01.06.22 - creden
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démontrent, sous hypothèse de neutralité au risque des agents et d’imposition forfaitaire, que la<br />
stratégie aléatoire de sélection est bien moins efficace qu’une stratégie de détermination d’un<br />
point limite. Cette stratégie génère d’ailleurs, dans le cadre du modèle de REINGANUM et WILDE,<br />
une régularité fiscale totale.<br />
GRAETZ, REINGANUM et WILDE [1986] offrent de même une construction théorique dans<br />
laquelle la politique de contrôle est conditionnelle aux déclarations reçues 29 . L’autorité fiscale<br />
recherche la maximisation des recettes totales 30 , nettes des coûts de la procédure de vérification.<br />
En outre la population des contribuables est composée de deux catégories de personnes : les<br />
contribuables stratégiques, fraudeurs potentiels, et un ensemble d’individus foncièrement<br />
honnêtes 31 . La déclaration ne concerne que deux types de revenu l’un élevé, l’autre bas.<br />
L’administration fiscale, qui n’observe pas de manière directe le revenu réel des contribuables, se<br />
repose sur la déclaration du contribuable et formule des croyances sur leur type. Il est donc<br />
possible que les contribuables qui disposent de revenus élevés déclarent, à l’opposé, recevoir des<br />
revenus faibles selon leur perception de ce que l’administration mène comme action. Cette<br />
interdépendance permet à GRAETZ, REINGANUM et WILDE [1986] d’analyser les décisions<br />
individuelles, et agrégées, de fraude et de contrôle. Les effets de la sanction sont maintenus dans<br />
ce cadre interactif. Lorsque l’amende due par le contribuable déviant découvert augmente, la<br />
fraude, individuelle et globale, diminue. Ces résultats restent donc dans la droite lignée de ceux<br />
de la plus grande part de la littérature sur la fraude fiscale. Cependant, dans ce nouveau cadre, il<br />
est également possible de détailler le lien entre l’accentuation de la pénalisation et les efforts de<br />
détection. Ainsi, une augmentation de l’amende, en accroissant le rendement marginal de<br />
l’opération de vérification, permet à l’administration de détendre sa politique de contrôle 32 . Les<br />
conclusions sont identiques pour une pénalité proportionnelle à l’impôt éludé. Les résultats<br />
obtenus pour une augmentation du taux d’imposition, lorsque celle-ci est proportionnelle,<br />
le comportement du contribuable. Ainsi décrivent-ils les réactions des individus face à différentes politiques de<br />
contrôle.<br />
29 GRAETZ, REINGANUM et WILDE [1986] ajoutent une hypothèse relative aux effets des contrôles. En effet, ils posent<br />
que dans le cas où un contribuable à faible revenu serait soumis à une vérification, ce dernier ne supporterait aucun<br />
coût supplémentaire du fait de l’opération de vérification. La dualité des niveaux de revenu implique, en effet, que<br />
les contribuables qui disposent de faibles revenus opèrent toujours une déclaration correcte.<br />
30 Qui incluent les impôts et les pénalités<br />
31 Ceci constitue un premier pas dans l’étude des comportements de fraude fiscale selon les types de contribuables<br />
disposant de divers degrés d’opportunités en la matière.<br />
32 Or les résultats confirment une diminution tant de la probabilité individuelle qu’agrégée de contrôle.<br />
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