l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

« mondialisation » en « universalisation » 8 . Ce point est renforcé par la présentation d’un
modèle keynésien qui éclaire l’intérêt et les limites d’une analyse métaéconomique simple.
La section deux présente les travaux qui, sur une base économétrique, étudient les
liens entre la mondialisation, les droits de l’homme, la croissance et la démocratie. Il s’agit
de tenir compte des résultats de ces analyses, tout en montrant les limites d’une approche
qui réduit le développement à la croissance économique. Pour répondre à ces limites, nous
présentons des modèles plus proches des sciences politiques et qui sont à même d’enrichir
la réflexion économique. Cela nous permet, en outre, de signaler un ensemble d’outils qui
rendent possible la mesurabilité des droits de l’homme, et donc leur formalisation partielle.
La troisième section met l’accent, pour sa part, sur le concept de « droit au
développement ». Il s’agit d’en chercher une définition et d’en présenter une approche
formalisée. La recherche des implications du droit au développement nous conduit à
définir et à discuter les notions de développement soutenable et de développement humain,
ainsi qu’à préciser une série d’autres concepts susceptibles d’aider à mieux définir les
processus de développement. Des concepts comme celui de « capital social » et de
« gouvernance » sont abordés, afin de préciser leur utilité dans une étude du
développement basée sur les droits de l’homme 9 .
8 Pour sa part, Mireille Delmas-Marty parle d’un « universalisme éthique », qui exprime une autre vision de
la mondialisation et qui se développe à travers la progression d’un véritable droit des droits de l’homme
depuis la fin de la seconde guerre mondiale, voir (Delmas-Marty, 2001, p. 2) ; sur la différence entre
mondialisation et universalisation, voir aussi (Bauman, 1999, p. 92s).
9 Précisons, pour conclure cette introduction, que nous avons pris connaissance, après avoir rédigé ce
chapitre, du rapport 2002 du PNUD. Celui-ci traitant plusieurs des aspects que nous abordons dans les trois
sections de ce chapitre, il nous a confirmé que nous étions dans la bonne voie. Cependant, des différences
importantes entre notre propre démarche et celle du PNUD existant, ces deux points de vue apparaissent,
nous semble-t-il, complémentaires plus que substituables. En particulier, le rapport du PNUD (2002) se
centrant sur la démocratie et sur la notion de « gouvernance » (sur celle-ci, voir infra, section III), laisse
partiellement de côté les problématiques micro-multidimensionnelles (à nouveau cf. infra) et les questions
liées à l’indivisibilité des droits de l’homme.
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