552 textes.indd - Tribune Bulletin Côte d'Azur
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Agenda<br />
CONFERENCE<br />
> Le 7 septembre à Saint-Laurent :<br />
communication et leadership, les clefs<br />
de la réussite professionnelle et personnelle,<br />
organisée par Dale Carnegie<br />
Nice. Gratuit, mais places limitées.<br />
De 19h à 20h30. Infos et inscriptions<br />
04.92.12.21.15.<br />
RENDEZ-VOUS<br />
> Le 16 septembre à Nice : 13 èmes<br />
Palmes de la Communication.<br />
Organisées par l’association Fenêtre<br />
sur Com. A 18h30 à Acropolis. Infos :<br />
www.fenetresurcom.org<br />
Sortir<br />
ARTISANAT<br />
Promenade des métiers d’art<br />
Le 6 septembre<br />
à Villefranche-sur-Mer, gratuit.<br />
➔ Pour la cinquième année consécutive,<br />
la Chambre de métiers des<br />
Alpes-Maritimes met en place ces<br />
promenades qui mettent en valeur<br />
artisans et savoir faire ancestraux.<br />
MONTAGNE<br />
30 ans, 30 cols et sommets<br />
Les 10 et 11 septembre<br />
entre France et Italie, gratuit<br />
➔ Le Parc du Mercantour et son<br />
homologue italien Parco naturale<br />
delle Alpi Marittime s’ouvrent au<br />
grand public pour fêter leur anniversaire<br />
commun. Au programme,<br />
balades, animations, randonnées<br />
de tous niveaux. Renseignements et<br />
préinscriptions sur www.mercantour.<br />
eu/30ans/30sommets<br />
FETE<br />
San Bertoumieu<br />
Les 11 et 12 septembre<br />
dans le vieux-Nice et place Garibaldi<br />
➔ L’occasion de se replonger dans<br />
les traditions niçoises le temps d’un<br />
week end où le temps semble s’être<br />
arrêté. Bœuf à la broche collectif en<br />
prime.<br />
DEBAT<br />
➔ Albert Camus<br />
dans sa lumière<br />
Le 17 septembre à 18h30<br />
à la médiathèque de Cannes,<br />
1 avenue de Noailles<br />
Animé par trois grands spécialistes de<br />
son œuvre, Alain Vircondelet (auteur<br />
de «Albert Camus, fils d’Alger»), Jean-<br />
François Mattei («Albert Camus et la<br />
pensée de midi») et Franck Planeille<br />
(«Correspondance René Char/Albert<br />
Camus 1946-1959»). Organisé par<br />
la ville de Cannes dans le cadre du<br />
50 ème anniversaire de la disparition de<br />
l’écrivain.<br />
RECTIFICATIF<br />
Dans l'article paru le 13 août concernant<br />
le concert lyrique aux chorégies<br />
d'Orange de Nathalie Dessay et Juan<br />
Diego Florez la photo comporte une<br />
légende erronée. Il faut lire : Nathalie<br />
Dessay et Giovanni Antonini (chef<br />
d'orchestre) et non Juan Diego Florez<br />
qui ne figure pas sur la photo.<br />
La semaine de Jean-Jacques Ninon ➜ www.ninon-avocat.com<br />
Jean-Louis Bruguière<br />
➔ Libération, Patricia Tourancheau, 24/08/2010<br />
Flingué<br />
Revue de Presse<br />
Par sa folie des grandeurs, ses airs faussement mystérieux,<br />
sa pipe façon Maigret, son 357 Magnum ostensible,<br />
ses méthodes à la hussarde, sa fascination pour les<br />
services secrets et les chefs d'Etats, sa radinerie maladive<br />
et son incroyable mégalomanie, la prétendue "terreur des<br />
terroristes" Jean-Louis Bruguière a fini par me débecqueter.<br />
Dès notre première rencontre en 1991, le juge cow-boy<br />
m'a fait "le coup du holster", écartant un pan de veston<br />
pour bien montrer son revolver, m'a déshabillée d'un<br />
regard de maquignon et baladée sur l'attentat en 1989<br />
du dc10 d'uta (170 morts).<br />
Le juge a décidé de guerroyer avec un adversaire à sa<br />
hauteur, un "chef d'Etat terroriste", le colonel Kadhafi.<br />
Encensé par les familles des victimes, le juge Bruguière<br />
