l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

développement humain a pour but de créer un environnement propice à
l’amélioration des potentialités et à l’élargissement des choix ».
Cette amélioration est mesurée par le PNUD grâce à une série d’indicateurs qui cernent les
éléments centraux du développement humain. L’indice de développement humain (IDH)
en est le plus connu et consiste en une agrégation de trois données, l’espérance de vie à la
naissance, le taux d’alphabétisation des adultes associé au taux de scolarisation combiné, et
le revenu par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA). Cet indice a ensuite été
perfectionné pour donner naissance à d’autres indices plus fins. En premier lieu,
l’indicateur sexospécifique du développement humain (ISDH) a été établi en reprenant les
éléments de l’IDH, mais en les calculant pour les hommes et pour les femmes séparément
pour établir si le développement humain est équilibré. Un indicateur plus spécifique, celui
de la participation féminine (IPF) mesure les inégalités entre sexes en matière d’accès aux
opportunités économiques et politiques. En second lieu, l’IPH, l’indicateur de pauvreté
humaine, a été créé en deux éléments, l’IPH-1 pour les pays du Sud et l’IPH-2 pour les
pays industrialisés. Le premier inclut le pourcentage d’individus susceptibles de mourir
avant 40 ans, le taux d’analphabétisme des adultes et les déficits de moyens économiques
(pourcentage de la population privé d’accès à l’eau potable, pourcentage de la population
privé d’accès aux soins, pourcentage des enfants de moins de cinq ans souffrant
d’insuffisance pondérale). Le second se base sur le pourcentage d’individus qui risquent de
mourir avant 60 ans, le taux d’illettrisme des adultes, le pourcentage de la population
vivant en dessous du seuil de pauvreté (demi-médiane du revenu individuel disponible) et
le chômage de longue durée (12 mois ou plus).
Ces indicateurs mesurent essentiellement le progrès des « capabilités de base »,
puisqu’ils s’intéressent surtout à la nutrition et à la pauvreté monétaire, à l’accès à
l’éducation et aux soins de base. L’ISDH et l’IPF ajoutent, pour leur part, la mesure d’une
forme de discrimination que le développement humain devrait abolir 36 . Toutefois, ces
indicateurs restent majoritairement à un niveau « macro », et ne tiennent pas compte, ni des
droits politiques, ni des questions environnementales. Ils mesurent, en fait, les résultats,
mais laissent de côté la question des méthodes et moyens utilisés pour les atteindre. Ils
rendent donc assez peu compte de l’ensemble des principes évoqués dans les définitions de
la bonne gouvernance et du développement humain durable. Les travaux qui concernent
36 Sur ces indicateurs, voir les Rapports du PNUD, de 1990 à 2002. Voir aussi (Genné, 1998).
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