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Rapport Final

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mercredi 2 novembre<br />

13h00<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

Novembre 2011


SOMMAIRE<br />

Avant-propos ..........................................................................................................................................5<br />

Résumé analytique .................................................................................................................................7<br />

Recommandations particulières ..........................................................................................................13<br />

Liste des contributeurs .........................................................................................................................29<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

3


4 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


AVANT-PROPOS<br />

Le Sommet du G20, qui se déroulera à Cannes, France, les 3 et 4 novembre 2011, intervient à<br />

un tournant décisif, alors que l’économie mondiale est à la croisée des chemins. En ces temps<br />

difficiles, un leadership plus affirmé et mieux coordonné du G20 s’impose pour relever les défis<br />

économiques mondiaux immédiats et à long terme. Une parfaite collaboration entre les entreprises<br />

et les gouvernements est également fondamentale en marge du G20 pour que la communauté<br />

des entreprises internationale communique sa vision de ce qui fait obstacle aux nouveaux<br />

investissements, à la création d’emplois et à la croissance. Il est essentiel que les gouvernements<br />

soient à l’écoute des entreprises et travaillent avec elles afin de relancer la croissance languissante<br />

et de trouver de nouveaux moteurs de croissance.<br />

La Présidence française a chargé le MEDEF, principale organisation patronale française, de réunir<br />

des panels de chefs d’entreprise afin de formuler des propositions à l’attention des leaders du G20,<br />

et d’organiser le Sommet du B20 en coopération avec d’autres associations de chefs d’entreprise<br />

issues de l’ensemble des pays du G20. Le Forum économique mondial et la Chambre de Commerce<br />

internationale (CCI) ont également réuni des panels de chefs d’entreprises pour élaborer des<br />

recommandations destinées au G20. Le MEDEF, le Forum et la CCI se sont rapprochés et ont rédigé<br />

un ensemble intégré de propositions. Au total, quelque 200 dirigeants de petites, moyennes et<br />

grandes entreprises du monde entier, ainsi que les représentants de 23 organisations patronales<br />

des pays du G20, ont participé à des groupes de travail pour aborder les problématiques les plus<br />

urgentes auxquelles est confrontée l’économie mondiale.<br />

Le présent document contient le rapport final, synthèse de tous les efforts, qui exprime, de manière<br />

intégrée et concise, les principales recommandations formulées par les groupes de travail du B20,<br />

du Forum économique mondial et de la Chambre de Commerce internationale. Les participants ont<br />

échangé pendant plusieurs mois pour définir un ensemble de mesures concrètes que les leaders<br />

du G20 pourraient décider d’adopter à Cannes afin de dynamiser et d’améliorer la croissance de<br />

manière durable, équilibrée et au bénéfice de tous les acteurs des marchés. Les groupes de travail<br />

ont également fait connaître les engagements concrets des entreprises en faveur d’un programme<br />

orienté vers l’action. En tant que voix légitime et représentative des entreprises du monde entier,<br />

le B20 est prêt à collaborer avec le G20 afin de mettre en œuvre les mesures et politiques proposées<br />

dans ce plan d’action.<br />

Les recommandations formulées dans le présent document sont le reflet de l’opinion collective<br />

des membres des groupes de travail. Elles ne traduisent en aucun cas la vision institutionnelle du<br />

Forum économique mondial ni de la Chambre de Commerce internationale et n’expriment pas<br />

nécessairement la position des entreprises des chefs d’entreprises ayant participé à leur rédaction.<br />

En ce moment déterminant, il est important que les sociétés commerciale et civile unissent leurs<br />

forces à celles des gouvernements pour concevoir et mettre en œuvre des solutions en réponse aux<br />

risques étroitement liés et complexes auxquels le monde se trouve confronté.<br />

Les chefs d’entreprise du monde entier sont prêts à retrousser leurs manches pour relever le défi.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

5


6 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


RÉSUMÉ ANALYTIQUE<br />

L’économie mondiale est à la croisée des chemins. Les Sommets 2011 du G20 et du B20 interviennent<br />

à un tournant décisif pour le monde. La croissance mondiale est en perte de vitesse et la confiance<br />

des investisseurs s’émousse alors que les conséquences budgétaires et sociales de la crise financière<br />

de 2008-2009 sont encore perceptibles dans de nombreux pays. Un leadership plus affirmé et mieux<br />

coordonné du G20 s’impose afin d’inverser ces tendances. Plus particulièrement, une coopération<br />

plus étroite entre les gouvernements et les autres parties prenantes s’avère incontournable pour 1)<br />

adapter la gouvernance mondiale aux nouvelles réalités et restaurer la confiance, 2) débloquer les<br />

leviers de la croissance économique, et 3) s’assurer que les bénéfices de la croissance mondiale<br />

sont suffisamment partagés pour une croissance durable.<br />

ADAPTER LA GOUVERNANCE MONDIALE AUX NOUVELLES RÉALITÉS ET RESTAURER LA CONFIANCE<br />

Dans un monde toujours plus complexe où tout se recoupe, des systèmes de coopération efficaces<br />

sont nécessaires. Cependant, la gouvernance mondiale ainsi que les institutions et systèmes<br />

internationaux doivent s’adapter davantage à cette nouvelle réalité :<br />

• La mondialisation implique une plus grande transparence de la part des intervenants<br />

aussi bien publics que privés. Outre la transparence, une meilleure coordination<br />

macroéconomique est de mise pour mobiliser une réponse forte et coordonnée aux défis<br />

étroitement liés et sans cesse croissants auxquels les grandes économies sont confrontées<br />

sur le plan budgétaire et monétaire. Les leaders du G20 devraient s’engager à aborder la<br />

situation économique critique à laquelle ils sont confrontés aujourd’hui avec le même<br />

sentiment d’urgence et le même objectif commun qu’exprimé lors des Sommets du G20 de<br />

Washington et de Londres, fin 2008 et début 2009. Nous recommandons également que le<br />

G20 s’appuie sur la Présidence coréenne et française et améliore la cohérence et la continuité<br />

de ses actions en mettant en place un calendrier intégré, pluriannuel, transparent, et en<br />

continuant à organiser des consultations avec les parties concernées avant de prendre<br />

des décisions. La communauté des entreprises est décidée à y contribuer largement. Il<br />

existe plus particulièrement un consensus croissant parmi les chefs d’entreprise pour<br />

que la communauté des entreprises exprime son engagement en matière de lutte contre<br />

la corruption, de responsabilité sociale d’entreprise, de gouvernance d’entreprise, ainsi<br />

que dans d’autres domaines d’importance.<br />

• Le G20 devrait s’attacher à renforcer les principales institutions internationales. Ceci<br />

nécessite 1) de consolider leur légitimité (par exemple en augmentant le poids des<br />

économies émergentes dans le Fonds monétaire international, 2) de s’assurer que leurs<br />

décisions sont bien éclairées par le biais de mécanismes de consultation améliorés,<br />

notamment avec la communauté des entreprises et les autres parties prenantes, et 3)<br />

d’augmenter l’efficacité de ces institutions par des mandats élargis (par exemple : Agence<br />

internationale de l’énergie atomique, FMI) et des mécanismes plus stricts pour contrôler<br />

la mise en œuvre des décisions prises (par exemple : évaluation par des pairs, rapports<br />

d’évaluation indépendants). Plus particulièrement, le FMI devrait être renforcé dans son<br />

rôle en matière 1) de gestion de crise et de prêts, 2) d’évolution du marché des capitaux,<br />

et 3) de surveillance et de soutien de la coordination des politiques macroéconomiques.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

