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Détente<br />

Opérette > Le festival d’opérette de Nice<br />

rend hommage à Mariano et Lopez<br />

Avec "Le chanteur de Mexico" au Théâtre de Verdure le 10 septembre.<br />

L<br />

e 14 juillet<br />

1970 disparaissait<br />

celui<br />

qui a incontestablement<br />

marqué<br />

de son empreinte<br />

l’opérette d’après<br />

guerre : Luis<br />

Mariano. Vingtcinq<br />

ans d’éclatants<br />

succès jalonnés<br />

par des titres qui<br />

demeurent dans la<br />

mémoire collective<br />

comme «La belle de<br />

Cadix», «Andalousie»,<br />

«Le chanteur<br />

de Mexico», «Le<br />

prince de Madrid»<br />

ou «La caravelle d’or» que la<br />

vedette chantait encore deux<br />

mois avant sa mort au théâtre<br />

du Châtelet. Mariano est<br />

l’un des rares artistes dans le<br />

genre du lyrique léger à avoir<br />

conservé, quatre décennies<br />

après, des fans qui l’adulent<br />

toujours et il est symptomatique<br />

de voir Roberto Alagna,<br />

l’un des plus célèbres ténors du<br />

moment, consacrer une tournée<br />

d’été à la gloire de Mariano.<br />

On ne peut, au demeurant,<br />

séparer ce dernier de celui qui<br />

fut son compositeur attitré, lui<br />

aussi basque d’origine, Francis<br />

Lopez disparu en 1995 voici<br />

quinze ans et qui composa<br />

nombre d'opérettes et de chansons<br />

pour Mariano certes, mais<br />

Livres<br />

Le compositeur<br />

Francis Lopez et ses<br />

interprètes : Annie<br />

Cordy et Luis Mariano.<br />

HISTOIRE<br />

Napoléon III,<br />

le mal-aimé<br />

★★★ Paru à l’aube du bicentenaire<br />

de la naissance de Louis<br />

Napoléon (1808), l’auteur se<br />

défend d’avoir<br />

voulu façonner<br />

une biographie,<br />

et<br />

mise plutôt<br />

sur une analyse<br />

de faits<br />

historiques<br />

et sociaux<br />

autour de celui<br />

qui inventa la<br />

communication institutionnelle ;<br />

elle le récompensa bien mal vu<br />

son «déficit d’image». Il a voulu<br />

rassembler les foules, rendre sa<br />

suprématie à la France en tentant<br />

des combinaisons toutes<br />

personnelles, a caché son érudition<br />

sous un masque de timidité,<br />

a rêvé d’une unité dont il aurait<br />

été l’arbitre suprême, a outrageusement<br />

utilisé la comm’ et<br />

a fini par se faire lâcher par son<br />

peuple. Pauvre Napoléon, qui au<br />

final ressemble plus à Raymond<br />

Domenech qu’à son oncle… Mais<br />

il reste le premier président de<br />

la République française. Et son<br />

ultime Empereur. Un mélange<br />

de genres, particulièrement bien<br />

traité. IA<br />

De Lucian Boia aux Belles Lettres,<br />

240p à 23€<br />

aussi pour Georges Guétary,<br />

André Dassary, Tino Rossi,<br />

Annie Cordy ou Rudy Hirigoyen<br />

et tant d’autres.<br />

Le 15 décembre 1951 marque<br />

l’apogée de la notoriété de<br />

Francis Lopez et Luis Mariano<br />

avec la création de ce qui<br />

demeurera sans doute l’un des<br />

plus grands succès du théâtre<br />

du Châtelet : «Le chanteur de<br />

Mexico». L’œuvre tient l’affiche<br />

pendant près de trois ans et les<br />

deux millions cinq cent mille<br />

spectateurs qui y ont assisté se<br />

souviennent des vingt tableaux,<br />

tous plus somptueux les uns<br />

que les autres. La critique, souvent<br />

peu tendre pour ce type de<br />

spectacles, est dithyrambique<br />

à l’instar du journal<br />

Le Matin qui parle<br />

de «miracle prodigieux»<br />

et de réalisation<br />

où se conjuguent<br />

«ampleur,<br />

charme et goût».<br />

En hommage à<br />

Francis Lopez et<br />

à Luis Mariano, le<br />

Festival d’opérette<br />

de la ville de Nice,<br />

animé par Melcha<br />

Coder, présentera<br />

le 10 septembre<br />

