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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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ceux <strong>de</strong> l’idéal, ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> Déclarations, qui indiquent le chemin et établissent les grands<br />

principes. Les seconds sont ceux qui sont possibles concrètement, compte tenu « <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

lois et <strong><strong>de</strong>s</strong> coutumes <strong>de</strong> l’époque ». Si l’on peut préférer à ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers facteurs,<br />

ceux liés au contexte socioculturel et économique, ils sous-ten<strong>de</strong>nt néanmoins un<br />

aspect essentiel d’une conception <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme : la justice qui leur est liée se<br />

définit différemment en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> Ages, les <strong>droits</strong> <strong>de</strong>vant être interprétés et mis en<br />

œuvre en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens et « <strong><strong>de</strong>s</strong> coutumes ». Ce qui pose à la fois un problème<br />

majeur (comment interpréter les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> manière à peu près constante ?) et un<br />

principe fondateur : les <strong>droits</strong> doivent être mis en place en fonction du niveau <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong> la région concernée. Le premier problème n’en est d’ailleurs pas<br />

vraiment un. Effectivement, par la reconnaissance <strong>de</strong> la séparation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> bruts et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> épurés, une certaine autorité est donnée aux premiers. Ils ont en charge <strong>de</strong><br />

représenter un idéal nécessaire et préalablement approuvé par tous, quitte à le discuter<br />

dans son application par la suite.<br />

− Deuxième point à relever, pour Schmoller les besoins individuels sont un mauvais<br />

standard <strong>de</strong> justice distributive. En effet, avec ses besoins, un homme ne sert que luimême<br />

; avec son travail et sa vertu, il sert l’humanité qui, par son jugement sur le<br />

travail accompli, estime juste ou non l’activité <strong>de</strong> l’individu. Contrairement au point<br />

précé<strong>de</strong>nt, il y a là un écart entre justice (distributive) et <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme, puisque<br />

ceux-ci ne sont pas reconnus en fonction du mérite, mais doivent être accessibles à<br />

tous. Cependant, l’opinion <strong>de</strong> Schmoller peut nous amener à constater qu’il y a aussi<br />

une séparation entre besoins individuels et <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme. Ces <strong>de</strong>rniers, en effet,<br />

correspon<strong>de</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong> « besoins » très particuliers, génériques à l’espèce humaine et qui<br />

doivent, pour certains d’entre eux, permettre l’expression même <strong>de</strong> ces besoins : ils ne<br />

peuvent donc se limiter aux besoins individuels exprimés par la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> solvable sur<br />

le marché.<br />

Il y a, chez les socialistes <strong>de</strong> la chaire, la reconnaissance <strong>de</strong> l’importance économique <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>droits</strong>, à travers une approche empirique/historique, qui les pousse à conclure à la<br />

nécessaire intervention <strong>de</strong> l’Etat. D’autres courants se sont <strong>de</strong>puis intéressés à l’Etat et à<br />

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