation territoriale et linguistique<br />

L’Etat a une structure à mi-chemin entre l’Etat centralisé et le fédéralisme, institutionnalisant la<br />

diversité culturelle <strong>de</strong> l’Espagne. L’autonomisme est sans doute la caractéristique la plus<br />

marquante <strong>de</strong> l’Etat espagnol. En effet, l’article 2 <strong>de</strong> la Constitution <strong>de</strong> 1978 reconnaît et garantit<br />

une autonomie aux régions qui est très supérieure au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> décentralisation permis par un<br />

Etat unitaire. Alors que la décentralisation ne permet que la délégation <strong>de</strong> fonctions<br />

administratives aux régions, le Tribunal Constitutionnel espagnol rappelle que l’autonomie<br />

reconnue aux Communautés autonomes est « qualitativement supérieure » aux fonctions<br />

administratives <strong>de</strong>s entités territoriales. Dans ce sens, la Constitution affirme l’unité <strong>de</strong> l’Etat tout<br />

en reconnaissant le droit à l’autogouvernement <strong>de</strong>s différentes régions.<br />

Ainsi, l’Etat espagnol s’organise en trois niveaux d’administration territoriale : 17 Communautés<br />

autonomes auxquelles s’ajoutent les villes autonomes <strong>de</strong> Ceuta et Melilla ; chaque Communauté<br />

se subdivise en Provinces (50), qui jouent un rôle moindre dans l’organisation administrative, puis<br />

en Communes (8 106).<br />

En matière linguistique, 5 langues officielles coexistent : l’espagnol sur tout le territoire national<br />

et en fonction <strong>de</strong> la communauté autonome dans laquelle on rési<strong>de</strong> : le catalan, le basque, le<br />

valencien et le galicien.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 17


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les Communautés autonomes<br />

La Constitution impose un cadre institutionnel commun, calqué sur celui <strong>de</strong> l’Etat, à toutes les<br />

Communautés autonomes : un conseil du gouvernement dont le prési<strong>de</strong>nt est élu par le<br />

parlement et un Tribunal supérieur <strong>de</strong> justice compétent pour les <strong>affaires</strong> du ressort territorial.<br />

Le statut d’autonomie, norme institutionnelle régionale, régit l’organisation <strong>de</strong>s institutions et<br />

<strong>de</strong>s compétences régionales. Dans ce domaine, les Communautés autonomes ont une certaine<br />

marge <strong>de</strong> manœuvre, il appartient donc à chacune d’elles d’élaborer et d’adopter son statut<br />

d’autonomie conformément à la répartition <strong>de</strong>s compétences et à l’organisation institutionnelle<br />

imposées par la Constitution.<br />

LES COMMUNAUTES AUTONOMES ET LEURS CAPITALES<br />

Andalousie<br />

Séville<br />

Aragon<br />

Saragosse<br />

Asturies<br />

Oviedo<br />

Îles Baléares<br />

Palma <strong>de</strong> Majorque<br />

Communauté autonome basque<br />

Vitoria-Gasteiz<br />

Îles Canaries<br />

Las Palmas (Gran<strong>de</strong> Canarie)<br />

Santa Cruz (Ténérife)<br />

Cantabrie<br />

Santan<strong>de</strong>r<br />

Castille-La-Manche<br />

Tolè<strong>de</strong><br />

Castille-et-Léon<br />

Valladolid<br />

Catalogne<br />

Barcelone<br />

Estrémadure<br />

Mérida<br />

Galice<br />

Saint-Jacques-<strong>de</strong>-Compostelle<br />

Communauté <strong>de</strong> Madrid<br />

Madrid<br />

Région <strong>de</strong> Murcie<br />

Murcie<br />

Communauté forale <strong>de</strong> Navarre<br />

Pampelune<br />

La Rioja<br />

Logroño<br />

Communauté valencienne<br />

Valence<br />

■ La vie politique<br />

La vie politique espagnole est essentiellement animée par <strong>de</strong>ux grands partis nationaux : le Parti<br />

Populaire (PP) et le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE).<br />

Le PP, formation conservatrice fondée en 1976, est actuellement dirigé par Mariano Rajoy, élu<br />

Prési<strong>de</strong>nt du gouvernement espagnol en novembre 2011, et María Dolores <strong>de</strong> Cospedal au poste<br />

<strong>de</strong> Secrétaire général.<br />

Le PSOE, parti socialiste, fondé en 1879, est dirigé par Alfredo Pérez Rubalcaba, chef <strong>de</strong><br />

l’opposition et Secrétaire général du parti <strong>de</strong>puis le 4 février 2012. Son Prési<strong>de</strong>nt est José Antonio<br />

Griñán, également à la tête <strong>de</strong> la Communauté autonome d’Andalousie.<br />

18<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Organismes internationaux<br />

Etant membre <strong>de</strong> l’Union Européenne, l’Espagne est intégrée dans un grand nombre<br />

d’organisations européennes, comme le Conseil <strong>de</strong> l’Union Européenne dont elle a assuré la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> janvier à juin 2010. Celle-ci avait coïncidé avec le début d’une nouvelle phase <strong>de</strong><br />

l’UE suite au Traité <strong>de</strong> Lisbonne, avec l’application <strong>de</strong>s réformes relatives à la structure et au<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l’Union Européenne et avec les débuts <strong>de</strong> la lutte contre la crise<br />

économique.<br />

L’entrée <strong>de</strong> l’Espagne au Conseil <strong>de</strong> l’Europe en 1977 a marqué une nouvelle étape vers la<br />

démocratie et le respect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme, participant conjointement avec 46 autres Etats<br />

européens à la construction et la préservation d’un espace démocratique et juridique commun.<br />

Le gouvernement espagnol dispose d’une représentation permanente auprès <strong>de</strong> l’ONU <strong>de</strong>puis<br />

1955 et auprès <strong>de</strong> l’OCDE (Organisation <strong>de</strong> coopération et <strong>de</strong> développement économiques)<br />

<strong>de</strong>puis 1960. Elle a également été l’un <strong>de</strong>s membres fondateurs <strong>de</strong> l’OSCE (Organisation pour la<br />

sécurité et la coopération en Europe) en 1975 et a intégré l’OTAN en 1982.<br />

Enfin, l’Espagne a signé un accord avec l’OEA (Organisation <strong>de</strong>s Etats Américains) en 1972 afin <strong>de</strong><br />

réguler ses relations avec les pays d’Amérique Latine, lui ayant permis par la suite d’obtenir le<br />

statut d’observateur permanent <strong>de</strong> l’organisme, <strong>de</strong> maintenir une mission permanente auprès <strong>de</strong><br />

celui-ci et d’impulser la ratification <strong>de</strong> nombreux autres accords.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les points-clés <strong>de</strong>s échanges<br />

L'Espagne est le 16 ème exportateur mondial et le 13 ème importateur mondial <strong>de</strong> marchandises.<br />

En 2011, les exportations espagnoles <strong>de</strong> marchandises ont atteint 214,5 milliards EUR, ce qui<br />

représente une augmentation <strong>de</strong> 15,4 % par rapport à 2010. Les importations, quant à elles, ont<br />

cru <strong>de</strong> 9,6 % en 2011 pour atteindre 260,8 milliards EUR. Le taux <strong>de</strong> couverture commercial<br />

s’élève à 82,2 % (+4,2 points par rapport à 2010).<br />

En 2011, le déficit commercial s’est réduit <strong>de</strong> 11,4 %, pour atteindre 46,3 milliards. Le sol<strong>de</strong><br />

commercial avec l’Union Européenne (1 er partenaire <strong>de</strong> l’Espagne) est en excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 4,1<br />

milliards face au déficit <strong>de</strong> 4,2 milliards enregistré en 2010.<br />

Par zone géographique, les exportations à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’Union Européenne (66 % du total) ont<br />

cru <strong>de</strong> 12,6 % en termes interannuels. Pour les pays hors UE (34 % du total), elles ont augmenté<br />

<strong>de</strong> 21,3 % par rapport à 2010.<br />

Les ventes à <strong>de</strong>stination du continent américain continuent leur forte croissance (+22,1 % vers<br />

l’Amérique du nord et +20,2 % vers l’Amérique latine). Il convient également <strong>de</strong> souligner la<br />

croissance soutenue (+27,3 %) <strong>de</strong>s exportations à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s pays européens non<br />

communautaires. Enfin, les ventes vers l’Asie et l’Afrique ont enregistré <strong>de</strong>s augmentations <strong>de</strong><br />

20,9 % et <strong>de</strong> 11,6 %, respectivement.<br />

Les principaux groupes <strong>de</strong> produits exportés par l'Espagne en 2011 sont les suivants :<br />

■ les biens d’équipement (20,1 %); +15,2 % par rapport à 2010<br />

■ l’industrie automobile (15,4 %); +10,6 % par rapport à 2010<br />

■ les produits agricoles (14,2 %); +8,9 % par rapport à 2010<br />

Les principaux groupes <strong>de</strong> produits importés par l'Espagne en 2011 sont les suivants:<br />

■ les produits énergétiques (21,4 %); +27,1 % par rapport à 2010<br />

■ les biens d’équipement (19,2 %); -2 % par rapport à 2010<br />

■ les produits chimiques (14,5 %) ; +4,9 % par rapport à 2010<br />

Sources : FMI, 2011 - Direction <strong>de</strong> l'analyse économique (DAE), MDEIE, juillet 2011.<br />

■ Les relations commerciales franco-espagnoles<br />

La France a pendant longtemps dégagé un excé<strong>de</strong>nt commercial significatif vis-à-vis <strong>de</strong> l’Espagne.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier a cependant commencé à s’éro<strong>de</strong>r en 2007. Après un pic à 8,8 milliards EUR en 2006,<br />

l’excé<strong>de</strong>nt commercial français s’est dégradé <strong>de</strong> façon ininterrompue jusqu’en 2010, où il atteint<br />

un sol<strong>de</strong> d’à peine 860 millions contre 2,1 milliards en 2009, 3 milliards en 2008 et 6,3 milliards<br />

20<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

en 2007. Après avoir été pour la première fois légèrement déficitaire au premier semestre 2011 (-<br />

278 millions), le sol<strong>de</strong> commercial est re<strong>de</strong>venu positif à 243 millions fin 2011.<br />

La part <strong>de</strong>s produits français dans les importations espagnoles est passée <strong>de</strong> 18,4 % en 1998 à<br />

10,8 % en 2011 (à un niveau stable par rapport à 2010). Par comparaison, la part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s<br />

produits allemands se situe autour <strong>de</strong> 12 % et celle <strong>de</strong>s produits chinois atteint 7,1 % (contre 2,8<br />

% en 2000). Notre pays reste cependant, <strong>de</strong>puis 2003, le 2 ème fournisseur <strong>de</strong> l’Espagne, <strong>de</strong>rrière<br />

l’Allemagne (11,8 %). Pour sa part, l’Espagne est le 3 ème client <strong>de</strong> la France (avec 7,3 % <strong>de</strong>s<br />

exportations françaises), <strong>de</strong>rrière l’Allemagne et l’Italie.<br />

Par ailleurs, la France conserve sa position <strong>de</strong> 1 er client <strong>de</strong> l’Espagne (17,9 % <strong>de</strong>s exportations<br />

espagnoles en 2011), loin <strong>de</strong>vant l’Allemagne (10,2 %). Dans le classement <strong>de</strong>s pays fournisseurs<br />

<strong>de</strong> la France, l’Espagne se place en 5 ème position (6 % <strong>de</strong>s importations françaises), <strong>de</strong>rrière<br />

l’Allemagne, la Chine, la Belgique et l’Italie.<br />

Le secteur qui explique, en gran<strong>de</strong> partie, le recul <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong> la France sur les dix<br />

<strong>de</strong>rnières années est l’automobile. Ce secteur a représenté en 2011 17,3 % <strong>de</strong>s exportations<br />

françaises en Espagne et 27,4 % <strong>de</strong> nos importations <strong>de</strong>puis la péninsule. Bien que premier poste<br />

d’importations et d’exportations entre la France et l’Espagne, la part <strong>de</strong> ce secteur dans les<br />

échanges commerciaux franco-espagnols n’a cessé <strong>de</strong> reculer <strong>de</strong>puis 2005, où il représentait 29,9<br />

% <strong>de</strong> nos exportations et 36,5 % <strong>de</strong> nos importations.<br />

Depuis 2006, le sol<strong>de</strong> commercial dans ce secteur est <strong>de</strong>venu déficitaire pour la France. Ce déficit<br />

a atteint 4 milliards EUR en 2008, et 3 milliards fin 2011. Il explique néanmoins en gran<strong>de</strong> partie<br />

la croissance du déficit commercial pour la France.<br />

Par ailleurs, le secteur agro-alimentaire, qui dégageait autrefois un excé<strong>de</strong>nt confortable, est<br />

déficitaire <strong>de</strong>puis 1999. Le sol<strong>de</strong> commercial dans ce secteur s’est toutefois résorbé en 2011, se<br />

situant à -382 millions EUR contre -909 millions en 2010.<br />

La France parvient à dégager un excé<strong>de</strong>nt commercial vis-à-vis <strong>de</strong> l’Espagne dans les secteurs <strong>de</strong>s<br />

produits énergétiques (+1,3 milliard EUR fin 2011), <strong>de</strong>s biens d’équipement (+1,2 milliard), <strong>de</strong>s<br />

produits textiles (+0,8 milliard) et <strong>de</strong>s produits chimiques et pharmaceutiques (+1,2 milliard).<br />

Enfin, le tourisme constitue une composante importante <strong>de</strong> la balance <strong>de</strong>s échanges bilatéraux<br />

avec l’Espagne. La France fait partie <strong>de</strong>s principaux marchés émetteurs <strong>de</strong> touristes vers<br />

l’Espagne (3 e rang après le Royaume-Uni et l’Allemagne). Sur l’année 2011, les visiteurs français<br />

ont représenté 15 % du total <strong>de</strong>s touristes étrangers accueillis en Espagne. Alors que le flux <strong>de</strong><br />

touristes allemands augmente légèrement (+2,5 % en glissement annuel), le France continue <strong>de</strong><br />

rattraper son retard sur son voisin d’Outre-Rhin : en 2011, l’Espagne a accueilli 8,5 millions <strong>de</strong><br />

touristes français (+4,6 %) contre 9 millions <strong>de</strong> touristes allemands. Les revenus engendrés en<br />

2011 par les touristes français s’élèvent à 5,4 milliards EUR sur l’année, soit une augmentation <strong>de</strong><br />

10,1 % par rapport à 2010.<br />

(source : SER <strong>de</strong> Madrid)<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ La France est le 1 ème pays investisseur en Espagne<br />

Les relations commerciales entre la France et l’Espagne se doublent d’un volume important<br />

d’investissements dans les <strong>de</strong>ux sens.<br />

On enregistre près <strong>de</strong> 1 200 entreprises françaises en Espagne générant plus <strong>de</strong> 400 000 emplois,<br />

notamment dans l’automobile (Renault, PSA), la gran<strong>de</strong> distribution (Carrefour, Auchan,<br />

Décathlon, Fnac, La Redoute), l’agroalimentaire (Danone, Pernod-Ricard, Bonduelle), les réseaux<br />

et les télécommunications (Orange). Parmi les vingt plus gran<strong>de</strong>s entreprises en Espagne figurent<br />

trois françaises : Carrefour (11 e ), PSA (15 e ) et Renault (17 e ).<br />

Les filiales étrangères en Espagne généraient 22,5 % du chiffre d’<strong>affaires</strong> total du pays en 2009<br />

(<strong>de</strong>rnières données disponibles).<br />

Selon les données <strong>de</strong> l’INE, l’Allemagne est le pays le plus représenté en nombre <strong>de</strong> filiales en<br />

Espagne (15,8 % du total avec 1 273 filiales), suivi <strong>de</strong> la France (13,9 % avec 1 120 filiales) et <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis (12%).<br />

Toutefois, la France reste le premier investisseur en Espagne, en termes <strong>de</strong> valeur ajoutée, si on<br />

considère la valeur ajoutée générée par ses filiales (20,9 % du total) ainsi que le chiffre d’<strong>affaires</strong><br />

(23,8 % du total). Nous sommes suivis par les Etats-Unis (14,4 % <strong>de</strong> la valeur ajoutée générée par<br />

<strong>de</strong>s entreprises filiales en Espagne) et par l’Allemagne (12,7 %). La France est également le<br />

premier investisseur en Espagne dans les secteurs <strong>de</strong> l’industrie et du commerce, alors que le<br />

Royaume-Uni l’est dans celui <strong>de</strong>s services.<br />

La France est par ailleurs le pays le plus représenté dans le classement <strong>de</strong>s 100 premières<br />

entreprises en Espagne (cf. tableaux ci-<strong>de</strong>ssous), suivi par les Etats-Unis et l’Allemagne.<br />

Présence <strong>de</strong>s entreprises français en Espagne<br />

Principaux Pays<br />

Nombre d’entreprises figurant dans<br />

le top 100 <strong>de</strong>s entreprises<br />

étrangères implantées en Espagne<br />

1 France 10<br />

2 Etats-Unis 6<br />

- Allemagne 6<br />

4 Royaume-Uni 3<br />

5 Italie 2<br />

- Suisse 2<br />

- Pays-Bas 2<br />

9 Portugal 1<br />

- Japon 1<br />

Source : Invest In Spain<br />

22<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Principales entreprises françaises implantées en Espagne (classées par<br />

volume <strong>de</strong> ventes)<br />

1 Carrefour<br />

2 Peugeot Citröen<br />

3 Renault<br />

4 Orange<br />

5 Auchan<br />

6 Michelin<br />

7 Renault Commercial<br />

8 Automobiles Citröen<br />

9 Peugeot<br />

10 Leroy Merlin<br />

11 Décathlon<br />

12 Danone<br />

13 Sanofi<br />

14 Pernod Ricard<br />

Source : Invest In Spain<br />

Selon les données <strong>de</strong> la Banque d’Espagne, le flux net d’IDE français en Espagne était négatif en<br />

2010, à -6,9 milliards EUR, contre -2,2 milliards en 2009.<br />

Avec une concentration <strong>de</strong> 40,7 % <strong>de</strong>s flux, l’industrie agroalimentaire était le principal secteur<br />

récepteur d’IDE français en Espagne en 2010, suivi <strong>de</strong> loin par le textile, le BTP et l’automobile.<br />

Le stock d’IDE détenu par la France en Espagne était estimé à 32 milliards EUR à fin 2010 par la<br />

Banque d’Espagne, faisant <strong>de</strong> la France le 3 e pays investisseur en Espagne, avec 7,2 % du stock<br />

total d´IDE accueillis par l’Espagne, <strong>de</strong>rrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (hors Pays-Bas et<br />

Luxembourg). Cette part est toutefois en diminution (elle s’élevait à 9,3 % en 2009), alors que<br />

celle <strong>de</strong> l’Allemagne a légèrement augmenté (6,2 % en 2010 contre 5,6 % en 2009).<br />

(Source : SER)<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les secteurs porteurs<br />

■ Relations France-Espagne : <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> marché<br />

La France et l’Espagne continuent malgré la crise à travailler ensemble et à se faire confiance.<br />

Précisément cette crise est une opportunité pour apporter à l’Espagne un gain <strong>de</strong> productivité et<br />

<strong>de</strong>s compétences commerciales, comme <strong>de</strong> management, en échange <strong>de</strong> son dynamisme et <strong>de</strong><br />

son potentiel réel. Plusieurs secteurs représentent <strong>de</strong> réels débouchés possibles pour les PME<br />

françaises : le tourisme, les énergies renouvelables, les produits en complément <strong>de</strong> gamme dans<br />

l’agro-alimentaire comme dans l’habitat, les services à la personne et aux PME.<br />

Les opportunités pour les entreprises françaises sur le marché espagnol se situent dans <strong>de</strong>s<br />

secteurs matures comme la chimie, la logistique ou l’automobile ainsi que dans <strong>de</strong>s secteurs en<br />

plein développement comme le tourisme, les biotechnologies et la santé, l’environnement, les<br />

énergies renouvelables, l’aéronautique ou l’industrie agroalimentaire.<br />

Tourisme<br />

■ Les secteurs clés<br />

Le tourisme est un secteur clé <strong>de</strong> l’économie espagnole. Il représente 10 % du PIB et emploie<br />

11 % <strong>de</strong> la population active. C’est un secteur qui impacte nombre d’activités connexes comme<br />

l’hôtellerie, les transports, les commerces mais aussi les nouvelles technologies, le bâtiment, la<br />

santé ou encore l’agroalimentaire et qui bénéficie d’un taux <strong>de</strong> fidélité exceptionnel (6 touristes<br />

sur 8 reviennent par la suite).<br />

L’Espagne a une volonté forte <strong>de</strong> restructurer ce secteur. Pour cela, elle a mis en place le plan<br />

« Turismo 2020 » qui est un plan stratégique et une feuille <strong>de</strong> route pour sa mo<strong>de</strong>rnisation.<br />

Priorités i<strong>de</strong>ntifiées : innovation et intégration <strong>de</strong>s nouvelles technologies; intégration <strong>de</strong>s<br />

préoccupations environnementales; tourisme accessible; offre différenciée etc.<br />

De plus, grâce à la décentralisation, il existe <strong>de</strong> nombreux projets locaux financés par les<br />

administrations régionales (rénovations et aménagements d’équipements touristiques).<br />

Quelques chiffres : 57 millions <strong>de</strong> touristes en 2011 (+ 8 % qu’en 2010), soit la 4 ème <strong>de</strong>stination<br />

mondiale en nombre <strong>de</strong> touristes mais le 2 ème pays pour les recettes commerciales : 52 millions<br />

EUR (France : 3 ème avec 46 millions)<br />

La France est le 3 ème marché émetteur pour le territoire national espagnol et le 1 er marché<br />

émetteur pour la Catalogne (avant les États-Unis et l’Italie).<br />

L’avenir passe par un tourisme durable, moins dépendant <strong>de</strong>s saisons et qui développe le marché<br />

intérieur : patrimoine, tourisme religieux et culturel, gastronomie, œno-tourisme, santé.<br />

Energie<br />

L’Espagne est un pays fortement dépendant au niveau énergétique. Plus <strong>de</strong> 78,4 % <strong>de</strong> ces besoins<br />

sont en effet couverts grâce aux importations. L’énergie primaire utilisée en Espagne provient,<br />

24<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

pour plus <strong>de</strong> 80 %, <strong>de</strong> combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon), très contaminants. C’est en<br />

même temps un pays très consommateur d’énergie qui ne dispose pas encore d’un modèle<br />

énergétique stable, la question <strong>de</strong> l’énergie nucléaire fait toujours débat, par exemple.<br />

En revanche, elle avance résolument en matière d’interconnexions énergétiques avec ses voisins<br />

proches (ouverture en 2014 <strong>de</strong> la nouvelle liaison électrique à très haute tension, 2 800<br />

mégawatts dans un premier temps, puis 4 000 mégawatts à terme, entre la France et l’Espagne).<br />

Afin <strong>de</strong> répondre à ces spécificités, la politique énergétique espagnole a suivi trois axes :<br />

augmenter la sécurité <strong>de</strong> l’approvisionnement en énergie, améliorer la compétitivité <strong>de</strong><br />

l’économie et garantir un développement économique, social et environnemental durable. Dans<br />

ce contexte les autorités espagnoles ont fortement soutenu le développement <strong>de</strong>s énergies<br />

renouvelables.<br />

Le nouveau Plan <strong>de</strong>s Energies Renouvelables (PER) 2011-2020 fixe comme objectifs la production<br />

à partir <strong>de</strong>s énergies renouvelables <strong>de</strong> 20,8% <strong>de</strong> la consommation brute finale d’énergie dont<br />

11,3 % <strong>de</strong> la consommation d’énergie dans le secteur <strong>de</strong>s transports et 39 % <strong>de</strong> la génération<br />

d’électricité.<br />

La part <strong>de</strong>s énergies renouvelables dans le bouquet énergétique espagnol a augmenté pour<br />

atteindre 13,2 % <strong>de</strong> l’énergie finale, soit presque un point <strong>de</strong> plus qu’en 2009 (12,3 %) pour une<br />

part d’énergie primaire <strong>de</strong> 11,3 %. C’est dans la production d’électricité que les renouvelables se<br />

sont le plus développées.<br />

Le ministère <strong>de</strong> l’Industrie espagnol a proposé un nouveau bouquet énergétique et prévoit une<br />

augmentation <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en électricité à l’horizon 2020. Au sein <strong>de</strong> ces énergies, l’éolien<br />

<strong>de</strong>vrait conserver sa forte prédominance dans la production d’électricité, avec 49 % <strong>de</strong> la<br />

production nationale d’électricité prévue pour 2020. Cependant, la contribution <strong>de</strong> l’énergie<br />

hydraulique <strong>de</strong>vrait progressivement diminuer en faveur d’une plus gran<strong>de</strong> participation <strong>de</strong>s<br />

énergies solaire photovoltaïque, solaire thermoélectrique et biomasse.<br />

Le nouveau PER <strong>de</strong>vrait engendrer 62,7 milliards EUR d’investissement en prenant en compte la<br />

participation du secteur privé.<br />

Agroalimentaire et distribution<br />

Au cours <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rnières décennies <strong>de</strong> croissance, les consommateurs espagnols se sont<br />

largement ouverts à tout type <strong>de</strong> gastronomie, notamment française, au détriment en partie <strong>de</strong><br />

leur propre culture, jugée à cette époque un peu ari<strong>de</strong>.<br />

Les fournisseurs français ont largement profité <strong>de</strong> cette facilité financière et <strong>de</strong> cette ouverture,<br />

proposant <strong>de</strong> nombreuses références <strong>de</strong> haute qualité, à <strong>de</strong>s prix souvent très élevés.<br />

Depuis le coup <strong>de</strong> frein lié à la crise, l'ambiance change, mais ne se dégra<strong>de</strong> pas véritablement :<br />

l'ère <strong>de</strong>s achats à n'importe quel prix est révolue, sans pour autant que les consommateurs<br />

locaux se résignent à revenir à un modèle vieux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> trente ans.<br />

Le marché change donc sur le fond :<br />

- Plus <strong>de</strong> culture dans l'art du « bien manger » ce qui autorise les consommateurs à porter un<br />

regard beaucoup plus aigu sur le rapport qualité/prix <strong>de</strong>s produits proposés.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 25


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

- L'importance <strong>de</strong> la gastronomie reste intacte comme source <strong>de</strong> plaisir et l'origine France est<br />

toujours aussi bien perçue dans cette gastronomie.<br />

- Grâce à <strong>de</strong>s chefs médiatiques, redécouverte <strong>de</strong> la culture gastronomique espagnole, mise en<br />

avant aussi par <strong>de</strong>s industriels locaux qui ont aussi pris <strong>de</strong>s leçons, surtout dans le domaine du<br />

marketing.<br />

Le marché est donc plus concurrentiel, mais beaucoup mieux structuré, et toujours aussi<br />

favorable aux produits français, surtout si ces <strong>de</strong>rniers profitent <strong>de</strong>s innovations que recherchent<br />

les couches plus jeunes <strong>de</strong> la population.<br />

Les acteurs <strong>de</strong> ce marché sont les grossistes, les agents spécialisés (peut-être un peu fragilisés par<br />

la crise ambiante) qui servent aussi bien le secteur HORECA que les GMS et épiceries fines.<br />

La nouveauté viendra <strong>de</strong>s ventes directes aux consommateurs par le biais <strong>de</strong> site internet :<br />

- tenus directement par <strong>de</strong>s fournisseurs français en épicerie fine.<br />

- tenus par <strong>de</strong>s grossistes spécialisés pour les produits frais, notamment ceux présents sur les<br />

marchés <strong>de</strong> gros.<br />

Success Story<br />

Activité : Production artisanale <strong>de</strong> bière<br />

Siège social : LES BULD’OR DU BOISCHAUT, Les Chartons 18210 Thaumiers, France<br />

Effectif : 2<br />

Date <strong>de</strong> création : 2008<br />

CA à l’export : 10000 EUR<br />

Créée en 2008, la société LES BULD'OR DU BOISCHAUT a toujours considéré l’export comme un<br />

complément naturel au marché domestique pour commercialiser ses produits. En France, sa clientèle<br />

se compose <strong>de</strong> particuliers, d'épiceries fines et <strong>de</strong> professionnels. A l’export, elle est constituée plus<br />

particulièrement <strong>de</strong> distributeurs qui, dans les pays porteurs et à la différence du marché français, sont<br />

plus enclins à introduire <strong>de</strong>s produits nouveaux.<br />

Ses bières artisanales sont élaborées à partir <strong>de</strong> produits naturels <strong>de</strong> base (malt, houblon, levure et<br />

eau) et d’arômes naturels <strong>de</strong> fruits. Buld'Or est un mélange harmonieux entre la bière artisanale et la<br />

saveur <strong>de</strong>s fruits (fraise, cerise, mûre, framboise et pêche). De faible <strong>de</strong>gré d'alcool (5% en moyenne),<br />

les Buld’Or peuvent être consommées tant en apéritif que dans l’élaboration <strong>de</strong> plats cuisinés.<br />

Dans le but <strong>de</strong> faire connaître sa société et sa gamme <strong>de</strong> produits, LES BULD’OR DU BOISCHAUT a<br />

participé en 2011 au Salon <strong>de</strong> Gourmets dans le cadre du Pavillon France, géré par <strong>UBIFRANCE</strong> et la<br />

Chambre. En plus <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> tarifs subventionnés, elle a pu mettre à profit la dynamique <strong>de</strong><br />

26<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

groupe que crée un événement collectif sous une bannière commune « France ».<br />

Le bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne avait en amont sensibilisé plus d’une centaine d’opérateurs espagnols<br />

en envoyant le catalogue <strong>de</strong>s exposants où figurait la société LES BULD’OR DU BOISCHAUT.<br />

Grâce à sa participation au Salon, les contacts engagés lors <strong>de</strong> l’évènement ont fini par déboucher sur<br />

une collaboration commerciale avec comman<strong>de</strong>s à la clé. Les bières BULD’OR sont désormais en cours<br />

d’introduction à Madrid et à Barcelone par l’intermédiaire <strong>de</strong> distributeurs locaux. C’est une première<br />

étape décisive pour pouvoir développer l’export sur ce marché stratégique qu’est l’Espagne.<br />

Aéronautique<br />

L’industrie aéronautique espagnole se situe au 5 ème rang européen en termes <strong>de</strong> chiffre d’<strong>affaires</strong><br />

(5,8 milliards EUR en 2010) et d’emplois (37 300 personnes en 2010), juste <strong>de</strong>rrière la France, le<br />

Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie.<br />

Regroupant plus <strong>de</strong> 370 entreprises, le secteur aéronautique ne connaît pas la crise car son<br />

dynamisme n’est pas directement lié au marché intérieur. Au cours <strong>de</strong>s 10 <strong>de</strong>rnières années, le<br />

rythme <strong>de</strong> croissance du secteur a été très soutenu (+13 % en moyenne et +7,5 % au cours <strong>de</strong><br />

l’année 2010).<br />

Il est engagé dans les principaux projets <strong>de</strong> construction civile (Airbus A380, A350, Boeing,<br />

Embraer) et militaire (Airbus A400M, Eurofighter, Tigre) et investit près <strong>de</strong> 15 % <strong>de</strong> son chiffre<br />

d’<strong>affaires</strong> annuel dans la R&D.<br />

L’Espagne s’assure une part <strong>de</strong> plus en plus importante dans les projets internationaux du fait <strong>de</strong><br />

sa position <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>r dans le domaine <strong>de</strong>s matériaux composites et notamment <strong>de</strong> la fibre <strong>de</strong><br />

carbone.<br />

Le gouvernement, les communautés autonomes et les clusters régionaux s’organisent pour<br />

pouvoir répondre au mieux aux exigences d’un marché global. Ils mettent en place un cadre<br />

propice à l’investissement et se concertent avec les grands déci<strong>de</strong>urs. Cette dynamique est tout à<br />

fait ouverte aux entreprises extérieures et laisse percevoir <strong>de</strong> belles opportunités<br />

Automobile<br />

5 ème exportateur au mon<strong>de</strong>, et 3 ème en Europe, le secteur automobile représente 6,2 % du PIB<br />

espagnol. Il s’appuie sur un réseau <strong>de</strong> sous-traitants qualifiés et très compétitifs. Le secteur<br />

emploie 8,7 % <strong>de</strong> la population active en Espagne : 58 000 personnes pour les constructeurs et<br />

179 000 pour les équipementiers.<br />

Le marché a connu une forte contraction sur la pério<strong>de</strong> 2008-2010, passant <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 1,6 million<br />

à 808 059 immatriculations en 2011, niveau le plus bas <strong>de</strong>puis 1993. Les ventes ont décliné <strong>de</strong><br />

17,7 % par rapport à 2010.<br />

Bien que fragilisée par la conjoncture <strong>de</strong> la zone euro vers laquelle se <strong>de</strong>stine 90 % <strong>de</strong> sa<br />

production, l’Espagne a exporté 2 024 558 véhicules l’année <strong>de</strong>rnière.<br />

En 2011, l’Espagne a produit 1,74 million <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong> tourisme, soit une baisse <strong>de</strong> 3,15 % sur<br />

ce segment.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 27


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Bonne conjoncture en revanche pour les véhicules industriels qui enregistrent une croissance <strong>de</strong><br />

14 % sur l’année, soit 461 309 unités produites.<br />

Des opportunités <strong>de</strong> marché<br />

L’Espagne a parié sur le développement <strong>de</strong>s véhicules électriques et hybri<strong>de</strong>s, avec l’injection <strong>de</strong><br />

168,5 millions EUR en 2011 dont 81 millions d’ai<strong>de</strong>s à l’achat. Les principaux constructeurs ont<br />

déjà présenté leurs modèles : la Twizy <strong>de</strong> Renault, produite à Valladolid (commercialisation en<br />

2012), les versions électriques <strong>de</strong>s « Berlingo » et « Partner » à Vigo, ou la Altea XL <strong>de</strong> SEAT à<br />

Martorell (2015). Le gouvernement ambitionne la vente <strong>de</strong> 250 000 véhicules par an.<br />

Le parc automobile espagnol est l’un <strong>de</strong>s plus vieux d’Europe, 47 % <strong>de</strong>s véhicules en circulation<br />

ont plus <strong>de</strong> 10 ans, soit 11,9 millions <strong>de</strong> véhicules, c’est donc une opportunité pour les fabricants<br />

et distributeurs <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> rechange ainsi que pour les garages et enseignes <strong>de</strong> fast-fit.<br />

Le segment <strong>de</strong>s véhicules <strong>de</strong> luxe et <strong>de</strong>s tout-terrains est porteur pour les fabricants<br />

d’accessoires et équipements spécialisés.<br />

Un plan d’appui <strong>de</strong> 72 millions EUR a été lancé pour la pério<strong>de</strong> 2011-2014 et ambitionne la vente<br />

<strong>de</strong> 250 000 véhicules. Les infrastructures se développent rapi<strong>de</strong>ment dans le pays, et les grands<br />

constructeurs se sont engagés sur ce terrain – notamment, Renault avec la Twizy et Peugeot PSA<br />

avec la Peugeot iOn et la Citroën C0.<br />

Industrie pharmaceutique et biotechnologies<br />

Avec un chiffre d´<strong>affaires</strong> <strong>de</strong> 21,1 milliards EUR en 2010, le secteur pharmaceutique espagnol<br />

comptait 21.166 pharmacies, 122 laboratoires et employait près <strong>de</strong> 38.000 personnes<br />

directement et 200.000 personnes indirectement.<br />

En 2010, les ventes <strong>de</strong> médicaments ont augmenté <strong>de</strong> 0,8 %, atteignant plus <strong>de</strong> 14,8<br />

milliards EUR. Les 72,5 % <strong>de</strong> ces ventes se sont réalisées en pharmacie et les 27,5 % restant via<br />

les hôpitaux. Pour celles réalisées en pharmacie, 96,7 % <strong>de</strong> ces ventes correspondaient à <strong>de</strong>s<br />

médicaments sous prescription et les 3,3 % restant à <strong>de</strong>s spécialités publicitaires.<br />

De plus, 308 nouveaux médicaments ont été commercialisés en Espagne, dont 221 médicaments<br />

génériques. La vente <strong>de</strong> ces nouveaux médicaments a atteint 121,6 millions EUR.<br />

Suite aux nouvelles lois en vigueur, la commercialisation <strong>de</strong>s médicaments génériques se<br />

développe considérablement en Espagne (72 % <strong>de</strong>s nouveaux médicaments vendus en 2010<br />

étaient <strong>de</strong>s génériques). Ensuite, <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> partenariats ont été i<strong>de</strong>ntifiées dans le<br />

secteur <strong>de</strong>s biotechnologies car ce <strong>de</strong>rnier est soutenu par <strong>de</strong> nombreuses initiatives publiques.<br />

En 2010, l´Espagne a produit 3 % <strong>de</strong> la production mondiale en biosciences et 9,9 % <strong>de</strong> la<br />

production scientifique européenne. Le personnel dédié à la biotechnologie a augmenté <strong>de</strong> 80 %<br />

<strong>de</strong>puis 2005, pour atteindre 22 000 employés en 2009 pour 823 entreprises.<br />

Les 2/3 <strong>de</strong>s entreprises ont une claire orientation sanitaire : développement <strong>de</strong> nouvelles<br />

technologies et applications ; agents thérapeutiques ; diagnostic clinique.<br />

Les Communautés autonomes qui apportent le plus <strong>de</strong> fonds à la biotechnologie sur leurs<br />

territoires sont : le Pays Basque et l´Andalousie, avec plus <strong>de</strong> 100 millions EUR, suivis par Madrid,<br />

la Galice et la Catalogne apportant entre 50 et 100 millions EUR.<br />

28<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

2<br />

Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong><br />

dans le pays<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

30<br />

_________________________ Connaissance générale du pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Accé<strong>de</strong>r au marché : contexte réglementaire,<br />

social et fiscal<br />

■ Une libre circulation <strong>de</strong>s marchandises<br />

L'Espagne applique les réglementations communautaires valables dans toute l'Union<br />

Européenne, c’est-à-dire la libre circulation <strong>de</strong>s marchandises sauf pour certaines catégories,<br />

comme le tabac, les boissons alcooliques ou encore les produits énergétiques, qui nécessitent un<br />

document d’accompagnement dématérialisé issu du programme communautaire EMCS (pour<br />