prochain à 21h au<br />

Théâtre de Verdure<br />

«Le chanteur de<br />

Mexico» avec, dans<br />

les principaux rôles, les protagonistes<br />

qui ont assuré le<br />

succès l’année dernière de «La<br />

belle de Cadix» à savoir Nicolas<br />

Gambotti (Vincent), Céline<br />

Barcaroli (Cricri), Claude Deschamps<br />

(Bilou), Sarah Guisol<br />

(Eva), Reine-Marie Koch<br />

(Tornada), entourés d’autres<br />

artistes de talent. Serge Manguette<br />

assurera la mise en<br />

scène et la chorégraphie avec<br />

le concours de Marc Aurélio<br />

qui incarnera également<br />

Miguelito. L’Ensemble instrumental<br />

de Nice sera placé sous<br />

la direction de Bruno Conti.<br />

Réservations Fnac, Carrefour<br />

0892.68.36.22 (17 et 10€).<br />

Christian Jarniat<br />

Notre appréciation ★ raté ★★ gentil ★★★ réussi ★★★★ remarquable<br />

ART<br />

Architectures<br />

contemporaines Japon<br />

★★★ Les destructions massives<br />

qui marquent la seconde guerre<br />

mondiale et le phénomène de<br />

l’auto-reconstruction qui la suit<br />

en raison de la pénurie de logements<br />

laissent place à une identité<br />

formelle spécifique à partir<br />

des années 50. La référence est<br />

alors Le Corbusier auprès duquel<br />

se forment nombre d’architectes<br />

nippons. Le Mouvement moderne<br />

devient alors la plate-forme commune.<br />

Dans les années 60 s’affirme<br />

le Mouvement métaboliste,<br />

sensible à l’importance des communications<br />

et traitant les interventions<br />

à grande échelle. L’exposition<br />

internationale d’Osaka<br />

en 1970 permet de découvrir ces<br />

projections d’une ville future dans<br />

laquelle les activités pourraient<br />

coexister harmonieusement.<br />

Comme partout, les courants se<br />

fractionnent ensuite, aboutissant<br />

à de fortes affirmations individuelles.<br />

Le tremblement de terre<br />

de Kobe en 1995, détruisant la<br />

ville la plus «aux normes», ouvre<br />

la voie à d’intéressants modèles<br />

moins rigides tandis que la maison<br />

réaffirme son rôle de lieurefuge<br />

de la tradition, avec sa<br />

composition symbolique et<br />

son rapport à l’environnement.<br />

L’ouvrage présente judicieusement<br />

des exemples montrant<br />

tout autant les influences<br />

● Vendredi 3 septembre 2010<br />

internationales que l’affirmation<br />

d’une identité spécifique. L.T.<br />

De Ines Tolic chez Actes Sud, 143p à 25€<br />

DVD<br />

Matisse / Aragon<br />

★★★★ «Monsieur, j’ai pensé faire<br />

de vous un roman» : en décembre<br />

1941, Aragon rencontre Matisse à<br />

Nice, et les deux hommes se verront<br />

presque quotidiennement. Ils<br />

se reverront à Paris en 46, mais<br />

ce n’est qu’en 1970 qu’Aragon<br />

publiera l’ouvrage. Servi par le<br />

talent de Jacques Weber, le texte<br />

intelligemment mêlé aux dessins,<br />

aux photos et aux tableaux dresse<br />

un portrait remarquable<br />

de l’intimité<br />

de l’œuvre,<br />

de ses conditions<br />

de réalisation,<br />

du contexte<br />

existentiel, insistant<br />

sur le goût<br />

du bonheur<br />

qu’elle irradie. Par delà la maladie,<br />

la vieillesse et la défaite du<br />

pays. Vibrant hommage d’un écrivain<br />

qui perçoit le peintre comme<br />

la lumineuse «réassurance de la<br />

grandeur française dans les jours<br />

sombres», lui permettant de<br />

«retrouver le décor mental» de ses<br />

vingt ans. Hommage aussi qui<br />

en laissera quelques-uns nostalgiques,<br />

à la beauté de Nice et à la<br />

«liberté française qui n’est pareille<br />

à aucune autre». LT<br />

Chez Arte Vidéo<br />

Concert > Philippe Auguin<br />

ouvre la saison symphonique<br />

à l’Opéra de Nice<br />

L<br />

● <strong>Tribune</strong> <strong>Bulletin</strong> Côte d’Azur ● 18 ●<br />

