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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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« ...rien dans le présent Accord ne sera interprété comme empêchant l’adoption ou<br />

l’application par toute partie contractante <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures<br />

(...)<br />

b) nécessaires à la protection <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong> la vie <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes et <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux et<br />

<strong>de</strong> la préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux ;<br />

(...)<br />

e) se rapportant aux articles fabriqués dans les prisons<br />

(...)<br />

g) se rapportant à la conservation <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources naturelles épuisables (...) »<br />

Dès lors, il est possible d’interpréter les accords du GATT et <strong>de</strong> l’OMC selon un point <strong>de</strong><br />

vue favorable au respect <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme. En outre, comme le souligne Jean-<br />

François Flauss (2001, p. 245), le GATT et l’OMC n’ont pas été instaurés pour déroger<br />

aux <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme. Au contraire, nous pouvons reprendre l’argument <strong>de</strong> Flory et<br />

Ligneul (2001, p. 180) qui notent que si l’extension <strong>de</strong> la liberté <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges est justifiée<br />

par la recherche du « bien commun », ce <strong>de</strong>rnier implique, dans tout système juridique<br />

mo<strong>de</strong>rne, la défense <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme. A cet égard, outre la possibilité d’intégrer les<br />

<strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme dans les considérations du mécanisme <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’OMC (voir par<br />

exemple Petersmann, 2001, sur cette question), l’appartenance à cette organisation n’exclut<br />

pas <strong>de</strong> prendre d’autres mesures. J.-F. Flauss (2001) en souligne <strong>de</strong>ux : la conditionnalité<br />

conventionnelle qui signifie l’intégration, dans les accords internationaux ou dans les<br />

accords internationalisés (entre Etats et FTN), <strong>de</strong> clauses relatives au respect <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong><br />

l’homme ; le recours au droit international non écrit, qui peut être imposé par les Etats aux<br />

FTN.<br />

Nous voyons donc que les problèmes posés par la mondialisation aux <strong>droits</strong> <strong>de</strong><br />

l’homme et au développement sont du même ordre et se résument en <strong>de</strong>ux aspects : d’un<br />

côté, une mondialisation néo-libérale favorable aux pays riches et aux riches au sein <strong>de</strong><br />

ceux-ci ; d’un autre côté, <strong><strong>de</strong>s</strong> institutions incapables <strong>de</strong> réguler cette mondialisation parce<br />

qu’elles se basent elles-mêmes sur l’idéologie néo-libérale. Nous voyons, toutefois, que<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> possibilités d’améliorations <strong>de</strong> ces institutions et <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes <strong>de</strong> la mondialisation,<br />

améliorations susceptibles <strong>de</strong> profiter aux pays du Sud et au respect <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme,<br />

sont réalisables. Nous allons à présent approfondir certains points <strong>de</strong> cette analyse.<br />

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