7


• La communauté des entreprises et le G20 devraient collaborer avec les organismes<br />

de réglementation compétents afin d’améliorer les systèmes monétaire et financier<br />

internationaux.<br />

Outre le renforcement du FMI, il est essentiel que le G20 s’attelle à la construction d’un<br />

système monétaire international multipolaire et stable. Le G20 devrait tout d’abord<br />

encourager la convertibilité et la flexibilité des monnaies utilisées à des fins de commerce<br />

ou d’investissements. Ensuite, il devrait soutenir les efforts des entreprises pour relever<br />

les défis en matière de couverture, en s’assurant que la réglementation ne fait pas obstacle<br />

à l’utilisation de tels instruments de couverture, en développant le panier de devises des<br />

droits de tirages spéciaux (DTS), en élargissant le rôle des DTS à celui de monnaie de<br />

réserve, et enfin en mettant en place l’usage privé des DTS.<br />

Le G20 a joué un rôle déterminant pour limiter l’impact de la crise financière de 2008. À<br />

l’heure actuelle, les incertitudes de la future réglementation financière et de ses éventuels<br />

effets cumulatifs sont sources de préoccupation. L’enjeu n’est pas limité à la stabilité<br />

et à la rentabilité des institutions financières, mais il s’étend à leur capacité à financer<br />

l’économie dans son ensemble. Le G20 devrait alors garantir une évolution du processus de<br />

réglementation actuel à deux niveaux. Premièrement, avant de procéder à un quelconque<br />

changement, les organismes de réglementation devraient faire le bilan des activités de<br />

réglementation actuelle et mettre en place une feuille de route intégrée qui tienne compte<br />

de l’étude d’impact des mesures réglementaires, de l’état d’avancement de leur mise<br />

en œuvre et de leurs éventuelles conséquences inattendues, par exemple sur les crédits<br />

commerciaux, les finances des petites et moyennes entreprises (PME) et plus généralement,<br />

une procyclicité excessive. Deuxièmement, des procédures et des outils devraient être mis<br />

au point pour permettre la mise en œuvre homogène des changements en matière de<br />

réglementation, prévenir tout risque de mutation (par exemple : système bancaire parallèle<br />

[shadow banking] dans différents segments de marché et diverses zones géographiques) et<br />

fournir des informations pertinentes aux acteurs du marché.<br />

DÉBLOQUER LES LEVIERS DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE<br />

De nombreuses opportunités de croissance d’envergure planétaire restent latentes et ne pourront se<br />

concrétiser que si les États, les organismes internationaux et les chefs d’entreprise agissent ensemble<br />

pour surmonter les obstacles et ainsi créer des conditions favorables :<br />

• Le G20 et la communauté des entreprises devraient collaborer afin d’élargir les marchés<br />

et stimuler leur efficacité :<br />

Vaincre la corruption constitue un objectif transversal. Cela nécessite une coopération des<br />

secteurs public et privé reposant sur des engagements complémentaires, et ce sur plusieurs<br />

années. Les gouvernements du G20 devraient s’engager à agir aussi bien individuellement<br />

que collectivement afin d’instaurer un cadre légal et institutionnel qui prévoit des poursuites<br />

à l’encontre de la « demande de corruption » (sollicitation intentionnelle), favorise le<br />

renforcement des capacités et trouve le juste milieu entre sanctionner des comportements<br />

répréhensibles et encourager le respect des règles. Pour sa part, le B20 s’engage à accélérer<br />

les initiatives du secteur privé pour définir des règles communes, améliorer le respect des<br />

règles et éliminer « l’offre de corruption ». Comme exemple d’intensification de collaboration,<br />

nous proposons que le G20 améliore son mécanisme actuel d’évaluation par des pairs des<br />

programmes nationaux de lutte contre la corruption pour y inclure des consultations et des<br />

contributions enrichissantes émanant du secteur privé.<br />

8 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Le commerce et les investissements internationaux ont toujours été, et resteront, une<br />

composante essentielle de la croissance mondiale. C’est pourquoi, nous exhortons le G20<br />

à faire du commerce et des investissements un élément permanent de son calendrier<br />

pluriannuel, et à déployer toute son énergie pour atteindre des objectifs concrets comme par<br />

exemple la mise en place rapide d’un accord de facilitation des échanges par l’Organisation<br />

mondiale du commerce (OMC) ou encore l’entrée de la Russie dans l’OMC.<br />

Nous devrions nous assurer que le potentiel de la croissance mondiale n’est pas limité par<br />

une forte volatilité des prix, et, plus important encore, par des tensions au niveau de l’offre<br />

et de la demande des commodités, des matières premières et de l’énergie. Des actions<br />

devraient être engagées afin de favoriser la liquidité des marchés ainsi que leur efficacité (par<br />

exemple supprimer les obstacles au commerce et aux investissements, garantir la stabilité<br />

des régimes de réglementation, augmenter la transparence des marchés de commodités)<br />

et d’encourager une utilisation plus efficace des ressources au moyen d’incitations ou en<br />

supprimant certaines subventions des prix aux effets néfastes.<br />

Par ailleurs, le G20 devrait redoubler d’efforts au niveau international pour améliorer le<br />

fonctionnement des marchés du travail et stimuler la création d’emplois, en favorisant la<br />

souplesse et les formes de travail flexibles, en encourageant le transfert de compétences<br />

et la mobilité partout dans le monde, et en mettant en place des partenariats public-privé<br />

réels et efficaces pour identifier conjointement les besoins en termes d’emploi, les lacunes<br />

en matière de compétences et les exigences eu égard à la formation et y répondre.<br />

• La communauté des entreprises et les gouvernements devraient agir de concert afin<br />

d’accélérer l’innovation et en tirer pleinement profit, en donnant priorité à la croissance<br />

verte ainsi qu’aux technologies de l’information et de la communication (TIC). D’une<br />

manière générale, toutes les mesures qui soutiennent l’entreprenariat et les PME – citées<br />

ci-dessus – sont les bienvenues, l’entreprenariat étant la principale source d’innovation.<br />

Pour la croissance verte comme pour le développement des TIC, les mesures incitatives<br />

publiques joueront naturellement un rôle prépondérant pour encourager la recherche et<br />

le développement, élargir les infrastructures et soutenir les secteurs rentables sur le long<br />

terme. Cependant, il est tout aussi important que la communauté des entreprises et le G20<br />

travaillent ensemble pour définir des cadres réglementaires stables et adaptés, nécessaires<br />

pour garantir des règles du jeu équitables et attractives. Ceci comprend notamment la<br />

fixation du prix du carbone, la libéralisation des échanges relatifs aux biens et aux services<br />

verts, ainsi que l’harmonisation des règles relatives aux TIC (protection de la vie privée,<br />

cyber-sécurité, propriété intellectuelle, droits d’auteur).<br />

Tous les pays devraient être encouragés à faire de finances publiques saines une<br />

bonne pratique (en appliquant des règles d’or adaptées en fonction des situations). Les<br />

gouvernements ayant de lourds déficits structurels devraient rapidement ramener le déficit<br />

budgétaire à un niveau gérable. Pour améliorer la performance des services publics, en<br />

d’autres termes faire plus et mieux avec moins, les gouvernements et la communauté<br />

des entreprises devraient travailler de concert afin de mettre en place l’externalisation,<br />

d’instaurer des partenariats public-privé et de tirer profit des bonnes pratiques du secteur<br />

privé (par exemple en ce qui concerne la formation).<br />

• Le G20 devrait promouvoir le financement privé à long terme d’activités créatrices<br />

d’emplois. Le rétablissement de la viabilité budgétaire sera sans aucun doute un atout, mais<br />

les gouvernements et les organismes de réglementation ont également besoin d’améliorer<br />

les réglementations prudentielles, comptables et fiscales afin de les rendre compatibles avec<br />

des échéances d’investissement plus longues. De son côté, la communauté des entreprises<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

