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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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Voilà ici résumé le droit naturel comme droit à la vie, supérieur aux considérations<br />

économiques, puisqu’il limite la propriété absolue et qu’il ne découle pas d’un quelconque<br />

mérite, comme le travail. Certes, l’homme doit employer sa liberté en participant à la<br />

bonne marche <strong>de</strong> l’ordre naturel <strong>de</strong> la société – c’est pourquoi les propriétaires terriens se<br />

trouvent justifiés à condition d’exercer leurs <strong>de</strong>voirs – mais établir un classement en<br />

fonction du travail n’aurait qu’un sens limité puisque la terre seule crée le surplus. Notons<br />

que même en étendant la capacité productive, le droit naturel est supérieur au principe « à<br />

chacun selon son travail ». Effectivement, le droit naturel reconnaît le droit <strong>de</strong> chacun aux<br />

biens nécessaires à sa conservation, hors <strong>de</strong> toute considération sur qui a produit quoi.<br />

C’est une première formulation, en quelque sorte, <strong>de</strong> l’idée du panier <strong>de</strong> biens <strong>de</strong> départ<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> individus <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’équilibre général ; ou bien, dans un autre cadre, <strong>de</strong> l’idée <strong>de</strong><br />

la nécessité d’un revenu d’existence.<br />

II. Les libéraux et « quasi-libéraux ».<br />

Parallèlement aux physiocrates, puis dans la continuation d’Adam Smith, plusieurs<br />

auteurs vont développer <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux économiques en liaison avec une pensée libérale,<br />

d’abord politique, mais <strong>de</strong> plus en plus économique exclusivement. Il est impossible <strong>de</strong><br />

préciser toutes les significations du libéralisme. D’ailleurs, certains auteurs comme<br />

Proudhon, traditionnellement classé parmi les socialistes et dont nous dirons donc quelques<br />

mots dans le prochain point, défen<strong>de</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> idées elles aussi très libérales. A contrario, un<br />

auteur comme John Stuart Mill pourrait être classé parmi les « quasi-socialistes ». Nous<br />

allons donc simplement examiner les rapports entre l’utilitarisme benthamien et les <strong>droits</strong><br />

<strong>de</strong> l’homme ; entre la pensée classique d’auteurs comme John Stuart Mill (1806-1873) ou<br />

Jean-Baptiste Say (1767-1832) et les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme ; entre les premiers travaux<br />

marginalistes (néo-classiques) et les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme.<br />

A. Bentham, les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme et l’utilitarisme.<br />

Si l’utilitarisme ne doit pas être confondu avec l’économie <strong><strong>de</strong>s</strong> classiques, ni même,<br />

d’après Schumpeter 14 , avec l’économie <strong>de</strong> l’utilité (les marginalistes), l’éclaircissement <strong>de</strong><br />

14 (1947, II et surtout III) ; cf. également (Bartoli, 1991, p. 137) et (Schmidt, 1988), entre autres<br />

contributions ; pour la suite, nous nous référons tout particulièrement à (Cot, 1993), mais aussi à (Gamel,<br />

1999).<br />

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