Excise Movement Control System). Ce système informatisé constitue un progrès important en ce<br />

qui concerne le commerce <strong>de</strong> ces trois types <strong>de</strong> produits en simplifiant les procédures, en<br />

sécurisant les mouvements et en permettant un traçage plus efficace.<br />

En revanche, la circulation <strong>de</strong> produits agricoles fait face à <strong>de</strong>s restrictions découlant <strong>de</strong><br />

l'application <strong>de</strong> la PAC (Politique Agricole Commune). Ainsi, <strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> protection du<br />

marché communautaire sont prévus lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> l’importation <strong>de</strong> produits agricoles tiers<br />

dans l’Union européenne, et <strong>de</strong> même, <strong>de</strong>s subventions peuvent être accordées pour<br />

l’exportation hors du territoire communautaire.<br />

Il existe néanmoins <strong>de</strong>s démarches administratives spécifiques, lorsqu’il s’agit d’entrepreneurs<br />

entrant en Espagne avec <strong>de</strong>s échantillons commerciaux. Ces <strong>de</strong>rniers doivent être munis d’une<br />

lettre <strong>de</strong> leur société certifiant leur statut, un document d'i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s échantillons et un<br />

certificat stipulant que les échantillons ne sont pas à vendre. Le carnet ATA, qui permet <strong>de</strong><br />

faciliter les échanges internationaux (simplification <strong>de</strong>s formalités douanières), tout en réduisant<br />

les coûts <strong>de</strong> ces opérations, peut être utilisé. En tant que signataire <strong>de</strong> la Convention<br />

internationale pour faciliter l'importation <strong>de</strong>s échantillons commerciaux et du matériel<br />

publicitaire, l'Espagne autorise l'entrée Duty free <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> valeur négligeable.<br />

■ Les Normes espagnoles<br />

Le système <strong>de</strong> normalisation en Espagne est déterminé par l’AENOR (Asociación Española <strong>de</strong><br />

Normalización y Certificación) <strong>de</strong>puis 1986, suite au Décret Royal 1614/1985 la reconnaissant<br />

comme unique organisme <strong>de</strong> normalisation et <strong>de</strong> certification. De même, l’AENOR est<br />

l’organisme responsable <strong>de</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s normes espagnoles (Normas españolas UNE) ainsi<br />

que le représentant <strong>de</strong>s intérêts espagnols auprès <strong>de</strong>s organismes <strong>de</strong> normalisation européens et<br />

internationaux. De nombreuses normes sont également issues <strong>de</strong> la transposition <strong>de</strong> normes<br />

internationales (ISO, IEC, COPANT, CEN, CENELEC, ETSI) et relèvent donc d’autres organismes, en<br />

collaboration avec l’AENOR.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Réseau international <strong>de</strong> normalisation<br />

Niveau européen<br />

Comité européen <strong>de</strong> normalisation (CEN)<br />

Comité européen <strong>de</strong> normalisation pour<br />

l'électrotechnique (CENELEC)<br />

Institut européen <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong><br />

télécommunication (ETSI)<br />

Niveau international<br />

International Standard organization (ISO)<br />

International Electrotechnical Commission (IEC)<br />

Union Internationale <strong>de</strong>s Télécommunications<br />

(ITU)<br />

Source : MOCI<br />

Les normes techniques sont élaborées par les Comités Techniques <strong>de</strong> Normalisation (Comités<br />

Técnicos <strong>de</strong> Normalización - CTN) qui font partie <strong>de</strong> l’AENOR. Ces différents comités associent les<br />

entreprises et contribuent au processus d’élaboration <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> normalisation. Avant d’être<br />

approuvée, la norme est publiée dans le Bulletin Officiel d’Etat (Boletín Oficial <strong>de</strong>l Estado – BOE)<br />

et est soumise à une pério<strong>de</strong> d’information publique pendant laquelle toute personne ou<br />

organisme peut émettre <strong>de</strong>s observations. Une fois cette pério<strong>de</strong> terminée, le texte final est<br />

rédigé en fonction <strong>de</strong> ses observations et la norme est approuvée.<br />

Pour obtenir une liste <strong>de</strong>s normes espagnoles, consulter le site <strong>de</strong> l’AENOR à l’adresse suivante :<br />

http://www.aenor.es/aenor/normas/buscadornormas/buscadornormas.asp<br />

■ La Certification<br />

La certification est menée par un organisme indépendant et permet d’attester qu’une<br />

organisation, un produit ou un service remplit les conditions fixées par une norme technique. Il<br />

existe plusieurs certifications en Espagne, délivrées par l’AENOR et par <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong><br />

certification accréditées, et qui se rapportent notamment aux systèmes <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

entreprises ou encore aux produits et services. De manière générale, les certifications délivrées<br />

par ces organismes concernent la qualité, la recherche-développement, l’environnement, les<br />

risques et la sécurité et également la responsabilité sociale.<br />

Pour en savoir plus, consulter le site <strong>de</strong> :<br />

- l’AENOR - http://www.aenor.es/<br />

- l‘ENAC (Entitdad Nacinal <strong>de</strong> Acreditación) - http://www.enac.es/<br />

■ Les droits et taxes<br />

IVA (Impuesto al Valor Añadido)<br />

La TVA en Espagne se nomme IVA (Impuesto sobre Valor Añadido). Trois taux d’imposition sont<br />

appliqués en fonction <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la marchandise :<br />

■ Le taux normal <strong>de</strong> 18 % s’applique à tous les produits et services en Espagne, sauf quelques<br />

exceptions, se voyant appliquer un taux réduit ou super réduit.<br />

32<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Le taux réduit <strong>de</strong> 8 % s’applique pour :<br />

- Certaines prestations <strong>de</strong> services, comme le transport <strong>de</strong> voyageurs, la restauration, la majorité <strong>de</strong>s<br />

services d’hôtellerie et <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> logements, entrées <strong>de</strong> cinéma, théâtres, cirques,<br />

concerts, bibliothèques, musées, expositions, etc.<br />

- Les acquisitions, livraisons et importation intracommunautaire <strong>de</strong> biens comme les <strong>de</strong>nrées<br />

alimentaire, l’eau, le matériel agricole, les médicaments vétérinaires…<br />

■ Le taux super réduit <strong>de</strong> 4 % s’applique pour :<br />

- Certaines prestations <strong>de</strong> services comme la réparation et adaptation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong>s<br />

handicapés.<br />

- Les acquisitions, livraisons et importation intracommunautaire <strong>de</strong> biens comme les aliments <strong>de</strong> base<br />

(Pain, farine, lait, œufs, fruits, fromages et légumes), livres, journaux, matériel scolaire, logements<br />

sociaux…<br />

Certaines taxes ne sont pas harmonisées au plan communautaire. Il s’agit <strong>de</strong>s accises sur le<br />

tabac, l’alcool et les carburants.<br />

Exceptions<br />

Sur le territoire espagnol, la TVA ne s'applique pas aux Iles Canaries, à Ceuta et à Melilla.<br />

Aux Iles Canaries, l'Impôt Général Indirect <strong>de</strong>s Canaries (IGIC), en vigueur <strong>de</strong>puis le 1 er janvier<br />

1993, inspiré <strong>de</strong> la TVA, est un impôt indirect qui frappe les livraisons <strong>de</strong> biens et les prestations<br />

<strong>de</strong> services réalisées dans les Iles par les chefs d'entreprise et les professionnels libéraux, ainsi<br />

que les importations <strong>de</strong> biens. Le taux général <strong>de</strong> l'IGIC est <strong>de</strong> 5 %.<br />

A Ceuta et à Melilla, un autre impôt indirect s'applique, l'Impôt sur la Production, les Services et<br />

les Importations (IPSI - Impuesto sobre la Producción, los Servicios y la Importación). Les taux<br />

oscillent entre 0,5 % et 10 % (taux normal, le plus communément appliqué).<br />

Inscription IVA<br />

Les entreprises re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong> la TVA en raison <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong>s opérations qu'elles réalisent sur<br />

le territoire d'application <strong>de</strong> l'impôt (péninsule et îles Baléares) doivent <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur<br />

immatriculation auprès <strong>de</strong>s services fiscaux. À cet effet, elles sont tenues <strong>de</strong> présenter la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'immatriculation (imprimé 036) en précisant le régime <strong>de</strong> TVA dont elles relèvent.<br />

Pour les opérateurs étrangers, la législation espagnole établit une distinction basée sur la<br />

modalité selon laquelle ils opèrent en Espagne :<br />

– les opérateurs disposant <strong>de</strong> ce que la législation espagnole appelle un «établissement stable en<br />

Espagne» (c'est-à-dire, un bureau sur le territoire espagnol) doivent présenter une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

numéro d'i<strong>de</strong>ntification (NIF) au bureau ou à la délégation <strong>de</strong> l'A.E.A.T. (Agencia Estatal <strong>de</strong><br />

Administración Tributaria) compétent selon le domicile <strong>de</strong> l'établissement.<br />

– les opérateurs ne disposant pas d'un établissement stable doivent présenter leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

directement ou par l'intermédiaire <strong>de</strong> leur représentant fiscal s'ils en ont désigné un, au bureau<br />

ou à la délégation <strong>de</strong> l'A.E.A.T. compétent selon leur lieu d'exercice.<br />

Les opérateurs commerciaux non-rési<strong>de</strong>nts en Espagne peuvent également <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur<br />

numéro d'i<strong>de</strong>ntification au consulat ou au bureau <strong>de</strong> représentation <strong>de</strong> l'Espagne dans leur pays<br />

<strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce ou d'origine.<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> NIF peut aussi se faire en ligne : www.agenciatributaria.gob.es.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ La fiscalité<br />

Contrairement à la France, l’Espagne ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> co<strong>de</strong> fiscal. Chaque impôt est régi par<br />

une loi, complétée par <strong>de</strong>s décrets d’application, éventuellement modifiés par la loi <strong>de</strong> finances<br />

annuelle.<br />

Comme indiqué précé<strong>de</strong>mment, certaines communautés autonomes disposent d’un régime et <strong>de</strong><br />

compétences fiscales qui leur sont propres. C’est le cas du Pays Basque, <strong>de</strong>s Îles Canaries et <strong>de</strong>s<br />

villes autonomes <strong>de</strong> Ceuta et Melilla. De ce fait, le nom <strong>de</strong> certains impôts peut changer et les<br />

taux en vigueur peuvent différer. Certaines communautés ont même la capacité <strong>de</strong> lever l’impôt<br />

(Pays Basque, notamment).<br />

A titre d’exemple, en termes d’impôts sur les sociétés (IS), le Pays Basque applique ses propres<br />

taux (28 % étant le taux normal, contre 30 % dans la plupart <strong>de</strong>s autres communautés<br />

autonomes), <strong>de</strong> même que les Îles Canaries et Ceuta et Melilla présentent quelques<br />

particularités, notamment en matière <strong>de</strong> TVA.<br />

Pour mieux appréhen<strong>de</strong>r ces différences régionales, consulter les sites suivants :<br />

- http://www.euskadi.net/<br />

- http://www.gobierno<strong>de</strong>canarias.org/tributos/<br />

- http://www.ceuta.es/<br />

- http://www.melilla.es/<br />

Les opérations imposables<br />

L’IVA couvre les opérations d’entreprises. Plus précisément, la loi espagnole considère comme<br />

opération imposable : les livraisons <strong>de</strong> biens et prestations <strong>de</strong> services réalisées par <strong>de</strong>s<br />

entreprises ou <strong>de</strong>s entrepreneurs individuels, les acquisitions intracommunautaires et les<br />

importations <strong>de</strong> biens.<br />

Le texte précise que ne sont pas imposables les opérations qui n’entrent pas dans le domaine<br />

d’activité <strong>de</strong> l’entreprise et celles n’ayant pas <strong>de</strong> valeur économique comme par exemple les<br />

livraisons d’échantillons qui ne sont pas <strong>de</strong>stinés à la vente.<br />

L’impôt sur les sociétés (IS)<br />

En Espagne, il n’y a ni taxe professionnelle, ni taxe d’imposition forfaitaire annuelle ou taxe<br />

d’apprentissage comme en France. Une entreprise espagnole doit seulement payer l’impôt sur<br />

les sociétés, quelle que soit sa forme juridique. La fiscalité <strong>de</strong>s sociétés résidant en Espagne<br />

relève du décret 4/2004 qui a modifié la loi 43/1995 <strong>de</strong> l’impôt sur les sociétés (IS). À cela<br />

s’ajoute le règlement d’application <strong>de</strong> l’IS adopté par le décret 1777/2004.<br />

Il existe différents paliers pour l’impôt sur les sociétés en Espagne, en fonction <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong><br />

l’entreprise et <strong>de</strong> son chiffre d’<strong>affaires</strong>.<br />

Il convient <strong>de</strong> préciser que certaines entités sans personnalité morale sont également re<strong>de</strong>vables<br />

<strong>de</strong> l’impôt sur les sociétés, comme les groupements espagnols et européens d’intérêts<br />

économiques (AEIE), les unions temporaires d’entreprises (UTE), les fonds communs <strong>de</strong><br />

placement, les fonds <strong>de</strong> capital-risque et les fonds <strong>de</strong> pension.<br />

34<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Taux <strong>de</strong> l’impôt sur les sociétés<br />

Impôt sur les Sociétés Taux (2011)<br />

Taux normal 30 %<br />

PME qui ont un chiffre d’<strong>affaires</strong> annuel net inférieur à 10 millions d’euros, ce taux est<br />

25 %<br />

applicable sur les 300 000 premiers euros d’assiette imposable<br />

Micro-entreprises dont le CA inférieur à 5 millions d’euros, moins <strong>de</strong> 25 salariés, taux<br />

20 %<br />

applicable sur les 300 000 premiers euros<br />

Coopératives fiscalement protégées<br />

Associations sans but lucratif 10 %<br />

Sociétés d’investissements financières, immobilières, à capital variable 1 %<br />

Source : SER <strong>de</strong> Madrid<br />

L’impôt sur le revenu (IRPF)<br />

Le fonctionnement <strong>de</strong>s Impôts en Espagne diffère légèrement par rapport aux impôts français.<br />

L’impôt sur le revenu est prélevé à la source, donc directement sur le salaire. Les centres<br />

d’impôts en Espagne, l’Agencia Estatal <strong>de</strong> Administración Tributaria (AEAT), organisent en juin la<br />

collecte <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> revenu <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte.<br />

L’IRPF (Impuesto sobre la Renta <strong>de</strong> las Personas Físicas) est un impôt personnel et progressif qui<br />

s’applique à la totalité <strong>de</strong>s revenus obtenus par les personnes physiques au cours d’une année<br />

fiscale. L’IRPF s’applique sur tout le territoire espagnol, à savoir la péninsule elle-même, les îles<br />

Baléares, les îles Canaries et les territoires <strong>de</strong> Ceuta et Melilla. Le Pays Basque et la Navarre<br />

possè<strong>de</strong>nt cependant certaines particularités.<br />

Il convient <strong>de</strong> préciser que l’impôt sur le revenu en Espagne reste plus élevé qu’en France et que<br />

le quotient familial français se nomme « minimum vital ». Par ailleurs, la gran<strong>de</strong> différence avec<br />

la France rési<strong>de</strong> dans le fait qu’il existe les tranches d’imposition <strong>de</strong> l’Etat auxquelles s’ajoutent<br />

les tranches d’imposition <strong>de</strong>s Communautés autonomes. Par conséquent, l’imposition sur le<br />

revenu diffère d’une région à une autre, en fonction du barème <strong>de</strong> la Communauté autonome.<br />

Tranches <strong>de</strong> revenus<br />

Etat et CC.AA<br />

Barème applicable au titre <strong>de</strong> l’impôt sur les revenus<br />

Taux d´imposition<br />

Etat<br />

Exemple <strong>de</strong> la Catalogne<br />

Surtaxe<br />

complémentaire <strong>de</strong><br />

solidarité Etat<br />

2012 – 2013**<br />

Taux d´imposition<br />

Catalogne<br />

Taux d´imposition<br />

Total<br />

De 0 € à minimum vital* 0 % 0 % 0 % 0 %<br />

Du minimum vital à 17 707,20 € 12 % 0,75 % 12 % 24,75 %<br />

De 17 707,20 € à 33 007,20 € 14 % 2 % 14 % 30 %<br />

De 33 007,20 € à 53 407,20 € 18,5 % 3 % 18,5 % 40 %<br />

De 53 407,20 € à 120 000,20 € 21,5 % 4 % 21,5 % 47 %<br />

De 120 000,20 € à 175 000,20 € 21,5 % 5 % 23,5 % 50 %<br />

De 175 000,20 € à 300 000,20 € 21,5 % 6 % 25,5 % 53 %<br />

Plus <strong>de</strong> 300 000,20 € 21,5 % 7 % 25,5 % 54 %<br />

Source : SER <strong>de</strong> Madrid<br />

* Le « minimum vital » dépend <strong>de</strong> la situation personnelle et familiale <strong>de</strong> la personne. La prise en<br />

compte <strong>de</strong> ces éléments est assurée via un système <strong>de</strong> déductions pratiquées sur le revenu<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

global, au titre du « minimum personnel » et du « minimum personnes à charge ». Pour l’impôt<br />

sur le revenu 2011, les montants <strong>de</strong> ces déductions sont les suivants : minimum personnel<br />

5 151 EUR ; 1er enfant à charge 918 EUR (si moins <strong>de</strong> 3 ans 1 122 EUR); 2ème 1 020 EUR (si moins<br />

<strong>de</strong> 3 ans 1 122 EUR) ; 3ème 1 836 EUR.<br />

Eléments pour la détermination du « minimum vital »<br />

(en €) IRPF 2011<br />

Minimum personnel 5 151<br />

Enfants à charge<br />

Supplément pour enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 ans, avec<br />

mère en activité.<br />

Personnes âgées à charge<br />

> 65 ans<br />

> 75 ans<br />

Personnes handicapées à charge<br />

Source : SER <strong>de</strong> Madrid<br />

> 33 %<br />

> 65 %<br />

** Enfin, la création d’une « surtaxe complémentaire <strong>de</strong> solidarité », temporaire, au titre <strong>de</strong>s<br />

années 2012 et 2013 s’ajoute au barème <strong>de</strong> l’Etat. Elle concerne les revenus d’activité et les<br />

pourcentages applicables oscillent entre le 0, 75 % pour la première tranche, jusqu'à 7 % pour les<br />

revenus supérieurs à 300 000 EUR.<br />

918<br />

1 938<br />

3 774<br />

1 122<br />

459<br />

1 020<br />

2 316<br />

7 038<br />

A savoir : il existe une option pour les salariés qui viennent travailler pour la première fois sur le<br />

territoire espagnol, qui leur permet <strong>de</strong> bénéficier d’un taux d’imposition <strong>de</strong> 24,75 %, applicable<br />

sur les premiers 600 000 EUR. Pour bénéficier <strong>de</strong> cet impôt pour les non-rési<strong>de</strong>nts (Impuesto<br />

sobre la Renta <strong>de</strong> No Resi<strong>de</strong>ntes – IRNR, équivalent du régime <strong>de</strong>s « impatriés » en France), il est<br />

nécessaire <strong>de</strong> remplir les formulaires 149 et 150 disponibles auprès <strong>de</strong> l’agence fiscale, dans un<br />

délai <strong>de</strong> 6 mois à compter <strong>de</strong> l’immatriculation à la Sécurité Sociale espagnole.<br />

Pour prévoir ses impôts en Espagne, ren<strong>de</strong>z-vous sur ce site : http://www.calculatusueldo.com/<br />

Et pour plus d’informations, consulter :<br />

- www.attachefiscal.es<br />

- www.agenciatributaria.es<br />

- www.impot.gouv.fr<br />

■ Le droit social<br />

Sources du droit social<br />

Les sources du droit <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> travail en Espagne sont d’ordre international (traités<br />

internationaux, droit communautaire, jurispru<strong>de</strong>nce), national (article 35 <strong>de</strong> la Constitution<br />

espagnole <strong>de</strong> 1978, Statut <strong>de</strong>s travailleurs, jurispru<strong>de</strong>nce) et professionnel (conventions<br />

36<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

collectives). Au niveau national, cet ensemble <strong>de</strong> lois et <strong>de</strong> décrets relatifs à l’emploi constitue la<br />

Guía Laboral et peut être consulté sur le site du ministère <strong>de</strong> l’Emploi et <strong>de</strong> la Sécurité Sociale<br />

espagnol (Ministerio <strong>de</strong> Empleo y Seguridad Social – www.meyss.es).<br />

Tout comme en France, la coexistence <strong>de</strong> différentes sources est régie par le principe général <strong>de</strong><br />

hiérarchie <strong>de</strong>s sources et par le principe dérogatoire <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> la norme la plus favorable<br />

au salarié.<br />

Profon<strong>de</strong> réforme du marché du travail (décret-loi en février 2012)<br />

La réforme du marché du travail, approuvée par décret-loi en février 2012, a pour objectif<br />

essentiel <strong>de</strong> stimuler la création d’emploi, après plusieurs années <strong>de</strong> crise et d’augmentation<br />

sensible du nombre <strong>de</strong>s chômeurs (23 % <strong>de</strong> la population active). Ses grands axes visent à arrêter<br />

la <strong>de</strong>struction d’emplois tout en posant les bases pour la création d’emplois stables, à réduire la<br />

dualité du marché du travail, à améliorer la flexibilité interne <strong>de</strong>s entreprises et, enfin, à lutter<br />

contre le chômage <strong>de</strong>s catégories les plus défavorisées (jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30 ans et chômeurs<br />

<strong>de</strong> longue durée).<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> cette réforme, <strong>de</strong> nouvelles modalités ont été introduites, en particulier un<br />

nouveau contrat <strong>de</strong> travail à durée indéterminée pour les PME et les travailleurs indépendants<br />

prévoyant entre autres :<br />

- Une pério<strong>de</strong> d’essai d’un an,<br />

- Une déduction fiscale <strong>de</strong> 3 000 EUR pour la première embauche d’un jeune <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 30<br />

ans,<br />

- Une déduction fiscale <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> la prestation chômage pour l’embauche d’un chômeur <strong>de</strong><br />

longue durée, avec possibilité <strong>de</strong> cumul <strong>de</strong> 25 % <strong>de</strong> l’allocation chômage pendant un an pour<br />

le salarié.<br />

Afin <strong>de</strong> stimuler également l’embauche <strong>de</strong> jeunes et <strong>de</strong> chômeurs <strong>de</strong> longue durée <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 45<br />

ans, la réforme prévoit une bonification <strong>de</strong>s charges patronales <strong>de</strong> sécurité sociale allant jusqu’à<br />

4 500 EUR (progressive sur 3 ans). Aussi, dans le but <strong>de</strong> garantir <strong>de</strong>s emplois plus stables, une<br />

réforme du contrat <strong>de</strong> travail à temps partiel est également engagée, sans oublier la restauration<br />

<strong>de</strong> l’interdiction <strong>de</strong> renouveler <strong>de</strong>s CDD pendant plus <strong>de</strong> 24 mois à partir <strong>de</strong> 2013 et l’obligation<br />

<strong>de</strong> clarifier les causes <strong>de</strong> licenciement pour motif économique afin <strong>de</strong> limiter les recours<br />

juridiques (autrement dit les coûts indirects du licenciement).<br />

Pour assurer davantage <strong>de</strong> flexibilité interne et <strong>de</strong> mobilité au sein <strong>de</strong>s entreprises, plusieurs<br />

autres mesures ont été prises. Tout d’abord le coût du licenciement pour cause économique est<br />

abaissé à 20 jours <strong>de</strong> salaire par année <strong>de</strong> travail, limité à 12 mois <strong>de</strong> salaire en cas <strong>de</strong><br />

licenciement économique (contre jusqu’à 33 jours par an plafonné à 42 mois auparavant, selon le<br />

type <strong>de</strong> contrat).<br />

En cas <strong>de</strong> licenciement injustifié, l’in<strong>de</strong>mnisation à 33 jours par année d’ancienneté, plafonnée à<br />

24 mensualités, est généralisée à tous les CDI. Par ailleurs, l’autorisation administrative préalable<br />

<strong>de</strong> licenciement n’est plus nécessaire et les conditions dans lesquelles l’entreprise pourra<br />

modifier le contrat <strong>de</strong> travail sont assouplies. Il s’agit plus particulièrement <strong>de</strong> la mobilité, <strong>de</strong> la<br />

durée <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> la suspension du contrat <strong>de</strong> travail (chômage partiel).<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 37


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Pour atténuer la forte centralisation <strong>de</strong>s négociations collectives, plusieurs changements sont à<br />

venir, notamment la priorité aux accords d’entreprises sur tout autre accord d’échelon supérieur,<br />

l’assouplissement <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> « décrochage » <strong>de</strong>s obligations conventionnelles en cas <strong>de</strong><br />

difficulté <strong>de</strong> l’entreprise, et la suspension <strong>de</strong>s conventions collectives en cours <strong>de</strong> renégociation<br />

au-<strong>de</strong>là d’un délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans en cas <strong>de</strong> non conclusion d’un accord (contrairement à leur<br />

prorogation indéfinie actuellement).<br />

Enfin, concernant l’aspect <strong>de</strong> la formation, le droit à la formation pour tous les employés ayant<br />

plus d’un an d’ancienneté et à raison <strong>de</strong> 20 heures par an est désormais reconnu, et le contrat<br />

d’apprentissage est substantiellement modifié : il est à présent accessible aux jeunes jusqu’à 30<br />

ans (25 ans actuellement) tant que le chômage <strong>de</strong>s jeunes dépasse 15 % et il est possible <strong>de</strong><br />

recourir à ce type <strong>de</strong> contrat dans un autre secteur après une première formation.<br />

Salaire minimum légal<br />

Durée légale du travail<br />

Heures supplémentaires<br />

Age <strong>de</strong> la retraite<br />

Pério<strong>de</strong> d’essai<br />

Congés payés<br />

641,40 EUR mensuels nets, sur 12 mois. La loi prévoit également 2 primes<br />

annuelles, chacune équivalente à un mois <strong>de</strong> salaire, l’une en juillet et l’autre en<br />

décembre ou au prorata en 12 mensualités selon la convention collective.<br />

40 heures par semaine (durée maximale autorisée du temps <strong>de</strong> travail). Toutefois la<br />

convention collective ou le contrat <strong>de</strong> travail peuvent prévoir <strong>de</strong>s conditions plus<br />

favorables. Ainsi, les horaires d'été ou la journée continue le vendredi sont <strong>de</strong>s<br />

pratiques encore assez fréquentes en Espagne. Il est à noter que la distribution<br />

irrégulière <strong>de</strong> ces 40 heures hebdomadaires sur l'année est permise par la loi dans<br />

certaines limites.<br />

Elles doivent être récupérées par un temps <strong>de</strong> repos équivalent ou rémunérées, en<br />

fonction <strong>de</strong> ce que prévoit la convention collective ou à défaut le contrat <strong>de</strong> travail.<br />

Il faut souligner que la loi ne prévoit pas que la rémunération <strong>de</strong>s heures<br />

supplémentaires doive être nécessairement supérieure à celle <strong>de</strong>s heures<br />

ordinaires. Quoi qu'il en soit, il est très rare qu’elles soient compensées <strong>de</strong> quelque<br />

manière que ce soit.<br />

65 ans avec mise en place progressive <strong>de</strong> 2013 à 2027 <strong>de</strong> l’âge légal à 67 ans<br />

Les conventions collectives peuvent fixer <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> temps aux pério<strong>de</strong>s d'essai,<br />

qui doivent toujours être convenues par écrit. A défaut, les pério<strong>de</strong>s d'essai ne<br />

peuvent pas dépasser, en règle générale :<br />

– 6 mois pour les techniciens diplômés ;<br />

– 2 mois dans les autres cas.<br />

Dans les entreprises <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 salariés, la pério<strong>de</strong> d'essai ne peut pas<br />

dépasser 3 mois pour les salariés qui ne sont pas technicien diplômé.<br />

La nouvelle loi prévoit une pério<strong>de</strong> d’essai d’un an pour les CDI dans les PME et les<br />

travailleurs indépendants.<br />

La durée légale est <strong>de</strong> 30 jours calendaires (tous les jours sont comptés, weekend et<br />

jours fériés compris) et ne peut en aucun cas être inférieure. Les congés ne peuvent<br />

pas faire l’objet d’une compensation économique (sauf en cas <strong>de</strong> cessation <strong>de</strong><br />

contrat et contrat <strong>de</strong> courte durée).<br />

Le nombre <strong>de</strong> jours fériés ne peut dépasser 14 jours, dont 2 seront <strong>de</strong>s fêtes<br />

locales. Les jours obligatoirement chômés sont Noël, le Nouvel an, le 1er mai et la<br />

Fête nationale (le 12 octobre). Les autres jours fériés nationaux sont le 6 janvier (ou<br />

le 19 mars), le 25 juillet, le 15 août, le 1er novembre et les 6 et 8 décembre.<br />

38<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Autres congés Mariage (15 jours) ; Naissance ou décès (2 ou 4 jours) ; Maternité (16 semaines) ;<br />

Licenciement<br />

Cotisations sociales<br />

Déménagement (1 journée) ; Maladie ou décès <strong>de</strong> parents (<strong>de</strong> 2 à 6 jours).<br />

Il existe trois causes principales <strong>de</strong> licenciement : le licenciement collectif, le<br />

licenciement « objectif » et le licenciement pour faute, chacun étant déterminé par<br />

<strong>de</strong>s causes distinctes.<br />

La nouvelle loi adoptée dans le cadre d’une profon<strong>de</strong> réforme du marché du travail<br />

vient modifier le coût du licenciement « non-justifié »* pour un CDI, et prévoit<br />

désormais 33 jours d’in<strong>de</strong>mnisation par année travaillée, avec un montant<br />

maximum équivalent à 24 mensualités (applicables aux nouveaux contrats).<br />

29,9 % <strong>de</strong> contributions sociales payées par l’employeur,<br />

6,35 % <strong>de</strong> contributions sociales payés par l’employé.<br />

Sources : SER <strong>de</strong> Madrid, Maison <strong>de</strong>s Français à l’Etranger, MOCI<br />

* Le droit du travail différencie les licenciements « justifiés » <strong>de</strong>s ceux « non-justifiés ». Les<br />

licenciements « justifiés » résultent <strong>de</strong> difficultés économiques pour l’entreprise, ne lui laissant<br />

d’autre choix que <strong>de</strong> contracter son personnel. Les licenciements « non-justifiés » donnent droit<br />

à une in<strong>de</strong>mnisation supérieure pour le travailleur. En cas <strong>de</strong> désaccord, un juge se prononce.<br />

Toutes les caractéristiques <strong>de</strong>s "convenios" en vigueur, selon la catégorie professionnelle et la<br />

Communauté, sont disponibles sur le site : www.convenios.juridicas.com.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

40<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Juan GILLARD et Marian SANCHEZ DE LEON, Cabinet Sánchez <strong>de</strong> León Abogados<br />

Quelles sont, en synthèse, les gran<strong>de</strong>s nouveautés qu’introduit la réforme du marché du travail en<br />

Espagne et ses conséquences en matière <strong>de</strong> relations employés-employeurs ?<br />

La réforme du marché du travail récemment adoptée, suppose un vrai changement culturel. En<br />

synthèse, 4 axes principaux sous-ten<strong>de</strong>nt la nouvelle réglementation :<br />

I.- Licenciement et résiliation du contrat pour raisons “objectives”<br />

Pour les contrats signés après le 12 février 2012, la réforme prévoit une in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> 33 jours par<br />

année <strong>de</strong> service, limitée à un maximum <strong>de</strong> 24 mensualités et un système mixte pour les contrats<br />

antérieurs à cette date, pour lesquels on tient compte également <strong>de</strong> la règle <strong>de</strong>s 45 jours, applicable<br />

avant la date d’entrée en vigueur <strong>de</strong> la loi.<br />

D’autres nouveautés importantes sont la suppression, sauf dans certains cas, <strong>de</strong>s « salarios <strong>de</strong><br />

tramitación », c’est à dire les salaires dus au cours <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> contestation (somme <strong>de</strong>s salaires<br />

non perçus entre la date du licenciement et la date <strong>de</strong> notification du jugement), pour les licenciement<br />

non justifiés ; une meilleure définition <strong>de</strong>s motifs économiques (tant pour les licenciements individuels<br />

que collectifs), et la possibilité d’appliquer ce type <strong>de</strong> licenciement pour raisons économiques,<br />

techniques, organisationnelles ou <strong>de</strong> production aux salariés contractuels travaillant pour<br />

l’administration ou dans un établissement public.<br />

En matière <strong>de</strong> licenciements collectifs, il est important <strong>de</strong> signaler que l’autorisation administrative<br />

préalable n’est plus nécessaire, la procédure étant désormais décidée par l’entreprise avec possibilité<br />

d’un recours judiciaire postérieur <strong>de</strong> la part du salarié.<br />

II.- Flexibilité interne dans les entreprises<br />

Une modification substantielle est introduite dans la loi : celle qui se réfère à la « cuantía salarial »<br />

(montant salarial) en élargissant les causes pour lesquelles l’entreprise peut déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> modifier<br />

substantiellement les questions liées aux conditions <strong>de</strong> travail et à la mobilité tant géographique que<br />

fonctionnelle.<br />

De même, il est désormais plus aisé <strong>de</strong> suspendre un contrat <strong>de</strong> travail et/ou <strong>de</strong> réduire la durée du<br />

travail d’un salarié pour raisons économiques, techniques, organisationnelles ou <strong>de</strong> production, grâce à<br />

l’élimination <strong>de</strong> l’autorisation administrative préalable et à la simplification <strong>de</strong> la procédure existante.<br />

III.- Négociation collective<br />

La réforme du marché du travail facilite la non-application <strong>de</strong>s clauses salariales prévues dans les<br />

Conventions collectives, mais aussi <strong>de</strong> celles qui régulent d’autres aspects. En outre, la notion <strong>de</strong><br />

“priorité applicative” <strong>de</strong> la convention d’entreprise est introduite dans la loi (priorité aux accords<br />

d’entreprises sur tout autre accord d’échelon supérieur), et la notion « d’ultractivité » <strong>de</strong>s conventions<br />

collectives est éliminée. Ce principe établissait que les clauses d’une convention collective arrivée à<br />

échéance, sont maintenues tant qu’un nouvel accord entre les partenaires sociaux n’a pas été trouvé.<br />

Celle-ci générait une gran<strong>de</strong> dose d’insécurité juridique dans notre pays.<br />

IV.- Intermédiation sociale<br />

Les agences <strong>de</strong> travail temporaire (ETT) sont désormais habilitées à agir comme <strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong><br />

placement (au même titre que l’INEM, le Pôle emploi espagnol).<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Quels sont les grands types <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> travail qui prévaudront en Espagne ?<br />

Il existe en Espagne une dualité importante en matière <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> travail. D’une part, les contrats à<br />

durée indéterminée, quelles qu’en soient les modalités, et <strong>de</strong> l’autre, les contrats à durée déterminée,<br />

parmi lesquels on peut citer, en premier lieu, les contrats ayant pour objet la réalisation d’un travail ou<br />

d’une tâche déterminée (Contrato por Obra y Servicio Determinado), d’une durée maximale <strong>de</strong> trois<br />

ans, prorogeable 12 mois suivant la convention collective, les contrats temporaires pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong><br />

production (Contrato <strong>de</strong> Trabajo Eventual por Circunstancia <strong>de</strong> la Producción) et les contrats pour la<br />

formation.<br />

La réforme du marché du travail <strong>de</strong> février 2012 crée une nouvelle modalité <strong>de</strong> contrat très<br />

intéressante : le contrat d’entrepreneurs. Ce contrat s’applique aux PME <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 50 salariés, et il<br />

prévoit une pério<strong>de</strong> d’essai d’un an au cours <strong>de</strong> laquelle il peut être résilié à tout moment, sans ouvrir<br />

droit à une in<strong>de</strong>mnisation pour le salarié.<br />

D’autre part, la réforme ouvre le champ d’application du Contrat <strong>de</strong> Formation et inclut le télétravail<br />

comme une modalité nouvelle <strong>de</strong> recrutement.<br />

Un contrat écrit est-il obligatoire ? Quel recours existe-t-il en cas <strong>de</strong> litige ?<br />

Le contrat <strong>de</strong> travail peut être écrit ou oral. Les contrats doivent être écrits lorsque la loi l’impose, c’est<br />

le cas pour les contrats <strong>de</strong> stage et <strong>de</strong> formation, les contrats à temps partiel, à durée indéterminée<br />

intermittents, les contrats <strong>de</strong> relève ou <strong>de</strong> compensation, les contrats <strong>de</strong> travail à domicile, les contrats<br />

ayant pour objet la réalisation d’un travail ou d’une tâche déterminée, ainsi que les contrats <strong>de</strong> salariés<br />

recrutés en Espagne au service d’entreprise espagnoles à l’étranger. De la même façon, doivent être<br />

écrits les contrats à durée déterminée supérieure à 4 semaines.<br />

Si tel n’était pas le cas, le contrat est présumé à durée indéterminée et à temps plein, sauf preuve<br />

contraire qui démontrerait sa nature temporaire ou le caractère à temps partiel <strong>de</strong>s services rendus.<br />

De façon générale, il y a <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s catégories d’actions judiciaires. Celles qui contestent le<br />

licenciement ou les modifications <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail ; elles doivent être présentées sous 20 jours.<br />

Et les autres, qui ne prescrivent qu’au bout d’un an (réclamation sur les montants perçus, etc.). Le<br />

problème majeur rési<strong>de</strong> sans doute dans l’actuel engorgement <strong>de</strong>s tribunaux, avec les retards que cela<br />

implique.<br />

Quelles sont les procédures administratives à prévoir concernant l’emploi <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong><br />

nationalité étrangère ?<br />

Dans ce domaine, la réforme du marché du travail n’a pas introduit <strong>de</strong> nouveautés particulières, même<br />

s’il s’agit d’une question sensible, soumise à <strong>de</strong>s contrôles très stricts <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s services <strong>de</strong><br />

l’inspection du travail, et pouvant faire l’objet <strong>de</strong> sanctions élevées à l’encontre <strong>de</strong>s employeurs.<br />

Quel est le rôle <strong>de</strong>s partenaires sociaux (syndicats et patronat) en Espagne, et leur importance, et<br />

que <strong>de</strong>viennent les conventions collectives sectorielles qui ont jusqu’ici régi les règles<br />

d’organisation dans le mon<strong>de</strong> du travail ?<br />

Le système <strong>de</strong> négociations collectives a joué un rôle prépondérant dans l’histoire <strong>de</strong> l’Espagne. La<br />

présence syndicale dans nos entreprises, soit à travers les élections syndicales, soit à travers la propre<br />

négociation collective par branches, a provoqué une opposition quasi systématique entre entreprises et<br />

syndicats face à toute action qui, d’une manière ou d’une autre, pourrait porter préjudice aux intérêts<br />

42<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

<strong>de</strong>s travailleurs.<br />

Avec la réforme du marché du travail, même si l’opposition <strong>de</strong>s syndicats ne va pas diminuer, se<br />

matérialise un pouvoir <strong>de</strong> décision et une autonomie plus larges <strong>de</strong>s entreprises, qui pour une raison ou<br />

une autre, déci<strong>de</strong>nt d’engager une restructuration du personnel, comme nous l’avons mentionné, à<br />

travers le renforcement <strong>de</strong> la convention d’entreprise, et sa prévalence par rapport à la convention<br />

sectorielle ou <strong>de</strong> branche, la possibilité pour l’entreprise <strong>de</strong> décrochage (« <strong>de</strong>scuelgue ») <strong>de</strong> la<br />

convention collective qui régit les relations <strong>de</strong> travail.<br />

En résumé, le législateur a concédé aux employeurs un éventail plus large <strong>de</strong> mesures pour faire face à<br />

<strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> crise. Dans le passé, l’absence <strong>de</strong> marges <strong>de</strong> manœuvre <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s employeurs<br />

débouchait très souvent sur <strong>de</strong>s licenciements qui auraient pu être évités.<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B Le système <strong>de</strong> normalisation espagnol est géré essentiellement par l’AENOR.<br />

B Il existe trois taux <strong>de</strong> TVA en Espagne continentale : le taux normal (18 %), le taux réduit<br />

(8 %) et le taux super réduit (4 %). Ces taux ne s’appliquent pas aux Îles Canaries, à Ceuta ni<br />

à Melilla.<br />

B L’impôt sur les sociétés est plus avantageux qu’en France (taux normal <strong>de</strong> 30 % en Espagne<br />

contre 33,3 % en France).<br />

B Le taux d’imposition sur les revenus (IRPF) comprend <strong>de</strong>ux barèmes plus une surtaxe<br />

applicable en 2012 et 2013.<br />

B L’IRNR est une option permettant <strong>de</strong> bénéficier d’un taux d’imposition plus avantageux<br />

(24,75 %).<br />

B L’âge légal <strong>de</strong> départ à la retraite est <strong>de</strong> 65 ans et à partir <strong>de</strong> 2013, progressivement 67 ans.<br />

B Les conventions collectives ont encore un caractère régional. Elles peuvent donc différer<br />

d’une communauté autonome à l’autre, tant en matière d’organisation du travail (horaires,<br />

congés, jours fériés), qu’en matière <strong>de</strong> grille salariale.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

S’adapter aux spécificités locales <strong>de</strong> la pratique<br />

<strong>de</strong>s <strong>affaires</strong><br />

Comme dans tout projet <strong>de</strong> développement international, il est important <strong>de</strong> prendre en compte<br />

les réalités locales du pays, en particulier le fait que l’Espagne est composée <strong>de</strong> 17 autonomies<br />

avec <strong>de</strong>s règles et <strong>de</strong>s usages qui leur sont propres.<br />

Un contact synonyme <strong>de</strong> proximité<br />

Il existe <strong>de</strong> nombreuses différences culturelles entre la France et l’Espagne. Le tutoiement est<br />

quasi immédiat, ce qui entraine <strong>de</strong>s rapports plus directs avec son interlocuteur. Il y a une plus<br />

gran<strong>de</strong> proximité et <strong>de</strong>s échanges plus informels avec les clients. Ce contact personnel permet<br />

d’établir une relation <strong>de</strong> confiance et les Espagnols y attachent beaucoup d’importance. De ce<br />

fait, il est davantage valorisé d’avoir une adresse, un numéro <strong>de</strong> téléphone ou <strong>de</strong> fax dans le<br />

même pays pour pouvoir initier et entretenir <strong>de</strong>s relations commerciales plus flui<strong>de</strong>s. Il ne s’agit<br />

pas d’une question <strong>de</strong> méfiance, seulement d’une certaine réticence à passer par le siège <strong>de</strong><br />

l’entreprise, par exemple, ou par un quelconque intermédiaire.<br />

Les horaires <strong>de</strong> travail varient également entre les <strong>de</strong>ux pays. En effet, l’heure du déjeuner<br />

espagnol est <strong>de</strong> 14h à 16h, ce qui peut limiter les contacts durant l’après-midi. Les Espagnols<br />

peuvent cependant être joignables jusqu’à 20h et plus facilement accessibles en règle générale.<br />

Les investisseurs français doivent donc faire preuve d’ouverture d’esprit et d’une gran<strong>de</strong> capacité<br />

d’adaptation et ne doivent pas hésiter à aller à la rencontre <strong>de</strong>s prospects espagnols, sans jamais<br />

refuser <strong>de</strong>s déjeuners d’<strong>affaires</strong> par exemple (familiarité dans la relation, horaires, repas).<br />

Des variables selon la culture régionale<br />

Cela est d’autant plus vrai en Espagne où les spécificités régionales sont très marquées dans les<br />

relations d’<strong>affaires</strong>. En effet, certaines régions ont leurs propres langue et pratiques<br />

commerciales (c’est le cas <strong>de</strong> la Catalogne, du Pays Basque, <strong>de</strong> la Galice ou <strong>de</strong> Communauté<br />

autonome <strong>de</strong> Valence, qui disposent, en plus <strong>de</strong> l’espagnol, d’une langue officielle d’usage<br />

courant : le catalan, le basque, le galicien, ou le valencien respectivement). Il est donc nécessaire<br />

d’adopter <strong>de</strong>s comportements différents selon la région d’implantation et <strong>de</strong> se montrer à<br />

l’écoute <strong>de</strong>s différents acteurs (administrations locales, fournisseurs, entreprises, etc.). De la<br />

même manière, il convient également <strong>de</strong> rechercher davantage l’adéquation avec la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

locale en fonction du produit, plutôt que <strong>de</strong> se contenter d’une analyse nationale qui ne<br />

prendrait pas en compte certaines spécificités. Il est vrai que l’Espagne peut être source <strong>de</strong><br />

croissance <strong>de</strong> par l’esprit entrepreneur et accessible qui y règne. Cependant, cette adaptation au<br />

régionalisme est une garantie <strong>de</strong> plus pour réussir son implantation car il dépasse le pouvoir<br />

politique et se retrouve dans les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation et le domaine linguistique. Ceci est<br />

particulièrement vrai en Catalogne et au Pays Basque, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s communautés autonomes dites<br />

« historiques »<br />

44<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Une négociation différente par rapport aux pratiques françaises<br />

Les négociations en Espagne diffèrent en certains points <strong>de</strong> celles que l’on peut connaître en<br />

France. Il est important <strong>de</strong> ne pas les négliger. Malgré la proximité géographique qui existe entre<br />

nos <strong>de</strong>ux pays, il est préférable d’éviter toute remarque ou comparaison avec la France, ce qui<br />

laisserait penser que le marché semble gagné d’avance. De la même manière, il est conseillé <strong>de</strong><br />

ne pas paraître trop pressé ou <strong>de</strong> brusquer les choses, ce qui pourrait enrayer le processus <strong>de</strong><br />

négociation.<br />

Les négociations sont en revanche plus faciles lorsqu’une relation <strong>de</strong> confiance est établie avec le<br />

client espagnol, et s’avèrent également plus souples et plus informelles. Il faut être par exemple<br />

capable <strong>de</strong> montrer sa disponibilité en se rendant à <strong>de</strong>s réunions improvisées dans les aéroports,<br />

les hôtels, ou tout autre type <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous non planifié. Et même si le contact est plus facile et<br />

détendu, le fournisseur ou client espagnol ne manquera pas <strong>de</strong> faire comprendre très<br />

rapi<strong>de</strong>ment qu’un prix ne lui convient pas et <strong>de</strong> manière très franche. De manière générale, les<br />

Espagnols mettront moins <strong>de</strong> formes dans leur discours et feront preuve <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> tact que les<br />

Français. Cette particularité varie néanmoins très nettement d’une région à une autre, la façon<br />

<strong>de</strong> négocier et l’attitu<strong>de</strong> d’un Basque étant différentes <strong>de</strong> celles d’un Andalou. A ce sujet, il<br />

semble important <strong>de</strong> souligner qu’il est préférable <strong>de</strong> pénétrer le marché espagnol dans un<br />

premier temps en portant ses efforts dans les régions <strong>de</strong> Madrid, Barcelone et Valence, et par la<br />

suite <strong>de</strong> s’étendre aux autres régions en s’appuyant sur <strong>de</strong>s contacts qui puissent s’exprimer dans<br />

la langue <strong>de</strong> la région. Cet effort sera valorisé et évitera d’offenser certains prospects qui<br />

pourraient être très sensibles à la question du régionalisme.<br />

Un autre facteur conditionnant le succès d’une implantation est le terrain, ou autrement dit<br />

visualiser ses acteurs, ses tendances et son évolution. Il est aussi plus apprécié et valorisé <strong>de</strong><br />

présenter les produits ou services auprès <strong>de</strong>s entreprises dans la langue du pays, même si cet<br />

effort <strong>de</strong> traduction n’est pas jugé comme nécessaire. Encore une fois, cet élément est variable<br />

d’une communauté autonome à une autre. Enfin la gestion du temps est un élément clé pour la<br />

réussite : il ne s’agit pas uniquement <strong>de</strong>s horaires pratiqués en Espagne mais aussi <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong><br />

réponse <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s fournisseurs et <strong>de</strong> la planification <strong>de</strong>s opérations commerciales qui est<br />

gérée dans <strong>de</strong>s délais parfois plus longs.<br />

- Veiller à l’importance du premier contact et à<br />

la préparation <strong>de</strong> l’implantation<br />

Règles d’or et écueils à éviter<br />

- Ne pas hésiter à abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s sujets plus<br />

informels voire personnels (famille, loisirs…)<br />

- Faire preuve d’adaptation en fonction <strong>de</strong>s<br />

particularités régionales (Catalogne, Pays<br />

Basque…)<br />

- Privilégier le contact personnel et la<br />

collaboration avec les entreprises locales<br />

(selon les Communautés autonomes)<br />

- Faire l’effort <strong>de</strong> parler espagnol ou <strong>de</strong><br />

s’entourer d’intermédiaires parlant les<br />

langues officielles (catalan, basque, galicien et<br />

valencien)<br />

- Ne pas se laisser surprendre pas le côté<br />

chaleureux au premier contact, qui n’est pas<br />

synonyme <strong>de</strong> familiarité, et penser que le<br />

marché est acquis<br />

- Ne jamais arriver en terrain conquis<br />

- Être prêt à faire face et à accepter les<br />

ren<strong>de</strong>z-vous non planifiés<br />

- Ne pas se formaliser <strong>de</strong> l’éventuel manque<br />

<strong>de</strong> tact <strong>de</strong>s Espagnols<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Nicolas <strong>de</strong> MOUCHERON, Directeur Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne<br />

Quelle est la situation réelle <strong>de</strong> l’économie espagnole ?<br />

L’Espagne traverse une récession réelle. La crise espagnole, dont la presse française décrit la<br />

dureté et l’apparente désespérance, n’est pas la même que celle <strong>de</strong> ses pays voisins<br />

méditerranéens.<br />

Les 4 % <strong>de</strong> croissance pendant 10 ans ont permis au pays, d’une part, <strong>de</strong> se doter<br />

d’infrastructures considérables, nombreuses et encore sous-utilisées, et aux Espagnols, d’autre<br />

part, d’accé<strong>de</strong>r au statut <strong>de</strong> propriétaires.<br />

La crise financière est arrivée un peu tôt en Espagne à un moment où cette situation <strong>de</strong> « riche »<br />

n’était pas encore stabilisée. Il y a là un contre cycle difficile à dépasser : tout était en place pour<br />

passer à un modèle <strong>de</strong> développement moins basé sur les crédits européens et la construction.<br />

Dans un contexte d’accès à l’argent très favorable, ni les PME, PMI, ni les ménages, ni les acteurs<br />

publics n’avaient fait d’efforts <strong>de</strong> rationalisation, d’efficacité ou d’optimisation <strong>de</strong> leurs revenus.<br />

Les pouvoirs publics se sont trouvés alors démunis alors que leurs objectifs à long terme restaient<br />

<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur (politique énergétique, recherche, nouvelles technologies, réformes<br />

sociétales…).<br />

Au plan <strong>de</strong> la consommation, le taux d’épargne autour <strong>de</strong> 15 %, la faiblesse <strong>de</strong> l’Euribor et <strong>de</strong>s<br />

intérêts payés par les ménages, dont 85 % sont propriétaires <strong>de</strong> leur logement, ont transformé le<br />

comportement du consommateur espagnol. Il s’oriente vers la sécurité, le cocooning, la qualité et<br />

la rigueur <strong>de</strong>s prix.<br />

Pour leur part, les entreprises, et en particulier les PME, ont une ligne <strong>de</strong> démarcation très claire:<br />

les unes qui ont un lien avec l’international et les autres qui restent nationales ou régionales.<br />

Celles-ci connaissent <strong>de</strong> vraies difficultés, un accès au crédit <strong>de</strong>venu très compliqué limitant leur<br />

capacité à investir ou même à financer leur besoin <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> roulement ; celles-là se<br />

développent, cherchent <strong>de</strong>s alliances en Europe et <strong>de</strong>s débouchés partout.<br />

Dans ce contexte difficile, existe-t-il <strong>de</strong>s opportunités pour les PME françaises?<br />

Le « client » espagnol reste non seulement un excellent client mais peut <strong>de</strong>venir une opportunité<br />

pour nos PME avec <strong>de</strong>s compléments <strong>de</strong> gamme, <strong>de</strong>s gains <strong>de</strong> productivité et <strong>de</strong>s débouchés à<br />

partager dans <strong>de</strong>s secteurs ciblés et innovants ou, avec <strong>de</strong>s partenaires déjà internationalisés.<br />

Ainsi le, tourisme au potentiel encore peu analysé, les énergies renouvelables, les services en<br />

particulier à la personne et aux PME, les débouchés en complément <strong>de</strong> gamme dans l’agroalimentaire<br />

comme dans l’habitat sont <strong>de</strong>s opportunités pour nos PME dans un mon<strong>de</strong> proche<br />

physiquement comme culturellement.<br />

De même, avec pourtant 21 % <strong>de</strong> chômeurs officiels et plus du double parmi les jeunes Espagnols,<br />

la consommation <strong>de</strong> produits rassurants et <strong>de</strong> qualité, ou <strong>de</strong> services valorisants (cours <strong>de</strong> langue,<br />

soins du corps, sports…) connait un développement considérable. Pourtant immédiate, cette<br />

attitu<strong>de</strong> s’inscrit aussi dans le moyen terme.<br />

Comment se positionne le Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne en matière d’appui aux PME?<br />

Nous souhaitons être le lien entre les besoins espagnols à long terme et les aspirations à court<br />

terme <strong>de</strong>s PME françaises, et ceci dans une démarche en réseau réunissant l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

partenaires <strong>de</strong> l’Equipe <strong>de</strong> France <strong>de</strong> l’Export.<br />

46<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Favorisé par un contexte politique bilatéral excellent, il convient <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s évènements<br />

en séquence avec un suivi <strong>de</strong> meilleure qualité conjointement avec les acteurs espagnols<br />

(fédérations professionnelles, syndicats, régions…) et français (Conseillers du Commerce Extérieur<br />

<strong>de</strong> la France, Chambres <strong>de</strong> commerce françaises en Espagne, Agences <strong>de</strong> développement<br />

régionales, AFII, etc.)<br />

Le programme France-Export en cours va d’abord se concentrer sur <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> rencontres<br />

B2B (Vendre à un grand compte, rencontres acheteurs). Outre les événements programmés, <strong>de</strong>s<br />

opérations au fil <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong>s prestations individuelles « collectives », ou encore <strong>de</strong>s secteurs<br />

portés par <strong>de</strong>s programmes européens ou internationaux structurants (tels que l’aéronautique et<br />

le ferroviaire) seront organisés dans cet esprit.<br />

Les difficultés que nous rencontrons à mobiliser nos PME offrant <strong>de</strong>s produits courants à cycle<br />

court (alimentaires ou non) reflètent bien sûr la tendance baissière <strong>de</strong> la consommation<br />

domestique mais surtout, en contrepoint, doivent inciter l’offre française à répondre au besoin<br />

d’intégration industrielle ou commerciale <strong>de</strong>s partenaires espagnols et, en particulier, ceux déjà<br />

internationalisés.<br />

Quelle stratégie doit mettre en place une PME qui s’intéresse au marché espagnol ?<br />

L’enjeu pour les PME françaises est d’anticiper ce que sera l’Espagne lorsque les infrastructures<br />

(lignes à gran<strong>de</strong> vitesse, ports, autoroutes, zones logistiques, tourisme mo<strong>de</strong>rnisé…) pourront être<br />

utilisées efficacement par une économie à nouveau en état <strong>de</strong> marche. 3 axes sous-ten<strong>de</strong>nt<br />

l’approche sectorielle :<br />

<br />

<br />

<br />

Le tourisme est le seul secteur en véritable développement en Espagne (+8% <strong>de</strong> visiteurs en<br />

2011). Une réponse française peut être apportée à ce secteur clé en alliant innovation et<br />

tourisme pour permettre la diffusion <strong>de</strong>s technologies, mais aussi <strong>de</strong> le relier aux autres, tels<br />

l’agroalimentaire, la santé, la construction, le sport….<br />

La crise incite à la consommation <strong>de</strong> produits qualitativement rassurants ou services valorisants<br />

(cosmétiques, soins du corps, sécurité, produits écologiques…). Notre action est <strong>de</strong>stinée à<br />

soutenir <strong>de</strong>s opérations répondant à cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Les secteurs innovants comme les énergies nouvelles (fusion nucléaire), renouvelables, la<br />

voiture électrique, les TIC et la santé, l’e-Commerce, les produits <strong>de</strong> luxe ou le transport<br />

ferroviaire seront suivis <strong>de</strong> près au moment même où la crise atteint son paroxysme.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 47


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Success Story<br />

Activité : Technopole et Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation<br />

Siège social : Castres<br />

Effectif : 7 personnes<br />

Date <strong>de</strong> création : décembre 2005<br />

La Technopole <strong>de</strong> Castres-Mazamet est un Centre Européen d’Affaires axé sur l’Innovation dans le<br />

secteur TIC - Santé.<br />

Labellisée en 2005 par le réseau RETIS, elle constitue une structure d’accompagnement <strong>de</strong>s créateurs<br />

d’entreprises et porteurs <strong>de</strong> projets innovants dans les secteurs <strong>de</strong> la Santé, du Numérique et <strong>de</strong> la<br />

Chimie fine.<br />

La Technopole compte parmi ses membres <strong>de</strong>s PME et <strong>de</strong>s grands groupes, le nouveau Centre<br />

Hospitalier Intercommunal <strong>de</strong> Castres-Mazamet (CHIC) ainsi qu’un pôle universitaire spécialisé dans<br />

l’ingénierie informatique et les systèmes d’information santé.<br />

Afin d’abor<strong>de</strong>r le marché espagnol, <strong>UBIFRANCE</strong> a d’abord i<strong>de</strong>ntifié les partenaires potentiels <strong>de</strong> la<br />

Technopole et <strong>de</strong> ses entreprises, et proposé ensuite une mission sur mesure en Catalogne :<br />

programme <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous d’<strong>affaires</strong> et participation à un séminaire sur l’E-Santé.<br />

Deuxième région économique d’Espagne, la Catalogne est l’une <strong>de</strong>s plus avancées en matière <strong>de</strong><br />

nouvelles technologies liées à la santé. Sa proximité avec la Région Midi-Pyrénées en fait un partenaire<br />

européen idéal pour la Technopole.<br />

Les entretiens d’<strong>affaires</strong> ont été l’occasion <strong>de</strong> rencontrer les acteurs clés du système <strong>de</strong> santé catalan,<br />

les entreprises locales déjà introduites ainsi que <strong>de</strong>s partenaires technologiques et commerciaux.<br />

Cette mission a permis l’introduction <strong>de</strong> la Technopole <strong>de</strong> Castres Mazamet et <strong>de</strong> ses entreprises en<br />

Espagne grâce à la collaboration d’acteurs incontournables : entreprises à fort potentiel, déci<strong>de</strong>urs<br />

politiques et institutionnels catalans.<br />

Les PME françaises ont rencontré <strong>de</strong> nouveaux partenaires commerciaux (prescripteurs, distributeurs,<br />

clients finaux). Elles ont également pu tester l’attractivité <strong>de</strong> leurs produits et services sur le marché.<br />

Certaines sont reparties en ayant signé <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> distribution, d’autres ont d’ores et déjà réalisé<br />

leurs premières ventes en Espagne. Par ailleurs, suite à cette mission <strong>de</strong>s accords universitaires et<br />

technologiques ont été signés et un projet européen a été lancé.<br />

Caroline LAPELERIE - Directrice<br />

En guise <strong>de</strong> bilan, notre déplacement collectif en Catalogne aura permis, d’une part, d’initier une<br />

démarche collective EUROREGION avec l’ensemble <strong>de</strong> nos partenaires en Midi-Pyrénées (Technopole,<br />

ISIS formation d’Ingénieurs <strong>de</strong> Castres, CHU <strong>de</strong> Toulouse, Centre e-Santé, CNES), et d’autre part, à 8<br />

entreprises <strong>de</strong> la région d’établir <strong>de</strong>s accords commerciaux et <strong>de</strong>s partenariats <strong>de</strong> recherche, d’engager<br />

<strong>de</strong>s développements et même <strong>de</strong> la croissance externe sur le marché catalan. Cette première mission<br />

<strong>UBIFRANCE</strong> constitue pour nous le premier pas d’un processus durable <strong>de</strong> partenariat dans le cadre <strong>de</strong><br />

l’EUROREGION.<br />

48<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Organiser son voyage <strong>de</strong> prospection<br />

Préparer son voyage : aspects organisationnels<br />

Les ressortissants communautaires n’ont pas besoin <strong>de</strong> visa.<br />

En ce qui concerne l’heure, il n’y a pas <strong>de</strong> décalage horaire entre la France et l’Espagne. Toutes<br />

<strong>de</strong>ux ont une heure d’avance sur l’heure GMT (Greenwich Mean Time). Par contre, les Iles<br />

Canaries enregistrent une heure en moins par rapport à Paris.<br />

■ L’heure espagnole<br />

Les Espagnols ont un rythme <strong>de</strong> travail propre à leur culture : horaires tardifs et pause déjeuner<br />

souvent assimilée à la sieste.<br />

De fait, chaque commerçant détermine les jours et horaires d’ouverture et <strong>de</strong> fermeture en<br />

semaine. En règle générale, les commerces ouvrent à 9 – 10h, ferment entre 14h et 16h pour<br />

rouvrir jusqu’à 20h – 21h.<br />

Les gran<strong>de</strong>s surfaces sont ouvertes <strong>de</strong> 10h à 22h et <strong>de</strong> 9h à 21h le dimanche (variable selon les<br />

Communautés autonomes). Les organismes publics et banques sont généralement ouverts <strong>de</strong><br />

8h30 à 14h30, du lundi au vendredi.<br />

Une loi portant sur la libéralisation <strong>de</strong>s horaires (Ley <strong>de</strong> Dinamización <strong>de</strong>l Comercio) dans la<br />

région <strong>de</strong> Madrid est actuellement en cours d’élaboration. Cette loi concernera tous les types <strong>de</strong><br />

commerce, qui pourront ouvrir leurs établissements tous les jours <strong>de</strong> l’année et toute la journée<br />

s’ils le désirent. Il est également prévu d’étendre cette liberté d’horaires aux hôtels, aux bars, aux<br />

restaurants et aux administrations.<br />

■ Jours fériés<br />

L’Espagne compte 14 jours fériés, certains à caractère national et d’autres qui correspon<strong>de</strong>nt aux<br />

communautés autonomes.<br />

JOURS FERIES NATIONAUX<br />

1 er janvier : Nouvel an<br />

6 janvier : Epiphanie<br />

Mars-avril : Vendredi Saint (le Jeudi Saint et le lundi<br />

<strong>de</strong> Pâques sont fériés dans certaines Communautés)<br />

1 er mai : fête du travail<br />

15 Août : Assomption<br />

12 octobre : Fête Nationale (Día <strong>de</strong> la Hispanidad)<br />

1 er novembre : Toussaint<br />

6 décembre : Fête <strong>de</strong> la Constitution<br />

8 décembre : Immaculée Conception<br />

25 décembre : Noël<br />

JOURS DES COMMUNAUTES AUTONOMES<br />

Andalousie : 28 février<br />

Iles Baléares : 1er mars<br />

Aragon et Castille-et-Léon : 23 avril<br />

Madrid : 2 mai<br />

Galice : 17 mai<br />

Iles Canaries : 30 mai<br />

Castille-la Manche : 1er juin<br />

Murcie et la Rioja : 9 juin<br />

Asturies et Estrémadure : 8 septembre<br />

Catalogne : 11 septembre<br />

Cantabrie : 15 septembre<br />

Valence : 9 octobre<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Numéros utiles<br />

Voici les principaux numéros d’urgence en Espagne :<br />

- Pompiers : 080<br />

- Guardia Civil : 062<br />

- Police nationale : 091<br />

- Protection civile (urgences médicales) : 112<br />

Pour appeler en Espagne <strong>de</strong>puis la France, il faut composer le 00 34 en supprimant le 0 précédant<br />

le numéro <strong>de</strong> téléphone.<br />

Il existe plusieurs numéros <strong>de</strong> renseignements administratifs :<br />

- Administration générale d’État : 060<br />

- Communauté autonome : 012<br />

- Mairie : 010<br />

Tout comme en France, le service <strong>de</strong>s renseignements en Espagne est désormais privé. Il existe<br />

une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> numéros, tous commençant par 118XX et gérés par <strong>de</strong>s entités privées :<br />

- 11887 (Orange)<br />

- 11888 (Pages Jaunes)<br />

Pour les renseignements internationaux, le fonctionnement est le même :<br />

- 11880 (Telegate)<br />

- 11886 (Pages Jaunes)<br />

Pour consulter l’annuaire professionnel en ligne, le site <strong>de</strong>s Pages Jaunes est disponible à l’adresse<br />

suivante : http://www.paginasamarillas.es/.<br />

Récapitulatif <strong>de</strong>s frais à prévoir pour un voyage <strong>de</strong> prospection<br />

■ Déplacements<br />

Se rendre en Espagne<br />

■ Les aéroports sont gérés par le groupe AENA (Aeropuertos Españoles y Navegación Áerea). Le<br />

numéro d’information client est 902 404 704.<br />

Le prix moyen pour un aller-retour Paris-Madrid ou Paris Barcelone, par exemple, varie entre<br />

150 et 200 EUR.<br />

Les compagnies à bas coût, notamment lorsqu’elles arrivent sur <strong>de</strong>s aéroports en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s villes, sont parfois très intéressantes. Actuellement 13 compagnies aériennes, 7<br />

régulières et 6 à bas coût opèrent entre la France et l´Espagne. Au total 28 villes espagnoles<br />

sont reliées à 15 villes françaises.<br />

Une liste exhaustive <strong>de</strong>s vols par compagnie aérienne est disponible sur :<br />

http://ambafrance-es.org/france_espagne/IMG/pdf/_Liaisons_aeriennes_Espagne-France_-NOV_2011-_-<br />

2.pdf<br />

50<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Principaux aéroports sur le territoire espagnol<br />

Madrid Vigo Séville<br />

Barcelone Bilbao Palma <strong>de</strong> Majorque<br />

Gérone Saint Sébastien Gran<strong>de</strong> Canarie<br />

Saint-Jacques <strong>de</strong> Compostelle Valence Ténérife<br />

Madrid<br />

L’aéroport <strong>de</strong> Madrid Barajas possè<strong>de</strong> 4 terminaux. L’aéroport est relié au centre-ville grâce au<br />

métro (ligne 8). Un bus 24h/24 permet <strong>de</strong> relier également l’aéroport au centre-ville (Plaza <strong>de</strong><br />

Cibeles) ; il coûte 2 euros et circule toutes les 15 minutes le jour et toutes les <strong>de</strong>mi-heures la nuit,<br />

le trajet dure environ 40 minutes. Le taxi <strong>de</strong> l’aéroport au centre-ville est autour <strong>de</strong> 25 à 30<br />

euros, avec un supplément <strong>de</strong> 5,50 euros en sus. Il faudra également acquitter un supplément<br />

lorsque la prise en charge se fait dans les gares ferroviaires (Atocha ou Chamartín) ou dans le<br />

Parc <strong>de</strong>s expositions <strong>de</strong> Madrid (IFEMA).<br />

Barcelone<br />

L’aéroport <strong>de</strong> Barcelone-El Prat possè<strong>de</strong> 2 terminaux (T1 et T2). Il est relié au centre-ville grâce<br />

aux trains, avec une correspondance soit à la station <strong>de</strong> métro <strong>de</strong> Barcelona Sants (Sants Estació),<br />

soit à la station <strong>de</strong> Passeig <strong>de</strong> Gracia. Le ticket coûte 3,60 euros et la durée du trajet est d'environ<br />

25 minutes. La gare ferroviaire étant située dans le T2 entre T2A et T2B, il est donc nécessaire <strong>de</strong><br />

prendre la navette reliant le T1 au T2 si l’arrivée se fait au T1.<br />

Des « Aerobus » permettent <strong>de</strong> relier l’aéroport au centre-ville en 30-35 minutes pour un peu<br />

plus <strong>de</strong> 5 euros. Le coût d’un trajet en taxi <strong>de</strong>puis l’aéroport au centre-ville est, quant lui, <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 25 à 30 euros.<br />

■ En Espagne le réseau ferré à gran<strong>de</strong> vitesse est très efficace et garantit la ponctualité sous peine<br />

d’in<strong>de</strong>mnisation. Il permet <strong>de</strong> relier les gran<strong>de</strong>s villes entre elles. En particulier Madrid <strong>de</strong><br />

Barcelone, Séville, Malaga, Valence et Valladolid<br />

Voici quelques exemples <strong>de</strong> trajets au départ <strong>de</strong> Madrid:<br />

Madrid – Barcelone 2h45-3h 120 EUR *<br />

Madrid – Séville 2h30-2h45 85 EUR *<br />

Madrid – Valence 1h30-2h 80 EUR *<br />

* Prix d’un aller 2 ème classe sans bonification<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Lignes à gran<strong>de</strong> vitesse (AVE)<br />

Source : Renfe<br />

Site Internet : www.renfe.es<br />

■ Le réseau <strong>de</strong> bus est très développé et les différentes compagnies offrent un large choix dans<br />

les horaires pour <strong>de</strong>s prix relativement bas. Il faut compter environ 8 heures pour un trajet<br />

simple entre Madrid et Barcelone. A titre d’exemple, un aller-retour entre ces <strong>de</strong>ux villes coûte<br />

environ 50 EUR.<br />

Alsa est la compagnie <strong>de</strong> bus nationale la plus importante et assure les liaisons entre la plupart<br />

<strong>de</strong>s villes espagnoles (http://www.alsa.es/).<br />

Une liste <strong>de</strong>s compagnies <strong>de</strong> bus est consultable sur le site <strong>de</strong> la gare « Estación Sur » <strong>de</strong> Madrid:<br />

http://www.estacionautobusesmadrid.com/frameset.html<br />

Les transports en commun<br />

Les gran<strong>de</strong>s villes espagnoles possè<strong>de</strong>nt un bon réseau <strong>de</strong> transports en commun, qu’il s’agisse<br />

du métro ou <strong>de</strong>s bus. Les prix oscillent entre 1 et 2 euros le trajet simple, avec <strong>de</strong>s tarifs attractifs<br />

pour <strong>de</strong>s trajets multiples (10 trajets pour moins <strong>de</strong> 10 euros).<br />

Le métro fonctionne généralement <strong>de</strong> 05h30 à 01h, avec quelques particularités pour Barcelone<br />

notamment, où le métro fonctionne jusqu’à 2h le vendredi et toute la nuit du samedi au<br />

dimanche. Dans tous les cas, un relais <strong>de</strong> bus <strong>de</strong> nuit (NitBus pour Barcelone, Búhos pour Madrid)<br />

assure le transport dans la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes pendant la nuit.<br />

52<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Quant à la fréquence <strong>de</strong> passage, elle est <strong>de</strong> 2 à 4 minutes en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe et <strong>de</strong> 4 à 7<br />

minutes en règle générale (Madrid et Barcelone).<br />

Le taxi<br />

Madrid<br />

Les taxis <strong>de</strong> Madrid sont blancs avec une ban<strong>de</strong> rouge en diagonale sur la porte avant et le blason<br />

<strong>de</strong> la ville. Si le voyant sur le toit est vert, le taxi est libre ; les voyageurs n'ont qu'à faire signe<br />

pour qu´il s´arrête. Il faut par contre les prendre aux arrêts indiqués dans les gares ferroviaires et<br />

routières, ainsi qu'à l'aéroport.<br />

Le tarif minimum obligatoire quand on prend un taxi est <strong>de</strong> 2,10 euros. Il existe <strong>de</strong>ux taux <strong>de</strong><br />

rémunération, en fonction <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointe ou heures creuses.<br />

Prise en charge<br />

Tarif n°1<br />

Tarif n°2<br />

Tarif n°3<br />

Conditions<br />

Tarifs habituels <strong>de</strong>s courses - Madrid<br />

Du lundi au samedi <strong>de</strong> 6h à 21h<br />

Du lundi au vendredi <strong>de</strong> 21h à 6h le len<strong>de</strong>main<br />

Les dimanches et jours fériés <strong>de</strong> 6h à 21h<br />

Les samedis et jours fériés, <strong>de</strong> 21h à 6h le len<strong>de</strong>main<br />

Zone A (Ville <strong>de</strong> Madrid) du lundi au vendredi <strong>de</strong> 6h à 21h et le samedi <strong>de</strong> 6h à<br />

15h, sauf férié<br />

Zone A du lundi au vendredi <strong>de</strong> 21h à 6h, samedi <strong>de</strong> 15h à 6h et jours fériés<br />

toute la journée; et Zone B - autres communes- du lundi au vendredi <strong>de</strong> 6h à 21h<br />

et le samedi <strong>de</strong> 6h à 15h, sauf férié<br />

Zone B du lundi au vendredi <strong>de</strong> 21h à 6h, samedi <strong>de</strong> 15h à 6h et jours fériés<br />

toute la journée<br />

Supplément Extra veille <strong>de</strong> Noël et Saint Sylvestre (<strong>de</strong> 21h00 à 6h00)<br />

Courses au départ <strong>de</strong>s gares ferroviaires et routières<br />

Courses au départ ou à l'arrivée <strong>de</strong> l'aéroport <strong>de</strong> Barajas<br />

Coût<br />

2,15 €<br />

2,20 €<br />

2,20 €<br />

3,10 €<br />

1 € /km<br />

1,17 € /km<br />

1,20 € /km<br />

6,70 €<br />

3 €<br />

5,50 €<br />

Peu <strong>de</strong> taxis acceptent les cartes <strong>de</strong> paiement, c'est l'exception plutôt que la règle. Il est conseillé<br />

<strong>de</strong> toujours avoir assez <strong>de</strong> liquidités à portée <strong>de</strong> main afin <strong>de</strong> régler la course.<br />

Barcelone<br />

Les taxis <strong>de</strong> Barcelone sont <strong>de</strong> couleur noire avec les portes jaunes. Le tarif minimum <strong>de</strong> prise en<br />

charge est <strong>de</strong> 2,05 euros. Le système <strong>de</strong> tarification diffère <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Madrid. Il existe en effet<br />

quatre tarifs différents, applicables selon l’heure, le jour et le lieu.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Jours d'application<br />

Calendrier <strong>de</strong> mise<br />

en œuvre<br />

Tarifs habituels <strong>de</strong>s courses - Barcelone<br />

Jours <strong>de</strong> la semaine<br />

Tarifs urbain<br />

8h-20h<br />

Tarifs interurbain<br />

T2 T1 T3 T4<br />

En semaine,<br />

samedis et jours<br />

fériés<br />

En semaine<br />

20h-8h<br />

Samedis et jours<br />

fériés 00h-24h<br />

Jours <strong>de</strong> la semaine<br />

8h-20h<br />

En semaine,<br />

samedis et jours<br />

fériés<br />

En semaine<br />

20h-8h<br />

Samedis et jours<br />

fériés 00h-24h<br />

Prise en charge 2 € 2 € 5,40 € 6,50 €<br />

Prix au km 0,90 € 1,15 € 0,61 € 0,73 €<br />

Temps d'attente<br />

par heure<br />

Suppléments<br />

19,49 € 19,59 € 16,68 € 20 €<br />

Aéroport 3,10 €<br />

La location <strong>de</strong> voiture<br />

La location <strong>de</strong> voiture est courante en Espagne où nombre d’entreprises <strong>de</strong> location proposent<br />

<strong>de</strong>s services en ligne. Ces entreprises sont présentes dans toutes les gran<strong>de</strong>s villes d’Espagne,<br />

dans les gares et les aéroports.<br />

L’âge minimum pour louer une voiture varie entre 18 et 21 ans selon les sociétés <strong>de</strong> location. Les<br />

conducteurs âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 ans qui louent une voiture <strong>de</strong>vront cependant payer un surplus,<br />

lui aussi variable selon les sociétés. Le tarif moyen pour la journée est <strong>de</strong> 75 EUR.<br />

■ Hébergement<br />

Prix moyen d’une chambre dans un hôtel 3 étoiles : 90-100 EUR. Sauf pendant la tenue <strong>de</strong> salons<br />

importants (Mobile World Congress à Barcelone, par exemple) ou les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fêtes et les<br />

ponts.<br />

Prix moyen d’un repas : autour <strong>de</strong> 12 EUR pour le menu <strong>de</strong> midi jusqu’à 30 ou 40 EUR à la carte<br />

(service compris).<br />

A titre informatif, les Bureaux <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne peuvent fournir sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une liste<br />

d’hôtels partenaires avec <strong>de</strong>s tarifs négociés. Cependant, les réservations en ligne <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière<br />

minute peuvent souvent être faites à <strong>de</strong>s prix encore plus attractifs. Les sites Internet<br />

www.booking.com ou www.lateroom proposent ce genre d’offres.<br />

54<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Interprète<br />

Pour les services offerts par <strong>de</strong>s interprètes, voici un exemple <strong>de</strong>s prix pratiqués par l’agence<br />

Dixit. Les prix sont susceptibles <strong>de</strong> changer en fonction <strong>de</strong> la difficulté technique du travail et<br />

autres conditions particulières.<br />

Minimum Demi-journée Journée complète<br />

Durée 2 heures 4 heures 8 heures<br />

Prix (en fonction <strong>de</strong> la<br />

langue)<br />

250 EUR 395 EUR 495 EUR<br />

■ Frais à prendre en charge<br />

Prestations<br />

Billet d’avion ou train <strong>de</strong>puis Paris<br />

Transport aéroport-centre-ville<br />

Hébergement hôtel 3* (3 nuits)<br />

Transport urbain (4 jours)<br />

Restauration (2 repas par jour)<br />

Interprète<br />

TOTAL<br />

Récapitulatif <strong>de</strong>s frais à prévoir<br />

pour une mission <strong>de</strong> 4 jours à Madrid<br />

De 100 à 300 EUR<br />

De 2 à 35 EUR<br />

De 250 à 330 EUR<br />

De 20 à 60 EUR<br />

De 100 à 200 EUR<br />

De 200 à 800 EUR<br />

De 670 à 1725 EUR<br />

Coût<br />

Ai<strong>de</strong>s et appuis<br />

<strong>UBIFRANCE</strong> vous accompagne dans votre démarche à l’exportation et dispose <strong>de</strong> bureaux à<br />

Madrid et à Barcelone, susceptibles <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>r dans toutes vos démarches.<br />