9


s’engage à veiller à la création de valeur à long terme en réformant les principes de<br />

gouvernance d’entreprise et des systèmes de rémunération.<br />

S’ASSURER QUE LES BÉNÉFICES DE LA CROISSANCE MONDIALE SONT SUFFISAMMENT PARTAGÉS<br />

POUR UNE CROISSANCE DURABLE<br />

Une forte concurrence a toujours été, et restera, le meilleur moteur de croissance. Il est dans la nature<br />

des choses que certains acteurs réussissent mieux que d’autres. Cependant, des déséquilibres trop<br />

marqués peuvent susciter des tensions entre les pays et au sein d’eux au point qu’une instabilité<br />

politique et sociale menace la croissance de manière générale, ce qui peut conduire à des crises à<br />

grande échelle.<br />

• Il faut redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement<br />

(OMD), non seulement pour ce qu’ils représentent, mais également parce que le<br />

développement est une source potentielle importante de croissance internationale, car il<br />

intégrera de nouvelles populations dans le commerce mondial.<br />

La sécurité alimentaire est une priorité mondiale. La communauté des entreprises et le G20<br />

doivent agir ensemble afin de réduire la volatilité et garantir une production alimentaire en<br />

quantité suffisante et un accès satisfaisant aux aliments produits. Ceci impose d’accroître<br />

l’efficacité des marchés alimentaires et agricoles par la réforme des politiques (y compris la<br />

fin des restrictions à l’exportation), l’amélioration des infrastructures et une plus grande<br />

transparence. Il est également nécessaire d’augmenter la productivité de 50 % d’ici 2015, en<br />

grande partie grâce aux investissements publics et privés, mais aussi grâce à l’amélioration<br />

des technologies et des pratiques agricoles durables.<br />

Le développement des infrastructures est également essentiel pour atteindre les objectifs<br />

du Millénaire pour le développement. Même si le financement jouera naturellement un<br />

rôle important, il est essentiel d’identifier les projets de qualité pertinents et d’assurer<br />

leur réussite en s’appuyant sur des compétences locales. À cet effet, la communauté des<br />

entreprises et le G20 devraient collaborer travailler à l’instauration d’un cadre pour des<br />

projets mieux pensés (par exemple : projet bien préparé, nouveau type de partenariats<br />

public-privé, index de l’attractivité des infrastructures).<br />

• La solidarité et la stabilité sociales doivent être encouragées. Dans cet esprit, les chefs<br />

d’entreprise proposent de mettre en place une coopération réelle et efficace entre les<br />

entreprises, les gouvernements, les prestataires de services en formation et les syndicats<br />

afin d’identifier les besoins en termes d’emploi, les lacunes en matière de compétences et les<br />

exigences eu égard à la formation, et de travailler dans le cadre de partenariats public-privé<br />

afin de répondre aux exigences et aux besoins définis.<br />

• La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un élément-clé pour la croissance et le<br />

développement. À cet égard, les chefs d’entreprise réaffirment le principe selon lequel<br />

les entreprises devraient être responsables des conséquences économiques, sociales et<br />

environnementales de leurs choix. Ils s’engagent à soutenir les initiatives de RSE à grande<br />

échelle, comme le Pacte mondial des Nations Unies ou les directives de l’Organisation<br />

de coopération et de développement économique (OCDE) pour les multinationales, et à<br />

encourager l’adoption des principes de RSE au niveau mondial.<br />

10 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Au nom de 23 organisations patronales<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

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12 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


RECOMMANDATIONS<br />

PARTICULIÈRES<br />

Les leaders du B20 ayant participé à aux groupes de travail ont élaboré les recommandations<br />

suivantes :<br />

I – IMPÉRATIFS EN TERMES DE POLITIQUES ÉCONOMIQUES MONDIALES<br />

Depuis la crise financière de 2008, le contexte économique international a connu des mutations<br />

considérables. Désormais, la priorité du G20 devrait être de se concentrer sur les mesures<br />

encourageant la croissance menant à la création d’emplois dans le secteur privé et à l’élaboration de<br />

fondations plus saines pour une fiscalité soutenable. Pour cela, des réformes structurelles devraient,<br />

pendant et après la crise, être mises en place dans l’ensemble des pays du G20. Ces réformes seront<br />

bien évidemment adaptées à la situation de chaque État. En l’absence de telles politiques, les<br />

conséquences sociales d’une crise qui perdure pourrait être très lourdes.<br />

C’est pourquoi les chefs d’entreprise ayant participé à ces groupes de travail ont élaboré les<br />

recommandations ci-après :<br />

• Les gouvernements devraient réduire l’incertitude qui fait obstacle à la croissance économique<br />

en énonçant des objectifs clairs, en agissant en faveur d’une plus grande transparence et en<br />

renforçant la surveillance exercée par le Fonds monétaire international (FMI) :<br />

- Instaurer et formuler des objectifs économiques à moyen terme, plus<br />

particulièrement en ce qui concerne les politiques budgétaire, monétaire et de<br />

change, et communiquer le calendrier de réforme des réglementations.<br />

- Confier au FMI la surveillance des déséquilibres macroéconomiques et le<br />

renforcement des lignes directrices du G20 et du processus d’évaluation mutuelle.<br />

- Reconnaître le poids des économies émergentes dans le FMI et s’assurer que le<br />

FMI envisage différentes solutions au niveau de chaque pays.<br />

- Garantir des évaluations publiques régulières sans aucune interférence politique.<br />

- Intégrer le processus d’évaluation mutuelle dans des évaluations par des pairs des<br />

plus strictes, avec obligation de « se conformer ou s’expliquer ».<br />

- Inclure dans les rapports du FMI au titre de l’article IV un tableau normalisé des<br />

principaux indicateurs pour évaluer la viabilité des politiques menées.<br />

• Assurer des finances publiques saines afin de relancer la croissance économique à long<br />

terme :<br />

- Ramener rapidement le déficit budgétaire à un niveau acceptable dans les pays<br />

ayant de lourds déficits structurels afin d’améliorer le potentiel de croissance<br />

économique à long terme. Rétablir la discipline budgétaire en réduisant les<br />

dépenses publiques plutôt qu’en augmentant l’imposition des entreprises.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

13


- Inciter tous les pays à faire des finances publiques saines une bonne pratique (en<br />

appliquant des règles d’or adaptées en fonction des situations).<br />

- Mettre en œuvre des réformes crédibles des programmes sociaux, qui soient<br />

cohérentes avec les réalités démographiques et des objectifs de forte participation<br />

du secteur privé.<br />

- Instaurer dans les économies émergentes des politiques favorisant la convergence<br />

économique avec les pays développés.<br />

• Encourager l’entreprenariat, le développement des petites et moyennes entreprises<br />

(PME) et la création d’emplois :<br />

- Lever les obstacles inutiles à l’entreprenariat et simplifier les processus de création<br />

d’emplois.<br />

- Mettre en œuvre des mesures visant à faciliter l’implication des PME dans<br />

l’économie internationale grâce à un accès élargi au marché numérique mondial,<br />

aux transports modernes et aux infrastructures de communication, ainsi qu’à tous<br />

les mécanismes de financement.<br />

- Revoir les règles de Bâle pour permettre aux PME solvables d’avoir accès à des<br />

financements.<br />

• Ouvrir les marchés de capitaux aux investissements privés à long terme :<br />

- Approfondir et élargir les marchés de capitaux dans les économies émergentes afin<br />

de faciliter la participation financière du secteur privé dans les investissements à<br />

long terme.<br />

- Les entreprises s’engagent à favoriser la création de valeur à long terme en<br />

réformant les principes de gouvernance d’entreprise.<br />

II – RÉGULATION FINANCIÈRE<br />

Trois ans après la crise, de nombreux changements en matière de régulation financière sont<br />

intervenus, pour améliorer la stabilité financière. Ces changements sont-ils adaptés aux défis<br />

