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Revue Technique Luxembourgeoise

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32 ARTICLES | REVUE TECHNIQUE LUXEMBOURGEOISE 2 | 2011<br />

être bien définie en fonctions des différentes contraintes.<br />

En effet, les dimensions importantes de l’ouvrage et le souci<br />

économique de limiter le nombre de tronçons (et donc des<br />

joints de chantier) imposaient des contraintes très strictes<br />

pour la manipulation des tronçons en atelier, pour le transport<br />

des tronçons dans le centre de Luxembourg et pour le<br />

montage au chantier à l’aide de grue mobile. Pour illustrer les<br />

dimensions importantes, les tronçons les plus grands faisaient<br />

37.5m de longueur, 3.9m de largeur, 2.5m de hauteur pour<br />

un poids de 84 tonnes. Une des conséquences de la prise en<br />

compte des différentes contraintes dues aux dimensions hors<br />

du commun a été le décalage des tours provisoires sur les<br />

tirants (pour supporter les arcs) par rapport aux tours provisoires<br />

sous les tirants, ce qui est plutôt inhabituel.<br />

La structure métallique a été modélisée en 3D par des dessinateurs<br />

de Victor Buyck à l’aide du logiciel Hicad. La base<br />

du modèle est la géométrie de fabrication. La géométrie<br />

de fabrication est la géométrie définitive corrigée avec les<br />

déplacements dus aux différentes phases de montage. Par<br />

exemple, le pont a été construit en atelier 67mm plus court<br />

par rapport à la longueur définitive.<br />

Etant donné que la géométrie de fabrication dépend aussi<br />

du phasage de montage, Victor Buyck a, dès le début du<br />

projet, mis au point le phasage du montage en collaboration<br />

avec la maîtrise d’œuvre. Ceci a permis de calculer les<br />

déplacements dus au phasage du montage et d’établir la<br />

géométrie de fabrication.<br />

Une fois l’ouvrage modélisé, les plans de traçage ont été<br />

réalisés à l’aide du même logiciel. Chaque pièce est dessinée<br />

séparément.<br />

Dans les ateliers de Victor Buyck les tôles sont consécutivement<br />

sablées automatiquement, oxycoupées, manipulées,<br />

assemblées, pointées et soudées en éléments de tronçons<br />

de plus en plus grands. Afin de garantir la qualité des soudures,<br />

celles-ci sont contrôlées non-destructivement par<br />

ultrasons et magnétoscopie. Pour vérifier la géométrie et<br />

les dimensions des pièces et du futur pont, Victor Buyck a<br />

également procédé à un relevé géométrique des tronçons<br />

ainsi qu’à un montage à blanc des tronçons.<br />

Avant l’application du système anti-corrosion, les différents<br />

tronçons sont grenaillés afin d’obtenir une surface<br />

propre (degré SA3) et la rugosité nécessaire pour une bonne<br />

adhérence du système anticorrosion. Le système anticorrosion<br />

est constitué de 120 micron de métallisation,<br />

un bouche-pore et un système ACQPA type C4ZNV. Un<br />

contrôleur de la maitrise d’œuvre a assisté à chaque phase<br />

de la fabrication dans les ateliers de Victor Buyck afin de<br />

s’assurer du bon fonctionnement du système de qualité<br />

de Victor Buyck et de veiller au niveau de qualité imposé<br />

dans le cahier des charges.<br />

Chaque tronçon de la structure métallique a été transporté<br />

par convoi exceptionnel au chantier dans le centre-ville<br />

de Luxembourg. Une grue mobile d’une capacité de 700<br />

tonnes a mis en place les tronçons. Les tronçons ont été<br />

mis en place en 3 phases séparées. Début février 2011,<br />

les tronçons des tirants au-dessus les voies principales et<br />

secondaires étaient montées. En mars 2011, les tronçons<br />

des tirants aux extrémités étaient montés. Et enfin en<br />

avril 2011, les tronçons des arcs et les contreventements<br />

étaient montés. Dans plusieurs cas les montages ont été<br />

réalisés sous coupures et/ou barrages des voies.<br />

Pour le soudage des joints de chantier Victor Buyck a utilisé<br />

le procédé 136, c’est-à-dire fil fourré sous protection<br />

de gaz actif, à l’aide des postes de soudage semi-automatiques.<br />

Des abris couverts par un film rétractable ignifuge<br />

permettaient de protéger les travaux de soudage et de<br />

peinture des intempéries.

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