Consultez le site du bureau Espagne: http://www.ubifrance.fr/espagne<br />

■<br />

Les mesures françaises <strong>de</strong> soutien à l’exportation<br />

Destinées à ai<strong>de</strong>r, en priorité, les petites et moyennes entreprises sur <strong>de</strong> nouveaux marchés, ces<br />

mesures visent trois objectifs :<br />

- ai<strong>de</strong>r à cibler les pays à forte croissance. Dans ce but, <strong>de</strong>s marchés cibles, dont le Portugal, ont été<br />

retenus, vous permettant <strong>de</strong> mieux orienter votre démarche à l’exportation ;<br />

- ai<strong>de</strong>r à recruter, en particulier <strong>de</strong>s jeunes, pour développer votre service export ou renforcer vos<br />

équipes <strong>de</strong> vente.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 55


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Faciliter l’activité <strong>de</strong> prospection<br />

■ L'assurance prospection COFACE est une garantie contre le risque d'échec commercial lors <strong>de</strong>s<br />

démarches <strong>de</strong> prospection sur les marchés étrangers. Elle est une assurance contre la perte<br />

subie en cas d'échec et un soutien en trésorerie.<br />

Elle permet <strong>de</strong> couvrir les dépenses <strong>de</strong> prospection non récurrentes dans le cadre d'un budget<br />

agréé par COFACE :<br />

- Participation à <strong>de</strong>s manifestations commerciales professionnelles, déplacements et séjours<br />

à l'étranger, salaires et charges pendant la durée <strong>de</strong>s déplacements<br />

- Recrutement, formation, salaires et charges patronales du personnel dans le cadre <strong>de</strong> la<br />

création ou du renforcement d'un service export<br />

- Frais <strong>de</strong> fonctionnement d'un bureau ou d'une filiale commerciale, frais <strong>de</strong> conseils<br />

juridiques, frais <strong>de</strong> publicité, <strong>de</strong> création <strong>de</strong> site internet<br />

- Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marchés, documentation, frais <strong>de</strong> financement <strong>de</strong> l'action <strong>de</strong> prospection etc.<br />

Consultez le site : http://www.coface.fr/<br />

■ Le Prêt Pour l’Export, créé par OSEO en partenariat avec <strong>UBIFRANCE</strong>, est <strong>de</strong>stiné aux PME pour<br />

financer les dépenses liées à leur développement à l’international. Ce financement sans<br />

garantie dont le montant varie entre 20 000 et 150 000 EUR permet <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s<br />

investissements immatériels (<strong>de</strong>sign, prospection, foires et salons, VIE, communication), <strong>de</strong>s<br />

investissements corporels à faible valeur ajoutée <strong>de</strong> gage (matériel spécifiques, matériels <strong>de</strong><br />

démonstration) ou encore une augmentation du besoin en fonds <strong>de</strong> roulement.<br />

Consultez le site : http://www.oseo.fr/<br />

Créer ou renforcer votre service Export ou inciter vos responsables commerciaux à se<br />

déplacer plus fréquemment à l’étranger<br />

■ Le crédit d’impôt export (jusqu’à 80 000 EUR) réduit les dépenses liées à la prospection<br />

commerciale à l’étranger (voyages, brochures, publicité). Pour en bénéficier, il faut recruter un<br />

salarié (en CDI, CDD, CNE, contrat <strong>de</strong> mission export, VIE) ayant une responsabilité à l’export.<br />

■ L’exonération d’impôt sur le revenu <strong>de</strong>s salariés chargés <strong>de</strong> la prospection commerciale à<br />

l’étranger, sur la part <strong>de</strong> leur rémunération correspondant au temps passé hors <strong>de</strong> France.<br />

■ Le Volontariat International en Entreprise (VIE) qui permet <strong>de</strong> confier à un jeune diplômé une<br />

mission professionnelle à l’étranger, sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6 à 24 mois, dont le coût est inférieur à<br />

celui d’un cadre expatrié.<br />

A l’heure où se clôture cette édition, les autorités espagnoles considèrent encore le VIE comme<br />

un salarié <strong>de</strong> droit local, ce qui alourdit le coût d’une mission pour l’entreprise. Les<br />

administrations française et espagnole travaillent cependant activement pour simplifier le<br />

régime fiscal <strong>de</strong>s rémunérations versées. Ces négociations <strong>de</strong>vraient aboutir très<br />

prochainement à un accord prévoyant la non-imposition <strong>de</strong>s VIE ainsi que <strong>de</strong>s Becarios <strong>de</strong> l’ICEX<br />

(formule similaire outre-Pyrénées) dans leurs pays d’accueil respectifs.<br />

56<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Leslie PERPERE, Responsable du programme V.I.E - Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Madrid<br />

Quel est le principe du V.I.E ?<br />

Le V.I.E permet aux entreprises françaises <strong>de</strong> confier à un jeune européen <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 28 ans,<br />

une mission professionnelle à l’étranger durant une pério<strong>de</strong> modulable <strong>de</strong> 6 à 24 mois,<br />

renouvelable une fois dans cette limite.<br />

La mission confiée au volontaire peut être technique, commerciale, administrative ou<br />

polyvalente. Les missions sont décidées par l’entreprise : étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marchés, prospection,<br />

renforcement d’équipes locales, accompagnement d’un contrat, d’un chantier, participation à la<br />

création d’une structure locale, animation d’un réseau <strong>de</strong> distribution, support technique d’un<br />

agent, etc.<br />

Quelles entreprises peuvent bénéficier d’un V.I.E ?<br />

Les entreprises qui proposent <strong>de</strong>s V.I.E sont <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> droit français qui possè<strong>de</strong>nt ou<br />

non une filiale en Espagne.<br />

Dans le cas où l’entreprise n’a pas <strong>de</strong> filiale en Espagne, les V.I.E peuvent être hébergés au sein<br />

d’entreprises partenaires ou encore faire appel aux chambres <strong>de</strong> commerce et d’industrie<br />

françaises en Espagne (Madrid, Barcelone, Valence ou Bilbao), voire à certaines institutions<br />

régionales (comme l’ERAI) qui mettent à disposition <strong>de</strong>s bureaux pour les VIE.<br />

Un coaching peut être proposé par un agent du bureau Espagne d’<strong>UBIFRANCE</strong>, spécialisé dans le<br />

secteur d’activité <strong>de</strong> l’entreprise, pour accompagner et conseiller efficacement le VIE tout au long<br />

<strong>de</strong> sa mission.<br />

Quelles particularités existe-t-il en Espagne et quel coût cela implique?<br />

Un VIE est considéré par les autorités espagnoles comme un salarié <strong>de</strong> droit local, il doit donc<br />

être inscrit à la sécurité sociale et signe un contrat <strong>de</strong> travail avec sa structure d’accueil. Partant il<br />

est également imposable.<br />

Pour l’entreprise française ou la filiale, cela implique <strong>de</strong>s charges supplémentaires (cotisations<br />

sociales et patronales, prise en charge <strong>de</strong> l’impôt) d’un montant d’environ 1 000 EUR par mois.<br />

Le VIE en Espagne a donc un double statut : public aux yeux du gouvernement français et <strong>de</strong> droit<br />

local en Espagne.<br />

Cependant, nos <strong>de</strong>ux administrations travaillent <strong>de</strong> concert pour simplifier le régime fiscal <strong>de</strong>s<br />

rémunérations versées et nous avons bon espoir d’aboutir très prochainement à un accord<br />

prévoyant la non-imposition <strong>de</strong>s VIE ainsi que <strong>de</strong>s Becarios <strong>de</strong> l’ICEX dans leur pays d’accueil<br />

respectifs.<br />

Combien coûte un VIE en Espagne?<br />

Une mission d’un an pour un VIE en Espagne est évaluée à 22 000 EUR. A ce coût vient s’ajouter<br />

12 000 EUR <strong>de</strong> charges fiscales et sociales, qui <strong>de</strong>vraient disparaitre sous peu, comme indiqué<br />

précé<strong>de</strong>mment.<br />

L’in<strong>de</strong>mnité du VIE en Espagne est fixée par décret. Un volontaire en Espagne reçoit selon la<br />

<strong>de</strong>rnière grille disponible une in<strong>de</strong>mnité nette <strong>de</strong> 1 695,38 EUR (barème février 2012).<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 57


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

L’entreprise française prend en charge les frais <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> protection sociale du V.I.E, ainsi<br />

que les frais <strong>de</strong> voyage et <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> bagages aller-retour.<br />

En Espagne, la filiale, l’entreprise d’accueil ou la structure <strong>de</strong> portage s’occupe <strong>de</strong>s aspects<br />

contractuels, du versement du salaire et <strong>de</strong>s charges sociales et fiscales du volontaire.<br />

Quels sont les avantages du V.I.E pour l’entreprise ?<br />

Un jeune cadre sur place permet <strong>de</strong> renforcer les équipes d’une filiale, développer une démarche<br />

export ou conforter <strong>de</strong>s clients et partenaires (fournisseurs, institutions publiques et privées,<br />

etc.).<br />

C’est aussi une excellente alternative à l’expatriation et au recrutement local, avec un accès<br />

rapi<strong>de</strong> à un vivier <strong>de</strong> candidats hautement qualifiés.<br />

De plus, cela permet <strong>de</strong> repérer <strong>de</strong> jeunes talents qui pourront évoluer au terme <strong>de</strong> la mission au<br />

sein <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Enfin, malgré la spécificité du statut du VIE en Espagne, considéré comme un employé local, son<br />

coût reste attractif; en effet, il est intégrable dans une assurance-prospection COFACE et ouvre<br />

droit au crédit d’impôt export et <strong>de</strong>s subventions régionales qui peuvent représenter jusqu’à 50<br />

% <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités du VIE, voire davantage<br />

Combien y-a-t-il <strong>de</strong> Volontaires en Espagne ?<br />

L’Espagne compte aujourd’hui 103 volontaires au sein <strong>de</strong> 60 entreprises (dont 50 % sont <strong>de</strong>s<br />

PME). Un tiers d’entre eux environ occupe une fonction commerciale (réalisation d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

marché, prospection <strong>de</strong> nouveaux clients, ouverture d’une structure locale), les <strong>de</strong>ux autres tiers<br />

se répartissant entre <strong>de</strong>s fonctions d’ingénieurs, <strong>de</strong> finance ou <strong>de</strong> support (marketing, RH,<br />

juridique).<br />

Quels changements sont prévus pour 2012 ?<br />

Les administrations fiscales <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux pays sont sur le point d’arriver à un accord pour<br />

exonérer les VIE <strong>de</strong> toute obligation fiscale dans leur pays <strong>de</strong> séjour, en leur appliquant l’article<br />

21 <strong>de</strong> la convention bilatérale franco-espagnole.<br />

Les VIE en poste en Espagne n’auront plus l’obligation d’être inscrits à la sécurité sociale et ne<br />

seront plus considérés comme salarié <strong>de</strong> leur entreprise d’accueil (absence <strong>de</strong> lien contractuel).<br />

Ils rentreront désormais dans le cadre du régime général du Volontariat International en<br />

Entreprise (lettre d’engagement signée entre le VIE et <strong>UBIFRANCE</strong> qui assurera la gestion<br />

administrative et le paiement <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnité du VIE). De la même façon, <strong>UBIFRANCE</strong> souscrit un<br />

contrat d’assurance groupe couvrant ses dépenses <strong>de</strong> santé.<br />

Quels impacts aura cette nouvelle mesure pour l’entreprise?<br />

Sur le plan financier, ce changement permettra aux entreprises <strong>de</strong> réaliser une économie<br />

annuelle <strong>de</strong> 12 000 EUR du fait <strong>de</strong> la non-imposition du VIE en Espagne.<br />

De plus, la gestion administrative et juridique du V.I.E sera déléguée à <strong>UBIFRANCE</strong> qui s’occupera<br />

<strong>de</strong>s aspects contractuels, du versement <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités et <strong>de</strong> la protection sociale du volontaire.<br />

La formule V.I.E exonère l’entreprise <strong>de</strong> tout lien contractuel direct (le contrat est passé entre<br />

<strong>UBIFRANCE</strong> et le jeune volontaire); enfin, le VIE n’entrera plus dans les effectifs d’une filiale.<br />

58<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Pour toute information concernant le V.I.E en Espagne, veuillez contacter :<br />

Leslie Perpère<br />

Chargée <strong>de</strong> Développement VIE<br />

Mission Economique-<strong>UBIFRANCE</strong> en Espagne- Bureau <strong>de</strong> Madrid<br />

Marqués <strong>de</strong> la Ensenada, 10 – 3°<br />

28004 MADRID<br />

T: +34 918 377 796<br />

Les candidats, quant à eux, trouveront toutes les informations autour du programme V.I.E sur<br />

www.civiweb.com, où la plupart <strong>de</strong>s offres est publiée.<br />

Ai<strong>de</strong>s régionales<br />

■ Les conseils régionaux offrent un appui aux sociétés souhaitant s’internationaliser. La quasitotalité<br />

<strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s offertes par les conseils régionaux constituent :<br />

- Des ai<strong>de</strong>s au diagnostic et à l’adaptation <strong>de</strong> l’offre au(x) marché(s) cible(s)<br />

- Des ai<strong>de</strong>s à la structuration d’une phase d’action et au recrutement <strong>de</strong> salariés dédiés à l’export<br />

ou à l’international<br />

■ Ai<strong>de</strong>s et appuis en Espagne<br />

■ Invest in Spain<br />

L’organisme <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s investissements en Espagne dispose d’un portail<br />

(www.investinspain.org) qui propose un moteur <strong>de</strong> recherche dénombrant l’ensemble <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s<br />

publiques proposées aux investisseurs qui souhaitent s’établir en Espagne. Le lien est le suivant :<br />

http://www.investinspain.org/icex/cda/controller/interes/0,5464,5322992_6286850_6278941_0,00.html<br />

■ La Section Espagne <strong>de</strong>s Conseillers du commerce extérieur <strong>de</strong> la France (CCEF)<br />

Les CCEF sont <strong>de</strong>s dirigeants d’entreprises ou <strong>de</strong>s cadres supérieurs choisis pour leur<br />

compétence et leur expérience à l’international. Ils sont nommés à cette fonction par décret<br />

pour un mandat d’une durée <strong>de</strong> trois ans. Les CCEF s’engagent à conseiller et ai<strong>de</strong>r<br />

bénévolement les pouvoirs publics dans la mise en œuvre <strong>de</strong> la politique du commerce<br />

extérieur et à contribuer par leur action personnelle à l’expansion du commerce extérieur<br />

français. La section Espagne dispose d’un représentant plus particulièrement en charge <strong>de</strong>s PME<br />

(Jean-Philippe COSTA) et d’un représentant chargé du suivi du VIE (Pascal BOURBON).<br />

■ Les chambres françaises <strong>de</strong> commerce et d’industrie en Espagne (Barcelone, Bilbao, Madrid et<br />

Valence)<br />

Elles développent <strong>de</strong>s services d’appui à la recherche <strong>de</strong> débouchés sur les marchés français et<br />

espagnol. De l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché à l’implantation, en passant par la mise en place d’un réseau<br />

commercial, le recrutement <strong>de</strong> cadres ou l’hébergement d’entreprises.<br />

Consulter les sites : www.camarafrancesa.es ou www.camarafrancesanorte.org ou www.lachambre.es<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 59


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Ai<strong>de</strong>s communautaires<br />

■ La Banque européenne d’investissement (BEI)<br />

Elle accor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s prêts aux investisseurs étrangers ayant l’intention d’investir en Espagne.<br />

Consulter le site : www.eib.org<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B Prendre en considération les habitu<strong>de</strong>s locales et régionales lors d’une première mission <strong>de</strong><br />

prospection.<br />

B De nombreux vols relient la plupart <strong>de</strong>s villes françaises et espagnoles entre elles, à <strong>de</strong>s prix<br />

variables.<br />

B Le réseau <strong>de</strong> transport en commun dans les plus gran<strong>de</strong>s villes est très développé et fiable.<br />

Les liaisons ferroviaires à gran<strong>de</strong> vitesse (AVE) sont très efficaces.<br />

B Une mission <strong>de</strong> 4 jours à Madrid représente un budget d’environ 650 EUR (billets d’avion,<br />

hébergement, restauration et transports).<br />

B Différentes mesures <strong>de</strong> soutien à l’exportation existent et permettent d’accompagner les<br />

entreprises dans leurs missions <strong>de</strong> prospections. Les entreprises sont invitées à consulter le<br />

programme France, <strong>de</strong> l’Equipe <strong>de</strong> France <strong>de</strong> l’Export, actualisé en temps réel :<br />

http://www.programme-france-export.fr/<br />

60<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Trouver le bon partenaire commercial<br />

Avant <strong>de</strong> prendre la décision <strong>de</strong> s’implanter en Espagne, une entreprise française peut choisir<br />

dans un premier temps d’exercer son activité par l’intermédiaire d’un distributeur ou d’un<br />

représentant commercial. Il est en effet possible d’avoir recours à une présence sur le marché<br />

espagnol et d’apporter une réponse à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> existante sans passer directement par la<br />

création d’un établissement en Espagne.<br />

Les importateurs-distributeurs<br />

Il est avant tout important <strong>de</strong> faire la différence entre le contrat <strong>de</strong> distribution et le contrat<br />

d’agence : le distributeur agit en son nom propre et pour son propre compte. Ses revenus<br />

proviennent <strong>de</strong> la marge qu’il réalise sur la revente <strong>de</strong>s produits qu’il a préalablement achetés<br />

auprès du concédant. En contrepartie, le distributeur supporte les coûts et les risques liés à la<br />

commercialisation <strong>de</strong>s produits, notamment les défauts <strong>de</strong> fabrication.<br />

De nos jours, Internet représente un nouveau circuit <strong>de</strong> distribution pour la commercialisation <strong>de</strong><br />

produits et <strong>de</strong> services <strong>de</strong> plus en plus utilisé par les entreprises.<br />

Le contrat <strong>de</strong> distribution<br />

Le contrat <strong>de</strong> distribution structure la collaboration entre le concédant (producteur ou<br />

exportateur) et le distributeur (franchisé ou importateur) dans le but <strong>de</strong> commercialiser <strong>de</strong>s<br />

produits du concédant. Il n’existe pas en Espagne <strong>de</strong> législation spécifique régissant les aspects<br />

juridiques du contrat <strong>de</strong> distribution commerciale. Cette situation permet aux parties d’avoir<br />

une marge <strong>de</strong> liberté dans la définition <strong>de</strong> leurs engagements en tenant compte <strong>de</strong>s<br />

réglementations civile et commerciale applicables à ces contrats.<br />

On distingue trois grands types <strong>de</strong> contrat du réseau <strong>de</strong> distribution :<br />

■ Concession commerciale ou distribution « exclusive »<br />

Le fournisseur s’engage à confier à un seul distributeur sur un territoire déterminé, une<br />

Communauté autonome par exemple, la vente <strong>de</strong> ses produits.<br />

■ Accord <strong>de</strong> distribution unique<br />

Dans ce contrat ; le fournisseur se réserve le droit <strong>de</strong> vendre les produits aux consommateurs<br />

finaux sur le territoire sélectionné, objet <strong>de</strong> l’accord.<br />

■ Contrat <strong>de</strong> distribution autorisé dans le cadre d’une distribution sélective<br />

Il existe une série <strong>de</strong> produits qui, par leur nature, requièrent un traitement spécial. Dans ce<br />

cadre, le type <strong>de</strong> distribution utilisé est celui <strong>de</strong> la distribution sélective, selon laquelle un<br />

fournisseur se lie contractuellement à un certain nombre <strong>de</strong> distributeurs choisis sur la base <strong>de</strong><br />

critères qualitatifs et techniques dans le but <strong>de</strong> préserver la marque ou le savoir-faire lié au<br />

produit.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 61


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Olivier THIARD, Chef du pôle Agrotech - Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> (Madrid)<br />

Comment décririez-vous la situation du secteur agroalimentaire en Espagne ?<br />

Si le marché espagnol <strong>de</strong> l’agroalimentaire présente l’avantage incontestable d’être proche et <strong>de</strong><br />

peser lourd – 4 Milliards EUR - pour les acteurs français, il évolue très rapi<strong>de</strong>ment. Les industries<br />

locales se sont fortement développées, souvent grâce à <strong>de</strong>s capitaux étrangers, mettant la filière<br />

agroalimentaire dans une position stratégique pour le pays (emploi, commerce extérieur, etc.). La<br />

consommation intérieure, loin <strong>de</strong> plonger, <strong>de</strong>vient ces <strong>de</strong>rniers mois beaucoup plus<br />

« intelligente » en matière d’appréciation du rapport qualité/prix et <strong>de</strong> l’intérêt pour les marques<br />

<strong>de</strong> distributeur.<br />

Sur quels segments la France doit-elle porter ses efforts ?<br />

Pour gar<strong>de</strong>r sa place <strong>de</strong> 1 er fournisseur <strong>de</strong> l’Espagne, la France doit évoluer au même rythme, en<br />

favorisant le développement <strong>de</strong>s exportations sur <strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> marché porteurs tels que les<br />

intrants pour l’industrie (équipement, matières premières techniques, ingrédients et additifs), la<br />

sous-traitance en marque <strong>de</strong> distributeur ainsi que les produits laitiers (fromages, lait <strong>de</strong><br />

consommation, <strong>de</strong>sserts lactés), les plats préparés ou encore les produits <strong>de</strong> boulangerie.<br />

Quelle approche faut-il avoir du marché espagnol et <strong>de</strong> ses acteurs ?<br />

S’il est pru<strong>de</strong>nt d’avoir une approche régionale avec la présence d’un représentant dans la région<br />

d’implantation, il est indispensable d’en avoir plusieurs pour une approche nationale. Une réalité<br />

administrative-politique, une distribution <strong>de</strong> détail encore peu concentrée et une organisation<br />

logistique perfectible exigent du fournisseur français qui veut couvrir tout le territoire la<br />

construction d’un réseau <strong>de</strong> d’agents et <strong>de</strong> grossistes dont la zone <strong>de</strong> chalandise sera constituée<br />

en moyenne par une Communauté (ou région). Même si la crise économique actuelle pousse à la<br />

concentration <strong>de</strong> la distribution, elle ne va pas révolutionner une activité logistique et un réseau<br />

<strong>de</strong> plateformes qui resteront très régionalisés.<br />

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises agroalimentaires françaises pour approcher le<br />

marché <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> distribution en Espagne ?<br />

La présence sur le territoire espagnol <strong>de</strong> grands groupes <strong>de</strong> distribution français ne constitue pas<br />

un atout pour nos producteurs ; au contraire, selon certains. Limiter sa prospection aux acheteurs<br />

<strong>de</strong>s grands succursalistes nationaux et aux centrales d’achat <strong>de</strong>s chaînes régionales associées ne<br />

suffit pas non plus. Pour les mêmes raisons que celles citées plus haut, la visite <strong>de</strong>s « régionaux <strong>de</strong><br />

l’étape » est indispensable : ils tiennent la logistique, ils s’approvisionnent auprès <strong>de</strong> grossistes<br />

voisins, leur clientèle a <strong>de</strong>s besoins spécifiques. Cette activité régionale peut représenter <strong>de</strong> 25 %<br />

(dans le cas <strong>de</strong>s succursalistes) à 80 % (dans le cas <strong>de</strong>s chaînes volontaires) <strong>de</strong>s achats totaux <strong>de</strong>s<br />

GMS.<br />

62<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les agents, représentants commerciaux<br />

On recense en Espagne trois catégories <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong> commerce :<br />

■ Des représentants salariés, soumis à la réglementation du droit du travail ; la rémunération<br />

peut être constituée soit d’un salaire fixe, soit d’un salaire fixe avec une commission en fonction<br />

<strong>de</strong>s résultats du salarié.<br />

■ Des représentants salariés bénéficiant d’un statut spécial, équivalant aux VRP en France, dont le<br />

contrat <strong>de</strong> travail est régi par les dispositions du décret royal 1438/1985. Le décret expose les<br />

caractéristiques du contrat, telles :<br />

- Les clauses obligatoires (objet <strong>de</strong> la représentation, clientèle, possibilité <strong>de</strong> représenter<br />

simultanément plusieurs entreprises, etc.)<br />

- La durée du contrat qui peut être fixée librement par les parties<br />

- Les obligations <strong>de</strong>s parties<br />

- La rémunération (soit un salaire fixe, soit un salaire fixe complété par <strong>de</strong>s commissions ou enfin<br />

seulement <strong>de</strong>s commissions)<br />

■ Des agents commerciaux indépendants qui peuvent être une personne physique ou morale. En<br />

tant qu’intermédiaire indépendant, elle s’engage vis-à-vis d’une autre personne, le commettant,<br />

<strong>de</strong> façon permanente, soit à négocier <strong>de</strong>s opérations commerciales, soit à les négocier et à les<br />

conclure sans en assumer les risques, sauf accord exprès <strong>de</strong>s parties.<br />

Le droit espagnol prévoit qu’en cas <strong>de</strong> doute concernant la qualification <strong>de</strong> l’agent salarié, à<br />

savoir s’il s’agit d’un salarié ordinaire ou à statut spécial, le décret 1438/1985 s’applique.<br />

Où trouver un agent commercial ?<br />

Plusieurs possibilités s’offrent aux entreprises qui recherchent un agent commercial en Espagne.<br />

Le bureau <strong>UBIFRANCE</strong> en Espagne peut vous accompagner dans le cadre d’une démarche<br />

personnalisée en offrant notamment <strong>de</strong>s prestations ad hoc (profils opérateurs, tests sur l’offre,<br />

missions <strong>de</strong> prospection ou encore suivis <strong>de</strong> contacts) et en organisant régulièrement <strong>de</strong>s<br />

rencontres professionnelles lors d’opérations collectives, au cours <strong>de</strong>squelles sont conviés <strong>de</strong>s<br />

acteurs et agents locaux intéressés par l’offre française dans le secteur concerné. De même, les<br />

entreprises peuvent faire appel aux Chambres <strong>de</strong> Commerce françaises en Espagne qui<br />

interviennent parfois dans la mise en place d’un réseau d’agents commerciaux.<br />

Le Collège officiel <strong>de</strong>s agents commerciaux <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> Madrid (Colegio Oficial <strong>de</strong><br />

Agentes Comerciales <strong>de</strong> la Comunidad <strong>de</strong> Madrid - COACCM) et le Collège officiel <strong>de</strong>s agents<br />

commerciaux <strong>de</strong> Barcelone (Col—legi Oficial d'Agents Comercials <strong>de</strong> Barcelona - COACB)<br />

regroupent un grand nombre d’agents qui interviennent en fonction du domaine d’activité <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Toutes les informations et le détail <strong>de</strong>s prestations offertes sont disponibles<br />

respectivement sur les sites www.coaccm.org et www.coacb.com.<br />

Une liste exhaustive <strong>de</strong>s collèges d’agents commerciaux classés par Communauté autonome est<br />

également disponible sur le site internet du Conseil Général d’agents commerciaux en Espagne<br />

www.coacb.com.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les principales caractéristiques juridiques<br />

En Espagne, le statut <strong>de</strong> l'agent commercial est réglementé par la Loi 12/1992, du 27 mai, relative<br />

au Contrat d'agent commercial ("Ley <strong>de</strong>l Contrato <strong>de</strong> Agencia" en espagnol), et par un Décret<br />

Royal 118/2005 du 4 février, sur les statuts généraux <strong>de</strong>s collèges d'agents commerciaux<br />

d'Espagne et <strong>de</strong> son Conseil Général ("Real Decreto <strong>de</strong> los Estatutos Generales <strong>de</strong> los Colegios <strong>de</strong><br />

Agentes Comerciales <strong>de</strong> España y <strong>de</strong> su Consejo General" en espagnol).<br />

La loi stipule dans son article 22 que chacune <strong>de</strong>s parties a droit à une formalisation du contrat<br />

par écrit. Par conséquent, chaque partie peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l’autre d’obtenir un « écrit signé »<br />

mentionnant le contenu du contrat d’agence ainsi que les différents avenants. Cependant, un<br />

contrat écrit n’est pas obligatoire et systématique. De même et comme en France, le contrat<br />

d’agence n’est signé pour une durée précise que si les parties signataires le souhaitent. Si rien<br />

n’est précisé, c’est la notion <strong>de</strong> « durée indéterminée » qui s’applique.<br />

Par ailleurs, un agent peut travailler pour le compte <strong>de</strong> plusieurs mandants à condition que les<br />

biens et services ne soient « pas <strong>de</strong> nature i<strong>de</strong>ntique ou similaire ». Dans ce cas, le consentement<br />

préalable du mandant est nécessaire (chapitre II, section I, art.7). Une autorisation expresse du<br />

mandant est également nécessaire lorsqu’un agent souhaite disposer d’un réseau <strong>de</strong> « sousagents<br />

».<br />

Peu <strong>de</strong> différences sont à noter avec la France quant à la rémunération <strong>de</strong> l’agent commercial en<br />

Espagne. Celui-ci touche principalement une commission, mais d’autres mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> rémunération<br />

peuvent être convenus librement par les parties (fixe mensuel + commissions, avance sur frais +<br />

commissions). La loi espagnole prévoit « une rémunération raisonnable » sans indiquer <strong>de</strong><br />

montant ou <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> rétribution (chapitre II, section III, art. 11).<br />

La clause <strong>de</strong> non-concurrence pour les contrats d’agents en Espagne présente quelques<br />

particularités quant à son application. En effet, la loi espagnole prévoit que si le contrat est<br />

conclu pour une durée inférieure à 2 ans, la durée <strong>de</strong> la clause <strong>de</strong> non-concurrence ne pourra<br />

excé<strong>de</strong>r un an (chapitre II, section IV, art. 20). Dans tous les cas, celle-ci est limitée à une durée<br />

maximale <strong>de</strong> 2 ans et elle s'applique au secteur géographique, au groupe <strong>de</strong> personnes en<br />

contact avec l'agent et au type <strong>de</strong> biens et services objets du contrat.<br />

Avantages<br />

Il est facile <strong>de</strong> trouver un agent commercial<br />

régional grâce au site du Conseil Général<br />

d’agents commerciaux en Espagne.<br />

La rémunération <strong>de</strong> l’agent sous forme <strong>de</strong><br />

commissions permet <strong>de</strong> maîtriser les coûts.<br />

L’entreprise profite <strong>de</strong> la connaissance du<br />

marché étranger par l’agent commercial.<br />

Inconvénients<br />

L’entreprise dépend <strong>de</strong>s performances <strong>de</strong><br />

l’agent. Son recrutement est donc une étape<br />

primordiale.<br />

La clause <strong>de</strong> non-concurrence est un sujet<br />

problématique après la fin du contrat.<br />

Le prix <strong>de</strong> la séparation d’un agent commercial<br />

sera souvent élevé.<br />

La vente directe<br />

La vente directe peut être une alternative pour une entreprise qui souhaite développer le marché<br />

espagnol elle-même, sans avoir recours à un partenaire sur place. De plus, la législation<br />

européenne en matière <strong>de</strong> fiscalité et <strong>de</strong> douane a facilité les échanges intracommunautaires en<br />

simplifiant les procédures pour vendre directement dans un pays membre <strong>de</strong> l’Union<br />

64<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Européenne. Certaines marchandises (alcool, tabac) restent malgré tout soumises à <strong>de</strong>s mesures<br />

<strong>de</strong> contrôle en raison <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> fiscalité entre les <strong>de</strong>ux pays.<br />

En Espagne, il est nécessaire d’acquitter la TVA locale et <strong>de</strong> faire ensuite une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

remboursement <strong>de</strong> la TVA étrangère auprès <strong>de</strong>s autorités compétentes en France.<br />

Ce service <strong>de</strong> démarche est accessible en ligne sur le site www.impots.gouv.fr, à partir <strong>de</strong> l’Espace<br />

Abonné <strong>de</strong> la rubrique « Professionnels » du site.<br />

Avantages<br />

Le développement du marché espagnol est du<br />

ressort plein et entier <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Le rapport direct avec les clients permet une<br />

meilleure réactivité <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

L’absence d’intermédiaires se traduit par une<br />

marge commerciale plus élevée.<br />

Inconvénients<br />

L’entreprise peut sous-estimer les démarches à<br />

réaliser et ne pas prévoir les capacités humaines<br />

nécessaires au nouveau marché.<br />

La distance doit être appréhendée <strong>de</strong> façon à ne<br />

pas détériorer le contact avec les clients.<br />

L’entreprise peut être moins réactive par rapport<br />

aux évolutions du marché et ne pas promouvoir<br />

ses produits ou services <strong>de</strong> manière adéquate.<br />

Etablir le bon contrat commercial<br />

L’Espagne, comme la plupart <strong>de</strong> ses voisins européens, dispose d’un Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce qui<br />

réglemente les actes <strong>de</strong> commerce. Les contrats conclus oralement ne sont pas mentionnés dans<br />

le Co<strong>de</strong> civil espagnol, mais ils ne sont pas pour autant reconnus comme invali<strong>de</strong>s. De ce fait, le<br />

droit espagnol reconnaît aussi bien les formes <strong>de</strong> contrats écrites qu’orales. Il n’en <strong>de</strong>meure pas<br />

moins qu’en cas <strong>de</strong> litige, un contrat écrit aura plus <strong>de</strong> valeur et <strong>de</strong> poids qu’un témoignage.<br />

Les conditions d’un contrat avec un agent commercial sont fixées par le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce ainsi<br />

que par la loi 12/1992, transposition <strong>de</strong> la directive européenne 86/653. Pour le contrat <strong>de</strong><br />

distribution commerciale, en revanche, il n’existe pas en Espagne <strong>de</strong> législation spécifique<br />

régissant les aspects juridiques. Cette situation permet aux parties d’avoir une marge <strong>de</strong> liberté<br />

dans la définition <strong>de</strong> leurs engagements en tenant compte <strong>de</strong>s réglementations civile et<br />

commerciale applicables à ces contrats, ce qui dans la pratique donne lieu à une prolifération <strong>de</strong><br />

nombreux types d’accords <strong>de</strong> distribution. De plus, les parties doivent veiller au respect <strong>de</strong> la<br />

réglementation relative notamment au droit <strong>de</strong> la concurrence, et plus précisément au respect<br />

<strong>de</strong> la jurispru<strong>de</strong>nce ainsi que <strong>de</strong>s dispositions réglementaires en matière d’ententes et <strong>de</strong><br />

concentrations, codifiées par la loi 16/1989 sur la défense <strong>de</strong> la concurrence et qui a été modifiée<br />

par divers textes <strong>de</strong> loi et loi sur le commerce <strong>de</strong> détail 7/1996.<br />

Enfin, en droit espagnol comme en droit français, certains contrats (contrats <strong>de</strong> franchise, par<br />

exemple) ne sont pas régis par une réglementation unique mais par diverses dispositions réglant<br />

<strong>de</strong>s points spécifiques et par le droit <strong>de</strong>s contrats (Co<strong>de</strong> civil) pour les autres points qui n’y<br />

figurent pas.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Success Story<br />

Activité : comptage <strong>de</strong> personnes et traçabilité <strong>de</strong>s flux<br />

Siège : Honfleur, Bureaux : 50/52 rue Paul Langevin 91130 Ris-Orangis<br />

Effectif : 20<br />

Date <strong>de</strong> création : 1996<br />

CA à l’export : 150 K EUR<br />

QUANTAFLOW est un lea<strong>de</strong>r européen dans la conception et fabrication <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> comptage <strong>de</strong><br />

haute précision <strong>de</strong> personnes et <strong>de</strong> véhicules. Ce sont près <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> personnes qui sont<br />

dénombrées chaque année par les systèmes <strong>de</strong> la société, numéro 1 en France sur ce créneau, et avec<br />

1.200 clients répartis dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Présente dans <strong>de</strong> nombreux pays comme l’Allemagne, l’Autriche, ou encore l’Italie, QUANTAFLOW a<br />

également souhaité se développer sur le marché espagnol, certes fortement concurrentiel mais<br />

présentant <strong>de</strong> bonnes opportunités pour <strong>de</strong>s entreprises offrant <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> qualité.<br />

Sa recherche <strong>de</strong> partenaires s’est centrée sur un profil <strong>de</strong> distributeurs intervenant dans le domaine <strong>de</strong><br />

la vidéosurveillance, et, pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> commodité, situés plus particulièrement dans la<br />

Communauté Autonome <strong>de</strong> Catalogne.<br />

Afin d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s partenaires potentiels et d’évaluer l’attractivité <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> QUANTAFLOW<br />

auprès d’opérateurs ciblés, <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne a réalisé, pour le compte <strong>de</strong> la société, un Test sur<br />

l’Offre auprès <strong>de</strong> 16 entités répondant au profil recherché.<br />

Les distributeurs approchés se sont déclarés tout à fait disposés à rencontrer QUANTAFLOW afin<br />

d’étudier plus en détail son offre et analyser le type <strong>de</strong> collaboration qui pouvait être envisagée. La<br />

société les a donc rencontrés quelques mois après la réalisation du Test Sur Offre.<br />

Grâce à cette action <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong> partenaires potentiels, la société QUANTAFLOW a pu i<strong>de</strong>ntifier cinq<br />

distributeurs intéressés par ses produits. Une mission <strong>de</strong> suivi rapi<strong>de</strong> dans le pays a permis à la société<br />

<strong>de</strong> conclure la signature <strong>de</strong> contrats <strong>de</strong> distribution commerciale avec 2 partenaires spécialisés en<br />

contrôle d’accès.<br />

Les produits <strong>de</strong> QUANTAFLOW intégrant une forte composante technologique, la société française a<br />

effectué une session <strong>de</strong> formation auprès <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux nouveaux partenaires.<br />

La maîtrise parfaite <strong>de</strong> cette nouvelle technologie leur permettra <strong>de</strong> commercialiser les produits <strong>de</strong> la<br />

société française dans les meilleures conditions sur le marché espagnol afin d’initier rapi<strong>de</strong>ment un<br />

courant d’<strong>affaires</strong>.<br />

66<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B Choisir le bon contrat avec le bon partenaire commercial est primordial.<br />

B Envisager toutes les particularités <strong>de</strong> certaines clauses permet d’éviter <strong>de</strong>s difficultés ou <strong>de</strong>s<br />

litiges. La rédaction d’un contrat par un cabinet d’avocats reste l’option la plus sûre.<br />

B La réglementation communautaire facilite les activités <strong>de</strong> vente directe entre l’Espagne et la<br />

France. Il reste cependant nécessaire d’acquitter la TVA locale et <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à son<br />

remboursement par la suite.<br />

B Un <strong>de</strong>s principaux freins au développement <strong>de</strong>s entreprises françaises en Espagne est<br />

administratif : le système <strong>de</strong>s 17 communautés autonomes espagnoles implique l’existence<br />

<strong>de</strong> 17 lois <strong>de</strong> commerce différentes.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Réussir son implantation<br />