économiques actuels ainsi qu’aux problématiques démographiques et sociales ? Sont-ils adaptés<br />

à l’environnement d’aujourd’hui et à celui de demain ? Ces interrogations ont conduit les chefs<br />

d’entreprise à formuler les recommandations suivantes :<br />

• Avant de procéder à de nouveaux changements, dresser l’inventaire des réformes des<br />

réglementations en cours et élaborer une feuille de route intégrée à partir des éléments<br />

ci-dessous :<br />

- Évaluation des conséquences des mesures réglementaires.<br />

- Etat d’avancement de leur mise en œuvre et éventuelles conséquences non<br />

intentionnelles, par exemple sur les crédits commerciaux, les finances des PME et<br />

plus généralement, procyclicité excessive.<br />

- Possibilité d’utiliser systématiquement des clauses de caducité permettant de<br />

vérifier régulièrement dans quelle mesure les réglementations répondent aux<br />

attentes et soit d’en prolonger la durée d’application, soit d’y mettre fin.<br />

14 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


• Élargir l’approche réglementaire à d’autres outils comme les politiques macroéconomiques<br />

et fiscales et la supervision, qui ont un rôle essentiel à jouer. La régulation n’est pas la<br />

réponse à tous les problèmes actuels. L’accès à la liquidité ne peut être résolu uniquement<br />

par la mise en œuvre du ratio de liquidité à court terme [Liquidity Coverage Ratio (LCR)].<br />

• Définir des outils et des procédures afin de garantir une mise en œuvre cohérente des<br />

changements de réglementation. Prévenir les risques de mutation vers un système<br />

bancaire parallèle [shadow banking] entre segments de marché ou zones géographiques.<br />

Fournir des informations claires aux acteurs du marché tout en préservant la diversité<br />

des modèles bancaires, garante de la résilience des systèmes financiers. En particulier :<br />

- Toutes les autorités devraient adopter des normes de gouvernance en matière<br />

de transparence, comme la publication des comptes-rendus de leurs réunions<br />

importantes, des consultations régulières et des évaluations par des pairs.<br />

- Les rapports sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes doivent<br />

inclure une comparaison pays par pays qui précise dans quelle mesure les États<br />

membres ont respecté le calendrier des réformes.<br />

- Le point de départ de la feuille de route et les besoins seront propres à chaque<br />

pays, car ceux des économies émergentes diffèrent significativement de ceux des<br />

marchés plus matures.<br />

• Les gouvernements et les institutions financières devraient créer un environnement<br />

propice à l’innovation par les sociétés de services financiers, et ce dans un cadre de<br />

gestion des risques approprié, leur permettant ainsi de relever les plus importants défis<br />

économiques et sociaux, notamment un manque d’investissements en infrastructure<br />

de l’ordre de 600 milliards de dollars par an, la démographie, et les besoins en termes<br />

de retraite. L’innovation financière doit tenir compte des besoins de la population non<br />

bancarisée, soit plus de deux milliards de personnes qui n’ont pas accès à des institutions<br />

financières.<br />

• Les institutions financières devront soutenir les initiatives de l’industrie telles que<br />

les Principes de l’Équateur et le Carbon Disclosure Project [Projet de divulgation des<br />

émissions carbone].<br />

III – SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL<br />

La réforme du système monétaire international (SMI), qui fait suite à la crise de 2008 et aux<br />

changements généraux de l’environnement économique mondial, est une priorité du G20 et du B20<br />

en 2011. Un SMI qui reconnaît l’interdépendance des pays et des économies tout en encourageant la<br />

croissance, la stabilité et l’équité au niveau planétaire, est essentiel pour la prospérité mondiale ainsi<br />

que pour les activités et la croissance des entreprises.<br />

Le SMI souffre de faiblesses majeures : 1) volatilité du taux de change, mauvais alignement des<br />

devises et accumulation excessive de réserves ; 2) nature volatile des flux de capitaux à court terme ;<br />

et 3) fréquence et magnitude des crises financières.<br />

Un SMI stable passe par un engagement des pays du G20 en faveur de politiques intérieures saines,<br />

la coordination macroéconomique, la restauration de la stabilité du secteur financier et des politiques<br />

structurelles qui favorisent la croissance.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

15


Plus particulièrement, les chefs d’entreprise suggèrent d’engager les actions suivantes :<br />

• Soutenir les efforts des entreprises pour relever les défis en matière de couverture :<br />

- Dans toute réglementation bancaire ou de marché de produits dérivés, en évitant<br />

de pénaliser la couverture afin de soutenir le commerce international.<br />

- En élargissant le panier de devises des droits de tirage spéciaux (DTS) à d’autres<br />

devises pouvant être converties et en développant leur rôle en tant que monnaie<br />

de réserve officielle et devise de référence pour les investissements privés. Même<br />

si une plus ample utilisation des DTS en tant que devise de transaction est<br />

souhaitable, elle ne pourra être mise en place qu’à moyen ou long terme.<br />

- Mettre en œuvre des mesures afin d’élargir l’accès des entreprises aux couvertures<br />

de change, financières ou non, plus particulièrement en développant les marchés<br />

obligataires en monnaie locale afin de favoriser l’accès au financement direct.<br />

• Soutenir le passage à un système monétaire multipolaire en favorisant la convertibilité<br />

et la flexibilité des monnaies les plus adaptées au commerce et aux investissements.<br />

- La structure et les sources des marchés et des investissements ont considérablement<br />

changé au cours des dernières décennies. Un système monétaire multipolaire<br />

correspondrait mieux à cette nouvelle réalité, contribuerait à réduire les incertitudes<br />

et le coût des transactions des entreprises, et permettrait un meilleur équilibre de<br />

l’économie mondiale.<br />

- Le système actuel, dominé par le dollar américain, est source de risques pour<br />

l’économie internationale. Dans un système multipolaire, le dollar et l’euro seraient<br />

suivis par le yuan chinois et d’autres devises émergentes. Pour les entreprises, un<br />

yuan convertible favoriserait le commerce et les investissements avec la Chine.<br />

Pour cette dernière, une telle convertibilité est une nécessité pour augmenter<br />

l’importance de la devise du pays au niveau international. Le développement<br />

des marchés financiers locaux et la transition vers une convertibilité complète<br />

devraient être renforcés.<br />

• Consolider le rôle du Fonds monétaire international (FMI) en matière : a) de surveillance<br />

et de soutien de la coordination des politiques, b) d’amélioration de la transparence en<br />

termes de risques et d’exposition du système financier, et c) de soutien de la libéralisation<br />

des comptes de capital et du développement de l’efficacité des marchés financiers dans<br />

des économies aussi bien matures qu’émergentes.<br />

• Collaborer avec le B20 et les Institutions Internationales concernées afin de promouvoir<br />

une meilleure compréhension par tous les acteurs des questions de volatilité des changes,<br />

notamment en instaurant une surveillance internationale et en évitant ainsi les crises et<br />

les déséquilibres :<br />

- Réaliser des études concernant les conséquences de l’instabilité des devises sur les<br />

entreprises au cas par cas et sur l’économie mondiale dans son ensemble.<br />

16 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


- Encourager la production et la communication d’indicateurs (aussi bien de macro<br />

que de microéconomie) de risques de change afin d’aider les entreprises à prendre<br />

des décisions bien éclairées.<br />

IV – COMMODITÉS ET MATIÈRES PREMIÈRES<br />

La volatilité et le niveau des prix des commodités et des matières premières sont source de<br />

préoccupation. Le groupe de travail estime que ces conditions sont principalement induites par<br />

les facteurs économiques fondamentaux. Nous recommandons que le G20 s’attache à réduire les<br />

tensions existantes entre l’offre et la demande, en particulier en matière de restrictions concernant<br />

les investissements et le commerce. Nos propositions sont les suivantes :<br />

• Créer un « level playing field » pour les commodités et les matières premières.<br />

