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l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

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général et donc la « production » <strong><strong>de</strong>s</strong> biens globaux mis en jeu (y compris la préservation<br />

<strong>de</strong> la nature) 32 .<br />

*<br />

* *<br />

En conclusion <strong>de</strong> cette section, nous pouvons dire que l’apport <strong>de</strong> François Perroux,<br />

à la fois à l’économie du développement et à l’économie industrielle, est simultanément un<br />

apport en économie sociale et en économie appliquée qui montre la quasi-indivisibilité <strong>de</strong><br />

la science économique dès lors qu’on lui reconnaît son véritable objectif : le<br />

développement <strong>de</strong> tous les hommes et <strong>de</strong> tout l’homme en chacun d’eux.<br />

En défendant une économie appliquée, en montrant que seule la démocratie peut<br />

permettre l’efficience économique, François Perroux défend explicitement les <strong>droits</strong> <strong>de</strong><br />

l’homme, indique à quel point ils sont importants pour la logique économique et nous<br />

donne la base d’analyses en termes <strong>de</strong> biens publics/collectifs globaux.<br />

* *<br />

* * *<br />

Ce rapi<strong>de</strong> bilan <strong><strong>de</strong>s</strong> liens entre pensée économique et <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme nous a<br />

permis d’établir que ceux-ci ont une place particulière au sein <strong>de</strong> la science économique.<br />

En tant que limites <strong>de</strong> l’humain et <strong>de</strong> l’inhumain, ils sont <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong><br />

l’efficacité globale <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes économiques. Si Marx dénonçait les échecs du<br />

capitalisme, ce n’est pas pour dire qu’il ne marche pas. Le capitalisme, au contraire,<br />

fonctionne très bien quant à ses résultats. Cependant, d’une part, quant à ses moyens,<br />

d’autre part, quant à l’utilisation <strong>de</strong> ses résultats, le capitalisme doit être dénoncé car il<br />

empêche le progrès <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> l’humanité. Il l’empêche car il exploite cette<br />

humanité, violant les <strong>droits</strong> <strong>de</strong> l’homme pour pouvoir réaliser ses résultats. Marx reprend<br />

ainsi une logique déjà présente chez Adam Smith. Ce <strong>de</strong>rnier, en effet, récuse le<br />

mercantilisme et le colonialisme, et recentre les moyens et les fins <strong>de</strong> l’économie sur la<br />

32 On notera un autre aspect <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>voir : celui <strong>de</strong> l’économie dominante qui <strong>de</strong>vrait développer le crédit<br />

gratuit (Perroux, 1961, p. 370) ; c’est ce que C. P. Kindleberger nommera par la suite les « biens publics<br />

internationaux », relevant <strong>de</strong> la responsabilité <strong>de</strong> la puissance internationalement dominante qui doit assurer<br />

la régulation <strong>de</strong> l’économie mondiale, notamment en jouant le rôle <strong>de</strong> prêteur en <strong>de</strong>rnier ressort lors <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

crises financières, cf. (Gerbier, 2002).<br />

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