Ouvrir un bureau <strong>de</strong> représentation<br />

L’ouverture d’un bureau <strong>de</strong> représentation peut être intéressante en Espagne parallèlement au<br />

recours d’agents commerciaux indépendants (promotion <strong>de</strong> produits, par exemple) ou<br />

préalablement à la création d’une succursale ou d’une filiale.<br />

Cette structure légère et facile à mettre en place permet à l’entreprise française d’être mieux<br />

informée du marché espagnol ou encore d’améliorer les conditions et les délais <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong><br />

ses produits. Les bureaux d’information (Oficinas <strong>de</strong> información) <strong>de</strong>s sociétés étrangères sont la<br />

simple prolongation <strong>de</strong> celles-ci et ne sont pas considérés comme <strong>de</strong>s établissements stables tant<br />

que leurs activités gar<strong>de</strong>nt un caractère auxiliaire et préparatoire.<br />

Dès lors qu’il ne dispose pas d’une réelle autonomie <strong>de</strong> gestion, le bureau <strong>de</strong> représentation<br />

n’est pas considéré comme une succursale. Dans ce sens, l’ouverture d’un bureau <strong>de</strong><br />

représentation ne requiert pas <strong>de</strong> démarches administratives particulières. Les activités du<br />

bureau sont assurées par un représentant nommé par la société étrangère. N’ayant pas la<br />

possibilité <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s transactions commerciales avec <strong>de</strong>s tiers, il ne doit donc pas être inscrit<br />

au Registre du commerce.<br />

Cependant, pour éviter que le bureau soit assimilé à un établissement stable du point <strong>de</strong> vue<br />

fiscal ou à une succursale sur le plan juridique, il est recommandé <strong>de</strong> limiter son autonomie.<br />

Par ailleurs, toute entreprise française qui opère en Espagne sans structure, via un bureau <strong>de</strong><br />

représentation, et dont les opérations sont soumises à la TVA espagnole doit s’i<strong>de</strong>ntifier auprès<br />

<strong>de</strong> l’agence fiscale espagnole.<br />

Créer une succursale<br />

Du point <strong>de</strong> vue juridique, la filiale et la succursale sont <strong>de</strong>ux formes d’implantation bien<br />

distinctes. La filiale espagnole d’une entité étrangère doit nécessairement prendre la forme<br />

juridique d’une société <strong>de</strong> droit espagnol et son capital minimum doit correspondre aux règles<br />

établies à cet effet. En revanche, la succursale n’est pas dotée d’un capital social. C’est la société<br />

mère qui détermine le montant du capital à lui attribuer. En ce sens, la succursale n’a pas <strong>de</strong><br />

personnalité morale propre, et c’est donc la société mère qui répond <strong>de</strong> son passif.<br />

La création d’une succursale en Espagne est une démarche relativement lour<strong>de</strong>. En effet, les<br />

succursales d’entreprises étrangères ne sont pas considérées comme <strong>de</strong>s entités juridiques<br />

distinctes. Selon le règlement du Registre du commerce, dans son article 295, « il s’agit <strong>de</strong> tout<br />

établissement secondaire doté d’une représentation permanente et d’une certaine autonomie<br />

<strong>de</strong> gestion par l’intermédiaire <strong>de</strong> laquelle s’exerce tout ou partie <strong>de</strong>s activités <strong>de</strong> la société ». Dès<br />

lors, leur création nécessite <strong>de</strong>s formalités administratives très proches <strong>de</strong> celles imposées pour<br />

la constitution d’une société. L’absence d’avantages fiscaux et les contraintes juridiques en<br />

matière <strong>de</strong> responsabilité conduisent les investisseurs étrangers à ne recourir que rarement à<br />

cette formule et à lui préférer celle <strong>de</strong> la filiale, à l’exception <strong>de</strong>s entités financières, pour<br />

lesquelles la réglementation communautaire et espagnole permet la création d’une succursale.<br />

Plusieurs étapes sont à considérer quant à la création d’une succursale. Préalablement à<br />

l’inscription au Registre du commerce <strong>de</strong> la province dans laquelle elle sera domiciliée, et selon le<br />

règlement <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, la création doit être constatée par acte notarié. Cette obligation<br />

68<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

s’applique seulement aux investissements dont la forme juridique l’exige ou si les parties en<br />

conviennent. De plus, le représentant légal doit rési<strong>de</strong>r en Espagne. L’article 300 du règlement<br />

précise d’ailleurs les documents à fournir pour l’inscription au Registre du commerce, qui sont :<br />

les documents légalisés accréditant l’existence <strong>de</strong> la société ; les statuts en vigueur et l’i<strong>de</strong>ntité<br />

<strong>de</strong>s administrateurs ; le document <strong>de</strong> création <strong>de</strong> la succursale ; l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s représentants en<br />

indiquant leur pouvoir ; le numéro d’i<strong>de</strong>ntification fiscale. Il est important <strong>de</strong> souligner qu’aucun<br />

minimum n’est requis concernant la constitution du capital social, mais que l’immatriculation<br />

auprès <strong>de</strong>s services compétents <strong>de</strong> la Sécurité sociale doit être effectuée par la succursale ellemême.<br />

Enfin, le projet doit être notifié à la Direction générale du commerce et <strong>de</strong> l’investissement<br />

(DGCI), rattachée au ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong> la Compétitivité. C’est en effet l’organe qui<br />

est chargé du suivi <strong>de</strong>s investissements étrangers.<br />

Dans les 30 jours suivant la création <strong>de</strong> la succursale, le responsable <strong>de</strong> celle-ci doit <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />

la direction <strong>de</strong>s impôts <strong>de</strong> lui attribuer un numéro d’i<strong>de</strong>ntification fiscale. Ce numéro sert à<br />

prouver auprès <strong>de</strong> l’administration douanière la qualité <strong>de</strong> commerçant ou d’industriel<br />

nécessaire à la réalisation d’opérations commerciales. Il doit également souscrire une déclaration<br />

<strong>de</strong> commencement d’activité taxable à l’IVA (TVA), dont le dépôt <strong>de</strong> la déclaration doit précé<strong>de</strong>r<br />

le démarrage d’une activité. Un numéro d’i<strong>de</strong>ntification à la Sécurité sociale est attribué à la<br />

succursale lors <strong>de</strong> l’embauche du premier salarié et une autorisation d’ouverture auprès <strong>de</strong> la<br />

direction locale du travail doit être également sollicitée.<br />

Par ailleurs, la succursale est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). Les bénéfices réalisés par la<br />

succursale espagnole et transférés à l’établissement principal <strong>de</strong> cette société dans un autre État<br />

<strong>de</strong> l’Union européenne, peuvent, sous certaines conditions, être exonérés <strong>de</strong> la retenue à la<br />

source. En revanche, la transformation d’une succursale en filiale n’est pas permise par la loi<br />

espagnole. Il est alors nécessaire <strong>de</strong> créer une nouvelle société qui doit acquérir par la suite l’actif<br />

net <strong>de</strong> la succursale, opération entraînant le paiement <strong>de</strong> taxes dues par le ven<strong>de</strong>ur sur les plusvalues<br />

réalisées et <strong>de</strong> droits d’enregistrement sur le capital souscrit <strong>de</strong> la nouvelle société.<br />

Sur le plan comptable, les succursales doivent faire viser leurs livres comptables par le Registre<br />

du commerce, comme toute entreprise inscrite et ayant l’obligation <strong>de</strong> tenir une comptabilité.<br />

Elles doivent également présenter au Registre, après la clôture <strong>de</strong> chaque exercice, un<br />

exemplaire <strong>de</strong>s comptes annuels <strong>de</strong> l’entreprise étrangère dont elles dépen<strong>de</strong>nt, et le cas<br />

échéant, une copie <strong>de</strong>s comptes consolidés établis conformément à leur législation.<br />

Ouvrir un point <strong>de</strong> vente<br />

L’ouverture d’un point <strong>de</strong> vente est un processus constitué par un certain nombre d’étapes, dont<br />

la première est la réalisation d’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché. Celle-ci est très recommandée afin<br />

d’anticiper les éventuelles différences du marché qui pourraient poser problème.<br />

Plusieurs démarches sont ensuite à entreprendre et une série <strong>de</strong> certificats sont à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

auprès <strong>de</strong> divers organismes compétents : Registre du Commerce central, banque,<br />

Administration fiscale, Registre <strong>de</strong>s « Sociétés Laborales » entre autres. Tous les documents<br />

nécessaires à la création d’un point <strong>de</strong> vente ainsi que les statuts <strong>de</strong>vront être présentés <strong>de</strong>vant<br />

notaire pour formaliser la constitution <strong>de</strong> la société (Otorgamiento <strong>de</strong> la Escritura Pública).<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Listes <strong>de</strong>s démarches administratives <strong>de</strong> constitution et acquisition <strong>de</strong> la personnalité juridique<br />

Démarche Description Entreprise<br />

Certificat négatif du nom<br />

Autorisation administrative<br />

préalable<br />

Légalisation <strong>de</strong> l’acte <strong>de</strong><br />

constitution<br />

Impôt sur les transmissions<br />

patrimoniales et les actes<br />

juridiques documentés<br />

Obtention d’un certificat<br />

accréditant la non-existence<br />

d’une autre société avec le même<br />

nom.<br />

Un <strong>de</strong>s promoteurs doit en faire<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Elle doit<br />

correspondre à la qualification du<br />

projet.<br />

Signature <strong>de</strong> l’acte <strong>de</strong> constitution<br />

<strong>de</strong>vant notaire.<br />

Gestion, liquidation <strong>de</strong> l’impôt sur<br />

les transmissions patrimoniales et<br />

actes juridiques documentés.<br />

Cet impôt concerne :<br />

- les transmissions patrimoniales<br />

à titre onéreux<br />

- les opérations sociétaires : la<br />

constitution d’une société, 1 % <strong>de</strong><br />

son capital<br />

- les actes juridiques documentés.<br />

Sociétés<br />

Sociétés commerciales spéciales<br />

Sociétés<br />

Sociétés<br />

Co<strong>de</strong> d’i<strong>de</strong>ntification fiscale I<strong>de</strong>ntification fiscale <strong>de</strong> la société. Sociétés et communautés <strong>de</strong><br />

biens<br />

Inscription au Registre du<br />

commerce<br />

Inscription dans <strong>de</strong>s registres<br />

spéciaux<br />

Source : www.ipyme.org<br />

Une fois l’acte <strong>de</strong> constitution<br />

légalisé, il faut procé<strong>de</strong>r à<br />

l’inscription <strong>de</strong> la société au<br />

registre du commerce.<br />

Inscription au registre général <strong>de</strong>s<br />

coopératives.<br />

Inscription au registre <strong>de</strong>s<br />

sociétés anonymes du travail.<br />

Inscription au registre spécial du<br />

ministère <strong>de</strong> l’Économie, direction<br />

générale <strong>de</strong> la politique<br />

financière.<br />

Inscription au registre spécial du<br />

ministère <strong>de</strong>s Finances, direction<br />

générale <strong>de</strong>s impôts.<br />

Toutes les sociétés sauf les<br />

coopératives<br />

Sociétés coopératives<br />

Sociétés <strong>de</strong> travail<br />

Sociétés <strong>de</strong> capital-risque<br />

Sociétés <strong>de</strong> garantie réciproque<br />

Groupement d’intérêt<br />

économique<br />

Union Temporaire d’Entreprises<br />

70<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Démarches administratives pour le démarrage d’une entreprise<br />

Démarche Description Type d’entreprise<br />

Licences municipales<br />

Licence municipale<br />

pour travaux<br />

Licence municipale<br />

d’ouverture<br />

Registres<br />

Inscription au registre<br />

<strong>de</strong> la propriété<br />

immobilière<br />

Immatriculation au<br />

registre industriel<br />

Licence nécessaire pour la réalisation <strong>de</strong><br />

travaux à l’intérieur <strong>de</strong> locaux, bâtiment, sur le<br />

territoire d’une municipalité.<br />

Tout entrepreneur qui désire débuter une<br />

activité doit obtenir au préalable une licence<br />

municipale d’ouverture.<br />

Elle correspond à la conformité <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’entrepreneur aux normes prévues sur les<br />

plans d’urbanisme.<br />

Inscription <strong>de</strong>s actes et contrats relatifs à la<br />

propriété et autres droits réels sur les biens<br />

immeubles.<br />

Inscription <strong>de</strong> l’établissement au registre<br />

industriel et obtention <strong>de</strong> l’autorisation <strong>de</strong><br />

démarrer l’activité industrielle.<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Entreprises<br />

industrielles<br />

Fiscalité<br />

Registre <strong>de</strong> l’impôt<br />

sur les activités<br />

économiques (IAE)<br />

Immatriculation au<br />

recensement<br />

Droit du travail<br />

Inscription à la<br />

Sécurité sociale<br />

Affiliation et numéro<br />

<strong>de</strong> Sécurité sociale<br />

Immatriculation<br />

au Régime spécial<br />

<strong>de</strong>s travailleurs<br />

indépendants<br />

<strong>de</strong> la Sécurité sociale<br />

Impôt direct sur l’exercice sur le territoire<br />

national <strong>de</strong>s activités économiques,<br />

professionnelles ou artistiques.<br />

Déclaration <strong>de</strong> commencement, modification<br />

ou clôture <strong>de</strong> l’activité.<br />

Acte administratif par lequel la Trésorerie <strong>de</strong><br />

la Sécurité sociale attribue au chef<br />

d’entreprise un numéro pour son<br />

i<strong>de</strong>ntification et le contrôle <strong>de</strong> ses obligations<br />

à la Sécurité sociale.<br />

Acte administratif par lequel la Trésorerie <strong>de</strong><br />

la Sécurité sociale reconnaît à la personne<br />

physique son inscription pour la première fois<br />

au système <strong>de</strong> la Sécurité sociale.<br />

Régime obligatoire pour les chefs d’entreprise<br />

individuels et la communauté <strong>de</strong> biens et<br />

optionnel pour les associés <strong>de</strong> coopératives.<br />

L’affiliation et l’inscription doivent être<br />

réalisées dans les 30 jours naturels suivants<br />

l’inscription à l’lAE.<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Personnes<br />

physiques et<br />

optionnel pour<br />

les associés<br />

<strong>de</strong>s sociétés<br />

coopératives<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 71


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Communication<br />

<strong>de</strong> l’ouverture d’un<br />

centre <strong>de</strong> travail<br />

Livres<br />

Acquisition<br />

et légalisation<br />

<strong>de</strong>s livres officiels<br />

Acquisition<br />

et légalisation<br />

du livre <strong>de</strong>s visites<br />

Acquisition<br />

et légalisation du livre<br />

d’immatriculation<br />

Source : www.ipyme.org<br />

Les entreprises qui ouvrent un centre<br />

d’activité .<br />

Livres <strong>de</strong>s diverses activités <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Livre obligatoire pour les entreprises qui<br />

notent les enquêtes menées par les<br />

inspecteurs du travail.<br />

Livre où sont inscrits tous les salariés.<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Toutes formes<br />

d’entreprises<br />

Les formes <strong>de</strong> sociétés<br />

L’entreprise individuelle (Empresario individual ou autónomo)<br />

Les entrepreneurs recourent très fréquemment à cette pratique. La personnalité juridique <strong>de</strong><br />

l’entreprise est la même que celle <strong>de</strong> l’entrepreneur qui répond personnellement <strong>de</strong> toutes les<br />

obligations <strong>de</strong> l’entreprise. L’entrepreneur individuel peut modifier son régime matrimonial pour<br />

protéger certains <strong>de</strong> ses biens <strong>de</strong>s créanciers sans pour autant porter atteinte au principe<br />

d’unicité du patrimoine. Il peut ainsi procé<strong>de</strong>r à une séparation <strong>de</strong> ses biens pour n’être<br />

re<strong>de</strong>vable que <strong>de</strong> son seul patrimoine professionnel.<br />

Il n’existe pas <strong>de</strong> seuil minimum fixé pour le capital social. Par ailleurs, aucune démarche<br />

préalable n’est requise pour acquérir le caractère d’entreprise individuelle et l’inscription au<br />

registre du commerce (Registro Mercantil) n’est pas obligatoire.<br />

Les bénéfices obtenus par l’entreprise individuelle dans le cadre <strong>de</strong> son activité sont soumis à<br />

l’IRPF (Impuesto sobre la Renta <strong>de</strong> las Personas Físicas), l’équivalent <strong>de</strong> l’Impôt sur le Revenu<br />

français. Ce type d’entreprise est exempt du paiement <strong>de</strong> l’IAE (Impuesto sobre Activida<strong>de</strong>s<br />

Económica). Pour la taxe sur la valeur ajoutée (IVA Impuesto sobre el Valor Añadido), les<br />

commerçants sont assujettis au régime spécial <strong>de</strong> « recargo <strong>de</strong> equivalencia », régime<br />

s’appliquant aux commerçants qui exercent leur activité comme travailleur indépendant et les<br />

autorisant à ne pas faire <strong>de</strong> déclarations trimestrielles d’IVA.<br />

Les avantages <strong>de</strong> cette forme juridique sont principalement la rapidité et la simplicité <strong>de</strong>s<br />

démarches <strong>de</strong> création. En revanche, les inconvénients à relever sont principalement la<br />

responsabilité illimitée <strong>de</strong> l’entrepreneur et une imposition plus élevée en cas <strong>de</strong> bénéfices<br />

importants (au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 40 % pour l’IRPF, contre 30 % pour l’impôt sur les sociétés).<br />

Communauté <strong>de</strong> Biens (Comunidad <strong>de</strong> Bienes)<br />

La communauté <strong>de</strong> biens n’a pas <strong>de</strong> personnalité juridique distincte <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s copropriétaires:<br />

les membres répon<strong>de</strong>nt sur leur patrimoine <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes sociales. Aucun capital minimum <strong>de</strong><br />

départ n’est exigé. Le nombre minimum <strong>de</strong>s copropriétaires est <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. Les pertes et les<br />

72<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

bénéfices sont répartis selon l’accord passé entre les copropriétaires. Faute d’accord <strong>de</strong>s parties,<br />

la part <strong>de</strong> chacun dans les bénéfices et les pertes est proportionnelle à son apport.<br />

Les communautés <strong>de</strong> biens sont assujetties à l’Impuesto sobre la renta (IRPF). Les ren<strong>de</strong>ments<br />

obtenus par l’entité sont imputés aux copropriétaires conformément à leur participation. Pour<br />

l’Impuesto sobre el Valor Añadido (IVA), les communautés <strong>de</strong> biens sont sujettes aux mêmes<br />

régimes d’IVA que l’entreprise individuelle. Enfin, les communautés <strong>de</strong> biens sont assujetties à<br />

l’Impuesto <strong>de</strong> Activida<strong>de</strong>s Económicas.<br />

Les avantages <strong>de</strong> cette forme sont la simplicité <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> création, l’absence d’un capital<br />

social <strong>de</strong> départ minimum exigé. Les principaux inconvénients sont la responsabilité illimitée <strong>de</strong>s<br />

associés et la forte imposition pour les associés en matière d’IRPF.<br />

Société Civile (Sociedad Civil)<br />

Le régime <strong>de</strong> la société civile est similaire à celui <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong> biens. Il s’agit plus<br />

précisément d’un contrat par lequel les parties mettent en commun un capital dans l’objectif <strong>de</strong><br />

se répartir les bénéfices. La société civile est constituée au minimum <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnes. Aucun<br />

capital social <strong>de</strong> départ n’est exigé. Les bénéfices et les pertes sont répartis comme définis dans<br />

le contrat ou, à défaut d’accord <strong>de</strong>s parties, proportionnellement à l’apport <strong>de</strong> chaque associé.<br />

Les sociétés civiles sont soumises à l’IAE, l’IRPF et l’IVA. Les avantages et inconvénients sont les<br />

mêmes que ceux exposés pour la communauté <strong>de</strong> biens.<br />

Société à responsabilité limitée (Sociedad <strong>de</strong> Responsabilidad Limitada)<br />

Il s’agit <strong>de</strong> la forme sociale la plus utilisée en Espagne. La SARL peut être unipersonnelle et être<br />

créée avec <strong>de</strong> simples apports en nature, même mo<strong>de</strong>stes, en guise <strong>de</strong> capital ce qui explique<br />

que cette forme sociale soit très répandue en Espagne, en comparaison avec la France.<br />

Les conditions <strong>de</strong> constitution d’une SL :<br />

- la constitution doit être matérialisée par un acte authentique ;<br />

- minimum <strong>de</strong> 2 fondateurs (possibilité toutefois d’une SL unipersonnelle) ;<br />

- les statuts et l’acte <strong>de</strong> constitution doivent comporter au minimum : l’i<strong>de</strong>ntité, la nationalité et<br />

le domicile <strong>de</strong>s fondateurs; la raison sociale accompagnée <strong>de</strong>s indications « sociedad <strong>de</strong><br />

responsabilidad limitada » ou « SL » ou « SRL »; l’objet social; le capital social entièrement libéré<br />

(nombre <strong>de</strong> parts, valeur nominale et répartition entre les associés); la nature et la valeur <strong>de</strong>s<br />

apports <strong>de</strong> chaque associé; la désignation du ou <strong>de</strong>s gérants et la durée <strong>de</strong> leur mandat; les<br />

modalités <strong>de</strong> consultation <strong>de</strong>s associés; et toute autre disposition légale.<br />

Le capital social doit être divisé en parts sociales nominatives. Il est au minimum <strong>de</strong> 3 000 EUR et<br />

doit être entièrement libéré. Il peut être constitué par <strong>de</strong>s apports en numéraire et/ou en nature.<br />

Par ailleurs, les actions sont obligatoirement nominatives. Leur transmission doit se faire par acte<br />

notarié et doit être portée à la connaissance <strong>de</strong> la société.<br />

Les principaux avantages sont la responsabilité limitée <strong>de</strong>s associés, la liberté <strong>de</strong> dénomination<br />

sociale, le capital social <strong>de</strong> départ peu élevé et une flexibilité <strong>de</strong> gestion importante. En effet, la<br />

composition <strong>de</strong> l’organe d’administration peut être modifiée sans qu’une modification <strong>de</strong>s<br />

statuts soit nécessaire et les associés peuvent contrôler l’entrée <strong>de</strong> nouveaux associés.<br />

Il convient <strong>de</strong> préciser que les relations avec l’administration fiscale sont largement<br />

dématérialisées en Espagne, et qu’il est donc désormais nécessaire pour une SARL d’obtenir une<br />

certification électronique auprès <strong>de</strong> l’agence fiscale espagnole.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Société à responsabilité limitée, nouvelle entreprise (Sociedad limitada nueva empresa)<br />

La loi 7/2003, portant modification <strong>de</strong> la loi 2/1995 sur les SARL, crée un nouveau statut <strong>de</strong><br />

société en Espagne : la société à responsabilité limitée « Nouvelle entreprise » (SLNE). L’objectif<br />

principal <strong>de</strong> cette loi est d’enrayer la fermeture, <strong>de</strong> plus en plus fréquente, <strong>de</strong>s PME au cours <strong>de</strong><br />

leurs premières années d’activité. Les entrepreneurs individuels peuvent désormais choisir une<br />

forme juridique plus adaptée à leurs besoins et à leur réalité.<br />

La SLNE s’apparente au modèle d’une SARL classique tout en répondant aux besoins <strong>de</strong>s petites<br />

entreprises. En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s nouvelles dispositions, la SLNE est régie par les dispositions <strong>de</strong> la SARL<br />

classique. Le site Internet <strong>de</strong> la Direction générale <strong>de</strong> l’Industrie et <strong>de</strong> la PME offre <strong>de</strong>s services<br />

d’informations complémentaires, afin <strong>de</strong> permettre une interactivité avec les PME.<br />

L’administration a créé un réseau <strong>de</strong> Points <strong>de</strong> conseils (Puntos <strong>de</strong> Asesoramiento e Inicio <strong>de</strong><br />

Tramitación, « PAIT ») dans lesquels <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> conseils sont offerts aux entreprises<br />

www.ipyme.org.<br />

La constitution <strong>de</strong> la SLNE repose sur un seul document qui réunit toute l’information nécessaire<br />

pour la création et le démarrage <strong>de</strong> la société, réduisant ainsi les délais administratifs et le<br />

nombre <strong>de</strong> formulaires à remplir <strong>de</strong> 15 à 1 seul, et le nombre <strong>de</strong> déplacements <strong>de</strong> 8 à 2.<br />

L’utilisation <strong>de</strong> ce document permet la création d’une société en <strong>de</strong>ux jours et une réduction <strong>de</strong>s<br />

coûts pour le chef d’entreprise. Ce système télématique a été étendu pour la constitution <strong>de</strong> la<br />

SARL classique. La dénomination sociale doit contenir le nom <strong>de</strong> famille <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s associés, suivi<br />

<strong>de</strong> l’indication « Sociedad Limitada Nueva Empresa » (Société limitée nouvelle entreprise) ou ses<br />

initiales « SLNE », ainsi que d’un co<strong>de</strong> numérique. Le nombre maximum d’associés est <strong>de</strong> cinq qui<br />

ne peuvent être que <strong>de</strong>s personnes physiques. Toutefois, ce nombre peut augmenter en raison<br />

<strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong>s parts sociales. En effet, si <strong>de</strong>s sociétés acquièrent <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> la société,<br />

elles doivent les vendre à une personne physique dans un délai <strong>de</strong> 3 mois. L’objet social déclaré<br />

peut être vague ou générique, ce qui permet une plus gran<strong>de</strong> flexibilité dans le développement<br />

<strong>de</strong> diverses activités en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> constitution, sans avoir à procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong><br />

statuts. De plus, le chef d’entreprise peut établir <strong>de</strong>s statuts à titre indicatif afin <strong>de</strong> faciliter la<br />

constitution <strong>de</strong> la société en 48 heures. L’objet social peut concerner tous les secteurs d’activités,<br />

à l’exclusion <strong>de</strong>s entités financières, <strong>de</strong>s assurances et <strong>de</strong>s agents en Bourse. Cette disposition<br />

vise à répondre au caractère changeant et multidisciplinaire <strong>de</strong>s petites entreprises au cours <strong>de</strong><br />

leurs premières années d’activité. Le capital social minimum est <strong>de</strong> 3 012 EUR avec un maximum<br />

<strong>de</strong> 120 202 EUR.<br />

Société anonyme (Sociedad anónima)<br />

Le choix d’une SA pour s’implanter en Espagne représente vis-à-vis <strong>de</strong>s banques et <strong>de</strong>s<br />

partenaires commerciaux un gage <strong>de</strong> crédibilité certain. S’il est vrai que la création d’une société<br />

anonyme requiert un montant important pour constituer le capital social (60 000 EUR), la loi<br />

prévoit toutefois la possibilité <strong>de</strong> ne libérer que 25 % <strong>de</strong> son montant la première année, le<br />

capital social <strong>de</strong>vant être intégralement libéré dans les cinq ans. Cette forme <strong>de</strong> société est très<br />

rarement utilisée pour l’ouverture d’un point <strong>de</strong> vente.<br />

De la même manière que pour une SARL, il est nécessaire d’obtenir une certification électronique<br />

auprès <strong>de</strong> l’agence fiscale espagnole.<br />

74<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les autres formes d’implantation<br />

■ Le système <strong>de</strong> la franchise<br />

En droit espagnol, la franchise est réglementée par divers textes réglant <strong>de</strong>s points spécifiques<br />

ainsi que par certains articles du co<strong>de</strong> civil. La réglementation espagnole sur la protection <strong>de</strong> la<br />

concurrence intervient également quant à la rédaction du contrat, ainsi que le co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

déontologie européen <strong>de</strong> la franchise repris par la Fédération espagnole <strong>de</strong> la franchise qui vise à<br />

protéger le franchisé principalement.<br />

En Espagne, les franchiseurs ont l’obligation <strong>de</strong> s’inscrire sur un registre. Toute personne<br />

physique ou juridique ayant pour objectif <strong>de</strong> développer cette activité sur plusieurs<br />

communautés autonomes doit s’inscrire sur ce registre. L’inscription doit se faire avant le début<br />

d’activité. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit se faire auprès <strong>de</strong> l’organe compétent <strong>de</strong> la communauté autonome<br />

où l’entreprise a son siège qui se charge ensuite <strong>de</strong> transmettre l’information au registre central,<br />

rattaché à la Direction générale <strong>de</strong> la politique commerciale du ministère <strong>de</strong> l’industrie, du<br />

tourisme et du commerce.<br />

La franchise connaît un très grand succès en Espagne, avec un <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance les plus<br />

importants d’Europe, essentiellement dans les secteurs <strong>de</strong> la distribution et <strong>de</strong>s services. Le<br />

principal avantage d’un contrat <strong>de</strong> franchise est qu’il permet <strong>de</strong> constituer rapi<strong>de</strong>ment un réseau<br />

<strong>de</strong> distribution uniforme sans entraîner <strong>de</strong> grands investissements. Un <strong>de</strong>s inconvénients,<br />

souvent souligné par les franchisés, est la relation <strong>de</strong> dépendance avec le franchiseur dans la<br />

mesure où le franchisé ne dispose pas d’une totale liberté dans la prise <strong>de</strong> décisions relatives<br />

notamment à la gestion <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

■ Le e-commerce<br />

Le cadre juridique <strong>de</strong> ces opérations repose sur divers textes, notamment sur la vente à distance,<br />

la protection <strong>de</strong>s données à caractère personnel, la signature électronique, la propriété<br />

intellectuelle, ainsi que sur ceux relatifs au commerce électronique. Les implications juridicofiscales<br />

<strong>de</strong> l’opération commerciale réalisée à travers Internet diffèrent selon que le <strong>de</strong>stinataire<br />

final est une entreprise ou un consommateur individuel. Les relations contractuelles via Internet<br />

reposent principalement sur les règles du co<strong>de</strong> civil et du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> commerce. Ces dispositions<br />

ont été modifiées par la loi 34/2002 sur le Service <strong>de</strong> la Société d’Information et le Commerce<br />

électronique, transposant la directive 2000/31 sur le commerce électronique, notamment afin <strong>de</strong><br />

clarifier la détermination du moment <strong>de</strong> l’acceptation. La loi 7/1996 sur le commerce <strong>de</strong> détail<br />

modifiée par le décret 1/2007 du 16 novembre s’applique également à ce type d’opération. Les<br />

opérateurs réalisant <strong>de</strong>s ventes à distance doivent obtenir une autorisation et s’inscrire auprès<br />

du registre <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> vente à distance, rattaché à la direction générale du commerce<br />

intérieur du ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong> la Compétitivité. Les principales conditions requises<br />

pour la vente à distance sont : l’i<strong>de</strong>ntité du fournisseur, la <strong>de</strong>scription précise <strong>de</strong>s caractéristiques<br />

du produit, ainsi que son coût et les frais <strong>de</strong> transport, le moyen <strong>de</strong> paiement et les modalités <strong>de</strong><br />

remise du produit, ainsi que le délai <strong>de</strong> validité <strong>de</strong> l’offre.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 75


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Jean-Philippe COSTA, Conseiller du Commerce Extérieur <strong>de</strong> la France en charge <strong>de</strong>s PME<br />

et gérant du site Internet Pasionlujo.com<br />

Quel est le secteur d’activité <strong>de</strong> Pasionlujo.com ?<br />

Pasionlujo.com est une boutique en ligne spécialisée dans la vente d’articles du luxe pour<br />

hommes, qui a vu le jour en 2008 en réponse à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> produits originaux sur un marché<br />

traditionnellement caractérisé par une offre classique et très limitée pour le public masculin.<br />

Grâce à notre site Internet, nous offrons une sélection exclusive d’articles <strong>de</strong> luxe qui se<br />

distinguent par leur valeur ajoutée.<br />

Les articles proposés vont <strong>de</strong>s maquettes <strong>de</strong> bateau en passant par la cave à cigares, <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong><br />

bureau ou pour la maison, une gamme singulière <strong>de</strong> produits pour le rasage, jusqu’aux nouvelles<br />

technologies ou encore différents accessoires.<br />

Le processus <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong>s produits s’avère bien souvent long et délicat, en raison <strong>de</strong> notre<br />

souci d’excellence et <strong>de</strong> notre volonté <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s pièces véritablement uniques par leur<br />

histoire, leur <strong>de</strong>sign, leur exclusivité et surtout une qualité maximale.<br />

Le produit est tout aussi important pour Pasionlujo.com que le processus <strong>de</strong> fabrication, car nous<br />

offrons uniquement <strong>de</strong>s articles artisanaux ou qui ont été soigneusement élaborés.<br />

C’est notre marque <strong>de</strong> fabrique: l’exclusivité d’un produit différent qui ne peut se trouver nulle<br />

part ailleurs.<br />

L’exclusivité <strong>de</strong>s produits que vous proposez n’est-elle pas un frein auprès <strong>de</strong> votre public cible?<br />

Bien au contraire, car nos articles se trouvent difficilement en Espagne. Bien souvent, les clients<br />

connaissent déjà les marques que nous présentons. De plus, nous échangeons avec nos clients,<br />

que ce soit par email ou par téléphone, pour les conseiller. Nous essayons d’offrir un service <strong>de</strong><br />

«proximité».<br />

Quelle est l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fabricants et fournisseurs vis à vis <strong>de</strong> la vente en ligne?<br />

Le positionnement <strong>de</strong> notre site web a été un plus au moment d’entrer en contact avec nos<br />

fournisseurs (haut <strong>de</strong> gamme, marques reconnues dans le secteur, services…)<br />

D’autre part, le secteur du luxe est en train d’évoluer avec Internet. Tous les grands du secteur<br />

ont désormais une « boutique en ligne ». Notre site web met en valeur les produits, et la plupart<br />

du temps nous faisons nous-mêmes les photos avec l’ai<strong>de</strong> d’un grand photographe spécialisé dans<br />

le luxe qui met en valeur les produits.<br />

Quelle est votre stratégie marketing?<br />

Il s’agit d’une stratégie à « 360° » : Facebook, Twitter, Blog (nous venons <strong>de</strong> lancer notre propre<br />

blog www.leblog.pasionlujo.com), présence sur plusieurs blogs du secteur et communication offline.<br />

Comment gérez-vous l’aspect logistique ?<br />

Nous nous chargeons <strong>de</strong> l’envoi en utilisant les services <strong>de</strong> SEUR, lea<strong>de</strong>r sur le marché. Nous<br />

avons négocié avec nos fournisseurs <strong>de</strong> bonnes conditions <strong>de</strong> repositionnement pour notre stock,<br />

ce qui nous permet <strong>de</strong> livrer dans un délai <strong>de</strong> 48h.<br />

76<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Comment a évolué le marché <strong>de</strong>puis le lancement <strong>de</strong> votre site Internet en 2008 ?<br />

Je crois que 4 facteurs ont eu un impact positif dans notre secteur :<br />

• l’évolution significative <strong>de</strong> l’offre avec l’apparition <strong>de</strong> nombreux sites Internet<br />

• le lancement <strong>de</strong> boutiques en ligne par les gran<strong>de</strong>s marques<br />

• la sécurisation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> paiements sur Internet<br />

• le développement <strong>de</strong> l’ADSL (malgré un prix trop élevé en comparaison avec nos voisins<br />

européens).<br />

Quelles ont été les plus gran<strong>de</strong>s difficultés que vous avez rencontrées dans votre aventure<br />

Pasionlujo.com ?<br />

La relation avec les techniciens ! C’est un sujet tellement complexe et qui implique tellement <strong>de</strong><br />

profils… Bien souvent, ils essayent <strong>de</strong> prendre d’autres chemins. C’est une lutte perpétuelle.<br />

Quels sont les facteurs importants pour lancer une boutique en ligne ?<br />

Comme pour d’autres commerces, il faut développer le site Internet en se centrant sur le client,<br />

comme s’il s’agissait d’une boutique réelle, en mettant en valeur le produit, en facilitant la<br />

navigation et en réduisant au maximum les étapes jusqu’à l’achat final.<br />

La communication numérique est aussi essentielle pour développer la notoriété.<br />

Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong> la boutique, il est très important d’actualiser en temps réel le site<br />

Internet, d’avoir recours à un système <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> contenu (SGC, CMS en anglais), lequel<br />

s’avère indispensable, et <strong>de</strong> travailler quotidiennement son positionnement naturel (Search<br />

Engine Optimización – SEO).<br />

■ La joint-venture<br />

Parmi les formes <strong>de</strong> coopération entre entreprises qui existent, la joint-venture est la plus<br />

fréquente. La réglementation espagnole comprend différentes formes <strong>de</strong> joint-venture. Le choix<br />

<strong>de</strong> la forme que prend la coopération entre <strong>de</strong>ux entreprises peut porter sur la constitution d’une<br />

entité dotée <strong>de</strong> la personnalité morale ou non. Une <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> coopération les plus utilisées<br />

est l’Union temporaire d’entreprises (Uniones temporales <strong>de</strong> empresas), prévue par la loi<br />

18/1982 du 26 juin modifiée par les lois 12/1991 et 43/1995. En l’absence <strong>de</strong> dispositions légales<br />

spécifiques, on applique les dispositions relatives aux sociétés en nom collectif.<br />

L’UTE est un système <strong>de</strong> collaboration entre entrepreneurs (personnes physiques ou morales,<br />

espagnoles ou étrangères) visant à développer une activité pour une durée déterminée ou<br />

indéterminée mais qui ne peut excé<strong>de</strong>r 10 ans. Bien que dépourvue <strong>de</strong> personnalité morale,<br />

l’UTE fonctionne comme une entreprise autonome. Cette forme <strong>de</strong> coopération est notamment<br />

utilisée par les entreprises du bâtiment pour la réalisation <strong>de</strong> gros chantiers.<br />

Bien qu’elle ne jouisse pas <strong>de</strong> personnalité juridique propre, la création <strong>de</strong> l’UTE doit figurer dans<br />

un acte authentique et être déposée au registre spécial <strong>de</strong>s UTES, rattaché au ministère <strong>de</strong><br />

l’Économie et <strong>de</strong> la Compétitivité. L’UTE peut également être immatriculée au registre du<br />

commerce.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Acquisition d’une structure locale existante<br />

La fusion et la scission<br />

La fusion peut se réaliser <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières différentes : soit par un transfert du passif et <strong>de</strong><br />

l’actif d’une société à une autre déjà existante, soit par le transfert du passif et <strong>de</strong> l’actif <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

sociétés ou plus à une nouvelle. Dans tous les cas, l’opération <strong>de</strong> fusion ne pourra se faire qu’en<br />

respectant les règles <strong>de</strong> droit <strong>de</strong> la concurrence et, le cas échéant la réglementation <strong>de</strong>s OPA.<br />

Plusieurs démarches sont à entreprendre par les administrateurs <strong>de</strong>s sociétés concernées :<br />

- élaboration d’un projet <strong>de</strong> fusion par les administrateurs <strong>de</strong>s sociétés concernées ;<br />

- dépôt du projet au Registre du commerce du siège <strong>de</strong> chaque société concernée ;<br />

- publication du projet au Bulletin officiel du registre du commerce (BORME).<br />