pète les plombs en 1992 lorsqu'il essaie de se rendre à<br />
Tripoli à bord d'un Aviso de la Marine nationale, bardé<br />
d'Exocet et de missiles. Abordage raté. Enquête sabordée.<br />
Mais "l'Amiral" a montré au Quai d'Orsay, à l'onu et<br />
à l'Etat français qu'il faut compter avec lui. Bruguière<br />
se sent à l'étroit dans son costume de magistrat, déjà<br />
porté par son père, son grand-père, et élimé par dix-huit<br />
ans de service. (...) Au point de rêver en 1993 d'un poste<br />
d'ambassadeur de France ou de directeur du contreespionnage<br />
(dst). Sans gêne, le voilà qui inspecte un jour<br />
"comme s'il faisait le tour du propriétaire" le bureau du<br />
directeur de la dst, Jacques Fournet, estomaqué par ses<br />
façons de malotru.<br />
Mais la droite victorieuse aux législatives ne donne ni la<br />
dst, ni la gendarmerie, pas même le poste de procureur<br />
de Nanterre, à ce magistrat réputé "incontrôlable". (...)<br />
Regonflé, JLB se soucie bientôt d'un plus grand péril, le<br />
jihad (guerre sainte) des gia, groupes islamiques armés,<br />
en France. Le démantèlement des réseaux par la police<br />
vaut au juge un galon de premier vice-président du tribunal<br />
de Paris. Mais ses méthodes sont stigmatisées :<br />
méconnaissance des dossiers, libertés prises avec les<br />
procédures, lenteurs à l'instruction et façon de "ratisser<br />
au chalut" - dixit un magistrat - petits et gros poissons<br />
dans une même "association de malfaiteurs terroristes".<br />
En 1999, le tribunal correctionnel qui juge 138 islamistes<br />
supposés du réseau dit "Chalabi", en relaxe 51, emprisonnés<br />
pour rien. A l'origine, Bruguière en avait fait rafler<br />
173, avant de laisser dormir le dossier, et de cultiver<br />
son mépris des "domistes" (sic), ces adeptes des droits<br />
de l'homme qui "font le jeu des terroristes". (...) Quand<br />
les "cibles" prennent de la hauteur, le juge rapplique en<br />
véhicule blindé, avec gardes du corps et équipes télé.<br />
(...) Il ne peut s'empêcher de se vanter de côtoyer les<br />
grands de ce monde : "L'autre jour, Bush me disait..." ou<br />
"A Moscou, Poutine me faisait part..." ou encore "Attendez,<br />
je vous reprends, j'ai l'Elysée en ligne". Propulsé sur une<br />
autre planète, JLB ne redescend plus sur terre. Lorsque<br />
la confrérie des maîtres pipiers de Saint-Claude (Haut-<br />
Jura) l'intronise "premier fumeur de pipe de France", son<br />
discours tourne au ridicule : "Il existe une certaine similitude<br />
entre notre combat face à Al-Qaeda et celui des artisans"<br />
qui "maintiennent la notoriété mondiale" de la pipe<br />
de Saint-Claude "tout en conservant cet aspect typique".<br />
En campagne des législatives pour l'ump à Villeneuvesur-Lot<br />
en 2007, l'aspirant député se fait le chantre de la<br />
lutte contre l'insécurité. (...) Bruguière se ramasse avec<br />
47,7 % des voix mais se montre, comme à son habitude,<br />
frimeur et... blindé: "J'ai vécu des situations beaucoup<br />
plus difficiles. Tenez, au Tchad par exemple, en 1989,<br />
quand des balles de mitrailleuses m'avaient frôlé..."<br />
➔ Le Figaro, 23/08/2010<br />
Rappel aux règles élémentaires<br />
Par Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice<br />
Il n'est pas de démocratie sans respect des règles inscrites<br />
dans les lois votées par les élus du peuple.<br />
Il n'est pas de République sans respect de l'autorité qui<br />
assure l'obéissance aux lois. (...) Les mises en cause de<br />
