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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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génèrent les familles, les associations, etc., ainsi que par les grands principes que régissent<br />

les autorités (lois, tradition démocratique, idéaux, …). Ces valeurs, à leur tour, établissent,<br />

renforcent ou renversent les associations, l’Etat, etc.<br />

Nicolas Sirven (2001, p. 23-24) tire <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> ces découpages et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

objectifs qu’ils visent, la définition générique suivante :<br />

« le capital social d’un agent (<strong>de</strong> l’individu à l’Etat) est une ressource sociale, issue<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> interactions culturelles et/ou structurelles, avec d’autres agents, capable <strong>de</strong><br />

générer <strong><strong>de</strong>s</strong> externalités durables qui affectent leur situation économique. » (…)<br />

« En définitive, il apparaît que le capital social est un concept qui prône un<br />

développement basé sur les ressources propres <strong><strong>de</strong>s</strong> agents. Il est le produit du<br />

contexte et vise à l’améliorer ».<br />

b. Quelques aspects critiques.<br />

On le voit, le capital social est un concept « fourre-tout ». Il englobe les interactions<br />

entre l’Etat et les personnes, entre les personnes, entre et au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

associations en tout genre, etc. Il représente à la fois les effets <strong>de</strong> l’« atmosphère<br />

industrielle » à la Marshall, <strong>de</strong> la cohésion sociale, <strong>de</strong> la performance <strong><strong>de</strong>s</strong> institutions, et<br />

ainsi <strong>de</strong> suite. Il est aussi assimilable à un « bien collectif » (cf. chapitre I, supra), puisque<br />

plus il est consommé et plus il s’agrandit. En effet, plus un réseau est utilisé, plus les gens<br />

qui le composent se rencontrent, et plus l’information qu’il fournit est développée et<br />

diffusée. Cependant, trois éléments nous poussent à nuancer l’intérêt du recours à un tel<br />

concept englobant.<br />

Tout d’abord, c’est justement le fait qu’il soit englobant qui nous pose problème.<br />

Pourquoi inclure tant <strong>de</strong> paramètres en un seul concept ? N’y a-t-il pas le risque d’une<br />

perte <strong>de</strong> sens ? Par ailleurs, ce concept est redondant avec d’autres facteurs déjà explicités<br />

dans la littérature, que ce soit l’atmosphère industrielle, les mouvements sociaux ou autres.<br />

D’ailleurs, les quelques étu<strong><strong>de</strong>s</strong> économétriques déjà menées pour vérifier les hypothèses<br />

sur l’impact <strong>de</strong> ce concept sur la croissance, d’une part donnent <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats assez limités<br />

et, d’autre part, se basent sur <strong><strong>de</strong>s</strong> indicateurs relativement peu originaux : libertés civiles et<br />

politiques (indices <strong>de</strong> Gastil), violence politique, risque politique, etc. Les indicateurs plus<br />

originaux sont basés soit sur <strong><strong>de</strong>s</strong> enquêtes, soit sur le nombre d’adhérants à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

associations en tout genre. Somme toute, il y a là une forte redondance avec les étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

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