06.10.2014 Views

Revue Technique Luxembourgeoise

Revue Technique Luxembourgeoise

Revue Technique Luxembourgeoise

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ARTICLES | REVUE TECHNIQUE LUXEMBOURGEOISE 2 | 2011<br />

31<br />

d’accès provisoire à l’ouvrage qui soit soutenu du côté extérieur<br />

par un mur en Terre armé ® (écailles en béton soutenant<br />

la terre du remblai par l’intermédiaire de lamelles<br />

métalliques travaillant par frottement avec le sol) .<br />

Exécution<br />

Depuis le début de l’année 2010, l’association momentanée<br />

Galère, CFE et Victor Buyck Steel Construction réalise la<br />

reconstruction de cet ouvrage ferroviaire luxembourgeois.<br />

Celle-ci comporte deux parties: d’abord l’exécution d’un<br />

ouvrage provisoire et ensuite, la réalisation du nouveau pont.<br />

En effet, pour éviter une déviation permanente du trafic routier,<br />

l’ancienne construction a été déplacée provisoirement,<br />

jusqu’à ce que le nouveau pont soit construit. La mise en place<br />

de cette voie d’accès temporaire a été un véritable challenge<br />

technique: le ripage de 20 m du pont de 120 m. Mais en attendant,<br />

l’ancien pont rend donc encore de fiers services aux<br />

habitants de Gasperich et de Hollerich.<br />

Les structures provisoires<br />

Le déplacement de la construction centenaire fut une entreprise<br />

délicate et a été réalisé par un sous-traitant spécialisé.<br />

À l’aide de huit chariots automoteurs (Kamag), elle a été<br />

soulevée et mise à sa place provisoire. À cet endroit, des<br />

supports et culées temporaires portent la charge du pont.<br />

Après le déplacement de la construction, la route a été raccordée<br />

au pont des deux côtés.<br />

Pour les culées, c’est la solution du mur en terre armée de<br />

type TERRAMESH qui a été choisie, sur lequel fut disposée<br />

une dalle en béton où reposent les appareils d’appui.<br />

Le mur TERRAMESH associe remblais, armatures et parement<br />

consistant en un treillis combiné à une membrane<br />

géotextile. Son principe de fonctionnement est basé sur<br />

les efforts développés dans le remblai compacté qui sont<br />

ensuite transférés aux armatures grâce aux frottements importants<br />

qui se développent au contact sol/armature.<br />

L’intérêt est ici que ce mur soit vertical et n’impose pas de<br />

culées temporaires d’emprise trop importante.<br />

Les piles provisoires, colonnes métalliques de diamètre 600<br />

mm, sont, quant à elles, fixées sur des socles entre les rails.<br />

Ripage de 20 m<br />

Le chantier a donc connu une phase spectaculaire en octobre<br />

dernier: transporté sur chariots par l’entreprise néerlandaise<br />

Mammoet, le pont d’Alsace, long de 120 m pour<br />

quatre travées, a ripé de 20 m, pour laisser la place au futur<br />

pont bow-string.<br />

Cette masse importante a été soulevée à l’aide de vérins.<br />

Elle a ainsi pu être pesée (1.200 T à soulever tout de même!)<br />

ce qui a permis de déterminer le nombre de Kamags à employer,<br />

ces chariots multi-essieux nécessaires pour supporter<br />

l’ouvrage lors de son déplacement qui ont la particularité<br />

de pouvoir s’adapter au profil du terrain tout en assurant<br />

une synchronisation parfaite de leur mouvement, même<br />

couplés entre eux.<br />

Ceci fait, le pont a alors été déconnecté de ses appuis et<br />

déposé sur les huit Kamags nécessaires au transport des<br />

4 travées. Une opération coup de poing pour les équipes<br />

qui, en un week-end, ont assuré le déplacement de cette<br />

structure de 120 m de long. Un week-end, ni plus ni moins.<br />

La circulation ferroviaire n’étant stoppée que pour ces deux<br />

jours de manœuvre.<br />

Le pont provisoire en place, les travaux de construction du<br />

nouveau bow-string ont enfin pu commencer. Dès janvier<br />

2011, le montage des éléments métalliques du «bowstring»<br />

débutait. Il ne fallait donc pas traîner pour réaliser<br />

les culées définitives.<br />

Après quelques terrassements et démolitions des piles existantes,<br />

les travaux de bétonnage ont pu démarrer. Avec,<br />

de nouveau, un défi architectural de taille à relever. Car il<br />

s’agit de reproduire une texture sur tous les bétons apparents,<br />

soit cannelée oblique, soit sablée ou désactivée. Pour<br />

le réussir, on appose à l’intérieur du coffrage une matrice<br />

représentant l’inverse de l’effet voulu.<br />

La structure métallique<br />

La structure métallique du nouveau pont est fabriquée en<br />

différents tronçons dans les ateliers de Victor Buyck Steel<br />

Construction s.a. à Eeklo en Belgique. Le pont a été scindé<br />

en 16 tronçons: 8 tronçons d’arcs et 8 tronçons de tirants.<br />

Avant de commander les tôles et avant de démarrer les<br />

plans d’atelier l’implantation des joints de chantier devait

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!