l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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02.10.2014 Views

cette liste n’est pas exhaustive – à Agnès d’Artigues, Henri Bartoli, Miguel Calahorrano, Jean Caullet et le Centre des droits de l’homme et de la femme de Paris, Thomas Cortade, Thibaud Costeplane, Chantal Euzéby, Vivien de Faria, Bernard Gerbier, Marie Imzourh, Juliette Lelieur (ainsi que Sylvie et Claire), Sandrine Michel, Marc Pénin, Hélène Rey- Valette, Mathias Reymond, Olivier Rousse, Benoît Sévi, Salah Smida, Rédouane Taouil, Delphine Vallade, Jean-Pierre Vignau. J’adresse également mes remerciements aux membres de la promotion du DEA Politiques économiques et sociales (Grenoble II), de 2001-2002, pour laquelle j’ai eu l’honneur de diriger un atelier de travail de l’ERES (Equipe de Recherches Economiques et Sociales, dir. Chantal Euzéby), et dont les remarques et questions m’ont beaucoup apporté. Mes remerciements vont aussi à mes étudiants, ceux auxquels j’ai été confronté lorsque j’ai été chargé de TD, notamment en première année de DEUG, et qui m’ont amené à me dépasser autant sur le plan de la réflexion que sur celui de la pédagogie. Je remercie enfin, last but not least, ma famille et mes ami(e)s, dont la présence m’a été précieuse.

Introduction générale. Il existe une forme de pensée extrême en science économique. Elle consiste à dire que depuis la révolution marginaliste du début du XXe siècle, cette discipline serait devenue amorale, ce qui garantirait sa scientificité. En vérité, peu parmi les grands économistes pensent réellement ainsi. L’économie ne peut être neutre moralement et la mesure de sa scientificité implique de considérer les enjeux moraux ou éthiques que soulèvent ses développements. Pour notre part, nous considérons que la recherche en économie doit être conduite sous l’angle de l’humanisme scientifique. Ce dernier considère en particulier que l’être humain est au centre des processus économiques et devrait donc être au centre de l’analyse économique. Cela implique, selon nous, la nécessité de tenir compte des droits de l’homme, valeurs fondamentales garantes du respect de l’intégrité et de la dignité de la vie humaine. Pourtant, parmi les économistes, les droits de l’homme sont d’ordinaire ignorés par les uns et invoqués comme simple principe supérieur par les autres. Il nous semble donc, au contraire, qu’ils méritent un traitement particulier de la part de l’économiste. Ce dernier devrait les inclure à sa réflexion afin de servir leur développement. Ceci, bien sûr, met en jeu de nombreuses questions. Que sont les droits de l’homme ? Pourquoi les prendre en compte plus que d’autres sources éthiques ou morales ? Quelle place peuvent-ils avoir concrètement dans l’analyse économique ? … La présente thèse n’entend pas répondre à toutes les questions qui peuvent ainsi être soulevées. Elle veut seulement apporter les éléments théoriques les plus larges possibles susceptibles de : 1) faciliter l’insertion des droits de l’homme dans la théorie économique, sans déformer le sens ni des uns, ni de l’autre ; 2) justifier au mieux cette insertion, tout en apportant des arguments économiques en faveur de ces droits ; 3) envisager l’évolution de l’économie mondiale en accord avec les droits de l’homme. Pour mieux exprimer ces quelques points, la présente introduction se décompose en trois éléments : une présentation de ce que sont les droits de l’homme ; la définition de notre démarche théorique générale ; la précision de notre problématique et la présentation du plan de cette thèse. 1

Introduction générale.<br />

Il existe une forme <strong>de</strong> pensée extrême en science économique. Elle consiste à dire<br />

que <strong>de</strong>puis la révolution marginaliste du début du XXe siècle, cette discipline serait<br />

<strong>de</strong>venue amorale, ce qui garantirait sa scientificité. En vérité, peu parmi les grands<br />

économistes pensent réellement ainsi. L’économie ne peut être neutre moralement et la<br />

mesure <strong>de</strong> sa scientificité implique <strong>de</strong> considérer les enjeux moraux ou éthiques que<br />

soulèvent ses développements. Pour notre part, nous considérons que la recherche en<br />

économie doit être conduite sous l’angle <strong>de</strong> l’humanisme scientifique. Ce <strong>de</strong>rnier considère<br />

en particulier que l’être humain est au centre <strong><strong>de</strong>s</strong> processus économiques et <strong>de</strong>vrait donc<br />

être au centre <strong>de</strong> l’analyse économique. Cela implique, selon nous, la nécessité <strong>de</strong> tenir<br />

compte <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme, valeurs fondamentales garantes du respect <strong>de</strong> l’intégrité et<br />

<strong>de</strong> la dignité <strong>de</strong> la vie humaine.<br />

Pourtant, parmi les économistes, les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme sont d’ordinaire ignorés par<br />

les uns et invoqués comme simple principe supérieur par les autres. Il nous semble donc,<br />

au contraire, qu’ils méritent un traitement particulier <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’économiste. Ce <strong>de</strong>rnier<br />

<strong>de</strong>vrait les inclure à sa réflexion afin <strong>de</strong> servir leur développement. Ceci, bien sûr, met en<br />

jeu <strong>de</strong> nombreuses questions. Que sont les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme ? Pourquoi les prendre en<br />

compte plus que d’autres sources éthiques ou morales ? Quelle place peuvent-ils avoir<br />

concrètement dans l’analyse économique ? …<br />

La présente thèse n’entend pas répondre à toutes les questions qui peuvent ainsi être<br />

soulevées. Elle veut seulement apporter les éléments théoriques les plus larges possibles<br />

susceptibles <strong>de</strong> : 1) faciliter l’insertion <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme dans la théorie économique,<br />

sans déformer le sens ni <strong><strong>de</strong>s</strong> uns, ni <strong>de</strong> l’autre ; 2) justifier au mieux cette insertion, tout en<br />

apportant <strong><strong>de</strong>s</strong> arguments économiques en faveur <strong>de</strong> ces <strong>droits</strong> ; 3) envisager l’évolution <strong>de</strong><br />

l’économie mondiale en accord avec les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme.<br />

Pour mieux exprimer ces quelques points, la présente introduction se décompose en<br />

trois éléments : une présentation <strong>de</strong> ce que sont les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme ; la définition <strong>de</strong><br />

notre démarche théorique générale ; la précision <strong>de</strong> notre problématique et la présentation<br />

du plan <strong>de</strong> cette thèse.<br />

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