l'economie des droits de l'homme - creden - Université Montpellier I

− Tout d’abord, il convient de remarquer que, dans La critique du programme de Gotha
ou ailleurs, au contraire des utopistes anarchistes, Karl Marx ne rejette pas l’Etat en
tant que tel ; voir aussi (Prestipino, 2000).
− Ensuite, la société communiste ne se réalise que par le recours aux droits de l’homme
dont elle ne peut être qu’une expression, comme c’est le cas lors de la Commune.
− Enfin, certains aspects de l’utopie ne sont pas si irréels qu’il y paraît. Loin de qualifier
la France ou l’Europe de société idéale, nous pouvons toutefois constater que l’on y a
connu des conquêtes sociales et syndicales et qu’on y est à peu près « libre de parler et
de croire, libérés de la terreur et de la misère » (Préambule de la Déclaration de 1948).
Bien sûr, l’exclusion monte et, par ailleurs, certains jugent la sécurité sociale coûteuse
et inutile alors même qu’elle connaît de réelles crises (de légitimité ou de
financement) 28 … Mais c’est bien pourquoi il convient d’intégrer la problématique des
droits de l’homme à l’économie. Démarche présente en partie chez Karl Marx au XIXe
siècle et, comme nous allons le voir à présent, chez François Perroux durant la
deuxième moitié du XXe siècle.
28 Pour un bilan des attaques et des problèmes qu’ont à subir les systèmes européens, en particulier français,
ainsi que des pistes pour en sortir qui respectent les droits de l’homme, cf. la synthèse de Chantal Euzéby
(1998).
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