- Lever et éviter les obstacles aux investissements et au commerce.<br />

- Garantir des régimes réglementaires stables (sur le plan fiscal, environnemental<br />

et social).<br />

• Utiliser les ressources efficacement afin de réduire la pression sur les prix et garantir<br />

la durabilité.<br />

- Supprimer les subventions sur les prix.<br />

- Soutenir l’innovation à grande échelle à tous les stades du cycle de vie d’un<br />

produit.<br />

• Améliorer la transparence et la visibilité des marchés en renforçant le dialogue<br />

international dans les forums mondiaux pertinents (par exemple : FAO, Forum<br />

international de l’énergie, IRSG, etc.).<br />

- Garantir la mise à disposition d’informations en temps opportun sur l’offre, la<br />

demande et le flux de stockage.<br />

- Instaurer le dialogue entre producteurs et consommateurs, y compris entre<br />

gouvernements et entreprises.<br />

• Favoriser la liquidité et l’efficacité des marchés.<br />

-Se concentrer sur les abus de marché en évitant toute réglementation excessive.<br />

- Donner la priorité au contrôle ex-post en s’appuyant sur des données accessibles<br />

uniquement aux organismes de réglementation.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

17


V – DÉVELOPPEMENT ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE<br />

Les chiffres clés relatifs au développement sont saisissants : 2,6 milliards de personnes doivent faire<br />

face au manque d’installations sanitaires ; plus d’un milliard d’êtres humains ont faim et plus de<br />

900 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Dans ce contexte, il est indispensable que<br />

le secteur public et le secteur privé collaborent pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le<br />

développement (OMD). Les chefs d’entreprise ont formulé les recommandations suivantes :<br />

• Faire de la sécurité alimentaire une priorité mondiale – le secteur privé joue un rôle<br />

déterminant dans les systèmes de production agroalimentaire, et pour limiter les<br />

conséquences de la volatilité des prix sur la chaîne d’approvisionnement, tout en<br />

travaillant avec les gouvernements sur les questions plus larges de durabilité :<br />

- Améliorer le fonctionnement des marchés pour garantir un système alimentaire<br />

international stable et durable. Coordonner les politiques agricoles au niveau<br />

mondial, en attachant une attention toute particulière aux restrictions à<br />

l’export. Pour cela, il convient d’améliorer considérablement les politiques et les<br />

infrastructures, mais également d’agir en faveur d’une plus grande transparence<br />

grâce à l’amélioration de la collecte, du partage et de la surveillance des données.<br />

- Favoriser la productivité en augmentant les investissements des secteurs public<br />

et privé de 50 % d’ici 2015. Grâce à ces investissements, la productivité agricole<br />

devrait augmenter de 20 % par décennie afin de répondre aux besoins en denrées<br />

alimentaires et en alimentation animale.<br />

- Intégrer le développement durable environnemental dans les politiques nationales<br />

de sécurité alimentaire. La gestion des ressources en eau et l’extension de pratiques<br />

d’approvisionnement durable aux petites exploitations devraient faire partie<br />

intégrante de la collaboration public-privé.<br />

- Faciliter le transfert de technologie et le renforcement des capacités des pays<br />

développés vers les pays en développement, dans le secteur de la sécurité<br />

alimentaire et nutritionnelle, et le rendre plus abordable.<br />

• Faire en sorte que les infrastructures contribuent fortement au développement.<br />

L’augmentation des investissements du secteur privé, qui sera favorisée par les<br />

gouvernements et les organismes multilatéraux si besoin, dans des infrastructures<br />

d’un bon rapport coût-efficacité, performantes et durables, est un facilitateur évident<br />

pour une croissance et un développement économiques durables :<br />

- Faire en sorte que les projets soient mieux conçus et préparés, répondant ainsi de<br />

leur qualité : concevoir un modèle de « projet bien préparé » (par exemple : en<br />

tenant compte de l’évaluation des coûts sur l’ensemble du cycle de vie) et créer les<br />

conditions pour que ces partenariats public-privé aboutissent. Tout cela nécessite<br />

de renforcer les compétences locales. Le concept de « projet bien préparé » définit<br />

les exigences pour un projet réussi du point de vue de la qualité du travail mais<br />

également du respect du budget et du calendrier.<br />

- Définir les priorités pour le financement, la conception et la mise en œuvre du<br />

projet au moyen d’une augmentation de l’aide publique au développement. Les<br />

principaux défis consistent à a) mieux exploiter les ressources publiques existantes,<br />

18 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


issues notamment des banques de développement, afin d’attirer d’autres sources<br />

de financement, issues notamment du secteur privé ; b) améliorer la pertinence,<br />

la qualité et la gestion des projets à mettre en œuvre ; et c) réduire les écarts entre<br />

les contrats et leur application.<br />

- Changer le mode d’opération des banques multilatérales de développement, plus<br />

particulièrement pour faciliter l’implication du secteur privé dans la conception<br />

et la mise en œuvre du projet. Les changements les plus importants devraient<br />

concerner la façon dont les règles relatives aux approvisionnements sont<br />

rédigées, car celles-ci doivent mieux refléter la réalité des investissements dans les<br />

infrastructures et tenir compte de la contribution importante que le secteur privé<br />

peut apporter en favorisant l’émergence des projets bien préparés.<br />

- Améliorer le flux d’informations, notamment grâce à un index de la créativité des<br />

infrastructures gérées par un partenariat public-privé.<br />

- Inciter les gouvernements à engager le dialogue avec les différentes parties<br />

prenantes à toutes les étapes de planification, de développement et de mise en<br />

œuvre des infrastructures pour encourager le développement d’infrastructures<br />

performantes et d’un bon rapport coût-efficacité, qui tienne également compte des<br />

préoccupations environnementales et sociétales, afin de favoriser l’émergence de<br />

projets bien conçus, de portée locale.<br />

• Faire de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) un élément-clé pour la croissance<br />

et le développement.<br />

- Favoriser l’adoption, sur une base volontaire, des normes en matière de<br />

responsabilité sociale des entreprises dans les pays en développement, ce qui aura<br />

des conséquences favorables sur le développement et encouragera la compétitivité.<br />

- Instaurer un dialogue public-privé afin de définir des directives économiques,<br />

sociales et environnementales au niveau national. Les secteurs public et privé de<br />

chaque pays devraient être en mesure de choisir les aspects du développement<br />

auxquels ils veulent donner priorité.<br />

- Encourager les institutions financières internationales et les institutions ou<br />

organismes de développement bilatéral à ouvrir la voie dans le domaine de la<br />

mise en œuvre des normes de RSE. Les institutions financières internationales<br />

et les banques ou agences de développement bilatérales ont un rôle important à<br />

jouer dans la définition d’un niveau de RSE durable en rapport avec leurs offres<br />

de projets d’infrastructures.<br />

VI - EMPLOI ET DIMENSION SOCIALE<br />

La crise financière a mis l’accent sur deux points supplémentaires qui font écho aux questions et<br />

aux défis nationaux récemment abordés par les organisations internationales (comme l’OIT, le FMI<br />

ou la Banque mondiale). Le premier point, à savoir le défi économique de la croissance, concerne<br />

l’emploi et la création d’emplois – en particulier pour les jeunes. Le deuxième, le défi de la solidarité,<br />

pose essentiellement la question de la création et du renforcement des socles de protection sociale.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

