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Revue Technique Luxembourgeoise

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28 ARTICLES | REVUE TECHNIQUE LUXEMBOURGEOISE 2 | 2011<br />

Contrairement à deux arcs latéraux, érigés en concurrence ou<br />

en opposition l’un de l’autre, les deux caissons partant des piles,<br />

chacune de nationalité différente, se rejoignent au point<br />

culminant, c’est le trait d’union évoqué précédemment.<br />

Les parallèles vont plus loin. Si le jeu du ricochet fascine<br />

par sa pureté et son dynamisme, il est régi par des lois<br />

complexes de la physique et des mécaniques. Le pont de<br />

Grevenmacher, lui aussi, pourra fasciner par sa pureté et<br />

son dynamisme alors qu’il a fait l’objet de nombreux calculs<br />

statiques et dynamiques.<br />

L’épure étant trouvée, il s’agit après de la marier subtilement<br />

aux exigences émanant des diverses contraintes liées<br />

à la fonction du pont.<br />

L’ouvrage d’art projeté aura ainsi une longueur totale d’environ<br />

213 m avec une travée centrale de 113.80 m entre les<br />

piles des berges. L’arc métallique n’a pas été tiré jusqu’aux<br />

berges, mais reposera sur des piles en béton. En effet, les<br />

piles en béton s’avèrent plus résistantes et plus indulgentes<br />

face aux eaux de la Moselle et à un éventuel choc de<br />

péniche. Elles permettent également des hauteurs égales<br />

de l’arc de part et d’autre de la Moselle, ce qui allège et<br />

harmonise la ligne d’ensemble.<br />

La pile entre la N10 et le parking sera réalisée en métallique<br />

afin de respecter cet horizon qui sépare l’acier du béton.<br />

Caractéristiques structurelles<br />

Le tablier métallique de l’ouvrage sera constitué d’une dalle<br />

orthotrope reposant sur des poutres transversales en profilés<br />

reconstitués soudés, appelés « pièces de pont ».<br />

Au droit de la travée centrale, ces pièces de pont rejoignent<br />

en porte-à-faux un caisson métallique central qui constitue<br />

le tirant du système « bow-string ». Ce tirant représente la<br />

partie inférieure et indissociable de l’arc et est accroché via<br />

des suspentes à l’arc principal.<br />

En dessous du tablier, cet arc en caisson métallique se divise<br />

en deux parties rejoignant les piles en béton armé situées<br />

près des berges. Depuis ces piles, les deux béquilles en caisson<br />

métallique repartent pour rejoindre les tabliers des travées<br />

d’approche. On obtient ainsi une sorte de quadripode<br />

prolongeant l’épure de l’arc en élévation.<br />

Au-delà de la travée centrale, des travées d’approche seront<br />

réalisées en bipoutres à caisson métallique avec dalle<br />

orthotrope. Ces bipoutres rejoignent le point de naissance<br />

de l’arc au droit du tablier.<br />

Ce point de convergence où arrivent l’arc, les béquilles, le<br />

tirant et les caissons bipoutres représente la pièce maîtresse<br />

de l’ouvrage. Lors des calculs, un soin particulier est accordé<br />

à la faisabilité et la résistance de cette pièce.<br />

Le but primaire recherché par la méthodologie de construction<br />

est un barrage routier réduit au minimum possible (4<br />

mois). Le principe sera de préparer au maximum la structure<br />

projetée avant d’intervenir sur l’ouvrage existant. Ce ne<br />

sera qu’au dernier moment, une fois que les nouvelles piles<br />

sont réalisées, que les travées d’approche sont pré-assemblées<br />

et que la partie centrale est en position d’attente sur<br />

ses palées provisoires, que le pont existant sera démoli et le<br />

nouvel ouvrage mis en place par ripage transversal.<br />

La disposition des accès du côté de Grevenmacher ne permet<br />

pas de concevoir la reconstruction de l’ouvrage ailleurs<br />

qu’à l’emplacement actuel. Afin de limiter le temps de barrage<br />

routier, les culées ne peuvent pas être remplacées, car<br />

la route serait sinon barrée pendant toute la durée du remplacement<br />

des culées.<br />

Les culées, d’ailleurs toujours dans un état satisfaisant, recevront<br />

uniquement une peau extérieure en béton armé<br />

qui reprend le langage architectural des piles. La dalle orthotrope<br />

qui pèse sensiblement moins qu’une variante en<br />

béton armé ou mixte permet ici de garder un niveau de<br />

chargement des culées équivalent au niveau existant.<br />

Ing. dipl. Gilles Didier, Ing. dipl. Andrea De Cillia<br />

Maître d’ouvrage<br />

Administration des Ponts et Chaussées<br />

Division des Ouvrages d’Art<br />

Conception<br />

INCA Ingénieurs-Conseils associés<br />

Longueur totale du pont<br />

213 m<br />

Portée des travées 34.3-29.4-113.8-35.0 m<br />

Largeur du tablier<br />

12.5 m – 16.1 m<br />

Longueur du « bow-string »<br />

113.8 m<br />

Flèche de l’arc<br />

14 m

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