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Supplément : Association AVEC n°639 18/05/2012 La transmission ...

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Rencontres Chiffres & Droit<br />

Si ce statut ne pose souvent pas de<br />

difficulté, notamment lorsque nous<br />

sommes en présence d’une société<br />

inscrite au Registre du Commerce et<br />

des Sociétés, elle peut l’être justement<br />

pour certaines activités de l’article L.<br />

145-2 du Code de commerce.<br />

Il convient de vérifier que nous<br />

sommes bien dans une situation<br />

conforme à ce statut pour que, lors<br />

de la cession, il n’y ait pas de difficulté,<br />

notamment avec le bailleur qui<br />

pourrait le remettre en cause.<br />

A l’inverse si, sans que cela ait été<br />

suffisamment bien formalisé, ce statut<br />

était applicable, il conviendrait<br />

de l’officialiser par la signature d’un<br />

bail en bonne et due forme (et à jour).<br />

A défaut, cette revendication du statut<br />

des baux commerciaux pourrait<br />

être l’objet d’une procédure.<br />

Le second point que tout le monde<br />

pense connaître est la durée du bail.<br />

L’article L. 145-4 du Code de commerce<br />

rappelle que :<br />

«<strong>La</strong> durée d’un contrat de location ne<br />

peut être inférieure à neuf ans.»<br />

Il faut savoir, bien entendu, que si ce<br />

délai a été dépassé sans que quoi que<br />

ce soit ait été fait, le bail continue de<br />

vivre.<br />

Il est là dans le cadre d’une tacite<br />

reconduction.<br />

Il n’a, en aucun cas, été renouvelé<br />

pour une nouvelle période équivale<br />

nte.<br />

Il est renouvelé pour une période<br />

indéterminée qui peut être remise en<br />

cause à tout moment, en respectant<br />

uniquement les délais de préavis.<br />

Il est fondamental d’avoir régularisé<br />

une telle situation.<br />

<strong>La</strong> tacite reconduction est, pour le<br />

preneur, une situation à éviter à tout<br />

prix.<br />

En effet, cela crée une insécurité<br />

juridique puisque le bailleur peut<br />

remettre en cause le bail à tout<br />

moment, mais aussi une insécurité<br />

économique car le montant du loyer<br />

est susceptible, là aussi, d’être remis<br />

en cause très facilement, sachant<br />

que les deux critères de modification<br />

d’un loyer commercial prévus<br />

par les articles L. 145-33 et L. 145-40<br />

du Code de commerce, c'est-à-dire<br />

essentiellement les facteurs locaux<br />

de commercialité et les prix couramment<br />

pratiqués dans le voisinage,<br />

sont réduits uniquement aux prix du<br />

voisinage lorsque le bail, par tacite<br />

reconduction, a dépassé 12 ans.<br />

Cette insécurité juridique doit absolument<br />

être réglée par la signature<br />

d’un nouveau document ou par les<br />

notifications qui doivent être faites<br />

pour demander le renouvellement<br />

du bail.<br />

A l’inverse, il est d’ailleurs extrêmement<br />

dangereux d’acquérir par<br />

exemple un fonds de commerce ou<br />

une société commerciale lorsque le<br />

bail s’avère être en tacite reconduction.<br />

Il est toujours possible d’anticiper<br />

le renouvellement, dans la perspective<br />

d’une <strong>transmission</strong> proche, pour<br />

pouvoir repartir sur un nouveau bail<br />

de 9 ans qui permettra de valoriser<br />

beaucoup plus l’entreprise.<br />

Lors de la cession, le bailleur peut,<br />

© dalaprod - fotolia.com<br />

outre demander une modification<br />

très importante du montant du loyer<br />

du fait de la durée du bail, aussi<br />

remettre en cause celui-ci, notamment<br />

lorsqu’il s’avère que l’activité<br />

n’est pas conforme au bail.<br />

Le fait qu’il y ait pu avoir une tolérance<br />

du bailleur ne lui interdirait<br />

pas, le jour de la cession, dans le but<br />

d’une augmentation du prix du loyer,<br />

de faire constater que l’activité n’a<br />

absolument aucun lien avec l’activité<br />

d’origine sans pour autant que le bail<br />

ait été changé.<br />

Ce problème n’est pas anecdotique<br />

et existe malheureusement dans le<br />

cadre de baux anciens.<br />

En revanche, un point très positif<br />

qu’il est bon de rappeler : la déspécialisation<br />

en cas de départ à la retraite.<br />

Il est important de rappeler que,<br />

lorsqu’on a un bail qui n’est pas<br />

tout commerce, la déspécialisation<br />

est théoriquement due que lorsqu’il<br />

s’agit d’une évolution de l’activité de<br />

l’entreprise.<br />

En cas de départ à la retraite, elle est<br />

de droit.<br />

Cela offre donc des possibilités de<br />

cession beaucoup plus intéressantes<br />

(article L. 145-51 du Code de commerce).<br />

Il faut, malgré tout, respecter un certain<br />

formalisme à l’égard du bailleur<br />

et des créanciers du fonds de commerce<br />

qui ont un droit éventuellement<br />

de préempter.<br />

b) <strong>La</strong> seconde hypothèse est celle<br />

où le même entrepreneur ou<br />

groupe d’entrepreneurs se trouve<br />

à la fois du côté du preneur et du<br />

côté du bailleur.<br />

Là aussi, il faut mettre de l’ordre dans<br />

ses affaires.<br />

C’est, en revanche, beaucoup plus<br />

simple.<br />