toute autorité et de tous ceux qui incarnent l'autorité se<br />
multiplient : injures, jets d'objets ou de pierres, voire tir<br />
à l'arme de guerre contre les policiers ou les gendarmes,<br />
mais aussi agressions contre les conducteurs de bus qui<br />
symbolisent pour certains l'autorité. Certes, ces comportements<br />
sont très minoritaires, mais ils se banalisent. (...)<br />
Mais la contestation de l'autorité n'est pas l'apanage des<br />
cités. Paradoxalement, elle est aussi le fait de certaines<br />
élites qui, par démagogie, populisme ou égoïsme, contestent<br />
qui l'autorité de la loi, qui celle des institutions, qui<br />
le président de la République.<br />
Comment expliquer à ces jeunes de quartiers difficiles<br />
le respect dû à la loi et à la police quand un bâtonnier<br />
appelle à la désobéissance civile contre un texte qui lui<br />
déplaît, quand tel artiste, au nom de sa "créativité", incite<br />
ses fans au meurtre de policiers, quand tel patron de<br />
presse pour doper ses ventes ne trouve meilleure une<br />
qu'une insulte au président de la République, quand tel<br />
député compare l'évacuation par les forces de l'ordre<br />
d'une propriété occupée illégalement aux rafles sous<br />
l'Occupation. Au-delà de l'outrance, je vois dans toutes<br />
ces attitudes l'oubli des fondements mêmes du pacte<br />
républicain. En France, la loi doit être respectée par<br />
chacun, quelle que soit son origine, sa religion, son statut<br />
social : la propriété est protégée par la loi. (...) Le<br />
respect des institutions, c'est aussi le respect de ceux<br />
qui les incarnent.<br />
➔ Le Monde, Franck Johannès, 26/08/2010<br />
Prison Break<br />
L'association Robin des lois a de nouveau dénoncé "le<br />
racket institutionnalisé de la télévision dans les prisons"<br />
auprès du cabinet du garde des sceaux, par courriers<br />
datés des 6, 9 et 10 août. Son délégué général, François<br />
Korber, lui-même ancien détenu et bon spécialiste des<br />
recours contre l'administration, entend "obtenir le droit,<br />
pour toutes les personnes détenues, d'acheter leur téléviseur<br />
une fois pour toutes, ou de le louer à un tarif raisonnable,<br />
en attendant un accord général qui permettrait la<br />
gratuité promise par Robert Badinter en 1985".<br />
Le dossier de la télévision en prison est en effet devenu<br />
l'un des symboles des inégalités carcérales. En fonction<br />
de l'établissement, le détenu peut payer de 5 à 40 euros<br />
par mois la location d'un récepteur.<br />
La Cour des comptes, le commissaire européen aux<br />
droits de l'homme dans son rapport 2006, et Jean-Marie<br />
Delarue, le contrôleur général des lieux de privation de<br />
liberté, se sont également inquiétés de cette inégalité<br />
d'accès. (...)<br />
François Korber a des idées pour financer la gratuité<br />
des téléviseurs, qui "contribuent à diminuer l'angoisse"<br />
et "à limiter les suicides" en prison. Il propose avec un<br />
peu d'insolence (...) que le directeur de l'administration<br />
pénitentiaire abandonne son logement de fonction<br />
à Versailles, où il était auparavant procureur général,<br />
ainsi que l'a indiqué Le Canard Enchaîné du 14 juillet.<br />
Il entend enfin affecter aux téléviseurs "les sommes que<br />
va devoir rembourser Mme Rachida Dati" pour avoir<br />
indûment, selon lui, bénéficié d'une voiture de fonction,<br />
prélevée sur le parc de l'administration pénitentiaire.<br />
● Vendredi 3 septembre 2010 ● <strong>Tribune</strong> <strong>Bulletin</strong> Côte d’Azur ● 2 ●