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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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complexes concernant la façon plus ou moins « autonome » dont les opinions se<br />

sont formées. »<br />

C’est dire que l’existence <strong>de</strong> nombreux partis à opinions fortes peut être dommageable sur<br />

le plan individuel comme sur le plan collectif. Or, par la comparaison/assimilation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

entreprises et <strong><strong>de</strong>s</strong> partis, les économistes <strong><strong>de</strong>s</strong> choix publics se sont, en général, uniquement<br />

intéressés aux raisons <strong>de</strong> l’existence <strong><strong>de</strong>s</strong> partis et à leur fonctionnement concurrentiel :<br />

1/ les partis sont <strong><strong>de</strong>s</strong> structures qui réduisent les coûts <strong>de</strong> transaction (Downs), (Weingast et<br />

Marshall, 1988) ou,<br />

2/ les partis cherchent à gagner les élections en rapprochant leur programme <strong><strong>de</strong>s</strong> désirs <strong>de</strong><br />

l’électeur médian.<br />

Cette focalisation s’explique sans doute par le besoin <strong>de</strong> justifier l’existence <strong>de</strong> la<br />

démocratie puisque, même si les économistes s’efforcent <strong>de</strong> toujours préciser qu’il s’agit<br />

du meilleur système, leur but est bien <strong>de</strong> critiquer ses défauts, cf. par exemple, (Arrow,<br />

1997), (Buchanan, 1979, p. 271 ; 1996), (Moe, 1990), (Tollison, 1988) et (Tullock, 1959),<br />

ainsi que (Girard, 1998) et (Wolfelsperger, 1991). A notre connaissance, seul Mancur<br />

Olson (2000) semble défendre explicitement la démocratie. Pour notre part, il paraît plus<br />

pertinent <strong>de</strong> s’interroger, en tant qu’économiste, sur les raisons économiques <strong>de</strong> la remise<br />

en cause <strong>de</strong> la démocratie ; on peut alors voir qu’il s’agit souvent d’un manque <strong>de</strong> <strong>droits</strong> <strong>de</strong><br />

l’homme. Le jeu <strong>de</strong> catallaxie, l’échange, le marché, trouvent leur place dans un tel<br />

raisonnement, mais pas comme les théoriciens <strong><strong>de</strong>s</strong> choix publics l’enten<strong>de</strong>nt (cf. infra).<br />

2. Remise en cause <strong>de</strong> la démocratie, rejet <strong>de</strong> l’Etat.<br />

La remise en cause <strong>de</strong> la démocratie qui se trouve dans les travaux du « Public<br />

choice » repose sur le présupposé que, dans le domaine économique, le marché est<br />

efficient. Dès lors, l’analyse du « marché politique » qui doit se baser sur l’échange,<br />

conduit ces auteurs à émettre <strong>de</strong>ux critiques : d’une part, l’Etat recourt à la coercition pour<br />

imposer ses vues contre la règle <strong>de</strong> l’unanimité ; d’autre part, la perturbation <strong><strong>de</strong>s</strong> règles <strong>de</strong><br />

l’échange sur ce marché politique, entraîne <strong><strong>de</strong>s</strong> interférences négatives dans le domaine<br />

économique. Ces <strong>de</strong>ux aspects regroupent plusieurs critiques concomitantes, comme<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes <strong>de</strong> pression ou le danger <strong>de</strong> la tyrannie <strong>de</strong> la majorité.<br />

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