Les redevances minières au Québec - SECOR
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6. <strong>Les</strong> différents régimes de <strong>redevances</strong>…<br />
6.2 RÉGIMES ÉTUDIÉS DANS LE CADRE DE CETTE ÉTUDE<br />
Deux des six régimes de <strong>redevances</strong> énumérés ne seront pas considérés dans la suite de cette étude :<br />
<strong>Les</strong> <strong>redevances</strong> basées sur le volume qui ne s’appliquent qu’à des matières premières à faible valeur<br />
(p. ex. pierre ou charbon dans certains cas); presque <strong>au</strong>cun pays n’utilise ce type de <strong>redevances</strong><br />
pour l’or, le fer ou d’<strong>au</strong>tres mét<strong>au</strong>x communs;<br />
<strong>Les</strong> <strong>redevances</strong> basées sur des contrats de partage de la production (sorte de joint-venture) qui<br />
existent uniquement dans certains pays pour l’industrie pétrolière et la production d’aluminium.<br />
<strong>Les</strong> quatre <strong>au</strong>tres régimes de <strong>redevances</strong>, dont l’application pourrait éventuellement être pertinente,<br />
vont cependant faire l’objet d’un examen approfondi. Cet examen se base principalement sur une<br />
étude de la Banque mondiale 54 et les trav<strong>au</strong>x de l’IMDC 55 . Pour les récapitulatifs des différents<br />
avantages et inconvénients de chaque système de <strong>redevances</strong>, on pourra se référer à l’Annexe 4.<br />
6.2.1 REDEVANCES AD-VALOREM<br />
<strong>Les</strong> <strong>redevances</strong> ad valorem sont des <strong>redevances</strong> basées sur un pourcentage de la valeur du minerai<br />
extrait. Elles peuvent être prélevées selon deux bases différentes.<br />
La première est la valeur réalisée des ventes, valeur représentant souvent les revenus nets sur la<br />
fonderie (RNF 56 ). Celle-ci a pour avantages d’être définie de manière non équivoque, donnant lieu à<br />
des vérifications plus simples et engendrant donc des coûts administratifs réduits. Cependant, elle a<br />
pour inconvénient de se rapporter <strong>au</strong> métal payable plutôt qu’à la valeur de la ressource à la sortie de<br />
la mine.<br />
La seconde méthode de calcul est basée sur la valeur brute du minerai contenue dans le produit minier<br />
vendu. Il s’agit alors de multiplier le poids du produit minier extrait par sa teneur (ou concentration)<br />
moyenne afin de calculer la quantité effective extraite. Ce calcul se fait généralement en utilisant une<br />
base de prix journalière, généralement un prix « spot de référence ». Cependant, cette méthode a<br />
comme inconvénient de rendre plus problématique la vérification des quantités et teneurs du produit<br />
vendu.<br />
<strong>Les</strong> princip<strong>au</strong>x avantages de ce type de <strong>redevances</strong> sont la relative stabilité des rentrées fiscales ainsi<br />
qu’une mise en place relativement aisée.<br />
<strong>Les</strong> princip<strong>au</strong>x désavantages proviennent du fait que ces <strong>redevances</strong> peuvent entraîner des distorsions<br />
dans les décisions d’investissement car elles ne tiennent pas compte de la « capacité à payer » des<br />
sociétés minières ni de l’<strong>au</strong>gmentation de la base de coûts. Elles tendent ainsi à accélérer la fermeture<br />
54<br />
Otto, J. et al. (2006). Mining Royalties: A global Study of Their Impact on Investors, Government, and Civil<br />
Society. Banque mondiale : Washington DC.<br />
55<br />
Guj P. (2012). <strong>Les</strong> <strong>redevances</strong> minières et <strong>au</strong>tres impôts spécifiques à l’industrie minière. International Mining for<br />
Development Center.<br />
56<br />
Communément appelé Net Smelter Revenue (NSR).<br />
45