19


Les recommandations des dirigeants d’entreprise eu égard à ces deux points sont les suivantes :<br />

• Augmenter de toute urgence les efforts visant à favoriser un meilleur fonctionnement<br />

des marchés du travail et stimuler la création d’emplois. Les réformes relèvent de la<br />

responsabilité nationale, mais il incombe au G20 de mettre en place un suivi régulier<br />

avec quelques indicateurs clés à définir en consultation avec les partenaires sociaux. Cela<br />

nécessite également de partager les pratiques et les exercices d’évaluation par des pairs<br />

dans le but :<br />

- D’encourager les formes de travail flexibles qui facilitent la création d’emplois,<br />

répondent aux différents besoins des entreprises et des consommateurs, et luttent<br />

contre le travail dissimulé.<br />

- De favoriser le transfert de compétences et la mobilité partout dans le monde<br />

en facilitant le déplacement de personnes au sein des entreprises et entre les<br />

entreprises des pays du G20.<br />

- De mettre en place des partenariats public-privé réels et efficaces pour mieux<br />

répondre aux besoins en recrutement, accélérer la transition d’un emploi à l’autre<br />

grâce aux agences nationales pour l’emploi ou à des opérateurs privés, mieux<br />

identifier et anticiper la demande du marché du travail, et améliorer l’employabilité<br />

de la main d’œuvre.<br />

- De s’attaquer plus particulièrement aux difficultés rencontrées par les jeunes<br />

sur les marchés du travail, en accueillant les entreprises et en les encourageant à<br />

participer au processus d’enseignement et de formation, à le rendre plus pertinent,<br />

et d’améliorer l’image des entreprises.<br />

• Renforcer l’interaction entre la protection sociale et la création d’emplois au moyen<br />

des socles de protection sociale. Le G20 doit encourager l’inclusion sociale et la<br />

stabilité économique en se prononçant en faveur des socles de protection sociale, en<br />

s’appuyant sur les conditions et les principes convenus, dont la mise en œuvre repose<br />

sur les gouvernements nationaux. Parmi ces conditions, le B20 veut attirer l’attention<br />

sur 1) une définition largo sensu des bénéficiaires 2) des filets de protection sociale<br />

orientés vers l’emploi 3) la viabilité financière, 4) des systèmes financés au niveau<br />

national, et 5) la consultation des partenaires sociaux.<br />

• Promouvoir la Déclaration de principes tripartite de l’OIT sur les entreprises<br />

multinationales comme contribution des entreprises, y compris au niveau du B20.<br />

Ceci participera au respect des principes et droits fondamentaux au travail et élargira<br />

l’éventail des solutions visant à améliorer les conditions de travail et la productivité.<br />

• Construire une cohérence plus concrète entre les actions au niveau mondial grâce<br />

à des projets pilotes entre les principales organisations internationales, qui traitent<br />

des problèmes d’ordre économique et social. Le G20 pourrait décider que ces projets<br />

pilotes s’adressent à des pays volontaires ou couvrent des points particuliers, figurant<br />

dans les programmes des organisations internationales.<br />

20 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


VII – ANTI-CORRUPTION<br />

La corruption est une entrave intolérable à l’efficacité de l’économie mondiale à la concurrence<br />

loyale entre les entreprises de toutes tailles et de toutes nationalités et au développement durable<br />

international. Ce comportement répréhensible, cause évidente de distorsion des marchés concurrents,<br />

ralentit la croissance économique et les efforts d’éradication de la pauvreté. Nous avons identifié<br />

quatre initiatives qui peuvent faire avancer la lutte contre la corruption au niveau international :<br />

• Créer une plateforme conjointe G20/B20, soutenue par un engagement et une<br />

responsabilisation explicites des entreprises envers les leaders du G20 et B20, pour<br />

poursuivre un dialogue continu pluriannuel.<br />

• En s’appuyant sur le Plan d’action de Séoul, les gouvernements du G20 devraient<br />

1) s’engager à rapidement ratifier et appliquer les conventions de l’OCDE et des<br />

Nations unies en matière de lutte contre la corruption et à contrôler leur mise en œuvre ;<br />

2) encourager des négociations au sein de l’OMC afin d’instaurer un accord multilatéral<br />

sur les normes relatives aux procédures et à la transparence des achats gouvernementaux ;<br />

3) inciter les entreprises à mettre en place des politiques et des procédures efficaces pour<br />

lutter contre la corruption ; et 4) féliciter les organismes publics et les fonctionnaires qui<br />

font preuve d’initiative en matière de lutte contre la corruption.<br />

• Les entreprises ont également un rôle à jouer. Le B20 s’engage à identifier et à<br />

lancer des processus d’actions collectives afin de traiter des problèmes inhérents à<br />

un pays ou à un contexte régional particulier et aux différents secteurs industriels.<br />

Il encouragera également le partage des bonnes pratiques, des supports et des<br />

ressources en formation : 1) dans le cadre des différentes initiatives propres à<br />

chaque secteur ; 2) avec les organismes du secteur public qui mettent en place<br />

des programmes d’intégrité pour lutter contre la « demande de corruption » ; et 3)<br />

avec les petites et moyennes entreprises qui ne disposent ni de l’expérience, ni des<br />

ressources des multinationales.<br />

• Les entreprises et le gouvernement doivent travailler de concert pour sensibiliser<br />

au coût et aux risques que représente de la corruption, plus particulièrement en<br />

favorisant la formation sur l’éthique et l’intégrité à tous les niveaux de l’enseignement<br />

public et privé.<br />

VIII - COMMERCE ET INVESTISSEMENT<br />

Le commerce et les investissements, en lien étroit avec la production et l’innovation dans les secteurs<br />

industriels, de matières premières et de services, constituent une source importante de croissance<br />

économique et de création d’emplois, et ils demeurent un sujet prioritaire pour les entreprises. Le<br />

B20 aurait souhaité que le sujet « Commerce et investissement » figure dans l’agenda officiel du G20<br />

2011, et appelle à un dialogue permanent entre le G20 et le B20 à propos de ce thème important.<br />

Nous, chefs d’entreprise ayant participé au groupe de travail du B20 sur le thème « commerce et<br />

investissement », formulons les recommandations suivantes :<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

21


• Le G20 devrait proposer des pistes pour que l’Organisation mondiale du commerce<br />

(OMC) se concentre sur ses fonctions principales : libéralisation du commerce et<br />

établissement de règles – Conclure un cycle de Doha ambitieux aurait stimulé la<br />

croissance internationale et aurait contribué à restaurer la confiance nécessaire en<br />

un système commercial multilatéral qui repose sur des règles. Cependant, étant<br />

donné qu’il est probable qu’aucun progrès sur les principales négociations d’accès<br />

aux marchés du cycle de Doha pour le développement n’intervienne dans un futur<br />

proche, nous demandons au leadership du G20 de ne pas mettre le système de<br />

l’OMC en danger et de tracer clairement la voie à suivre lors des négociations de<br />

l’OMC en se concentrant sur les principales fonctions de l’organisation, à savoir<br />

faire progresser la libéralisation du commerce et l’établissement de règles. La<br />

conclusion et l’application des accords de l’OMC sont le meilleur moyen de contrer<br />

les tendances protectionnistes et de maintenir le commerce ouvert et équitable. En se<br />

concentrant sur ce qui est possible et réalisable en 2012, les leaders du G20 peuvent<br />

redonner l’élan nécessaire à l’économie mondiale et ainsi démontrer la vitalité et la<br />

pertinence de l’OMC.<br />

• L’OMC devrait rapidement mettre en place un accord de facilitation des échanges et<br />