Dans le cas <strong>de</strong>s fusions transfrontalières France-Espagne, il convient <strong>de</strong> déterminer le droit<br />

applicable à l’opération afin <strong>de</strong> déterminer au préalable quelle réglementation sera la plus<br />

avantageuse au niveau fiscal pour l’entreprise absorbante. La réussite d’une telle opération passe<br />

cependant par une préparation minutieuse <strong>de</strong>s documents <strong>de</strong> l’opération, en étroite<br />

collaboration avec le greffe du Registre du commerce dont les recommandations ont force <strong>de</strong> loi.<br />

La scission, telle qu’elle est présentée à l’article 252 <strong>de</strong> la loi sur les sociétés, recouvre <strong>de</strong>ux<br />

modalités : la scission proprement dite ou le simple apport partiel d’actifs. La conduite <strong>de</strong><br />

l’opération <strong>de</strong> scission est globalement i<strong>de</strong>ntique à celle qui prévaut pour les fusions.<br />

Transformation d’une société<br />

Une SA est susceptible d’être transformée en société collective, société en commandite, SRL ou<br />

en groupement d’intérêt économique ; en sens inverse, ces quatre types <strong>de</strong> société peuvent être<br />

transformés en SA. Le cas le plus fréquent est celui <strong>de</strong> la transformation d’une SA en SRL.<br />

La décision <strong>de</strong> transformation relève <strong>de</strong> la compétence <strong>de</strong> l’assemblée générale, avec le quorum<br />

et les conditions <strong>de</strong> majorité en vigueur pour les décisions importantes. Pendant les 3 mois qui<br />

suivent la publication <strong>de</strong> la décision <strong>de</strong> transformation au BORME, les actionnaires qui n’ont pas<br />

voté en faveur <strong>de</strong> la transformation peuvent cé<strong>de</strong>r les parts qui leur auront été attribuées par la<br />

nouvelle SRL.<br />

Point immobilier<br />

Le régime en vigueur en Espagne est celui <strong>de</strong> la liberté d’acquisition <strong>de</strong> biens immobiliers pour les<br />

investisseurs étrangers. Si l’investissement est inférieur à 3 005 060 EUR, aucune démarche<br />

particulière n’est nécessaire. S’il est supérieur à ce montant, il est considéré comme un<br />

investissement étranger, soumis au décret 664/1999, et doit faire l’objet d’une déclaration a<br />

posteriori au registre <strong>de</strong>s investissements étrangers. Enfin, s’il provient d’un paradis fiscal, quel<br />

que soit le montant du bien immobilier, une déclaration préalable est nécessaire.<br />

78<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

L’acquisition doit être réalisée <strong>de</strong>vant un notaire espagnol ou un consul espagnol si l’opération se<br />

fait <strong>de</strong>puis l’étranger. En sa présence, chacune <strong>de</strong>s parties apportera les preuves <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité,<br />

le ven<strong>de</strong>ur fournit le titre <strong>de</strong> propriété du ven<strong>de</strong>ur, la déclaration d’investissement <strong>de</strong> la<br />

Direction Générale du Commerce et <strong>de</strong>s Investissements (DGCI) ainsi que le paiement effectif <strong>de</strong><br />

la transaction. Précision importante, en droit espagnol, le notaire, contrairement à la pratique en<br />

France, n’est pas tenu <strong>de</strong> vérifier l’état hypothécaire du bien que l’investisseur ou l’entrepreneur<br />

souhaite acquérir. Avant toute signature définitive, il peut s’avérer utile d’effectuer au préalable<br />

une vérification auprès du service <strong>de</strong>s impôts ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au notaire <strong>de</strong> le faire.<br />

Coûts associés à l’acquisition d’un bien immobilier<br />

Objet<br />

Notaire<br />

ITP (Impôt sur les transmissions<br />

patrimoniales)<br />

IVA (Impôt sur la valeur ajoutée)<br />

IAJD (Impôt sur les actes juridiques)<br />

Coût<br />

Les frais <strong>de</strong> notaire sont fixés par le décret<br />

1426/1989. Ils sont proportionnels à la valeur du<br />

bien immeuble.<br />

7 % <strong>de</strong> la valeur du bien.<br />

18 % <strong>de</strong> la valeur du bien.<br />

(8 % si la construction est <strong>de</strong>stinée à <strong>de</strong>s logements<br />

et 4 % pour les logements sociaux).<br />

En général 1 % <strong>de</strong> la valeur du bien.<br />

Inscription au Registre <strong>de</strong> la<br />

Propriété<br />

Impôt municipal (impuesto<br />

municipal sobre el aumento <strong>de</strong><br />

valor <strong>de</strong> los terrenos urbanos)<br />

Impôt sur les biens immeubles<br />

(impuesto sobre los bienes<br />

inmuebles)<br />

Impuesto sobre la renta <strong>de</strong> no<br />

resi<strong>de</strong>ntes<br />

Les frais varient en fonction <strong>de</strong> la valeur du bien.<br />

Impôt qui peut être <strong>de</strong>mandé par la commune et<br />

dont le montant est variable.<br />

Impôt équivalent <strong>de</strong> la taxe foncière dont le<br />

montant dépend <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong> l’immeuble.<br />

Cet impôt s’applique à <strong>de</strong>s personnes physiques ou<br />

morales, ayant leur rési<strong>de</strong>nce fiscale à l’étranger et<br />

qui obtiennent <strong>de</strong>s revenus immobiliers en Espagne.<br />

Le taux <strong>de</strong> l’impôt varie en fonction <strong>de</strong>s cas.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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80<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Témoignage<br />

Jordi CASAS THIO, Cabinet Roca Junyent<br />

Quelle est selon vous la forme d’implantation la plus adaptée dans un pays tel que l’Espagne ?<br />

La forme d’implantation la plus adaptée dans un pays tel que l’Espagne dépendra du choix <strong>de</strong><br />

l’investisseur : veut-il opérer <strong>de</strong> l’étranger (en créant, par exemple, un bureau <strong>de</strong> représentation)<br />

ou veut-il, au contraire, créer une société en Espagne.<br />

Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, la réponse serait la société à responsabilité limitée (sociedad <strong>de</strong><br />

responsabilidad limitada) en raison, principalement, <strong>de</strong> la flexibilité <strong>de</strong> gestion, la facilité <strong>de</strong><br />

création (capital social nécessaire pour la constitution peu élevé, <strong>de</strong> 3 000 EUR) et la limitation <strong>de</strong><br />

responsabilité inhérente à cette forme d’entreprise.<br />

Quels sont les problèmes que rencontrent le plus souvent les entreprises étrangères lors <strong>de</strong> leur<br />

phase d’implantation ?<br />

La création d’une entreprise en Espagne n’implique aucune démarche qui soit spécialement<br />

onéreuse comparée avec les exigences du reste <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’Union Européenne.<br />

Cependant, en ligne avec la réglementation européenne et <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la crise financière<br />

en 2008 et les problèmes liés à la globalisation, les nouvelles technologies et le crime organisé, les<br />

autorités espagnoles ont introduit ou renforcé certaines conditions qui sont <strong>de</strong>stinées à accroître<br />

la transparence dans les transactions commerciales et dans l’actionnariat <strong>de</strong>s sociétés.<br />

En ce sens, pour éviter le blanchiment d’argent, chaque fois qu’une société fait un acte notarié (et<br />

dans l’acte notarié <strong>de</strong> constitution <strong>de</strong> société si un <strong>de</strong>s actionnaires est, à son tour, une société), il<br />

faut informer le Notaire Public du <strong>de</strong>rnier bénéficiaire effectif <strong>de</strong> la société. Cela veut dire<br />

indiquer les personnes physiques qui ont, directement ou indirectement, plus du 25 % <strong>de</strong>s actions<br />

<strong>de</strong> la société.<br />

D’autre part, tout individu ou entreprise étrangers menant à bien en Espagne <strong>de</strong>s opérations<br />

ayant une importance économique/fiscale (constituer ou acquérir une société, ou en être<br />

l’administrateur…) doit avoir un numéro d’i<strong>de</strong>ntification fiscal (ou numéro d’i<strong>de</strong>ntification pour<br />

les étrangers dans le cas <strong>de</strong>s individus). Le fait <strong>de</strong> ne pas disposer <strong>de</strong> ce numéro peut faire capoter<br />

une transaction si celle-ci doit se faire <strong>de</strong>vant un Notaire Public (qui avertira <strong>de</strong> son absence) et<br />

doit être enregistrée dans un Registre (commercial ou <strong>de</strong> la propriété).<br />

Les démarches ne sont pas compliquées mais impliquent <strong>de</strong> contacter l’administration publique.<br />

La gestion <strong>de</strong> l’obtention du numéro par un cabinet d’avocats ou cabinet d’<strong>affaires</strong> est<br />

recommandée.<br />

Les démarches, dans le cas <strong>de</strong>s personnes physiques, varient selon la nationalité (pays membre <strong>de</strong><br />

l’Union Européenne ou pas), étant nécessaire aussi (i) que la personne soit présente en Espagne<br />

au moment <strong>de</strong> faire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du numéro ou (ii) qu’elle aille à un Consulat espagnol dans son<br />

pays.<br />

Quels conseils donneriez-vous aux entreprises françaises souhaitant s’implanter en Espagne ?<br />

Avant <strong>de</strong> s’implanter en Espagne, tout investisseur doit savoir précisément ce qu’il voudrait créer,<br />

même si la forme et la matérialisation du projet n’est pas encore claire.<br />

Pour cela, il est très utile (et même dans certains cas, essentiel) d’avoir un contact -cabinet<br />

d’avocats ou cabinet d’<strong>affaires</strong>- en Espagne qui organise toutes les démarches, et ait une idée du<br />

coût, <strong>de</strong>s obligations légales et du « timing ». Cette dépense initiale peut éviter <strong>de</strong>s problèmes<br />

postérieurs qui retar<strong>de</strong>nt le projet avec les coûts inhérents qui peuvent apparaître.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Le contact avec le bureau <strong>UBIFRANCE</strong>, le Consulat ou les chambres <strong>de</strong> commerce françaises en<br />

Espagne peut être très utile, car ils sont déjà implantés dans le pays. Ils disposent normalement<br />

d’une liste <strong>de</strong> cabinets d’avocats ou <strong>de</strong> Notaires Publics qui travaillent directement en français<br />

pour une meilleure compréhension du client et pour éviter les dépenses liées à la traduction <strong>de</strong>s<br />

documents.<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B La filiale est la forme d’implantation privilégiée au détriment <strong>de</strong> la succursale.<br />

B Il est nécessaire <strong>de</strong> bien appréhen<strong>de</strong>r les délais d’enregistrement auprès <strong>de</strong>s divers registres<br />

et administrations.<br />

B L’ouverture d’un point <strong>de</strong> vente induit une série <strong>de</strong> démarches administratives pouvant<br />

rendre le processus relativement complexe et long.<br />

B L’entreprise individuelle est une forme <strong>de</strong> société répandue pour la rapidité et la simplicité<br />

<strong>de</strong> création.<br />

B La SARL est une forme <strong>de</strong> société bien plus utilisée qu’en France. La flexibilité dans sa<br />

gestion la rend plus attractive que la SA.<br />

B En Espagne, le système <strong>de</strong> franchise connaît une croissance très forte en comparaison avec<br />

les autres pays <strong>de</strong> l’UE.<br />

B Il est possible d’acquérir un bien immobilier sans démarche particulière, tant que<br />

l’investissement n’est pas considéré comme un investissement étranger.<br />

82<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Se faire connaître<br />

Les principaux medias<br />

L’Espagne compte plus <strong>de</strong> 200 quotidiens d’information générale, la plupart à vocation locale ou<br />

régionale, dont l’influence se limite à la ville ou la communauté autonome dans laquelle ils sont<br />

publiés ou distribués.<br />

La presse généraliste nationale jouit quant à elle d’un grand prestige. Elle est composée <strong>de</strong> 4<br />

quotidiens à grand tirage, édités à Madrid :<br />

- El País : proche du PSOE (centre-gauche), il est le numéro 1 incontesté <strong>de</strong> la presse écrite<br />

espagnole. L’équivalent du Mon<strong>de</strong> en France.<br />

- El Mundo : indépendant mais proche du Parti Populaire (centre-droit), il accor<strong>de</strong> une large<br />

place aux <strong>affaires</strong> <strong>de</strong> corruption, aux scandales et aux faits divers.<br />

- ABC : doyen <strong>de</strong> la presse espagnole, il reste le seul à avoir survécu au franquisme. De<br />

tendance conservatrice et catholique, il porte un intérêt soutenu à la monarchie et aux<br />

traditions espagnoles.<br />

- La Razón: fondé par l'ancien directeur d'ABC, le prestigieux journaliste Luis Maria Ansón, c’est<br />

un journal très conservateur, proche <strong>de</strong>s milieux financiers espagnols<br />

Et <strong>de</strong>ux quotidiens publiés à Barcelone, en <strong>de</strong>ux versions linguistiques et bénéficiant d’une<br />

diffusion nationale :<br />

- La Vanguardia : propriété <strong>de</strong> la famille Godó, il s’agit du 1 er quotidien catalan et du 4 ème<br />

espagnol en termes <strong>de</strong> tirage. Sur un plan idéologique il est généralement situé au centredroit<br />

et qualifié <strong>de</strong> catalaniste mais sa diffusion dépasse largement les limites <strong>de</strong> la Catalogne.<br />

- El Periodico <strong>de</strong> Catalunya : quotidien catalan populaire diffusé en <strong>de</strong>ux versions linguistiques<br />

(espagnol et catalan). Sa ligne éditoriale est réputée <strong>de</strong> centre gauche, catalaniste mais non<br />

indépendantiste.<br />

La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s quotidiens et magazines espagnols dispose d’une édition électronique et<br />

le nombre <strong>de</strong> journaux électroniques, sites d’informations spécialisées ou « confi<strong>de</strong>ntielles », et<br />

blogs a connu un grand essor, répondant à un besoin croissant d’immédiat dans l’information et<br />

à une plus gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s formats.<br />

Dans le classement <strong>de</strong>s sites les plus visités en 2011 (selon Nielsen Panel), le quotidien<br />

Elmundo.es est le lea<strong>de</strong>r incontesté avec plus 5,9 millions <strong>de</strong> visiteurs uniques (chiffres <strong>de</strong><br />

décembre 2011), suivi du quotidien ElPais.com (5,3 millions), d’ABC.es (3,7 millions), du gratuit<br />

20minutos.es (2,8 millions), du portail lainformacion.com (1,9 millions), du quotidien catalan<br />

lavanguardia.es (1,8 millions) et enfin du quotidien Publico.es (1,6 millions).<br />

La presse spécialisée espagnole<br />

La presse spécialisée a plus particulièrement pâti <strong>de</strong> la crise et <strong>de</strong> la chute drastique <strong>de</strong>s recettes<br />

publicitaires. Elle compte cependant plus <strong>de</strong> 3 000 titres répartis dans plus <strong>de</strong> 250 secteurs<br />

différents. Ses ressources proviennent essentiellement <strong>de</strong> la publicité et <strong>de</strong> façon moindre du<br />

produit <strong>de</strong>s abonnements. Elle constitue un moyen privilégié d’information pour les<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

professionnels espagnols car elle a su cibler un lectorat spécialisé, technique ou managérial, qui<br />

est souvent prescripteurs <strong>de</strong> solutions dans l’entreprise.<br />

Pour chaque secteur d’activité, on dénombre :<br />

- Des magazines payants disponibles en kiosque et <strong>de</strong>stinés au grand public (voyage, tourisme<br />

et loisirs, gastronomie, automobile, éducation, santé et bien-être, décoration, mo<strong>de</strong>, presse<br />

féminine & masculine, etc.) ;<br />

- Des revues <strong>de</strong>stinées à un public <strong>de</strong> professionnels, disponibles par souscription gratuite ou<br />

payante ;<br />

- Des newsletters, bulletins d’information, souvent diffusés en ligne émanant <strong>de</strong>s groupes<br />

éditoriaux mais aussi d’associations ou groupements professionnels ;<br />

- Des portails techniques développés par <strong>de</strong>s maisons d’édition spécialisées ;<br />

- Des blogs centrés sur un secteur d’activité déterminé et <strong>de</strong>stiné à un lectorat mixte (grand<br />

public ou professionnel).<br />

La majorité <strong>de</strong> ces supports est édité en espagnol (langue officielle du Royaume d’Espagne)<br />

même s’il est parfois possible <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s médias publiant dans les langues officielles dans les<br />

régions (catalan, basque, galicien, valencien), en particulier à <strong>de</strong>stination du grand public (presse<br />

d’information générale ou <strong>de</strong> loisirs).<br />

Les maisons d’édition sont réparties sur tout le territoire espagnol avec <strong>de</strong>s dominantes<br />

sectorielles : à Madrid, les magazines <strong>de</strong> la presse grand public, et les secteurs informatique et<br />

électronique ; à Barcelone, les secteurs du nautisme, du textile et <strong>de</strong> la chimie ; à Valence,<br />

l’agriculture et la céramique ; et à Bilbao, l’industrie lour<strong>de</strong>, le BTP, la sidérurgie et métallurgie.<br />

Enfin, en raison <strong>de</strong> l’unicité <strong>de</strong> la langue, certaines revues sectorielles sont également diffusées<br />

en Amérique latine.<br />

Les médias sont regroupés dans différentes associations :<br />

- APP (Association <strong>de</strong> la presse professionnelle : www.app.es): elle regroupe 60 maisons<br />

d’édition et 228 publications périodiques.<br />

- ARI (Association <strong>de</strong>s magazines d’information généraliste : www.revistas-ari.com): elle est<br />

constituée <strong>de</strong> 400 magazines <strong>de</strong>stinés au grand public.<br />

- AEDE (Association <strong>de</strong>s éditeurs <strong>de</strong> quotidiens espagnols: www.ae<strong>de</strong>.es) qui réunit une petite<br />

centaine <strong>de</strong> supports d’information quotidienne.<br />

- AIMC (Association pour la Recherche <strong>de</strong>s Moyens <strong>de</strong> communication : www.aimc.es) : elle<br />

regroupe d’une part, les annonceurs, agences <strong>de</strong> publicité et d’achat d’espace, consultants, et<br />

d’autre part, les médias d’information et se charge d’analyser les tendances <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong>s médias en Espagne et d’i<strong>de</strong>ntifier leur audience et leur impact en termes<br />

<strong>de</strong> diffusion.<br />

Faire un communiqué <strong>de</strong> presse<br />

Les différents formats du communiqué <strong>de</strong> presse<br />

Les entreprises peuvent trouver un grand nombre d’occasions pour communiquer avec la presse<br />

et utiliser <strong>de</strong>s formats adaptés aux messages rédactionnels qu’elles souhaitent diffuser :<br />

messages centrés sur le produit ou l’innovation (lancement d’une nouvelle référence, nouveauté<br />

84<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

technique, etc.), sur l’actualité « corporate ou institutionnelle» (signature <strong>de</strong> nouveaux clients ou<br />

accord <strong>de</strong> vente, création d’une filiale, d’un bureau <strong>de</strong> représentation, lancement d’un réseau <strong>de</strong><br />

distributeurs, présentation <strong>de</strong>s résultats commerciaux, etc.). Le communiqué <strong>de</strong> presse reste la<br />

formule la plus courante et simple à mettre en place. Il délivre une information brute en un<br />

minimum d’espace (message court constitué d’un feuillet contenant entre 350 et 500 mots) pour<br />

mettre en avant une nouveauté ou une actualité <strong>de</strong> marché. L’accent doit être mis, <strong>de</strong><br />

préférence, sur le volet technique et les enjeux économiques du produit ou service que l’on veut<br />

promouvoir pour faire ressortir le « bénéfice acheteur ». Le message, en somme, doit délivrer un<br />

maximum d’éléments positifs : « voilà ce qu’il y a d’original, <strong>de</strong> remarquable », « voici en quoi<br />

nous nous distinguons <strong>de</strong> la concurrence ».<br />

Enfin pour réussir à trouver un écho auprès <strong>de</strong> rédactions aux équipes restreintes mais<br />

submergées <strong>de</strong> sollicitations en tous genres : il est préférable que le produit ou service soit déjà<br />

disponible sur le marché intérieur ; un point <strong>de</strong> contact local est vivement apprécié (filiale,<br />

bureau <strong>de</strong> représentation ou distributeurs), il est primordial d’associer <strong>de</strong>s illustrations<br />

graphiques <strong>de</strong> qualité au contenu rédactionnel.<br />

Les points à mentionner dans un message <strong>de</strong>stiné aux médias espagnols<br />

Les points à mentionner sont, dans cet ordre : un titre percutant, synthétique mais explicite ; une<br />

« news », clairement i<strong>de</strong>ntifiée et présentée dès le premier paragraphe, un style simple et<br />

enlevé, facilement compréhensible y compris par un lecteur néophyte ; les caractéristiques<br />

techniques du produit doivent être détaillées et une mention <strong>de</strong> la stratégie commerciale <strong>de</strong><br />

l’entreprise sur le marché local peut être précisée : modalités <strong>de</strong> distribution, assistance aprèsvente,<br />

prix <strong>de</strong> vente au public, et positionnement du produit ou du service (niveau <strong>de</strong> gamme).<br />

Enfin, la mise à disposition d’illustrations graphiques (photos, logos en haute résolution) est<br />

primordiale pour assurer le succès <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> presse. Les journalistes aiment enrichir leurs<br />

colonnes <strong>de</strong> photos illustrant le message écrit. Leur absence réduit fortement les chances <strong>de</strong><br />

reprise par les médias espagnols.<br />

La plupart du temps les journalistes espagnols privilégient les informations qui sont en prise<br />

directe avec leur marché domestique. Il conviendra donc <strong>de</strong> valoriser en priorité les actualités<br />

« locales » et <strong>de</strong> n’évoquer les informations « globales » que si elles sont significatives (mettant<br />

en jeu un partenaire incontournable du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> ou une entreprise internationale qui<br />

a pignon sur rue).<br />

Dans certains secteurs, un communiqué <strong>de</strong> presse peut être complété par la mise à disposition<br />

d’un échantillon ou d’un produit à tester (Mo<strong>de</strong>, Cosmétiques, NTIC), l’interview du Directeur<br />

général ou d’un Directeur technique, voire la visite d’un site industriel, d’une usine ou d’une<br />

plateforme <strong>de</strong> production ou <strong>de</strong> gestion (Transport & Logistique, Bâtiment & Second-œuvre).<br />

Recommandation pour optimiser une rencontre avec <strong>de</strong>s journalistes<br />

Les Espagnols, dans leur ensemble, sont <strong>de</strong>s latins au tempérament chaleureux. Il est hautement<br />

recommandé <strong>de</strong> s’adresser à eux dans leur propre langue, pour faciliter le contact et les<br />

échanges. L’approche régionale, en particulier en Catalogne et au Pays basque, joue un rôle<br />

primordial, en raison <strong>de</strong> l’existence d’un grand nombre <strong>de</strong> supports à diffusion locale ou<br />

régionale.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Les entreprises qui accueillent <strong>de</strong>s journalistes dans le cadre d’une visite <strong>de</strong> site ou à l’occasion<br />

d’une conférence <strong>de</strong> presse, doivent impérativement mettre à leur disposition un support écrit.<br />

Les documents remis, en guise <strong>de</strong> dossier <strong>de</strong> presse ou <strong>de</strong> brochures techniques, seront<br />

idéalement rédigés en espagnol et assortis d’un CD ou d’une clé USB rassemblant l’ensemble <strong>de</strong><br />

l’information rédactionnelle et graphique.<br />

Professionnels et curieux <strong>de</strong> nature, ils ont tendance à poser <strong>de</strong> nombreuses questions et ne<br />

rechignent pas <strong>de</strong>vant un programme chargé. Il est cependant recommandé <strong>de</strong> privilégier les<br />

visites, même techniques, aux présentations magistrales en salle.<br />

Les Espagnols ne déjeunent jamais avant 13h. La coupure pour le déjeuner est d’ailleurs plutôt<br />

vers 14h30. Le dîner est lui aussi tardif, jamais avant 21h.<br />

Témoignage<br />

Mar PAZOS, Chargée <strong>de</strong> développement Presse et Communication – Bureau <strong>UBIFRANCE</strong><br />

(Madrid)<br />

La presse espagnole est-elle une référence pour les déci<strong>de</strong>urs ?<br />

Oui, plus que jamais et ce malgré la crise. En Espagne près <strong>de</strong> 1 400 entreprises se consacrent à<br />

l’édition <strong>de</strong> journaux, magazines, revues, bulletins d’association et <strong>de</strong> collèges professionnels.<br />

Celles-ci publient plus <strong>de</strong> 3 000 revues et magazines techniques ou d’intérêt général, répartis dans<br />

162 secteurs d’activité: agriculture, agroalimentaire, aéronautique, automobile, bâtiment,<br />

emballage, énergie/électricité, environnement, hôtellerie, imprimerie, logistique, mécanique,<br />

NTIC, pétrole, textile, tourisme, transports, etc.<br />

En matière d’information générale, 204 quotidiens paraissent chaque jour dont les plus influents<br />

ont une projection nationale. Les thèmes d’actualité, l’économie et le sport occupent la plus<br />

gran<strong>de</strong> place dans les colonnes <strong>de</strong> ces supports, qui sont lus en moyenne par 11,2 millions <strong>de</strong><br />

personnes chaque jour. Ce qui est un chiffre très élevé si on le compare au taux <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>s<br />

romans et essais.<br />

La crise économique que traverse l’Espagne a provoqué la disparition <strong>de</strong>s nombreux titres mais<br />

elle a aussi été l’occasion d’une profon<strong>de</strong> et salutaire restructuration <strong>de</strong>s médias espagnols et<br />

d’une remise à plat <strong>de</strong> leur business plan. Les maisons d’édition se sont résolument tournées vers<br />

les nouvelles technologies et se sont engagées dans un processus <strong>de</strong> concentration très profond<br />

pour assurer leur survie. Afin d'élargir leur lectorat et d’obtenir <strong>de</strong> nouvelles recettes financières,<br />

elles éditent désormais une version online <strong>de</strong> leurs magazines, traditionnellement publiés sous<br />

format papier. L’évi<strong>de</strong>nte réduction <strong>de</strong> coûts que génère le web a rendu possible la création, en<br />

moins <strong>de</strong> trois ans, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 384 nouveaux médias électroniques à caractère professionnel.<br />

Selon une récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ONTSI (l’Observatoire National <strong>de</strong>s Télécommunications et <strong>de</strong> la<br />

Société <strong>de</strong> l’Information) et d’Eurostat, 40% <strong>de</strong>s Espagnols consultent tous les jours les quotidiens<br />

d’information générale via internet. L’Espagne se situe donc parmi les grands pays européens où<br />

la part <strong>de</strong> la population utilisatrice d’internet en matière <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> médias, est <strong>de</strong>s<br />

plus élevées.<br />

Le fait que ces supports soient édités en espagnol permet une diffusion élargie à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

pays d’Amérique latine. A ce titre, le pays ibéro-américain dans lequel la presse espagnole est la<br />

plus présente est l’Argentine.<br />

En 2011, l’OJD (Office Justification Diffusion qui est l’organisme dédié au contrôle <strong>de</strong> la diffusion<br />

<strong>de</strong> tous les médias <strong>de</strong> la presse écrite) a certifié la distribution <strong>de</strong> 1 214 titres !<br />

86<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Tout cela pour dire que la presse en Espagne continue d’être une indéniable vitrine pour<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s secteurs d’activité <strong>de</strong> ce pays, permettant aux déci<strong>de</strong>urs d’obtenir les références<br />

les plus pertinentes (opportunités d’<strong>affaires</strong>, chiffres/étu<strong>de</strong>s/statistiques, nouveautés, gui<strong>de</strong>s<br />

répertoires <strong>de</strong>s entreprises, analyses concurrentielles, etc.), pour mener à bien leur approche<br />

d’un marché donné.<br />

Quelle est la meilleure façon <strong>de</strong> réussir sa communication en Espagne ?<br />

En fonction <strong>de</strong>s produits ou services proposés mais aussi <strong>de</strong> la stratégie commerciale <strong>de</strong>s<br />

entreprises, les supports <strong>de</strong> communication pourront fortement varier.<br />

Les revues <strong>de</strong>stinées aux professionnels qui enregistrent un meilleur retour sur investissement<br />

sont celles qui appartiennent aux secteurs <strong>de</strong> l’agroalimentaire et la gastronomie, l’automobile,<br />

l’énergie, les NTIC, les transports, les voyages et le tourisme.<br />

Cependant, quel que soit le secteur, les journalistes espagnols préfèrent recevoir l’information<br />

sous forme succincte et « prémâchée ». L’information <strong>de</strong>vra être rédigée en espagnol, <strong>de</strong><br />

préférence sous forme <strong>de</strong> communiqué ou <strong>de</strong> dossier <strong>de</strong> presse, et faire l’objet d’illustrations<br />

graphiques <strong>de</strong> qualité. Elle s’attachera à présenter les caractéristiques techniques du produit, en<br />

mettant en valeur l’aspect novateur. Autant que possible, elle <strong>de</strong>vra préciser dans quelle mesure<br />

le produit ou service est adapté au marché espagnol (recherche ou présence d’un distributeur<br />

local, adaptation du produit aux habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation ou d’utilisation, etc.).<br />

Très souvent, les rédactions font appel à <strong>de</strong>s journalistes «freelance» ou <strong>de</strong>s collaborateurs<br />

externes pour la préparation d’articles plus pointus, ce qui rend les contacts encore plus ardus. Le<br />

rôle <strong>de</strong> l’attaché <strong>de</strong> presse, qui met à disposition son carnet d’adresses et sa connaissance <strong>de</strong>s<br />

différents acteurs, joue alors à plein. L’organisation d’événements, tels qu’une conférence <strong>de</strong><br />

presse, un voyage <strong>de</strong> journalistes, un programme d’entretiens sur salon, ai<strong>de</strong>nt notamment à<br />

consoli<strong>de</strong>r les contacts et à générer un plus grand nombre d’articles dans la presse.<br />

Quels sont les nouveaux défis auxquels sont confrontés les médias espagnols ?<br />

Les journalistes espagnols que nous avons récemment consultés nous confirment que l’usage <strong>de</strong>s<br />

nouvelles technologies a largement facilité leur tâche d’i<strong>de</strong>ntification et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong><br />

l’information en temps réel, mais qu’il ne pourra jamais remplacer le travail d’élaboration, <strong>de</strong><br />

hiérarchisation et d’analyse <strong>de</strong>s contenus <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s rédacteurs.<br />

Face à l’abondance <strong>de</strong> l’information, la création <strong>de</strong> contenus <strong>de</strong> qualité nécessite la présence <strong>de</strong><br />

véritables artisans <strong>de</strong> l’information, capables d’apporter une analyse et un point <strong>de</strong> vue<br />

différents. Le retour aux fondamentaux <strong>de</strong> la profession, comme le journalisme d’investigation ou<br />

d’analyse, semble être la seule issue pour proposer <strong>de</strong>s contenus en exclusivité et <strong>de</strong> qualité, et<br />

créer <strong>de</strong> la valeur.<br />

De leur côté, et en raison <strong>de</strong> la crise, les maisons d’éditons ont pâti d’une chute sévère <strong>de</strong> leurs<br />

recettes publicitaires, et d’une baisse relative <strong>de</strong> leur diffusion. Elles ont dû faire face à un<br />

véritable défi technologique qui les a obligées à remettre en cause leur modèle d’<strong>affaires</strong>. C’est la<br />

raison pour laquelle elles tentent aujourd’hui <strong>de</strong> diversifier leurs services, à la recherche <strong>de</strong><br />

nouvelles alternatives <strong>de</strong> communication : publication <strong>de</strong> dossiers <strong>de</strong> fonds, focus entreprises,<br />

test produits, reportages sectoriels, mais aussi organisation <strong>de</strong> rencontres B2B, salons<br />

hyperspécialisés, débats d’experts et tables ron<strong>de</strong>s sur les processus <strong>de</strong> production ou <strong>de</strong> gestion,<br />

etc.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Recourir à une agence <strong>de</strong> relations publiques<br />

Le PDG d’une PME est parfois enclin à assumer les relations presse <strong>de</strong> son entreprise. Ce n’est<br />

pas une mauvaise chose en soi car il bénéficie <strong>de</strong> la crédibilité que lui confère la connaissance <strong>de</strong><br />

son entreprise, <strong>de</strong> sa légitimité technique et <strong>de</strong> son engagement personnel. Cependant il doit<br />

pouvoir y consacrer suffisamment <strong>de</strong> temps. Pour l’ai<strong>de</strong>r dans sa tâche, il peut éventuellement<br />

être secondé par un responsable <strong>de</strong> communication ou un attaché <strong>de</strong> presse, salarié <strong>de</strong><br />

l’entreprise. Or la disponibilité d’une ressource humaine dédiée est plutôt rare au sein <strong>de</strong> petites<br />

structures, surtout en matière <strong>de</strong> communication.<br />

La PME peut alors confier ses relations presse à <strong>de</strong>s spécialistes extérieurs : agence <strong>de</strong><br />

communication, cabinet <strong>de</strong> relations publiques, attaché <strong>de</strong> presse indépendant. Cependant, une<br />

collaboration avec un partenaire extérieur ne peut s’envisager que dans la durée.<br />

Doit-on s’adresser à une agence ou à un professionnel dédié <strong>de</strong> type attaché <strong>de</strong> presse<br />

indépendant ?<br />

Si vous hésitez entre une structure lour<strong>de</strong> et un professionnel indépendant, la décision finale sera<br />

souvent guidée par une logique <strong>de</strong> taille. Une agence convient plutôt aux gran<strong>de</strong>s entreprises ou<br />

aux structures <strong>de</strong> taille intermédiaire, voulant mettre en place une stratégie <strong>de</strong> long terme. Un<br />

attaché <strong>de</strong> presse indépendant pourra plus facilement prendre en charge <strong>de</strong>s budgets mo<strong>de</strong>stes,<br />

qu’il s’agisse d’opérations ponctuelles (organisation d’événements) ou <strong>de</strong> contacts presse<br />

relativement épisodiques.<br />

Le Pôle Presse du bureau <strong>UBIFRANCE</strong> en Espagne agit comme un cabinet indépendant et assure<br />

<strong>de</strong>s prestations ponctuelles pour le compte <strong>de</strong>s PME.<br />

En Espagne, les agences <strong>de</strong> Relations Publiques sont généralement très efficaces pour la mise à<br />

jour <strong>de</strong> leurs bases <strong>de</strong> données, la conception <strong>de</strong> supports <strong>de</strong> communication (dossier <strong>de</strong> presse,<br />

cartons d’invitation), l’organisation d’événements originaux. En outre, elles disposent d’un argus<br />

<strong>de</strong> la presse ou <strong>de</strong> partenaires spécialisés pour les tâches <strong>de</strong> collecte d’articles (press clipping).<br />

Pour vous éclairer dans votre choix, nous vous suggérons ci-après une sélection d’associations<br />

professionnelles spécialisées dans le conseil en relations publiques, la communication, la<br />

publicité ou l’organisation d’évènements parmi les plus représentatives en Espagne :<br />

- ADECEC (Association d’entreprises conseils en relations publiques et communication :<br />

www.a<strong>de</strong>ce.es)<br />

- AGEP (Association Générale <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> publicité : www.agep.es)<br />

- Club para la Excelencia <strong>de</strong> Eventos (Association <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> communication<br />

évènementielle: www.clubparalaexcelencia.com)<br />

- EVENTOPLUS (1er portail événementiel en Espagne: www.eventoplus.es)<br />

88<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B Les médias sont d’excellents vecteurs pour se faire connaître et augmenter sa notoriété<br />

(presse écrite, papier ou online, audiovisuel)<br />

B Le contenu du message : innovant, adapté au marché local, illustratif<br />

B La communication est une démarche <strong>de</strong> long terme qui nécessite <strong>de</strong> s’entourer <strong>de</strong><br />

professionnels et d’y consacrer du temps<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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Se faire payer<br />

Moyens et délais <strong>de</strong> paiement<br />

Les moyens <strong>de</strong> paiement qu’on retrouve en Espagne sont très similaires à ceux utilisés en France<br />

mais avec certaines spécificités, notamment dans les pratiques et usages <strong>de</strong> ces instruments. Le<br />

paiement par chèque et par virement SWIFT est réservé aux transactions sûres avec <strong>de</strong>s clients<br />

réputés solvables. Le chèque est en effet peu sécurisé en Espagne. Le billet à ordre n’est guère<br />

utilisé tandis que le chèque certifié est courant.<br />

La lettre <strong>de</strong> change est également d’un usage courant, assortie d’une garantie bancaire pour<br />

éviter le risque <strong>de</strong> non-paiement. Elle présente toutefois l’inconvénient d’être soumise aux droits<br />

d’enregistrement.<br />

Le chèque semble ressembler en tout point à ce que nous connaissons. Pourtant les différences<br />

sont sensibles. Si l’on observe <strong>de</strong> plus près un chèque espagnol, on cherchera en vain le nom et<br />

l’adresse du titulaire du compte. Comment être sûr alors qu’il ne s’agit pas d’un chèque volé ? Le<br />

chèque sera bien entendu retourné impayé mais cela sans aucune conséquence réelle pour son<br />

émetteur (simple inscription <strong>de</strong> l’émetteur au RAI – Registro <strong>de</strong> Aceptaciones Impagadas, fichier<br />

recensant les impayés). Par ailleurs, la notion d’interdiction bancaire, très dissuasive en France,<br />

n’existe pas en Espagne. L’émetteur d’un chèque impayé peut dès lors continuer sans être<br />

inquiété à effectuer <strong>de</strong> nouveaux règlements avec son chéquier. On peut donc conclure qu’en<br />

Espagne le chèque est fortement déconseillé dans le cadre <strong>de</strong> transactions commerciales, sauf s’il<br />

s’agit d’un chèque <strong>de</strong> banque.<br />

Le billet à ordre est peu utilisé. Il s’agit comme la lettre <strong>de</strong> change d’un effet <strong>de</strong> commerce<br />

exécutoire. Il offre ainsi au créancier détenteur la sécurité <strong>de</strong> l’action cambiaire si le débiteur est<br />

solvable.<br />

Le virement bancaire reste le moyen le plus utilisé pour les transactions à l’étranger car il<br />

constitue un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> paiement rapi<strong>de</strong> et économique. Il doit cependant être réservé aux<br />

transactions faites avec <strong>de</strong>s clients sûrs car il existe peu <strong>de</strong> recours d’impayés.<br />

Le crédit documentaire est le moyen <strong>de</strong> paiement le plus sûr dans le sens où c’est une opération<br />

<strong>de</strong> banque assortie d’une garantie. Dans ce sens, l’aval bancaire est souvent utilisé car il assure<br />

contre les risques <strong>de</strong> non-paiement, ce qui équivaut à un crédit documentaire.<br />