'embarquement pour<br />

la saison 2010/2011 de<br />

l'Orchestre Philharmonique<br />

de Nice est immédiat.<br />

Six concerts seront à<br />

l'affiche pour ce mois de<br />

septembre. La nouvelle saison<br />

s'annonce très variée et<br />

dynamique avec plus de 120<br />

rendez-vous musicaux de<br />

l'opéra aux grands concerts<br />

symphoniques, du ballet en<br />

passant par la musique de<br />

chambre sans oublier le répertoire contemporain.<br />

Concert exceptionnel pour l'ouverture avec<br />

"Ma mère l'Oye" et "Le Bolero" de Ravel ainsi que les<br />

"Quatre pièces pour orchestre" de Bartok.<br />

Pour la circonstance, la baguette sera confiée<br />

à Philippe Auguin, l'un des plus brillants chefs d'orchestre<br />

de sa génération tant dans le domaine symphonique<br />

que lyrique (on se souvient de son succès<br />

la saison dernière pour "Parsifal" à l'Acropolis).<br />

Né à Nice, Philippe Auguin qui travailla auprès<br />

d'Herbert Von Karajan et Sir Georg Solti a été<br />

accueilli dans les plus prestigieuses salles d'opéra et<br />

de concert et les festivals les plus réputés du Metropolitan<br />

Opera de New-York, au Festival de Salzbourg<br />

en passant par la Scala de Milan, les opéras<br />

de Vienne, Munich, Berlin ou Los Angeles.<br />

Christian Jarniat<br />

Réservations à l'opéra de Nice tél : 04.92.17.40.79<br />

ou aux guichets de l'opéra.<br />

Découverte > Alpha,<br />

cinq ans pour en finir<br />

avec la peur du loup<br />

D<br />

’abord une<br />

silhouette,<br />

presque<br />

indistincte sous<br />

le couvert des<br />

arbres. Puis le<br />

loup s’avance<br />

dans la lumière,<br />

pour s’approcher<br />

avec suspicion<br />

des pièces<br />

de viande rouge<br />

laissées en évidence<br />

dans la<br />

clairière par les<br />

Le chef d'orchestre niçois,<br />

Philippe Auguin,<br />

riche d'une exceptionnelle<br />

carrière internationale.<br />

Quand l’homme chasse le loup… Il lui<br />

faudra un peu de patience et d’humilité<br />

devant le grand carnivore.<br />

soigneurs du parc. «Regarde Maman, là !» s’exclame<br />

Victor, 7 ans, en désignant la bête depuis la plateforme<br />

de l’affût Pélago. Dialogue. «Est-ce que tu<br />

as peur ?» «Un peu». «Il est beau ?» «Il est magnifique<br />

!» Croiser le regard doré d’un loup est une<br />

expérience qui justifie à elle-seule l’heure de route<br />

séparant Saint-Martin-Vésubie de la mer. C’est ici,<br />

dans le vallon du Boréon, que, depuis 5 ans cet été,<br />

Alpha travaille à changer notre perception sur ce<br />

prédateur aussi redoutable qu’incompris. Comme<br />

le rappelle l’un des protagonistes mis en scène dans<br />

les superbes «scénovisions» présentées au public,<br />

«ce n’est pas le loup qui fait peur, mais l’idée du<br />

loup...» Trois meutes, deux de loups gris d’Europe et<br />

une de l’espèce italienne, vivent ici en semi-liberté,<br />

en situation idéale pour l’observation scientifique.<br />

Des animations, tel le nourrissage, permettent aux<br />

55.000 visiteurs annuels du parc d’admirer ces animaux<br />

craintifs depuis les affûts disséminés sur le<br />

parcours. Les rencontres pédagogiques avec les soigneurs<br />

(tous les jours à 11h15 et 14 h15) révèlent,<br />

derrière le mythe, les comportements sociaux fortement<br />

hiérarchisés de cet animal réapparu naturellement<br />

en 1992 dans le massif du Mercantour,<br />

et dont l’histoire semble indissociable de la nôtre.<br />

Marc Piola Caselli<br />

www.alpha-loup.com ou 04.93.02.33.69. Adultes 12a,<br />

enfants jusqu’à 12 ans 10a. Nouvelle animation «Le loup à la<br />

préhistoire». Possibilité de réservation pour fêtes privées ou<br />

séminaires d’entreprises (salle équipée).

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