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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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d’un auteur français, qui plus est volontiers hétérodoxe 2 , peut paraître « bizarre », il nous<br />

apparaît néanmoins que, compte tenu <strong>de</strong> notre sujet, il était essentiel <strong>de</strong> l’étudier. La<br />

première clarification <strong>de</strong> ses travaux ici présentée nous servira <strong>de</strong> base pour <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

développements ultérieurs. Nous pouvons reprendre à notre compte les propos d’Etienne<br />

Antonelli (1959, p. 341) qui, classant François Perroux parmi les orthodoxes <strong>de</strong> son<br />

époque, écrivait :<br />

« en <strong>de</strong>hors <strong><strong>de</strong>s</strong> vastes fresques <strong>de</strong> François Perroux nous ne trouvons que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

adaptations <strong>de</strong> la pensée d’hier : <strong>de</strong> la pensée du capitalisme du XIXe siècle, aux<br />

nécessités <strong>de</strong> la vie économique et sociale du présent. »<br />

Le risque, pour nous, serait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> même <strong>de</strong> simples « adaptations » <strong><strong>de</strong>s</strong> pensées<br />

d’hier, mais ce chapitre a justement pour but <strong>de</strong> clarifier l’apport <strong>de</strong> nos prédécesseurs afin<br />

<strong>de</strong> tenter, du mieux possible, non vraiment d’innover, mais bien plutôt <strong>de</strong> progresser, ce<br />

qui est, somme toute, l’objet <strong>de</strong> toute démarche à prétention scientifique.<br />

2 Selon ces critères, d’autres auteurs auraient pu être choisis comme, par exemple, Charles Gi<strong>de</strong>. Reste que<br />

François Perroux ne peut se voir opposé un manque <strong>de</strong> « scientificité » qui résulterait par exemple d’une<br />

ignorance <strong><strong>de</strong>s</strong> mathématiques. Rappelons en effet qu’il a été le créateur <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Sciences<br />

Economiques Appliquées, très axé sur la promotion <strong>de</strong> l’usage <strong><strong>de</strong>s</strong> mathématiques en économique. Nous<br />

noterons également que le reproche qui est fait à un auteur comme Gi<strong>de</strong> serait d’avoir été un « moraliste »<br />

(cf. Pénin, 1997). Un tel reproche peut sans doute être porté contre certains écrits <strong>de</strong> François Perroux, mais il<br />

nous semble qu’il faut distinguer, dans les <strong>de</strong>ux cas, le moraliste <strong>de</strong> l’économiste. D’ailleurs, nous ne pensons<br />

pas qu’être un « moraliste » soit systématiquement un péché, en opposition avec toute approche<br />

« rigoureusement » scientifique.<br />

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