Le chèque certifié et le chèque <strong>de</strong> banque sont d’usage courant. Il s’agit d’instruments <strong>de</strong><br />

paiement sûrs, dont il faudra faire la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> expresse auprès <strong>de</strong> la banque. Le chèque certifié<br />

garantit l’existence <strong>de</strong> la provision du jour où il est tiré, mais n’offre aucune garantie, en<br />

revanche, sur son existence postérieure. Un inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> paiement est donc susceptible d’arriver<br />

si le chèque est remis avec retard à la banque bénéficiaire. Le chèque <strong>de</strong> banque est tiré sur la<br />

banque du tireur qui doit elle-même en constituer la provision. Il s’agit d’un moyen <strong>de</strong> paiement<br />

quasiment aussi sûr que le paiement au comptant.<br />

Le chèque d’entreprise, qui inclut un mandat irrévocable <strong>de</strong> « payer-moi », est un titre cambiaire<br />

barré ou non barré, nominatif ou au porteur, susceptible d’endos et qui ouvre le bénéfice du<br />

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_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

recours cambiaire au bénéficiaire ou au débiteur détenteur à l’encontre du tireur et <strong>de</strong>s<br />

endosseurs. Le chèque est payable à vue. Le risque <strong>de</strong> perte n’est pas à négliger, en particulier<br />

lorsque le chèque est au porteur, ce qui est une pratique courante en Espagne.<br />

Le Pagaré est souvent confondu avec un chèque (sa présentation est i<strong>de</strong>ntique), il s’agit pourtant<br />

d’un moyen <strong>de</strong> paiement très différent. Alors que le chèque possè<strong>de</strong> uniquement une date <strong>de</strong><br />

création, date à laquelle il est présentable à l’encaissement, le Pagaré, lui, est caractérisé par une<br />

date d’échéance. Cette <strong>de</strong>rnière correspond à la date effective du paiement. Le Pagaré équivaut<br />

donc à un Billet à ordre et il est recommandé <strong>de</strong> le présenter <strong>de</strong>ux à trois semaines avant la date<br />

d’échéance pour pouvoir exercer ses droits cambiaires en cas d’impayé. Comme pour le chèque,<br />

il y aura une simple inscription au RAI en cas d’impayé. Il est intéressant <strong>de</strong> noter que le Pagaré<br />

est escomptable, opportunité souvent retenue par les entreprises espagnoles.<br />

La Letra <strong>de</strong> cambio est un moyen <strong>de</strong> paiement le plus proche dans son fonctionnement <strong>de</strong> son<br />

équivalent français. Alors qu’en France, il existe un système informatisé (la lettre <strong>de</strong> change<br />

relevée – LCR), il est courant en Espagne d’utiliser le support papier, que l’on peut acheter dans<br />

les bureaux <strong>de</strong> tabac. Contrairement à la France, l’Espagne a maintenu un droit <strong>de</strong> timbre sur les<br />

effets <strong>de</strong> commerce. Ce croit est calculé en fonction du montant indiqué sur la lettre <strong>de</strong> change.<br />

En matière d’encaissement, une Letra <strong>de</strong> Cambio doit être théoriquement présentée le jour <strong>de</strong> sa<br />

date d’échéance ; dans la pratique, il est préférable d’anticiper cette date d’une à <strong>de</strong>ux semaines.<br />

En cas d’impayé, une Letra <strong>de</strong> Cambio acceptée sera enregistrée au RAI. Une letra <strong>de</strong> Cambio<br />

acceptée représente sans nul doute un <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> paiement les plus sûrs.<br />

Le Recibo est sans doute le moyen le plus utilisé, comparable à un prélèvement domicilié. En<br />

effet, un recibo correspond à un ordre <strong>de</strong> paiement initié par une entreprise pour débiter le<br />

compte <strong>de</strong> son client. Ce prélèvement sera effectué à une date déterminée appelée date<br />

d’échéance. Créé initialement pour <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> services comme Telefonica, le recibo<br />

est aujourd’hui utilisé dans le cadre <strong>de</strong> transactions commerciales. Un système électronique a<br />

également vu le jour, ce qui simplifie les procédures, une entreprise adressant à son banquier par<br />

voie télématique un fichier contenant ses ordres <strong>de</strong> prélèvements. Le crédit sur le compte est<br />

effectué « sauf bonne fin » et il est d’usage <strong>de</strong> considérer qu’après 9 jours le paiement est<br />

définitif. Il faut toutefois savoir qu’en théorie l’entreprise prélevée a jusqu’à un mois pour<br />

contester le prélèvement. Bien qu’attrayant, le recibo doit être utilisé avec discernement. De<br />

plus, il ne relève pas du droit cambiaire et les recours en cas d’impayés se limitent souvent à la<br />

seule voie amiable. Il s’agit d’un moyen <strong>de</strong> paiement à recomman<strong>de</strong>r dans le cadre <strong>de</strong> relations<br />

commerciales anciennes.<br />

Il apparaît donc que les moyens <strong>de</strong> paiement utilisés en Espagne sont à la fois proches et<br />

différents <strong>de</strong> ceux que nous utilisons en France. Les termes employés sont souvent similaires<br />

mais recoupent parfois <strong>de</strong>s réalités différentes. Par conséquent, l’entreprise française qui<br />

s’implante en Espagne se doit d’appréhen<strong>de</strong>r les moyens <strong>de</strong> paiement espagnols avec un œil<br />

neuf.<br />

Il apparaît donc que les moyens <strong>de</strong> paiement utilisés en Espagne sont à la fois proches et<br />

différents <strong>de</strong> ceux que nous utilisons en France. Les termes employés sont souvent similaires<br />

mais recoupent parfois <strong>de</strong>s réalités différentes. Par conséquent, l’entreprise française qui<br />

s’implante en Espagne se doit d’appréhen<strong>de</strong>r les moyens <strong>de</strong> paiement espagnols avec un œil<br />

neuf.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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Les délais <strong>de</strong> paiement<br />

Les délais <strong>de</strong> paiement fournisseurs-détaillants sont, en Espagne, parmi les plus longs <strong>de</strong> l’UE et<br />

freinent ainsi la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises. La loi dite Ley <strong>de</strong> Morosidad, entrée en vigueur en<br />

juillet 2010, s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong> la transposition <strong>de</strong> la directive européenne 2000/35/CE sur<br />

la lutte contre le retard <strong>de</strong> paiement dans les transactions commerciales et vient modifier la loi<br />

antérieure (en date <strong>de</strong> décembre 2004) qui n’avait pas produit les effets escomptés.<br />

En Espagne, les retards les plus importants sont le fait <strong>de</strong>s PME et <strong>de</strong> l’administration territoriale<br />

(Communautés autonomes et municipalités). Jusqu’à l’approbation <strong>de</strong> la loi, les délais <strong>de</strong><br />

paiement initialement concédés tournaient en moyenne autour <strong>de</strong> 90 jours, le paiement définitif<br />

avait lieu en moyenne après 101 jours pour les opérations commerciales entre sociétés et 154<br />

jours pour les opérations impliquant l’administration (données 2009 issues d’une enquête auprès<br />

<strong>de</strong> 700 entreprises, réalisée par la Plataforma multisectorial contra la morosidad). En 2010 année<br />

d’entrée en vigueur <strong>de</strong> la loi, les délais <strong>de</strong> paiement avaient diminué entre sociétés (94 jours)<br />

mais ils avaient paradoxalement augmenté pour l’administration (157 jours).<br />

La nouvelle loi fixe <strong>de</strong>s délais maximum <strong>de</strong> 60 jours pour le paiement <strong>de</strong>s entreprises à ses<br />

fournisseurs et <strong>de</strong> 30 jours pour l’administration (centrale ou territoriale). Elle prévoit cependant<br />

une pério<strong>de</strong> d’adaptation qui s’étendra jusqu’en 2013.<br />

La pério<strong>de</strong> transitoire pour permettre aux administrations <strong>de</strong> réduire les délais <strong>de</strong> paiement se<br />

fera par étape : 50 jours en 2010, 50 en 2011, 45 en 2012 et 30 jours à partir du 1 er janvier 2013.<br />

Pour les opérations commerciales entre sociétés privées, exception faite <strong>de</strong>s aliments frais et<br />

<strong>de</strong>nrées périssables, où le délai <strong>de</strong> paiement ne pourra excé<strong>de</strong>r 30 jours, la pério<strong>de</strong> transitoire<br />

coure également jusqu’en 2013, et prévoit un délai <strong>de</strong> 85 jours <strong>de</strong>puis l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la<br />

loi et tout au long <strong>de</strong> l’année 2011, 75 jours en 2012 et 60 jours à partir <strong>de</strong> 2013.<br />

Le bilan, après 6 mois d’application, est cependant en <strong>de</strong>mi-teinte. Dans le secteur privé, les<br />

délais moyens consentis sont passés <strong>de</strong> 77 à 75 jours (face aux 85 jours imposés par la loi).<br />

Malgré une légère amélioration, les bonnes intentions montrées par les parties contractantes<br />

sont assez vite démenties, le délai <strong>de</strong> paiement réel se situant encore autour <strong>de</strong> 93 jours (contre<br />

101 jours l’année précé<strong>de</strong>nte). Cette réduction suppose tout <strong>de</strong> même une injection <strong>de</strong> liquidités<br />

<strong>de</strong> 1,8 milliard pour le secteur privé.<br />

Par secteur, c’est essentiellement la santé et le BTP qui enregistre les délais <strong>de</strong> paiement les plus<br />

longs. Dans le secteur <strong>de</strong> la santé, la <strong>de</strong>tte <strong>de</strong>s Communautés autonomes vis-à-vis <strong>de</strong> leurs<br />

fournisseurs (laboratoires, équipementiers technologiques, cliniques, pharmacies) s’élève à 15,7<br />

milliards EUR et le délai moyen <strong>de</strong> paiement tourne autour <strong>de</strong> 525 jours pour les factures <strong>de</strong><br />

médicaments et 473 jours pour le matériel et les équipements technologiques.<br />

Dans le secteur du BTP, le délai moyen consenti entre sociétés est <strong>de</strong> 77 jours, alors que le<br />

paiement réel se fait sous 97 jours, en moyenne. Si le contrat est passé avec une administration<br />

publique, la différence se creuse considérablement. Pas moins <strong>de</strong> 81 jours, entre les délais<br />

consentis contractuellement (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 82 jours en moyenne) et le paiement effectif qui a lieu<br />

au 163 ème jour.<br />

92<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Dans le même temps, la réglementation oblige les pouvoirs publics à mettre en place, à travers el<br />

Instituto <strong>de</strong> Crédito Oficial (ICO) une ligne <strong>de</strong> crédit direct <strong>de</strong>stinée aux municipalités pour réduire<br />

leur <strong>de</strong>tte vis-à-vis <strong>de</strong>s fournisseurs (entreprises ou professions libérales).<br />

Enfin, elle élimine la possibilité d’un accord entre les parties qui mentionnerait <strong>de</strong>s délais<br />

supérieurs à ceux fixés par la loi.<br />

Des sanctions sévères sont prévues en cas <strong>de</strong> non-respect du délai avec la fixation d’intérêts pour<br />

le retard <strong>de</strong> paiement et <strong>de</strong>s pénalités <strong>de</strong> retard exigibles automatiquement, sans qu’aucun<br />

rappel soit nécessaire.<br />

Au moment <strong>de</strong> la clôture <strong>de</strong> cette édition, le gouvernement espagnol vient d’annoncer la mise en<br />

place d’un fonds spécial <strong>de</strong> 35 milliards EUR pour liqui<strong>de</strong>r les factures impayées <strong>de</strong>s<br />

administrations publiques (mairies, régions, Etat) vis-à-vis <strong>de</strong> leurs fournisseurs.<br />

L’Etat se portera garant à travers l’Institut <strong>de</strong> Crédito Oficial et fera appel à un consortium<br />

bancaire pour l’acquittement <strong>de</strong>s factures moyennant le paiement d’une commission <strong>de</strong> la part<br />

du fournisseur. Les premiers remboursements seront réalisés dès le mois <strong>de</strong> mai 2012 sur simple<br />

présentation <strong>de</strong>s factures auprès d’une entité bancaire.<br />

On estime que pour les seules communautés autonomes, le montant <strong>de</strong>s factures impayées<br />

s’élève à 14 milliards EUR. La <strong>de</strong>tte <strong>de</strong>s municipalités est estimée supérieure.<br />

Litiges, impayés et recouvrement<br />

En 2011, les inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> paiement enregistrés par Coface sont à nouveau en augmentation,<br />

notamment dans les secteurs textile, du bâtiment et <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> consommation courante. En<br />

outre, le recouvrement <strong>de</strong>s impayés tend à se dégra<strong>de</strong>r en raison notamment <strong>de</strong> la remontée <strong>de</strong>s<br />

défaillances d’entreprises. Le nombre <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières, comptabilisées par l'Institut national <strong>de</strong>s<br />

statistiques (INE) a progressé <strong>de</strong> 1% sur les neuf premiers mois <strong>de</strong> 2011, par rapport à la même<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2010. Les défaillances ont principalement concerné les secteurs <strong>de</strong> la construction et<br />

du commerce <strong>de</strong> gros (45 % <strong>de</strong>s procédures). Les régions <strong>de</strong> Catalogne, Valence, Andalousie et<br />

Madrid ont été les plus affectées.<br />

Résolution <strong>de</strong>s litiges<br />

Procédures judiciaires<br />

En Espagne, comme en France, la justice émane du peuple. Elle est administrée au nom du Roi<br />

par les juges et les magistrats du pouvoir judiciaire. Ces <strong>de</strong>rniers sont indépendants, inamovibles,<br />

et soumis exclusivement à l'empire <strong>de</strong> la loi.<br />

C’est précisément la loi Organique 6/1985, du 1 er juillet relative au pouvoir judiciaire qui régit la<br />

constitution, le fonctionnement ainsi que la conduite et l’administration <strong>de</strong> la justice par le biais<br />

d’un organe régulateur, appelé Consejo General <strong>de</strong>l Po<strong>de</strong>r Judicial, équivalent <strong>de</strong> notre Conseil<br />

Supérieur <strong>de</strong> la Magistrature. Cette institution est chargée <strong>de</strong> nommer les juges et agit comme<br />

garant <strong>de</strong> l’éthique professionnelle à l’intérieur <strong>de</strong> la corporation judiciaire. En matière <strong>de</strong> justice,<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong> -<br />

l’Etat s’articule territorialement autour <strong>de</strong> municipalités, provinces et communautés autonomes,<br />

au sein <strong>de</strong>squelles les juges <strong>de</strong> paix (jueces <strong>de</strong> paz), les tribunaux <strong>de</strong> première instance (juzgados<br />

<strong>de</strong> primera instancia), les tribunaux <strong>de</strong> commerce (juzgados <strong>de</strong> lo mercantil), les cours pénales<br />

(juzgados <strong>de</strong> lo penal), les tribunaux administratifs (juzgados <strong>de</strong> lo contecioso-administrativo), les<br />

cours sociales (juzgados <strong>de</strong> lo social), les cours d’appel (audiencias provinciales), et les Cours<br />

supérieures <strong>de</strong> justice (tribunales superiores <strong>de</strong> justicia) jouissent d’une juridiction.<br />

La Cour Suprême et l’Audience nationale (cour pénale supérieure, compétente en matière <strong>de</strong><br />

terrorisme, falsification <strong>de</strong> monnaie et crime organisé) ont une juridiction sur tout le territoire<br />

national. La première est la plus haute juridiction du pays. Elle juge en ultime recours les cas lui<br />

étant soumis par les tribunaux inférieurs, exception faite <strong>de</strong>s recours <strong>de</strong> protection déposés<br />

auprès du Conseil Constitutionnel (Tribunal Constitucional), ultime garant <strong>de</strong>s droits<br />

fondamentaux et <strong>de</strong>s libertés publiques.<br />

Même si le système judiciaire espagnol relève du droit continental, certains aspects du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

procédure civil sont proches du système anglo-saxon. C’est le cas, par exemple, pour la<br />

prévalence <strong>de</strong>s procédures orales. Le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure civile réduit les formalismes et favorise<br />

<strong>de</strong>s procédures plus expéditives ainsi que <strong>de</strong>s résolutions plus rapi<strong>de</strong>s et efficaces <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<br />

juges et <strong>de</strong>s tribunaux.<br />

L’Espagne a ratifié <strong>de</strong> nombreux traités bilatéraux et multilatéraux sur la reconnaissance et<br />

l’exécution <strong>de</strong>s décisions judiciaires internationales.<br />

Il reste cependant préférable d’essayer <strong>de</strong> trouver au préalable une solution extrajudiciaire ou<br />

une solution à l’amiable. La législation espagnole encourage le recours à ces mo<strong>de</strong>s alternatifs :<br />

dans certains cas, elle en favorise l’accès et, dans d’autres, elle oblige à y recourir avant <strong>de</strong><br />

s’adresser aux tribunaux, comme c’est le cas pour certaines réclamations dans le domaine du<br />

droit du travail.<br />

L’arbitrage<br />

L'arbitrage progresse comme métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> solution <strong>de</strong>s conflits alternative à la voie judiciaire,<br />

grâce à la réduction du coût et <strong>de</strong> la durée (6 mois maximum) par rapport aux Tribunaux. En<br />

outre, la jurispru<strong>de</strong>nce espagnole est très favorable à l’arbitrage, tant en matière <strong>de</strong> convention<br />

arbitrale qu’en matière d’exécution <strong>de</strong> la sentence arbitrale.<br />

La Loi 60/2003, du 23 décembre, relative à l’arbitrage (dite “Loi sur l’Arbitrage”) ouvre la<br />

possibilité aux parties <strong>de</strong> fixer librement le nombre <strong>de</strong>s arbitres (toujours impair). Chaque entité<br />

d’arbitrage propose <strong>de</strong>s listes à partir <strong>de</strong>squelles on désigne les arbitres, qui sont en majorité <strong>de</strong>s<br />

avocats. La loi sur l’Arbitrage en Espagne est fortement inspirée par la loi Modèle UNCITRAL sur<br />

l’Arbitrage Commercial International. De la même façon le Décret Royal 231/2008, du 15 février<br />

régule le système d’arbitrage pour les litiges qui concernent les consommateurs ou usagers aux<br />

entreprises au regard <strong>de</strong>s droits contractuellement ou légalement reconnus aux consommateurs.<br />

Même si la procédure est variable d’une Cour d’arbitrage à l’autre, les gran<strong>de</strong>s lignes d’action<br />

sont les suivantes:<br />

- Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être déposée auprès <strong>de</strong> l’organisme d’Arbitrage correspondant au cas et au<br />

lieu, qui dispose <strong>de</strong> 15 jours pour y répondre.<br />

Il existe <strong>de</strong>ux types d’arbitrage : en équité (selon les connaissances <strong>de</strong>s arbitres) ou en droit<br />

(selon les lois en vigueur, arbitres obligatoirement <strong>de</strong>s avocats en exercice).<br />

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_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

- Le Collège arbitral doit ensuite se constituer : il est formé d’un Prési<strong>de</strong>nt issu <strong>de</strong> l’administration<br />

<strong>de</strong> laquelle dépend l’organisme arbitral et <strong>de</strong>, au moins, un arbitre pour chaque partie.<br />

- Le Collège convoque alors les parties pour une audience afin <strong>de</strong> présenter leurs doléances et les<br />

preuves puis il émet sa sentence. En cas d’accord au cours <strong>de</strong> l’arbitrage, le Collège l’entérine par<br />

une sentence <strong>de</strong> même valeur que la première.<br />

- Les recours possibles contre une sentence arbitrale sont le Recours d’annulation (déposé sous 2<br />

mois auprès <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> justice provinciale) ou le Recours <strong>de</strong> révision qui suit le même cours<br />

que les sentences judiciaires fermes.<br />

L’Espagne a ratifié la Convention <strong>de</strong> New York ainsi que la Convention Européenne sur l’Arbitrage<br />

Commercial International signée à Genève, le 21 avril 1961.<br />

L’adhésion <strong>de</strong> l’Espagne à un régime d’arbitrage inspiré du Modèle UNCITRAL rend plus aisé<br />

l’accès à l’arbitrage international pour les avocats d’autres juridictions et pour leurs clients. Enfin,<br />

la loi sur l’Arbitrage contribue à faire <strong>de</strong> l’Espagne un espace favorable pour les arbitrages<br />

internationaux, lorsque sont en jeu, en particulier, <strong>de</strong>s intérêts latino-américains en raison <strong>de</strong> sa<br />

position géographique privilégiée, au sud <strong>de</strong> l’Europe, ses coûts très compétitifs par rapport à<br />

d’autres places européennes et aux liens culturels et linguistiques étroits qu’elle a tissés avec<br />

cette région du mon<strong>de</strong>.<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B Les moyens <strong>de</strong> paiement utilisés en Espagne semblent proches <strong>de</strong> ceux qui ont cours en<br />

France. Il convient cependant d’être pru<strong>de</strong>nt lors <strong>de</strong> leur utilisation dans la mesure où<br />

certaines similitu<strong>de</strong>s prêtent à confusion.<br />

B L’Espagne reste l’un <strong>de</strong>s pays européens où les retards <strong>de</strong> paiement sont le plus élevés.<br />

L’adoption en juillet 2010 <strong>de</strong> la loi, dite « Ley <strong>de</strong> Morosidad », tend à résorber ces<br />

déséquilibres mais prévoit une pério<strong>de</strong> transitoire jusqu’en 2013.<br />

B Les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> la loi espagnole se trouvent dans la Constitution <strong>de</strong> 1978, puis dans les<br />

Directives communautaires à partir <strong>de</strong> 1986. Le système judiciaire du pays est basé sur un<br />

système du droit civil, avec <strong>de</strong>s variations régionales.<br />

B L'arbitrage, bien qu’en vogue comme moyen alternatif <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong>s litiges, ne<br />

s’applique ni aux conflits du travail ni aux <strong>affaires</strong> pour lesquelles il existe déjà une décision<br />

<strong>de</strong> justice.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong> -<br />

Se protéger<br />

En Espagne, la protection <strong>de</strong>s brevets, marques, <strong>de</strong>ssins et modèles est confiée à la Oficina<br />

Española <strong>de</strong> Patentes y Marcas (OEPM – Office espagnol <strong>de</strong>s brevets et <strong>de</strong>s marques). Placé sous<br />

la tutelle du ministère <strong>de</strong> l’Industrie, <strong>de</strong> l’Energie et du Tourisme, cet organisme encourage et<br />

soutient le développement technologique et économique <strong>de</strong>s entreprises en fournissant une<br />

protection juridique <strong>de</strong> leurs inventions. Par ailleurs, elle diffuse l’ensemble <strong>de</strong> l’information sur<br />

les marques, les brevets, les <strong>de</strong>ssins et modèles d’origine espagnole et étrangère. Sur le plan<br />

international, l’OEPM est chargée <strong>de</strong> représenter l’Espagne au sein <strong>de</strong>s organisations<br />

internationales <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la propriété industrielle et intellectuelle.<br />

Il existe également le Registre Central <strong>de</strong> la Propriété Intellectuelle, dont les compétences en<br />

matière <strong>de</strong> propriété intellectuelle ont été transférées vers les Communautés Autonomes qui<br />

disposent <strong>de</strong> leur propre registre.<br />

Pour plus <strong>de</strong> détails, consulter la page suivante :<br />

http://www.mcu.es/propiedadInt/CE/RegistroPropiedad/Direcciones.html<br />

D’autres organismes, privés ou publics, œuvrent également pour la protection <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong><br />

propriété intellectuelle. Au sein du ministère <strong>de</strong> la Culture notamment, la Sous-direction générale<br />

<strong>de</strong> la propriété intellectuelle remplit <strong>de</strong>s fonctions diverses. Par ailleurs, l’Association nationale<br />

pour la défense <strong>de</strong> la marque (Asociación Nacional para la Defensa <strong>de</strong> la Marca) est une<br />

association à but non lucratif dont la principale activité est <strong>de</strong> sensibiliser et <strong>de</strong> conseiller les<br />

autorités espagnoles aux questions touchant à la propriété industrielle.<br />

Les brevets<br />

L’Espagne a ratifié les conventions et traités les plus importants en matière <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la<br />

propriété intellectuelle, et notamment en matière spécifique <strong>de</strong> brevets :<br />

- La Convention <strong>de</strong> Paris sur l’octroi du délai <strong>de</strong> priorité <strong>de</strong>s dépôts étrangers ;<br />

- Le Traité <strong>de</strong> Washington (Patent Cooperation Treaty) sur la coopération internationale en<br />

matière <strong>de</strong> brevets ;<br />

- La Convention <strong>de</strong> Munich (European Patent Convention) sur le brevet européen;<br />

- La Convention <strong>de</strong> Luxembourg sur le brevet communautaire qui n’entrera en vigueur que<br />

lorsque tous les États membres <strong>de</strong> l’UE l’auront signée ;<br />

- L´Arrangement (1891) et le Protocole <strong>de</strong> Madrid (1989) sur l’enregistrement<br />

international <strong>de</strong>s marques.<br />

■ Les trois façons d’obtenir un brevet en Espagne<br />

■ Deman<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong> l’OEPM, en application <strong>de</strong> la loi 11/1986 du 20 mars sur les brevets et les<br />

modèles d’utilité et <strong>de</strong>s textes la modifiant ou la complétant. Cette procédure, qui dure au<br />

minimum 18 mois (article 32 <strong>de</strong> la Loi sur les brevets), permet <strong>de</strong> protéger les inventions en<br />

Espagne. Les déposants n’ayant pas la nationalité espagnole peuvent également déposer une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

96<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


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■ Deman<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong> l’Office européen <strong>de</strong>s brevets (OEB) à Munich (www.epo.org), ou auprès <strong>de</strong><br />

l’OEPM qui transmettra la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l’OEB, en application <strong>de</strong> plusieurs textes normatifs<br />

européens dont la convention <strong>de</strong> Munich <strong>de</strong> 1973. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comprend une requête en<br />

délivrance d'un brevet européen, une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l'invention, une ou plusieurs<br />

revendications, les <strong>de</strong>ssins auxquels la <strong>de</strong>scription ou les revendications font référence et un<br />

abrégé. Elle doit être accompagnée, dans le cas où le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur n'est pas l'inventeur ou<br />

l'unique inventeur, du formulaire "Désignation <strong>de</strong> l'inventeur" (OEB 1002). Un pouvoir (OEB<br />

1003) peut également être requis. La durée <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> délivrance du brevet européen<br />

est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> trois à cinq ans (entre le dépôt, l’examen lors du dépôt, la recherche, la<br />

publication, l’examen au fond) et coûte en moyenne 1 200 EUR, en fonction du nombre d’Etats<br />

dans lesquels le déposant souhaite que le brevet soit délivré.<br />

■ Deman<strong>de</strong> internationale unique valable pour jusqu’à 141 Etats, en application du Traité <strong>de</strong><br />

coopération en matière <strong>de</strong> brevets (PCT) auprès <strong>de</strong> l’OEPM, qui est habilitée à recevoir les<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s internationales si le déposant a la nationalité espagnole ou est domicilié en Espagne.<br />

Les procédures d’examens peuvent s’étendre sur 30 mois et s’avèrent coûteuses.<br />

■ Procédure d’obtention d’un brevet auprès <strong>de</strong> l’OEPM<br />

La protection d’un brevet ou d’un modèle d’utilité est soumise à certaines conditions telles la<br />

nouveauté <strong>de</strong> l’invention, le résultat d’une activité inventive et une éventuelle application<br />

industrielle. Sa protection est d’une durée <strong>de</strong> 20 ans à partir du dépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Le titulaire <strong>de</strong> l’invention peut présenter lui-même sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong> l’OEPM ou par<br />

l’intermédiaire d’un représentant ou encore un agent en propriété industrielle en fournissant les<br />

éléments suivants :<br />

- <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’invention ;<br />

- <strong>de</strong>ssins (obligatoires pour les modèles d’utilité) ;<br />

- un résumé (obligatoire pour les brevets) ;<br />

- paiement <strong>de</strong>s frais<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peut être présentée dans une autre langue que le castillan. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

présentées aux agences <strong>de</strong>s Communautés autonomes peuvent être rédigées dans leurs langues<br />

officielles, mais elles doivent être accompagnées d’une traduction en castillan. En revanche, les<br />

dossiers déposés à l’OEPM doivent être rédigés en castillan.<br />

La loi 11/1986 du 20 mars prévoit <strong>de</strong>ux procédures d’obtention d’un brevet :<br />

Une procédure générale, avec élaboration d’un Rapport sur l’Etat <strong>de</strong> la Technique (Informe sobre<br />

el Estado <strong>de</strong> la Técnica – IET) qui comprend une liste d’inventions antérieures similaires ou<br />

i<strong>de</strong>ntiques à l’invention, indispensables pour déterminer son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> nouveauté, et un avis écrit<br />

(Opinión Escrita – OE) préliminaire et sans compromis qui détermine si l’objet <strong>de</strong> l’invention est<br />

brevetable.<br />

Une procédure d’obtention avec examen préalable qui comprend, en plus du IET, une recherche<br />

<strong>de</strong> fond sur les exigences <strong>de</strong> nouveauté et d’activité inventive ainsi que la pertinence <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>scription.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 97


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong> -<br />

Le détail <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> la procédure peut être consulté dans la rubrique Tasas y formularios sur<br />

http://www.oepm.es/es/invenciones/in<strong>de</strong>x.html.<br />

Les marques<br />

L’enregistrement <strong>de</strong>s marques en Espagne est codifié par la loi 17/2001 du 7 décembre sur les<br />

Marques ainsi que par le Décret Royal 687/2002 du 12 juin.<br />

■ Marque nationale<br />

Depuis l'entrée en vigueur le 31 juillet 2002 <strong>de</strong> la Loi 17/2001, du 7 décembre, sur les Marques,<br />

l'OEPM se borne à examiner d'office si la marque relève d'une interdiction absolue<br />

d'enregistrement (elle vérifie essentiellement que le signe n'est pas générique, trompeur,<br />

<strong>de</strong>scriptif, contraire à l'ordre public), l'examen <strong>de</strong>s interdictions relatives, autrement dit la<br />

vérification <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> marques i<strong>de</strong>ntiques ou similaires enregistrées pour <strong>de</strong>s produits ou<br />

<strong>de</strong>s services i<strong>de</strong>ntiques ou similaires pour lesquelles un risque <strong>de</strong> confusion est possible, ayant<br />

été supprimé. Ces interdictions relatives ne sont examinées que lorsque les titulaires <strong>de</strong> signes<br />

prioritaires présentent une opposition à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'enregistrement <strong>de</strong> la marque.<br />

L'enregistrement d'une marque est concédé pour une durée <strong>de</strong> 10 ans, qui peut être prorogée<br />

indéfiniment par pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> même durée. Toutefois, l'enregistrement peut être radié si la<br />

marque n'est pas renouvelée, si elle n'est pas utilisée réellement et sérieusement pendant cinq<br />

années d'affilée, ou si le signe <strong>de</strong>vient générique ou trompeur pour les produits ou les services<br />

qu'elle distingue.<br />

■ Marque communautaire<br />

La marque communautaire est administrée par l'Office <strong>de</strong> l'Harmonisation du Marché Intérieur<br />

(OHMI, OAMI pour le sigle en espagnol), dont le siège est à Alicante (Espagne). Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

marque communautaire peuvent être présentées dans une <strong>de</strong>s 20 langues officielles <strong>de</strong> l'Union<br />

Européenne, même si le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit toujours désigner une <strong>de</strong>uxième langue parmi les cinq<br />

langues officielles <strong>de</strong> l'OHMI (allemand, espagnol, anglais, italien et français), qui pourra <strong>de</strong>venir<br />

la langue <strong>de</strong> la procédure en cas d'action en opposition, déchéance ou nullité. L'enregistrement<br />

est concédé pour une durée <strong>de</strong> dix ans, qui peut être prorogée par durées i<strong>de</strong>ntiques moyennant<br />

le paiement <strong>de</strong> la taxe correspondante.<br />

Il convient <strong>de</strong> préciser que l'élargissement du système <strong>de</strong> la marque communautaire a permis<br />

d'étendre automatiquement à tout le territoire <strong>de</strong> la Communauté les marques communautaires<br />

enregistrées ou <strong>de</strong>mandées avant le 1 er mai 2004, sans qu'il soit nécessaire d'effectuer une<br />

quelconque démarche ni <strong>de</strong> payer une quelconque taxe additionnelle. De même, la récente<br />

adhésion <strong>de</strong> l'Union Européenne au Protocole <strong>de</strong> Madrid permet <strong>de</strong> lier l'instruction d'une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> marque communautaire au système d'enregistrement international <strong>de</strong>s marques, ce<br />

qui permet à tout citoyen ou personne résidant dans un Etat <strong>de</strong> l'Union Européenne <strong>de</strong> protéger<br />

ses marques en tant que marque communautaire ainsi que dans tous les Etats Membres du<br />

Protocole en déposant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à Genève.<br />

La Loi Organique 8/2003 du 9 juillet désigne les tribunaux en formation commerciale et la section<br />

correspondante <strong>de</strong> la cour d'appel [Audiencia Provincial] d'Alicante comme tribunaux <strong>de</strong>s<br />

marques communautaires en Espagne, en première instance et en appel, respectivement, ces<br />

formations étant compétentes sur ce contentieux pour tout le territoire espagnol.<br />

98<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Procédure internationale<br />

Le "Système international" est constitué par l'Arrangement <strong>de</strong> Madrid <strong>de</strong> 1891 et le Protocole<br />

relatif à l'Arrangement <strong>de</strong> Madrid <strong>de</strong> 1989, administrés tous <strong>de</strong>ux par l'Organisation Mondiale<br />

<strong>de</strong> la Propriété Industrielle (OMPI), dont le siège est à Genève. Malgré sa dénomination, ce<br />

"système international" ne l'est pas au sens strict dans la mesure où il s'agit uniquement d'un<br />

système dans lequel les démarches administratives sont unifiées et qui fournit simplement, en<br />

définitive, une pluralité d'enregistrements nationaux.<br />

Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit désigner les pays dans lesquels il désire obtenir la protection, lesquels<br />

doivent, par hypothèse, avoir ratifié soit l'Arrangement, soit le Protocole. Par la suite, l'OMPI le<br />

notifie aux Bureaux nationaux <strong>de</strong>s pays désignés, et si dans le délai d'un an, pour l'Arrangement,<br />

ou <strong>de</strong> dix-huit mois pour le Protocole, ces Bureaux ne s'opposent pas à l'enregistrement en se<br />

fondant sur leur droit national, la marque est enregistrée. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peut se faire en anglais,<br />

en français et également en espagnol.<br />

Pour plus d’informations : http://www.wipo.int/tra<strong>de</strong>marks/fr/<br />

Les <strong>de</strong>ssins et modèles<br />

Un <strong>de</strong>ssin ou modèle communautaire enregistré auprès <strong>de</strong> l’OHMI est protégé pour une durée<br />

initiale <strong>de</strong> cinq ans à compter <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’enregistrement, durée qui<br />

peut être prorogée par pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cinq ans jusqu'à un maximum <strong>de</strong> vingt-cinq ans. Les<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs peuvent commercialiser un <strong>de</strong>ssin ou modèle pendant un maximum <strong>de</strong> douze mois<br />

avant <strong>de</strong> déposer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssin ou modèle communautaire enregistré sans en détruire<br />

la nouveauté.<br />

Au niveau national, l’OEPM prévoit la protection <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins industriels, notamment à travers la<br />

loi 20/2003 qui permet avec une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> unique, <strong>de</strong> déposer jusqu’à 50 <strong>de</strong>ssins (contre 10<br />

auparavant). La durée <strong>de</strong> protection d’un <strong>de</strong>ssin industriel est <strong>de</strong> 5 ans à partir <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’enregistrement qui peut être renouvelée par pério<strong>de</strong>s successives <strong>de</strong> 5 années et ce<br />

jusqu’à un maximum <strong>de</strong> 25 ans.<br />

Un <strong>de</strong>ssin industriel protège l’apparence totale ou partielle d’un produit qui porte<br />

essentiellement sur <strong>de</strong>s créations <strong>de</strong> forme, <strong>de</strong> traits, <strong>de</strong> couleurs, ou <strong>de</strong> matériaux. Les <strong>de</strong>ssins<br />

peuvent être bidimensionnels ou tridimensionnels. Sa protection couvre <strong>de</strong>ux modalités : d’une<br />

part les formes bidimensionnelles (par exemple, le motif sur une cravate) et, d’autre part les<br />

formes tridimensionnelles (par exemple, la forme d’une valise, la carrosserie d’une voiture).<br />

La procédure détaillée ainsi que les taxes au niveau communautaire sont disponibles sur<br />

http://oami.europa.eu/ows/rw/pages/RCD/in<strong>de</strong>x.fr.do, et au niveau national pour les <strong>de</strong>ssins industriels<br />

sur http://www.oepm.es/es/disenos_industriales/in<strong>de</strong>x.html.<br />

Les droits d’auteurs<br />

Le droit d’auteur désigne l’ensemble <strong>de</strong>s droits dont jouissent les auteurs sur leurs œuvres<br />

littéraires et artistiques. Les œuvres protégées par le droit d’auteur comprennent notamment les<br />

œuvres littéraires (romans, poèmes, pièces <strong>de</strong> théâtre, ouvrages <strong>de</strong> référence, journaux et<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 99


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong> -<br />

logiciels), les films, les compositions musicales et œuvres chorégraphiques, les œuvres artistiques<br />

telles que les peintures, <strong>de</strong>ssins, photographies, sculptures et architectures.<br />

Pour obtenir la protection <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle <strong>de</strong>s auteurs, l’auteur lui-même ou<br />

son représentant, ainsi que les titulaires <strong>de</strong> droits voisins, doit déposer une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’inscription auprès du registre <strong>de</strong> la propriété intellectuelle. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’inscription doit être<br />

déposée auprès <strong>de</strong>s 10 registres territoriaux (Registro territorial) gérés par les Communautés<br />

autonomes ou auprès <strong>de</strong>s agences déléguées (Oficinas <strong>de</strong>legadas) ou <strong>de</strong>s bureaux situés dans les<br />

provinces (Oficinas provinciales). Les registres territoriaux (Registro territorial) sont gérés par les<br />

Communautés autonomes. Si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est déposée auprès du bureau dans une province<br />

d’une Communauté autonome qui n’a pas <strong>de</strong> registre territorial, elle est alors transmise au<br />

registre central qui dépend du ministère <strong>de</strong> la Culture. Le dépôt <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> peut également<br />

se faire par courrier. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’inscription doit contenir un exemplaire <strong>de</strong> l’œuvre ou <strong>de</strong> la<br />

production, la documentation complémentaire exigée selon les cas et un justificatif du paiement<br />

du tarif correspondant. Par ailleurs, l’inscription au registre prend effet à partir <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> et n’est en principe valable que sur le territoire espagnol.<br />

Il existe enfin <strong>de</strong> nombreuses organisations privées à but non lucratif qui se chargent, en leur<br />

nom propre ou pour le compte d’autrui, <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s titulaires <strong>de</strong> propriété<br />

intellectuelle. Leur activité est soumise à la délivrance d’une autorisation administrative du<br />

ministère <strong>de</strong> la Culture. Les entités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle autorisées par<br />

le ministère sont :<br />

SGAE (Société générale <strong>de</strong>s auteurs et éditeurs) ;<br />

CEDRO (Centre espagnol <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> reprographie) ;<br />

