Revue Technique Luxembourgeoise
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ARTICLES | REVUE TECHNIQUE LUXEMBOURGEOISE 2 | 2011 27<br />
Construction du pont-voûte<br />
La superstructure retenue ensemble avec les autorités allemandes<br />
pour le nouvel ouvrage est celle d’un pont à 4 travées,<br />
dont une travée principale type bow-string enjambe<br />
la Moselle. Cette structure a été retenue comme la plus appropriée.<br />
Elle permet également de tenir compte des principales<br />
contraintes liées à la circulation et la navigation tant<br />
en phase définitive qu’en phase de construction.<br />
Ainsi, la navigation sur la Moselle présuppose un gabarit<br />
de navigation de 7.50 m par rapport aux plus hautes eaux<br />
navigables à savoir 133.47m au droit du pont.<br />
En prévision d’un dédoublement futur éventuel de l’écluse<br />
de Grevenmacher, à voir surtout dans le cadre du projet<br />
de la liaison fluviale à grand gabarit entre la Moselle et la<br />
Saône, et combiné au souci de créer un chenal navigable<br />
sans obstacle majeur dans la zone d’approche de l’écluse,<br />
les piles de rive du futur pont se trouvent écartées davantage<br />
par rapport à leur position actuelle.<br />
Principales dispositions architecturales<br />
Redessiner les relations intimes entre le Luxembourg et<br />
l’Allemagne, tant politiques et économiques que sociales,<br />
marquer ce point de communication bilatéral par une silhouette<br />
fluide et harmonieuse, ce sont les encouragements<br />
primaires à la base de la recherche esthétique du nouveau<br />
pont. Il faut un trait d’union entre deux berges qui partagent,<br />
au-delà d’un même fleuve, toute une culture liée à ce<br />
cours d’eau.<br />
Construction du pont actuel<br />
La modification des conditions d’appui dédouble la portée<br />
principale par rapport à l’existant ce qui augmente les<br />
sections des éléments porteurs. Pour garantir le gabarit de<br />
navigation en dessous du pont, le choix du type de pont<br />
tend rapidement vers un système porteur supérieur, i.e. audessus<br />
du tablier.<br />
Le système de l’arc supérieur, aussi appelé bow-string,<br />
nous permet d’obtenir la fluidité recherchée par le biais<br />
d’un arc peu élevé qui se prolonge sous le tablier, près des<br />
berges et en dehors du gabarit de la Moselle. Pour des raisons<br />
de stabilité (torsion) l’arc unique part en fourchette,<br />
une fois sous le tablier, pour aller chercher les piles solides<br />
près des berges.<br />
L’idée de rejoindre la berge opposée suit le mouvement<br />
d’une pierre plate rebondissant sur l’eau, comme au jeu<br />
du ricochet.<br />
Le dictionnaire nous apprend que le ricochet, c’est le<br />
« bond ou rebond que fait un caillou léger et plat lancé par<br />
jeu presque horizontalement à la surface de l’eau. » Cette<br />
définition reprend exactement les valeurs recherchées par la<br />
conception de l’ouvrage: une allure légère, plate, ludique,<br />
quasi horizontale à la surface de l’eau et pleine de dynamisme.<br />
Avec rythmicité le pont passe dans les trois milieux<br />
naturels (terre, eau et ciel).<br />
Tel le cheminement de cette pierre unique et bien choisie, la<br />
conception de l’ouvrage prévoit un seul arc médian.