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Les redevances minières au Québec - SECOR

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2. SOMMAIRE EXÉCUTIF<br />

Dans le cadre du débat actuel sur le sujet des <strong>redevances</strong> minières <strong>au</strong> Québec, <strong>SECOR</strong>-KPMG et FMC<br />

ont souhaité apporter leur contribution afin d’éclairer les discussions concernant l’impact des<br />

différents régimes de <strong>redevances</strong> proposés pour le secteur. Le document qui en découle se veut être un<br />

outil de référence pour les participants <strong>au</strong> débat. Nous y présentons un cadre analytique spécifique à la<br />

situation québécoise permettant de comparer le régime de <strong>redevances</strong> actuel à des alternatives<br />

possibles.<br />

Avec seulement 11 mines d’importance significative en exploitation, le secteur minier québécois est<br />

relativement marginal à l’échelle mondiale, représentant en valeur moins de 1% de la production (soit<br />

environ 0,6% de la production mondiale de fer, notre principal extrant, et 1% de la production<br />

mondiale d’or). Parmi les 200 princip<strong>au</strong>x projets mondi<strong>au</strong>x actuels, 4 seulement sont situés <strong>au</strong><br />

Québec 1 , dont 2 pour du minerai de fer. Avec une production de 7,7 milliards de dollars en 2011, le<br />

Québec se classe par ailleurs <strong>au</strong> quatrième rang parmi les provinces canadiennes, derrière l’Ontario, la<br />

Saskatchewan et la Colombie-Britannique.<br />

Ce faible poids sur l’échiquier mondial est la conséquence de plusieurs éléments. <strong>Les</strong> exploitations<br />

minières québécoises se situent pour la plupart dans les troisième et quatrième quartiles en termes de<br />

coûts de production. Divers facteurs, tels la taille et teneur moyennes des gisements, l’hiver et<br />

l’éloignement des marchés asiatiques, contribuent ainsi à faire des mines québécoises des « high cost<br />

producers ». Néanmoins, dans les périodes h<strong>au</strong>tes des cycles miniers telles que nous vivons<br />

actuellement, ces exploitations peuvent être très rentables, ce qui explique la forte activité que connaît<br />

actuellement le secteur minier québécois, les prix élevés rendant économiques des gisements<br />

<strong>au</strong>paravant inexploités. Mais le régime de <strong>redevances</strong> minières, une source significative de coûts sur la<br />

durée d’un cycle minier, doit évidemment tenir compte des particularités liées à cette situation de<br />

producteur d’appoint (« swing producer »).<br />

Dans cette perspective, la compétitivité du Québec reste avant tout dépendante de la qualité de<br />

l’environnement d’affaires 2 (stabilité et prévisibilité du contexte politique, juridique et fiscal,<br />

disponibilité d’une expertise technique et d’une main d’œuvre formée, sécurité du personnel,<br />

excellente base de donnée géoscientifique). Par ailleurs, un <strong>au</strong>tre facteur bénéfique reste sa dimension<br />

territoriale exceptionnelle, avec la coexistence de régions <strong>au</strong> potentiel prouvé (tel l’Abitibi), et de<br />

vastes régions <strong>au</strong> potentiel encore peu valorisé (tel le territoire du Plan Nord). Dans ces derniers<br />

territoires, la possibilité de réaliser des découvertes compétitives sur le plan mondial pour plusieurs<br />

substances minérales est réelle.<br />

Le cadre analytique développé dans cette étude repose sur un modèle financier de mine construit à<br />

partir des informations fournies dans les analyses de faisabilité publiées récemment par les sociétés<br />

1<br />

Il s’agit des projets Lac Otelnuk (fer), KeMag (fer), Éléonore (or) et Renard (diamant).<br />

Source : Raw Material Group.<br />

2<br />

Ainsi, le Québec a été classé 5 e /93 pour son attractivité <strong>au</strong>près des sociétés minières dans l’édition 2011/2012 du<br />

sondage annuel <strong>au</strong>près des sociétés minières de l’Institut Fraser.<br />

5

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