AGEDI (Association <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s droits intellectuels) ;<br />

AIE (Artistes interprètes ou exécutants, société <strong>de</strong> gestion d’Espagne) ;<br />

VEGAP (Visuel, entité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s arts plastiques) ;<br />

EGEDA (Entité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s producteurs audiovisuels) ;<br />

AISGE (Artistes interprètes, société <strong>de</strong> gestion) ;<br />

DAMA (Association <strong>de</strong>s droits d’auteurs <strong>de</strong>s médias audiovisuels).<br />

Type <strong>de</strong> droits<br />

Récapitulatif <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> droits<br />

Texte <strong>de</strong> loi<br />

Brevets « Ley <strong>de</strong> patentes »<br />

(11/1986 du 20 mars)<br />

Marques « Ley <strong>de</strong> marcas »<br />

(17/2001 du 7<br />

décembre)<br />

Design<br />

« Ley <strong>de</strong> protección<br />

Jurídica <strong>de</strong>l Diseño<br />

Industrial » (20/2003<br />

du 7 juillet)<br />

Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

validité <strong>de</strong> la<br />

protection<br />

Accords signés<br />

20 ans Le Traité <strong>de</strong> coopération en matière<br />

<strong>de</strong> brevets (PCT)<br />

Protection <strong>de</strong> 10<br />

ans, renouvelable<br />

par pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 10<br />

ans<br />

Protection <strong>de</strong> 5<br />

ans, renouvelable<br />

par pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 5<br />

ans, maximum <strong>de</strong><br />

25 ans<br />

Arrangement <strong>de</strong> Strasbourg<br />

Traité sur le droit <strong>de</strong>s marques<br />

Arrangement <strong>de</strong> Nice<br />

Protocole relatif à l'Arrangement <strong>de</strong><br />

Madrid<br />

100<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Droits <strong>de</strong><br />

reproduction<br />

Le Décret Royal<br />

Législatif 1/1995 du 12<br />

avril<br />

Modèles industriels Décret-Loi royal du 26<br />

juillet 1929<br />

Source : MOCI<br />

Vie <strong>de</strong> l’auteur plus<br />

70 ans après sa<br />

mort<br />

20 ans<br />

Convention <strong>de</strong> Berne<br />

Convention pour la protection <strong>de</strong>s<br />

producteurs <strong>de</strong> phonogrammes<br />

Convention <strong>de</strong> Rome<br />

Traité <strong>de</strong> l’OMPI sur le droit<br />

d’auteur<br />

Ce qu’il faut retenir<br />

B L’organisme compétent pour la protection <strong>de</strong>s brevets, <strong>de</strong>s marques, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins et <strong>de</strong>s<br />

modèles est l’OEPM.<br />

B De nombreuses organisations privées autorisées par le Ministère <strong>de</strong> la Culture s’occupent<br />

<strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s droits d’auteurs.<br />

B Peu <strong>de</strong> contraintes sont à noter quant à la langue dans laquelle se fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

3<br />

Contacts utiles<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong> -<br />

104<br />

_________________________ Faire <strong>de</strong>s <strong>affaires</strong> dans le pays


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Logistique<br />

■ Office du tourisme, Agences <strong>de</strong> Voyage<br />

INSTITUT ESPAGNOL DU TOURISME – (INSTITUTO DE<br />

TURISMO DE ESPAÑA – TURESPAÑA)<br />

Jose Lázaro Galdiano, 6<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 343 35 00<br />

www.tourspain.es<br />

TOURISME MADRID<br />

PATRONAT DU TOURISME DE MADRID –<br />

(PATRONATO DE TURISMO DE MADRID)<br />

CENTRE D’INFORMATION TOURISTIQUE DE<br />

BARCELONE – (CENTRO DE INFORMACIÓN DE<br />

TURISMO DE BARCELONA)<br />

TOURISME DE SEVILLE – (TURISMO DE SEVILLA)<br />

www.turismomadrid.es/<br />

Casa <strong>de</strong> la Pana<strong>de</strong>ría. Plaza Mayor, 27<br />

28012 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 588 29 00<br />

Fax: + 34 91 588 29 30<br />

gerenciaturismo@munimadrid.es<br />

Erreur ! Référence <strong>de</strong> lien hypertexte non<br />

vali<strong>de</strong>.<br />

www.esmadrid.com/patronato<br />

Ciutat 2, (Ayuntamiento <strong>de</strong> Barcelona)<br />

08001 Barcelona<br />

Tél.: + 34 80 711 72 22 / + 34 93 368 97 30<br />

Fax: + 34 93 368 97 35<br />

teltur@barcelonaturisme.com<br />

www.barcelonaturisme.com<br />

Plaza <strong>de</strong> San Francisco, 19 - Edif. Laredo.<br />

41004 Sevilla<br />

Tél.: + 34 95 547 12 32<br />

laredo.turismo@sevilla.es<br />

www.visitasevilla.es<br />

www.venasevilla.es<br />

BILBAO TOURISME - (BILBAO TURISMO) Plaza Ensanche, 11<br />

48009 Bilbao<br />

Tél.: + 34 94 479 57 60 / + 34 94 479 57 70<br />

www.bilbao.net/bilbaoturismo/<br />

■ Hôtels<br />

HOTEL EUROPA 3* Calle <strong>de</strong>l Carmen, 4<br />

28013 Madrid<br />

Tél.: + 34 915 21 29 00 / +34 915 21 46 96<br />

info@hoteleuropa.eu<br />

www.hoteleuropa.eu/<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

HOTEL NOVOTEL MADRID CAMPO DE LAS NACIONES<br />

4*<br />

C/Amsterdam, n°3 - Campo <strong>de</strong> las Naciones<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 721 18 18<br />

Fax: + 34 91 721 11 22<br />

www.novotel.com/gb/hotel-1636-novotel-madridcampo-<strong>de</strong>-las-naciones/in<strong>de</strong>x.shtml<br />

IBIS HOTEL IBIS MADRID AEROPUERTO BARAJAS 4* Avenida general, 49<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 301 09 99<br />

Fax: + 34 91 305 73 50<br />

www.ibishotel.com/gb/hotel-3753-ibis-madridaeropuerto-barajas/in<strong>de</strong>x.shtml<br />

NH SANVY 4* Goya, 3<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 576 08 00<br />

Fax: + 34 91 575 24 43<br />

nhsanvy@nh-hotels.com<br />

www.nh-hotels.fr/nh/fr/hotels/espagne/madrid/nhsanvy.html<br />

VINCCI SOMA 4* C/ Goya, 79<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 914 35 75 45<br />

Soma@vinccihoteles.com<br />

www.vinccihoteles.com/fre/Hotels/Espagne/Madrid<br />

/Vincci-Soma<br />

HOTEL BALMES 3* Mallorca, 216<br />

08008 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 451 19 14<br />

http://www.<strong>de</strong>rbyhotels.com/fr/hotel-balmes<br />

HOTEL ASTORIA 3* París, 203<br />

08036 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 209 83 11<br />

http://www.<strong>de</strong>rbyhotels.com/fr/hotel-astoria<br />

B HOTEL 3* Gran Via, 389-391<br />

08015 Barcelona<br />

Tél.: +34 93 552 95 00<br />

Fax: +34 93 552 95 01<br />

www.nnhotels.com/fr/bhotel/in<strong>de</strong>x.php<br />

HOTEL NOVOTEL BARCELONA CITY 4* Av. Diagonal, 201<br />

08018 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 326 24 99<br />

Fax: + 34 93 320 87 79<br />

www.novotel.com/fr/hotel-5560-novotel-barcelona-<br />

106<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

city/in<strong>de</strong>x.shtml<br />

HOTEL H10 CATALUNYA PLAZA 3* Pl. Catalunya, 7<br />

08002 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 317 71 71<br />

Fax: + 34 93 317 78 55<br />

www.hotelh10catalunyaplaza.com<br />

BARCELÓ NERVIÓN BILBAO 3* Campo Volantín Pasealekua, 11<br />

48007 Bilbao<br />

Tél. : + 34 94 445 47 00<br />

Fax: + 34 94 446 64 30<br />

nervion@barcelo.com<br />

www.barcelonervion.com<br />

HOTEL SERCOTEL GRAN BILBAO 4* Indalecio Prieto, 1<br />

48004 Bilbao<br />

Tél.: +34 94 432 85 75<br />

Fax: + 34 944 32 85 77<br />

hotel@hotelgranbilbao.com<br />

www.hotelgranbilbao.com<br />

HOTEL NH PLAZA DE ARMAS 4*<br />

Marqués <strong>de</strong> Parada, s/n.<br />

41001 Sevilla<br />

Tél.: + 34 954 90 19 92<br />

Fax: + 34 954 90 12 32<br />

nhplaza<strong>de</strong>armas@nh-hotels.com<br />

MELIÁ SEVILLA 4* Dr. Pedro <strong>de</strong> Castro, 1<br />

41004 Sevilla<br />

Tél.: + 34 95 442 15 11<br />

Fax: + 34 95 442 16 08<br />

melia.sevilla@melia.com<br />

■ Transitaires et Transporteurs<br />

INTERDEAN<br />

Via <strong>de</strong> las dos Castillas, nº 33 – Edificio 3 – 2ª piso<br />

28224 Pozuelo <strong>de</strong> Alarcon (Madrid)<br />

http://www.inter<strong>de</strong>an.com/espanol/<br />

Tél.: + 34 91 799 22 22 / + 34 91 799 22 26<br />

Esther.lozano@inter<strong>de</strong>an.com<br />

www.inter<strong>de</strong>an.com<br />

NORBERT DENTRESSANGLE IBERICA ESTE S.L. Buenaventura Muooz, 13<br />

08018 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 320 88 98<br />

www.norbert-<strong>de</strong>ntressangle.es<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

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GEFCO ESPAÑA<br />

Centro <strong>de</strong> Carga Aérea Madrid/Barajas<br />

Edif. <strong>de</strong> Serv Grales of. 501 Aeropuerto <strong>de</strong> Barajas<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 484 33 00 / + 34 91 329 67 31<br />

www.gefco.net<br />

SCHENKER ESPAÑA, S.A. Pol. Ind. Coslada – Avda. Fuentemer, 31<br />

28820 Coslada (Madrid)<br />

Tél.: + 34 91 660 54 00<br />

Fax: + 34 91 673 31 13<br />

central.spain@schenker.com<br />

www.dbschenker.es<br />

EXPEDITORS INTERNATIONAL ESPAÑA, S.A. Avenida Sur <strong>de</strong>l Aeropuerto <strong>de</strong> Baraja, 34<br />

7 Planta 3a Oficina 2 - Centro <strong>de</strong> Negocios<br />

Eisenhower<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 748 07 07<br />

Fax: + 34 91 312 25 55<br />

www.expeditors.com<br />

PANALPINA<br />

www.panalpina.com/www/esp/en/home.html<br />

Iberia<br />

Air France<br />

Air Europa<br />

Easyjet<br />

Vueling<br />

■ Compagnies Aériennes<br />

www.iberia.com<br />

www.airfrance.es<br />

www.aireuropa.com<br />

www.easyjet.com<br />

www.vueling.com<br />

■ Sociétés <strong>de</strong> Courrier Rapi<strong>de</strong><br />

Seur Corporación Calle <strong>de</strong> Gamonal, 6<br />

28031 Madrid<br />

Tél. : + 34 913 22 25 00<br />

www.seur.es<br />

DHL<br />

c/ Resina, 34 -Pol. Ind. Villaver<strong>de</strong><br />

28021 Madrid<br />

Tél.: + 34 902 12 24 24<br />

www.dhl.es<br />

Skynet<br />

Centro <strong>de</strong> Carga Aérea - Barajas<br />

Nave 2.1.3. - 28042 Madrid<br />

108<br />

_______________________________ Contacts utiles


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Tél.: + 34 91 746 19 20<br />

Fax: + 34 91 746 19 38<br />

Dpto. Comercial: mad.sales@skynet.es<br />

Atención Clientes: mad.cs@skynet.es<br />

C/Prat <strong>de</strong> la manta, 14-16<br />

08902 L’Hospitalet <strong>de</strong> Llobregat<br />

Tél.: + 34 93 289 46 20<br />

Fax: + 34 93 325 78 81<br />

Dpto. Comercial: bcn.sales@skynet.es<br />

Atención Clientes: bcn.cs@skynet.es<br />

www.skynet.es<br />

■ Service <strong>de</strong>s Douanes<br />

Direction générale <strong>de</strong>s Douanes en Espagne –<br />

Agencia Tributaria<br />

ENRIQUE YANQUE<br />

Agent <strong>de</strong> douanes<br />

TAAN COMERÇ<br />

Agent <strong>de</strong> douanes<br />

BERGARECHE RUIZ<br />

Agent <strong>de</strong> douanes<br />

Calle Infanta Merce<strong>de</strong>s, 37.<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 583 70 00 / 901 200 345<br />

www.agenciatributaria.es<br />

Aeropuerto <strong>de</strong> Barajas – Centro <strong>de</strong> Carga Aerea –<br />

Edificios <strong>de</strong> Servicios Generales – Oficina 239<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 329 56 89<br />

Fax: + 34 91 329 50 14<br />

transporte@enrique-yanke.com<br />

www.enrique-yanke.com/contacta.htm<br />

Zona Aeropuerto, s/n - Terminal <strong>de</strong> Carga<br />

Edificio Clasa - Oficina B-001<br />

08820 El Prat De Llobregat - Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 298 44 36<br />

taancomerc@taancomerc.com<br />

Uribitarte 22, 5ª Planta<br />

48001 Bilbao (Vizcaya)<br />

Tél.: + 34 94 423 00 18<br />

Fax: + 34 94 423 65 23<br />

sales.bio@bergareche.com<br />

www.bergareche.com<br />

■ Location <strong>de</strong> voitures<br />

EUROPCAR Paseo <strong>de</strong> la castellana, 193<br />

28046 Madrid<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 109


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

AVIS<br />

ATESA<br />

HERTZ ESPAÑA<br />

Tél.: + 34 91 555 99 30 / + 34 90 210 50 30<br />

Fax: + 34 91 344 49 36<br />

www.europcar.es<br />

Madrid, Nuevos Ministerios<br />

Calle General Moscardo, 9,<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 556 74 92 / + 34 90 218 08 54<br />

www.avis.es<br />

Madrid - AVE Estación Atocha<br />

Glta. <strong>de</strong>l Emperador Carlos V, S/N – Madrid<br />

Tél.: + 34 91 506 18 46<br />

Fax: + 34 91 527 52 11<br />

www.atesa.es<br />

Hotel Villamagna<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana 22 - Primera Planta <strong>de</strong>l<br />

Parking - Madrid<br />

Tél.: + 34 91 576 90 48<br />

www.hertz.es<br />

■ Traduction, Interprète<br />

ASETRAD<br />

Association Espagnole <strong>de</strong> Traducteur, Correcteur et<br />

Interprète – (Asociación Española <strong>de</strong> Traductores,<br />

Correctores e Intérpretes)<br />

AICE<br />

Association <strong>de</strong>s Interprètes <strong>de</strong> Conférence<br />

Espagnole – (Asociación <strong>de</strong> Intérpretes <strong>de</strong><br />

Conferencia <strong>de</strong> España)<br />

DOCNROLL<br />

PALINDROMO<br />

c/ Andrés Mellado, 60, bajo B <strong>de</strong>recha<br />

28015 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 543 88 91<br />

asetrad@asetrad.org<br />

www.asetrad.org<br />

Apartado <strong>de</strong> Correos 50680<br />

28080 Madrid<br />

Tél./fax: + 34 91 899 00 99<br />

aice@aice-interpretes.com<br />

www.aice-interpretes.com<br />

Chemin Barthes <strong>de</strong> Bassoues<br />

64290 Gan- France<br />

Tél.: + 33 (0)5 59 35 00 94<br />

Portable: + 33 (0)6 14 17 94 61<br />

www.docnroll-translation.com<br />

Contact: Philippe CARINO<br />

Avda. Montevi<strong>de</strong>o 202, Local<br />

08340 Vilassar <strong>de</strong> Mar (Barcelona)<br />

Tél.: + 34 93 759 81 13<br />

info@palindromo.com<br />

www.palindromo.com<br />

110<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Finance<br />

■ Banques Françaises en Espagne<br />

BNP PARIBAS c/ Hermanos Bécquer, 3<br />

28006 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 388 80 00<br />

Fax: + 34 91 388 80 48<br />

www.bnpparibas.com<br />

CRÉDIT AGRICOLE CIB Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 1<br />

28046, Madrid<br />

Tél. : 34 91 432 72 00<br />

Fax : 34 91 432 7500<br />

www.ca-cib.com<br />

SOCIETÉ GENÉRALE Torre Picasso, Plaza <strong>de</strong> Pablo Ruiz Picasso, 1<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 589 80 60<br />

Fax: + 34 91 589 39 76<br />

www.societegenerale.com<br />

TARGOBANK Calle José Ortega y Gasset, 29<br />

28006 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 520 70 31<br />

Fax: + 34 91 520 72 35<br />

www.targobank.es<br />

■ Les 3 premières banques espagnoles<br />

LA CAIXA Avenida Diagonal, 621-629<br />

08028 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 404 60 00<br />

www.lacaixa.es<br />

Banco SANTANDER Ciudad Grupo Santan<strong>de</strong>r. Avda. <strong>de</strong> Cantabria, s/n -<br />

28660 Boadilla <strong>de</strong>l Monte (Madrid)<br />

Tél.: + 34 91 257 30 80<br />

Fax: + 34 91 254 10 38<br />

atenclie@gruposantan<strong>de</strong>r.com<br />

www.santan<strong>de</strong>r.com<br />

GRUPO BBVA Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 81<br />

28046 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 374 60 00<br />

Fax: + 34 91 374 62 02<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 111


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

www.bbva.es<br />

Promotion<br />

EL PAIS<br />

■ Principaux Médias<br />

www.elpais.com<br />

EL MUNDO<br />

ABC<br />

LA VANGUARDIA<br />

LA RAZON<br />

www.elmundo.es<br />

www.abc.es<br />

www.lavanguardia.com<br />

www.larazon.es<br />

Presse Economique<br />

EXPANSION<br />

CINCO DIAS<br />

EL ECONOMISTA<br />

www.expansion.com<br />

www.cincodias.com<br />

www.eleconomista.es<br />

Magazines<br />

ACTUALIDAD ECONOMICA<br />

EMPRENDEDORES<br />

EL EMPRESARIO<br />

www.actualida<strong>de</strong>conomica.com<br />

www.empren<strong>de</strong>dores.es<br />

www.cepyme.es/empresario.html<br />

Presse gratuite<br />

20 MINUTOS www.20minutos.es<br />

QUE<br />

www.que.es<br />

112<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

■ Principaux Salons dans le Secteur AGROTECH<br />

ALIMENTARIA BARCELONA<br />

Salon International <strong>de</strong> l’alimentation et la boisson<br />

www.alimentaria-bcn.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

SALON INTERNACIONAL DEL CLUB DE GOURMETS<br />

SEAFOOD<br />

FENAVIN<br />

FRUIT ATTRACTION<br />

MARCA BLANCA<br />

Salon International Agroalimentaire – Gastronomie<br />

www.salon<strong>de</strong>gourmets.com<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon <strong>de</strong>s Produits <strong>de</strong> la Mer<br />

www.seafoodbarcelona.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

Salon National du Vin<br />

www.fenavin.com<br />

Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Ciudad Real<br />

Salon International <strong>de</strong>s Fruits et Légumes<br />

www.ifema.es/web/ferias/fruit/<strong>de</strong>fault.html<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon International <strong>de</strong>s Marques <strong>de</strong> distributeur<br />

www.mbspain.com<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

■ Principaux Salons dans le Secteur N.T.I.S.<br />

MOBILE WORLD CONGRESS<br />

Salon Mondial du Téléphone Portable<br />

www.mobileworldcongress.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

FITUR<br />

ECOMMERCE EXPO<br />

Salon du Tourisme<br />

www.ifema.es/ferias/fitur/<strong>de</strong>fault.htm<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon <strong>de</strong>s solutions pour le ecommerce<br />

http://expo-ecommerce.com<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

FICOD<br />

EXPOFRANQUICIA<br />

Salon <strong>de</strong>s Contenus Numérique<br />

www.ficod.es/ficod<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon <strong>de</strong> la Franchise<br />

www.ifema.es/ferias/expofranquicia/<strong>de</strong>fault.htm<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 113


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

SIMO NETWORK<br />

Salon International <strong>de</strong>s Solutions TIC pour entreprises<br />

www.ifema.es/web/ferias/simonetwork/<strong>de</strong>fault.html<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

INFARMA<br />

■ Principaux Salons dans le Secteur M.H.S.<br />

Salon du Médicaments et <strong>de</strong> la Parapharmacie<br />

www.interalia.es/www.infarma.net<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

CONSTRUMAT<br />

INTERGIFT<br />

SIMM<br />

HOSTELCO<br />

NAUTICO<br />

AVANTE<br />

Salon International du Bâtiment<br />

www.construmat.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

Salon International du Ca<strong>de</strong>au, Décoration et<br />

Accessoires <strong>de</strong> maison<br />

www.ifema.es/ferias/sir/intergift/<strong>de</strong>fault.html<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon International <strong>de</strong> la Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> Madrid<br />

www.semanamoda.ifema.es<br />

Ifema Parc <strong>de</strong>s Expositions <strong>de</strong> Madrid<br />

Salon International <strong>de</strong>s équipements en hôtellerie et<br />

restauration<br />

www.hostelco.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

Salon International du Nautisme<br />

www.salonnautico.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

Salon <strong>de</strong> l’autonomie <strong>de</strong> la personne et la qualité <strong>de</strong><br />

vie<br />

www.salonavante.com<br />

Fira <strong>de</strong> Barcelona<br />

114<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Représentations françaises<br />

■ Services <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> France<br />

AMBASSADE <strong>de</strong> France en Espagne C/ Salustiano Olózaga, 9<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 423 89 00<br />

www.ambafrance-es.org/france_espagne/<br />

CONSULAT Général <strong>de</strong> France à Madrid<br />

C/ Marqués <strong>de</strong> la Ensenada, 10 ème<br />

28004 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 700 78 00<br />

Fax: + 34 91 700 78 01<br />

www.consulfrance-madrid.org<br />

CONSULAT Général <strong>de</strong> France à Barcelone<br />

Ronda Universitat, 22 Bis, 4 ème<br />

08007 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 270 30 00<br />

Fax: + 34 93 270 30 49<br />

www.consulfrance-barcelone.org<br />

CONSULAT Général <strong>de</strong> France à Séville Plaza <strong>de</strong> Santa Cruz, 1<br />

41004 Sevilla<br />

Tél.: + 34 95 429 32 00<br />

ecrire@consulfrance-seville.org<br />

CONSULAT Général <strong>de</strong> France à Bilbao<br />

Iparraguirre, 26-5° Dch<br />

48011 Bilbao<br />

Tél.: + 34 94 425 51 80<br />

Fax: + 34 94 423 88 12<br />

ecrire@consulfrance-bilbao.org<br />

Bureau <strong>UBIFRANCE</strong> Espagne<br />

Marqués <strong>de</strong> la Ensenada, 10, 3 ème étage<br />

28004 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 837 78 50<br />

Fax: + 34 91 837 77 97<br />

www.ubifrance.com/ES/<br />

Avinguda <strong>de</strong> Sarrià, 102-106, 11 ème étage<br />

08017 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 552 62 90<br />

Fax: + 34 93 552 62 82<br />

■ Autres Représentations Françaises<br />

ALLIANCE FRANÇAISE <strong>de</strong> Madrid Cuesta <strong>de</strong> Santo Domingo, 13<br />

28013 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 435 15 32<br />

Fax: + 34 91 576 73 31<br />

www.alliancefrancaisemadrid.net/<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 115


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

ATOUT FRANCE (Tourisme en France)<br />

C/ Serrano, 16 - 3º Izda<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 548 97 40<br />

Fax: + 34 91 541 24 12<br />

www.atout-france.fr/espagne<br />

Calle Fontanella, 21-23 - 4a Planta<br />

08010 - Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 304 04 54<br />

Fax: + 34 93 317 29 71<br />

www.atout-france.fr/espagne<br />

BARCELONE ACCUEIL - CERCLE DES FRANCAIS Carrer Moià, 8<br />

3éme étage - salle 303<br />

08006 Barcelona<br />

Tél. : + 34 93 200 41 85<br />

info@cercle<strong>de</strong>sfrancais.es<br />

www.cercle<strong>de</strong>sfrancais.es<br />

CHAMBRE FRANÇAISE DE COMMERCE ET<br />

D’INDUSTRIE DE BARCELONE<br />

LA CHAMBRE – CHAMBRE FRANCO-ESPAGNOLE DE<br />

COMMERCE ET D’INDUSTRIE<br />

COFACE<br />

Passeig <strong>de</strong> Gràcia, 2<br />

08007 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 270 24 50<br />

Fax: + 34 93 270 24 51<br />

www.camarafrancesa.es<br />

C/ Capitán Haya, 38 – 4º<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 307 21 00/06<br />

Fax: + 34 91 307 21 01<br />

www.lachambre.es<br />

Calle Aravaca, 22 - 28040 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 702 75 79<br />

Fax: + 34 91 310 40 96<br />

www.cofaceiberica.com<br />

Avenida Diagonal, 482 - 5º, Despacho 58<br />

08006 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 203 02 25<br />

Fax: + 34 93 280 65 28<br />

www.cofaceiberica.com<br />

DIALOGO (Association d’Amitié Franco-Espagnole) Doctor Castelo, 10<br />

28009 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 559 72 77<br />

Fax: + 34 91 548 01 17<br />

dialogo@dialogo.es<br />

www.dialogo.es<br />

LA PEÑA DES ENTREPRENEURS<br />

(Club d’entrepreneurs et <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>urs basé à<br />

Barcelone)<br />

http://www.facebook.com/lapena<strong>de</strong>sentrepreneurs<br />

http://www.linkedin.com/groups?gid=2865803&trk<br />

=hb_si<strong>de</strong>_g<br />

116<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

LES FRANC RISQUEURS<br />

(Association francophone <strong>de</strong> créateurs d'entreprise<br />

basée à Madrid)<br />

www.franc-risqueurs.com<br />

LYCÉE FRANÇAIS <strong>de</strong> Madrid Plaza <strong>de</strong>l Liceo, 1<br />

28043 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 748 94 90<br />

www.lfmadrid.net<br />

LYCÉE FRANÇAIS <strong>de</strong> Barcelone Bosch i Gimpera 6-10<br />

08034 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 203 79 50<br />

Fax: + 34 93 205 67 58<br />

www.lycee-francais-barcelone.com<br />

MADRID ACCUEIL (Association d’entrai<strong>de</strong> pour les<br />

francophones s’installant à Madrid)<br />

C/ Claudio Coello, 24 - 1 C 2<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 435 15 29 / + 34 91 576 70 08<br />

madridaccueil@hotmail.com<br />

www.madrid-accueil.com<br />

Cabinets et agences<br />

■ Cabinets juridiques<br />

SANCHEZ DE LEON ABOGADOS Monte Esquinza, 28<br />

28010 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 702 72 48<br />

Fax: + 34 91 700 06 83<br />

info-mad@sanchez<strong>de</strong>leonabogados.com<br />

www.sanchez<strong>de</strong>leonabogados.com<br />

Contact: Juan GILLARD<br />

ROCA JUNYENT Aribau, 198<br />

08036 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 241 64 71<br />

Fax: + 34 93 414 50 30<br />

bcn@rocajunyent.com<br />

www.rocajunyent.com<br />

Contact: Jordi CASAS THIÓ<br />

DESPACHO DE ABOGADOS LUIS LAMANA Y<br />

ASOCIADOS S.L.<br />

Calle Alfonso XII, 8 - 1 DR,<br />

28014 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 531 22 39<br />

Fax: + 34 91 532 87 32<br />

Contact: Ernesto JUAREZ<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 117


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

CUATRECASAS Calle Velazquez, 63<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 524 76 14<br />

Fax: + 34 91 524 77 65<br />

www.cuatrecasas.com<br />

GOMEZ ACEBO Y POMBO ABOGADOS Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 216<br />

28046 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 582 91 00<br />

Fax: + 34 91 582 91 14<br />

www.gomezacebo-pombo.com<br />

■ Cabinets d’experts comptables<br />

BUFETE LEGAL<br />

PRATS & SANCHEZ-BUSTAMANTE<br />

Calle Pau Claris, 148 Entlo. 2ª<br />

08009 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 208 15 10<br />

Fax: + 34 93 458 74 04<br />

Contact: Daniel PRATS<br />

d.prats@bufetelegal-gpf.com<br />

ISAAC MARTINEZ ARRANZ Plaza <strong>de</strong> Recoletos, 21<br />

28004 Madrid<br />

Tél./Fax: + 34 91 531 96 70<br />

Contact: Charo Martínez Arranz<br />

martinezarranz@telefonica.net<br />

BOVE MONTERO & CIA Mariano Cubí, 7<br />

08006 Barcelona<br />

bcn@bovemontero.com<br />

Tél.: + 34 93 218 07 08<br />

Fax: + 34 93 237 59 25<br />

www.bovemontero.com<br />

Príncipe <strong>de</strong> Vergara, 126, 1º F<br />

28002 Madrid<br />

mad@bovemontero.com<br />

Tél.: + 34 91 561 54 14<br />

Fax : + 34 91 562 57 05<br />

www.bovemontero.com<br />

EOG Consulting Barcelona Carrer Aragó 308, 1º - 2ª<br />

08009 Barcelona<br />

Tél.: + 34 90 210 17 73<br />

Fax: + 34 93 665 31 70<br />

www.eog-consulting.com<br />

Con<strong>de</strong> <strong>de</strong> Peñalver 36 - 3ºD<br />

28006 Madrid<br />

118<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Tél.: + 34 90 210 17 73<br />

Fax: + 34 91 309 64 70<br />

www.eog-consulting.com<br />

ADECCO<br />

■ Agences <strong>de</strong> recrutement<br />

C/ Orense, 4, 3ª planta. Madrid<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 556 90 10<br />

Fax: + 34 91 597 40 93<br />

www.a<strong>de</strong>cco.es<br />

RANSTAD Avda. Logroño 112<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 748 22 10<br />

Fax: + 34 91 329 18 05<br />

www.randstad.es<br />

BICOLAN<br />

C/ Jacometrezo, 15 5 A<br />

28013 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 758 55 44<br />

Fax: + 34 91 541 72 34<br />

madrid-callao@bicolan.com<br />

www.bicolan.com<br />

INVEST IN SPAIN<br />

■ Institutions espagnoles<br />

C/ Orense, 58 – 3ª Planta<br />

28020 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 503 58 00<br />

Fax: + 34 91 503 58 03<br />

www.investinspain.org<br />

INSTITUTO ESPAÑOL DE COMERCIO EXTERIOR (ICEX) Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 14 -16<br />

28046 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 349 61 00<br />

www.icex.es<br />

PROMO MADRID Suero <strong>de</strong> Quiñones, 34<br />

28002 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 745 01 27<br />

Fax: + 34 91 411 09 13<br />

www.promomadrid.com<br />

ACCIÓ BARCELONA Passeig <strong>de</strong> Gràcia, 129<br />

08008 Barcelona<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 119


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

Tél.: + 34 93 476 72 00<br />

Fax: + 34 93 476 73 00<br />

info@acc10.cat<br />

www.acc10.cat<br />

BARCELONA ACTIVA Llacuna, 162 – 164<br />

08018 Barcelona<br />

Tél.: + 34 93 401 97 77<br />

barcelonactiva@barcelonactiva.cat<br />

www.barcelonactiva.cat<br />

INSTITUT DE CREDIT OFFICIEL (ICO - INSTITUTO DE<br />

CRÉDITO OFICIAL)<br />

GUICHET UNIQUE POUR LES ENTREPRISES<br />

(VENTANILLA UNICA EMPRESARIAL)<br />

SERVICE PUBLIC DE L’EMPLOI (équivalent du Pôle<br />

emploi)<br />

CONFEDERATION ESPAGNOLE DES ENTREPRISES -<br />

(CEOE - CONFEDERACION ESPAÑOLA DE<br />

ORGANIZACIONES EMPRESARIALES)<br />

CONFEDERATION ESPAGNOLE DES PETITES ET<br />

MOYENNES ENTREPRISES (CEPYME -<br />

CONFEDERACION ESPAÑOLA DE LA PEQUEÑA Y<br />

MEDIANA EMPRESA)<br />

CONSEIL SUPERIEUR DE LA RECHERCHE<br />

SCIENTIFIQUE (CSIC - CONSEJO SUPERIOR DE<br />

INVESTIGACIONES CIENTÍFICAS)<br />

CENTRE DE DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET<br />

INDUSTRIEL (CDTI - CENTRO DE DESARROLLO<br />

TECNOLOGICO INDUSTRIAL)<br />

Paseo <strong>de</strong>l Prado, 4<br />

28014 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 592 16 00<br />

Fax: + 34 91 592 17 00<br />

ico@ico.es<br />

www.ico.es<br />

C/ Ribera <strong>de</strong>l Loira, 56 – 58<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 538 38 05 / + 34 90 218 11 91<br />

Fax: + 34 91 538 37 76<br />

www.ventanillaempresarial.org<br />

Calle Con<strong>de</strong>sa <strong>de</strong> Venadito, 9<br />

28027 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 585 98 88<br />

Fax: +34 91 377 58 81 / + 34 91 377 58 87<br />

www.sepe.es<br />

C/ Diego <strong>de</strong> León, 50<br />

28006 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 566 34 00<br />

Fax: + 34 91 562 25 62<br />

www.ceoe.es<br />

C/ Diego <strong>de</strong> León, 50<br />

28006 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 411 61 61<br />

cepyme@cepyme.es<br />

www.cepyme.es<br />

Serrano, 117<br />

28006 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 568 14 00<br />

Fax: + 34 91 411 30 77<br />

www.csic.es<br />

Calle Cid, 4<br />

28001 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 581 55 00 / + 34 91 209 55 00<br />

www.cdti.es<br />

120<br />

_______________________________ Contacts utiles


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

CONSEIL SUPÉRIEUR DES CHAMBRES DE COMMERCE<br />

D’ESPAGNE (CSC - CONSEJO SUPERIOR DE CÁMARAS<br />

DE COMERCIO INDUSTRIA Y NAVEGACIÓN DE<br />

ESPAÑA)<br />

ASSOCIATION ESPAGNOLE DE COMPTABILITÉ ET<br />

GESTION D’ENTREPRISE (ASOCIACIÓN ESPAÑOLA DE<br />

CONTABILIDAD Y ADMINISTRACIÓN DE EMPRESAS)<br />

C/ Ribera <strong>de</strong>l Loira, 12<br />

28042 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 590 69 00<br />

Info@cscmaras.es<br />

www.camaras.org<br />

C/ Rafael Bergamin, 16 B<br />

28043 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 547 37 56<br />

Info@aeca.es<br />

www.aeca.es<br />

Ministères et Administrations<br />

MINISTÈRE DE L’ECONOMIE (MINISTERIO DE<br />

ECONOMÍA Y COMPETITIVIDAD)<br />

DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR (SECRETARIA<br />

GENERAL DEL TESORO Y POLITICA FINANCIERA)<br />

SECRETARIAT D’ETAT DU COMMERCE EXTERIEUR<br />

(SECRETARIA DE ESTADO DE COMERCIO EXTERIOR)<br />

MINISTÈRE DES FINANCES ET DES<br />

ADMINISTRATIONS PUBLIQUES (MINISTERIO DE<br />

HACIENDA Y ADMINISTRACIONES PUBLICAS)<br />

AGENCE FISCALE (AGENCIA ESTATAL DE<br />

ADMINISTRACION TRIBUTARIA (AEAT): Direction <strong>de</strong>s<br />

Douanes et Impôs Spéciaux (Dpt <strong>de</strong> Aduanas e<br />

impuestos especiales)<br />

DIRECTION GÉNÉRALE DES IMPÔTS (DIRECCIÓN<br />

GENERAL DE TRIBUTOS)<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 162<br />

28046 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 583 74 00<br />

Fax: + 34 91 583 57 80<br />

www.mineco.gob.es<br />

Paseo <strong>de</strong>l Prado, 6<br />

28014 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 209 95 00<br />

www.tesoro.es<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 160<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 90 244 60 06<br />

www.mcx.es<br />

C/ Alcala, 9<br />

28007 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 595 80 00<br />

www.minhap.gob.es<br />

Avenida Llano Castellano, 17<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 728 94 50 / + 34 91 582 68 00<br />

www.aeat.es<br />

Calle Alcala, 5<br />

28014 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 595 80 00<br />

www.minhap.gob.es<br />

SOUSDIRECTION GÉNÉRALE DES AIDES RÉGIONALES<br />

(SUBDIRECCION GENERAL DE INCENTIVOS<br />

REGIONALES)<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 162 – planta 2<br />

28072 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 583 49 65<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 121


© 2012 - <strong>UBIFRANCE</strong><br />

sgincentivos@sepg.minhap.es<br />

www.dgfc.sgpg.meh.es<br />

MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE, DE L’ENERGIE ET DU<br />

TOURISME (MINISTERIO DE INDUSTRIA, ENERGIA Y<br />

TURISMO)<br />

DIRECTION GÉNÉRALE DE L’INDUSTRIE ET DES<br />

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (DIRECCION<br />

GENERAL DE INDUSTRIA Y DE LA PEQUEÑA Y<br />

MEDIANA EMPRESA)<br />

MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT ET DES<br />

INFRASTRUCTURES (MINISTERIO DE FOMENTO)<br />

MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES ET DE<br />

COOPERATION (MINISTERIO DE ASUNTOS<br />

EXTERIORES Y DE COOPERACIÓN)<br />

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, ALIMENTATION E<br />

ENVIRONNEMENT (MINISTERIO DE AGRICULTURA,<br />

ALIMENTACIÓN Y MEDIO AMBIENTE)<br />

MINISTÈRE DE L’EMPLOI ET DE LA SECURITE SOCIALE<br />

(MINISTERIO DE EMPLEO Y SEGURIDAD SOCIAL)<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 160<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 349 46 40<br />

www.minetur.es<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 160 – planta 11 – 12<br />

28046 Madrid<br />

Tél.: + 34 900 19 00 92<br />

www.ipyme.org<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana, 67<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 597 70 00<br />

Fax: + 34 91 597 85 73<br />

www.fomento.es/<br />

Plaza <strong>de</strong> la Provincia, 1<br />

28012 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 379 97 00 / + 34 91 379 83 00<br />

www.maec.es<br />

Paseo Infanta Isabel, 1<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 347 53 68 / 57 24<br />

www.marm.es<br />

C/ Agustín <strong>de</strong> Bethencourt, 4<br />

28071 Madrid<br />

Tél.: + 34 91 363 00 00<br />

Fax: + 34 91 363 08 88<br />

informacionmtin@meyss.es<br />

www.meyss.es<br />

122<br />

_______________________________ Contacts utiles


Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Affaires – Espagne<br />

__________________________ 123<br />

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124<br />

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