étendre le champ des négociations afin de relancer le commerce mondial. Nous appelons<br />

l’OMC à finaliser les négociations de facilitation des échanges, qui sont politiquement<br />

moins sensibles, à la Conférence ministérielle de décembre 2011. En outre, l’OMC<br />

devrait étendre son programme afin de parvenir à la facilitation des échanges grâce à<br />

l’amélioration des systèmes logistiques internationaux. Les pays du G20 doivent assurer<br />

le leadership pour la facilitation des échanges mondiaux en adoptant une position<br />

commune lors du Sommet de Cannes.<br />

• Accélérer l’entrée de la Russie dans l’OMC afin de garantir une représentation réellement<br />

mondiale d’un programme de libre-échange et de renforcer les systèmes d’échanges<br />

multilatéraux. À ce jour, la Russie est le seul pays membre du G20 qui ne fait pas<br />

partie de l’OMC. Étant donné la taille de son économie et son importance, puisqu’elle<br />

figure à la fois parmi les principaux exportateurs et les plus gros marchés du monde<br />

pour les importations, il est essentiel d’assurer son adhésion au système d’échanges<br />

multilatéraux. Les principales négociations touchant presque toutes à leur fin, la Russie<br />

et ses partenaires de l’OMC devraient unir leurs efforts pour concrétiser son entrée lors<br />

de la Conférence ministérielle 2011 de l’OMC.<br />

• Le G20 devrait lancer des négociations conjointes pour un accord-cadre en matière<br />

d’investissements. Il devrait adopter une déclaration en se prononçant en faveur des<br />

investissements ouverts comme outil pour la croissance, le développement et la création<br />

d’emplois. Le soutien du G20 est indispensable dans le contexte actuel des déficits<br />

budgétaires gouvernementaux insoutenables et de leurs éventuelles conséquences<br />

négatives sur la confiance en les investissements transfrontaliers. En tant que puissante<br />

voix politique, le G20 doit ouvrir les discussions pour adopter une vision et une approche<br />

communes à la question et lancer un cadre international de négociations pour l’accès aux<br />

investissements et leur protection. Nous pensons que l’OMC est la mieux placée des<br />

organisations internationales pour jouer le rôle de plate-forme multilatérale pour les<br />

règles et les normes en matière d’investissements transfrontaliers.<br />

22 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


IX – INNOVATION ET TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION<br />

Il convient de garder en mémoire quatre déclarations préliminaires. L’innovation est essentielle<br />

pour la croissance, l’emploi et la reprise économique. Les technologies de l’information et de la<br />

communication (TIC) et Internet sont des éléments clés de l’innovation. La prise de décision par<br />

les parties prenantes (les gouvernements et le secteur privé étant partenaires) est le meilleur moyen<br />

de soutenir et d’étendre les effets des TIC et d’Internet. L’innovation doit rester l’un des principaux<br />

thèmes des prochains Sommets du B20 et du G20 pour englober tous les autres sujets qui s’y<br />

rapportent, afin d’accélérer et d’étendre l’innovation.<br />

Tout en gardant ceci à l’esprit, les chefs d’entreprise recommandent :<br />

• D’encourager les autorités à créer des cadres réglementaires stables et prévisibles afin de<br />

favoriser la concurrence et les investissements du secteur privé, complétées, le cas échéant,<br />

par des initiatives publiques dans des secteurs comme la large bande, l’ultralarge bande,<br />

le contenu, les applications et les services fixes ou mobiles. Encourager l’utilisation de<br />

la large bande et de l’ultralarge bande mobiles stimulera la reprise d’Internet et son<br />

effet de valorisation sur la prochaine vague de croissance économique, d’innovation, de<br />

productivité et d’emploi. En même temps, de nouveaux business models durables pour<br />

tous les acteurs de la chaîne de valeur Internet devraient être mis en place et favorisés.<br />

• Encourager activement l’utilisation d’Internet pour tous de manière durable afin de<br />

créer de nouveaux produits et services omniprésents intéressants aussi bien sur le plan<br />

économique que social.<br />

- Encourager les PME à utiliser la technologie et Internet pour être efficaces,<br />

compétitives et innovantes.<br />

- Mettre en place des e-services administratifs gouvernementaux pour donner<br />

l’exemple et jouer un rôle de catalyseur.<br />

- Améliorer la coopération pour garantir la création des infrastructures nécessaires<br />

cloud computing ; valoriser leur compétitivité, assurer l’interopérabilité des normes<br />

et de la technologie, reconnaître la protection des droits de propriété intellectuelle,<br />

assurer le flux de données transfrontalier, la sécurité de l’information et la<br />

protection de la vie privée des citoyens.<br />

- Mais également :<br />

· Favoriser l’accès et la réutilisation des informations du secteur public en respectant<br />

les règles de protection de la vie privée, en les mettant à disposition des particuliers<br />

et des entreprises.<br />

• Se prononcer en faveur de l’harmonisation dans le domaine de la protection de la<br />

vie privée afin de garantir un « level playing field » parmi les acteurs et d’instaurer la<br />

confiance nécessaire.<br />

• S’assurer que les mécanismes de gouvernance d’Internet sont pluripartites en mettant<br />

tout en œuvre pour la participation ouverte, transparente et adaptée des parties prenantes<br />

et encourager le dialogue sous l’impulsion des industries, tout en évitant de créer une<br />

nouvelle bureaucratie inefficace. L’objectif consiste à garantir l’harmonisation des règles<br />

au niveau international afin d’instaurer la confiance et de promouvoir l’innovation et le<br />

développement, notamment :<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

23


- En luttant contre la cybercriminalité – une coopération internationale serait plus<br />

efficace que la mise en place de filtres sur les citoyens et les entreprises.<br />

- En améliorant l’harmonisation des règles en matière de droits de propriété<br />

intellectuelle et la coopération internationale afin de réduire le coût des droits de<br />

propriété intellectuelle (brevets, copyrights et secrets commerciaux).<br />

X – GOUVERNANCE MONDIALE<br />

Les nouveaux défis planétaires ont renforcé la nécessité d’une coopération internationale en matière<br />

de législations et de réglementations. Les récents développements ont montré que sans action<br />

coordonnée des gouvernements du monde entier, il est impossible de parvenir à des solutions efficaces.<br />

Les entreprises des pays du G20 se sont organisées pour participer aux discussions internationales.<br />

En tant qu’acteurs de l’économie au niveau national et international, nous souhaitons être impliqués<br />

et influencer positivement l’évolution du cadre de la gouvernance mondiale. En conséquence, nous<br />

formulons les recommandations suivantes :<br />

• Améliorer la coopération internationale :<br />

- Le G20 devrait cartographier l’architecture actuelle de la gouvernance mondiale<br />

et identifier les lacunes à combler, les chevauchements à traiter, ou les nouveaux<br />

canaux de communication à mettre en place.<br />

- Le G20 devrait formuler ses recommandations pour une éventuelle nouvelle<br />

architecture plus efficace en sachant qu’aucun mécanisme unique ne peut permettre<br />

d’atteindre une bonne gouvernance mondiale. Parfois, un nouvel organisme ou<br />

réseau mondial est nécessaire. Souvent, la meilleure façon d’avancer est d’instaurer<br />

une coopération entre les organismes nationaux. Dans certains cas, il est possible<br />

d’harmoniser les différentes réglementations grâce à une norme internationale.<br />

