Les redevances minières au Québec - SECOR
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3. Introduction…<br />
3.2 UN CADRE D’ANALYSE ET DE RÉFÉRENCE<br />
Nous visons dans ce document à fournir un cadre analytique permettant d’évaluer et de comparer<br />
différents régimes de <strong>redevances</strong>, et ce, afin de mieux comprendre leurs impacts sur la rentabilité des<br />
sociétés minières et sur les revenus que peut tirer le gouvernement du Québec de l’activité minière.<br />
À cette fin, nous avons développé deux modèles financiers, l’un portant sur une mine typique de fer<br />
située dans la Fosse du Labrador, l’<strong>au</strong>tre sur une mine d’or d’Abitibi, chaque modèle tenant compte<br />
des conditions particulières d’exploitation existant <strong>au</strong> Québec. Nous avons utilisé ces deux modèles<br />
financiers pour comparer quatre propositions de régimes de <strong>redevances</strong> selon trois hypothèses de prix<br />
(hypothèse moyenne, h<strong>au</strong>te et basse) et deux (pour l’or) à trois (pour le fer) structures de coûts. L’une<br />
de ces structures correspond <strong>au</strong>x coûts actuels de l’industrie, tels que rapportés dans les études de<br />
faisabilité et analyses économiques préliminaires ou « Preliminary Economic Analyses » (PEA)<br />
rendues publiques par des sociétés minières pour des projets récents. L’<strong>au</strong>tre est une structure de coûts<br />
plus élevés, reflétant une mine amenée à entrer en production <strong>au</strong> cours des années à venir. Ces modèles<br />
permettent notamment d’évaluer l’impact des différents régimes de <strong>redevances</strong> sur la valeur actuelle<br />
nette (VAN 14 ) des projets. Le projet de mine de fer a une durée d’exploitation de 20 ans et le projet de<br />
mine d’or de 14 ans. Nous avons postulé que les sociétés minières n’<strong>au</strong>raient qu’un seul projet de mine<br />
en exploitation <strong>au</strong> Québec.<br />
Le développement de modèles financiers similaires à ceux utilisés par les sociétés minières pour leurs<br />
décisions d’investissement afin de comparer les différents régimes de <strong>redevances</strong> est <strong>au</strong> cœur de notre<br />
méthodologie. Ces modèles sont basés sur le calcul de la valeur actuelle nette des projets, valeur qui<br />
doit être positive pour qu’un projet aille de l’avant et qui incorpore tous les coûts et risques des<br />
projets. Cette méthodologie est d’ailleurs un standard h<strong>au</strong>tement formalisé puisqu’elle est prescrite<br />
dans les documents d’appel de financement par les agences de réglementation des marchés financiers.<br />
Au Canada, c’est le règlement 43-101 de l’<strong>au</strong>torité canadienne de réglementation des valeurs mobilières<br />
qui en définit les principes.<br />
<strong>Les</strong> quatre propositions que nous avons choisi de comparer sont les suivantes :<br />
1. Le régime actuel, soit une redevance de 16% sur les profits de chaque établissement minier;<br />
2. Un régime de <strong>redevances</strong> ad valorem de 7% sur la valeur du minerai extrait;<br />
3. Le régime appliqué en Australie occidentale, soit pour le fer une redevance ad valorem de 6,5%<br />
combinée à une redevance de 22,5% sur les profits supérieurs à 125 millions de dollars, et pour<br />
l’or une redevance ad valorem de 2,5%;<br />
4. Un modèle hybride basé sur une redevance ad valorem de 5% et une redevance de 30% sur les<br />
« super profits », c’est-à-dire sur tout profit minier supérieur à 8% des revenus miniers.<br />
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Voir chapitre 4 pour plus d’informations sur la notion de valeur actuelle nette (VAN).<br />
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