Les redevances minières au Québec - SECOR
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5. Description du contexte minier <strong>au</strong> Québec…<br />
5.2 LE RÉGIME DE DROITS MINIERS AU QUÉBEC<br />
La première loi sur les mines <strong>au</strong> Québec, intitulée Acte général des mines de Québec, date de 1880. Ce<br />
régime a été modifié 114 fois entre 1880 et 2007, les dernières modifications d’importance ayant eu lieu<br />
en 1994 et en 2010.<br />
Encart 6 : <strong>Les</strong> sociétés minières ne payant pas de <strong>redevances</strong><br />
Deux chiffres sont avancés à propos des sociétés minières ne payant pas de <strong>redevances</strong> <strong>au</strong> Québec,<br />
ces chiffres datant d’avant la dernière réforme du régime minier qui a profondément changé la base<br />
de calcul des profits miniers :<br />
<br />
<br />
10/19 en 2010, d’après le Parti Québécois;<br />
14/20 entre 2002 et 2008, d’après le rapport du Vérificateur général du Québec.<br />
Pour des raisons de confidentialité, le gouvernement ne divulgue pas le nom des mines ne payant<br />
pas de <strong>redevances</strong>.<br />
Cependant, plusieurs raisons peuvent expliquer que certaines sociétés minières ne paient pas de<br />
<strong>redevances</strong>, bien qu’elles extraient des ressources ayant une valeur marchande :<br />
La mine est dans les premières années d’exploitation et peut réduire sa base d’imposition à 0<br />
avec le mécanisme des amortissements accélérés;<br />
La mine a connu un problème opérationnel et la production a été réduite ou stoppée (cas de la<br />
mine Goldex d’Agnico-Eagle, cf. Encart 2);<br />
La mine est une exploitation à petite échelle, peu ou pas rentable, mais opérant tout de même<br />
dans l’espoir qu’un gisement plus important soit découvert <strong>au</strong> cours des trav<strong>au</strong>x;<br />
Avant 2010, il était possible de retrancher les pertes d’une mine des profits d’une <strong>au</strong>tre;<br />
Pour toute <strong>au</strong>tre raison, la mine est non rentable.<br />
Il f<strong>au</strong>t ainsi garder à l’esprit que ce n’est pas sur une seule année mais plutôt sur une période de<br />
plusieurs années qu’il f<strong>au</strong>t étudier le nombre de sociétés minières ne payant pas de <strong>redevances</strong>,<br />
comme l’avait fait le rapport du Vérificateur général du Québec.<br />
De plus, le passage en 2010 à une approche mine par mine pour le calcul des profits miniers réduira<br />
le nombre de mines ne payant pas de <strong>redevances</strong> à celles déficitaires uniquement.<br />
Sources : Parti Québécois, Vérificateur général du Québec, <strong>SECOR</strong><br />
De 1987 à 1993, les <strong>redevances</strong> nettes, c’est-à-dire les droits miniers moins les crédits de droits<br />
remboursables pour pertes, représentaient une perte pour le gouvernement du Québec, tel que le<br />
montre la Figure 22.<br />
Afin de remédier à cette situation, le gouvernement a décidé, en 1994, de mettre en place une série de<br />
politiques modifiant le régime minier, notamment via deux éléments princip<strong>au</strong>x :<br />
Une réduction du t<strong>au</strong>x de <strong>redevances</strong> sur les profits de 18% à 12%;<br />
Un resserrement des crédits d’impôts attribuables à l’industrie minière, notamment les crédits<br />
d’impôts pour pertes.<br />
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