Il faut vérifier si le bail est suffisamment<br />

précis et complet.<br />

Il faut être ici très précis sur les<br />

charges (travaux, charges de copropriété,<br />

taxes, etc…) qui seront assumées<br />

par l’un ou par l’autre.<br />

En effet, les arrangements que l’on<br />

pouvait avoir avec soi-même pour des<br />

raisons de trésorerie ou de comptabilité<br />

ne seront plus possibles.<br />

Il faut aussi être précis sur les conditions<br />

dans lesquelles les locaux pourront<br />

ou non être modifiés, les autorisations,<br />

etc…<br />

Il faut aussi prévoir très clairement<br />

les conditions d’un agrément, s’il<br />

n’existait pas, en cas de cession du<br />

bail.<br />

Enfin et surtout, il faut vérifier si le<br />

loyer que l’on s’était octroyé à soimême<br />

est conforme à la réalité du<br />

marché.<br />

Il faut rappeler (et d’ailleurs ce<br />

problème peut se poser en cas de<br />

contrôle fiscal indépendant d’une<br />

<strong>transmission</strong>) que l’administration<br />

L<br />

LES CONTRATS DE TRAVAIL<br />

orsqu’un acquéreur d’une<br />

entreprise d’une certaine<br />

taille, en tout cas avec un certain<br />

nombre de salariés, va s’y<br />

intéresser, un des premiers points<br />

qu’il va demander à ses Conseils<br />

d’étudier est la situation sociale de<br />

l’entreprise.<br />

Combien de salariés, leur statut,<br />

leur ancienneté avec les risques de<br />

retraite et d’indemnités à la retraite,<br />

etc…<br />

Très souvent, on découvre à cette<br />

occasion, ce qui met le vendeur dans<br />

une position de faiblesse, que beaucoup<br />

de contrats ne sont pas formalisés,<br />

ce qui peut poser des difficultés<br />

quant aux heures supplémentaires<br />

et aux horaires de travail mais aussi<br />

quant au fait qu’il n’y a pas de clause<br />

de non-concurrence, etc…<br />

Il est clair que l’on ne peut pas là,<br />

juste avant la <strong>transmission</strong>, au risque<br />

uid de la valeur des marques,<br />

dessins, modèles, droits d’auteur<br />

et noms de domaines ?<br />

Il convient de vérifier que l’entreprise<br />

a bien les contrats de licences<br />

en règle.<br />

Il convient de vérifier également les<br />

taux de redevances.<br />

Il est important de vérifier que les<br />

droits de propriété intellectuelle<br />

fiscale peut toujours estimer que<br />

le loyer que paie la S.A.R.L. est trop<br />

élevé par rapport à la valeur locative<br />

et qu’elle ne peut donc déduire que le<br />

montant de la valeur locative réelle, le<br />

surplus redevenant du bénéfice avec<br />

la fiscalité afférente.<br />

A l’inverse, le bailleur (à travers sa<br />

S.C.I.) peut se voir redresser sur un<br />

loyer estimé trop faible.<br />

c) <strong>La</strong> dernière hypothèse est celle<br />

où la société commerciale est propriétaire<br />

à la fois du fonds et des<br />

murs.<br />

Si le but n’est pas de céder les deux<br />

ensemble, il faut, préalablement à<br />

la <strong>transmission</strong> de l’entreprise, faire<br />

sortir par un acte notarié les murs de<br />

la société.<br />

Cela va générer une plus-value qu’il<br />

faut chiffrer.<br />

Cela nécessite la mise en place d’un<br />

bail structuré et adapté.<br />

Si l’on doit, dans le mouvement,<br />

transmettre l’entreprise à un tiers, il<br />

convient que ce nouveau bail commercial<br />

soit établi avant le début des<br />

négociations.<br />

A défaut, il intègrera les négociations<br />

et offrira donc beaucoup moins de<br />

souplesse à l’entreprise.<br />

Cela nécessite aussi à cette occasion<br />

qu’un certain nombre d’éléments de<br />

conformité, notamment aux règles<br />

d’urbanisme, soient vérifiés.<br />

d’un conflit social majeur, modifier<br />

tous les contrats de travail.<br />

En revanche, cela peut être aussi<br />

l’occasion, dans le cadre de nouvelles<br />

embauches, d’être beaucoup<br />

plus vigilant, de vérifier si on a ou<br />

non cotisé ou s’il est encore possible<br />

de cotiser pour des assurances<br />

couvrant des indemnités de départ<br />

à la retraite de salariés anciens qui<br />

risquent de partir à la retraite en<br />

même temps que le chef d’entreprise,<br />

etc…<br />

Si l’entreprise devait avoir un règlement<br />

intérieur (qui est une obligation<br />

pour l’entreprise de plus de<br />

20 salariés) et qu’elle n'en a pas, il<br />

faut l’établir mais surtout le faire<br />

en respectant les conditions pour<br />

l’adoption d’un règlement intérieur,<br />

notamment avec présentation aux<br />

délégués du personnel pour avis et<br />

autorisation de l’inspection du travail.<br />

LES DROITS LIES<br />

A LA PROPRIETE INTELLECTUELLE<br />

Q<br />

ont bien été déposés sur le territoire<br />

concerné.<br />

En effet, il ne sert à rien de disposer<br />

de droits très protégés sur la France<br />

si la plus grande partie de l’activité<br />

de l’entreprise, au fil des temps, est<br />

exercée à l’étranger.<br />

Il faut aussi envisager le cas très particulier<br />

des noms de domaines sur<br />

Internet.<br />

l Vendredi <strong>18</strong> mai <strong>2012</strong> l Tribune Bulletin Côte d’Azur l 28 l

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