Dans d’autres, une série d’accords mutuels fonctionnera mieux. De par sa nature,<br />

la gouvernance mondiale n’aboutira pas à une solution magique ni à la panacée.<br />

• Améliorer la transparence du G20 et la surveillance des résultats :<br />

- Afin de garantir une plus grande transparence et de renforcer la mise en œuvre de<br />

ses propositions et de ses accords, le G20 devrait réfléchir à la manière d’augmenter<br />

sa visibilité et de coopérer avec les parties prenantes pendant toute la durée du<br />

processus. Des fonctions centralisées – par exemple un site Internet unique qui<br />

contienne à la fois une synthèse des G20 et les informations à jour sur les travaux<br />

– sont nécessaires pour apporter cohérence et continuité au travail du G20 sous les<br />

présidences successives au fil des années.<br />

- Le G20 devrait prendre des mesures afin de garantir que chaque gouvernement<br />

respecte les politiques et les objectifs décidés par les membres. Ceci devrait faire<br />

partie intégrante de la réflexion pour toutes les recommandations relatives à une<br />

nouvelle gouvernance mondiale et sur la façon de la mettre en œuvre. Publier, avant<br />

chaque Sommet, un état des lieux des accords conclus renforcerait l’obligation de<br />

rendre compte de ce processus.<br />

24 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


• Mieux prendre en compte les recommandations du secteur privé au G20 et dans les<br />

travaux des organisations internationales.<br />

- Le G20 devrait continuer à dialoguer efficacement avec la communauté des<br />

entreprises internationale en s’engageant à instaurer des interactions systématiques<br />

avec le B20 non seulement pendant le Sommet, mais également au cours de la<br />

période de préparation. Les organisations patronales représentatives devraient<br />

être impliquées dans le processus de consultation dès le début, y compris dans<br />

l’élaboration des priorités du G20 et de son agenda.<br />

- Le G20 devrait inciter les organisations internationales à renforcer la coopération<br />

avec les organisations patronales. Une meilleure participation des entreprises<br />

aux discussions et au processus de décisions des organisations internationales<br />

renforcerait l’engagement avec les parties prenantes et favoriserait une plus grande<br />

transparence.<br />

- Le G20 devrait promouvoir des discussions en toute transparence (en incluant le<br />

secteur privé, les communautés techniques compétentes, et plus largement la société<br />

civile) sur les problèmes mondiaux émergents, comme l’approvisionnement en<br />

énergie ou la gouvernance d’Internet. Ceci permettrait une meilleure connaissance<br />

des réalités des marchés, un débat transparent, l’implication des parties prenantes<br />

responsables dans les décisions et la garantie de leur engagement en faveur de la<br />

mise en œuvre de ces décisions.<br />

XI – ÉNERGIE<br />

Les acteurs de l’énergie et de l’industrie sont confrontés à des défis sans précédent. La période<br />

de reprise, plus longue que prévu, a des conséquences pour les pays du G20 ; les politiques<br />

économiques et budgétaires auront une incidence sur l’évolution de l’offre et de la demande en<br />

énergie. Une offre en énergie sûre et compétitive, basée sur un mix équilibré, est l’un des principaux<br />

déterminants de la croissance économique mondiale. Aucune source ne peut à elle seule satisfaire<br />

les besoins énergétiques croissants actuels. Il est essentiel de mettre en place des incitations fortes<br />

afin de promouvoir l’efficacité énergétique, des normes relatives à des seuils technologiquement<br />

neutres pour les technologies de production, le soutien à la recherche et au développement publics<br />

pour les nouvelles technologies énergétiques, le recours à une méthode de mesure scientifiquement<br />

éprouvée de la performance des sources d’énergie, et un cadre à long terme cohérent afin de réduire<br />

les émissions de CO2 induites par la consommation d’énergie. En conséquence, les chefs d’entreprise<br />

formulent les recommandations suivantes :<br />

• Accroître les incitations afin d’encourager le déploiement de l’efficacité énergétique :<br />

- Motiver les fournisseurs afin qu’ils incitent à faire des économies d’énergie par le<br />

biais de mesures d’efficacité énergétique et considérer ces économies comme une<br />

ressource de production.<br />

- Encourager les systèmes de contrôle actif (réseaux intelligents, contrôle intelligent,<br />

affichage intelligent, mesure intelligente, variateurs de vitesse dans l’industrie,<br />

systèmes de gestion de l’énergie, stockage énergétique intelligent).<br />

- Réduire considérablement la consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

25


en procédant à une véritable remise à plat de la conception, de l’utilisation de la<br />

technologie et des changements de comportement, mettre un terme aux incitations<br />

incompatibles (par exemple : dilemme propriétaire/locataire) qui découragent les<br />

investissements en matière d’efficacité énergétique.<br />

- Transférer des technologies efficaces sur le plan énergétique et des technologies<br />

vertes innovantes des pays industrialisés aux pays en développement, en incluant<br />

l’efficacité et les technologies énergétiques afin de favoriser l’accès à des énergies<br />

décarbonées dans les Mécanismes de Développement Propre, tout en respectant<br />

les droits de propriété industrielle.<br />

• S’assurer que le cadre réglementaire n’empêche pas la mise en œuvre de technologies<br />

ou de projets énergétiques nouveaux ou existants.<br />

- Poursuivre les programmes de recherche dans le domaine des ressources<br />

d’hydrocarbures non conventionnelles tout en permettant des investissements<br />

suffisants dans la recherche et le développement scientifique afin de garantir<br />

que le développement de ces ressources est compatible avec la protection de<br />

l’environnement.<br />

- Renforcer le dialogue entre les pays producteurs et consommateurs en utilisant<br />

au mieux les forums internationaux existants, y compris le G20, l’AIE et l’OPEP ;<br />

poursuivre la mise en place de l’initiative JODI [Joint Oil Data Initiative ou Initiative<br />

commune sur les données pétrolières] et intégrer d’autres mécanismes de partage<br />

d’informations mondiaux spécifiques sur la production, la consommation et le<br />

stockage.<br />

- Harmoniser les normes de sécurité nucléaire afin d’améliorer la compréhension<br />

publique du rôle déterminant de l’énergie nucléaire.<br />

• Mettre en place de véritables mécanismes de marché afin d’encourager les<br />

investissements et de faciliter l’accès à l’énergie dans les pays en développement.<br />

- S’assurer que toutes les technologies qui favorisent l’accès à une énergie décarbonée<br />

ou à l’efficacité énergétique sont éligibles par les Mécanismes de Développement<br />

Propre, qui ont besoin d’être considérablement améliorés.<br />

- Introduire un cadre de marché énergétique dans les pays en développement afin<br />

d’inciter la fourniture de services énergétiques sur une base universelle ; intégrer<br />

les plans du secteur de l’énergie décarbonée dans les mesures d’atténuation<br />

appropriées au niveau national (NAMAs).<br />

XII – CROISSANCE VERTE<br />

En s’appuyant sur le travail du B20 2010, le groupe de travail du B20 2011 qui a réfléchi sur la<br />

croissance verte estime qu’il est temps d’accélérer les mutations internationales pour se diriger vers<br />

une véritable économie éco-efficiente. Nous nous sommes engagés à réaliser des investissements,<br />

à encourir les risques, à saisir les opportunités que représente la transformation économique de<br />

la croissance verte à laquelle nous aspirons. Afin de mettre en œuvre la croissance verte aussi<br />

26 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


apidement et aussi efficacement que possible, nous demandons instamment au G20 de prendre les<br />

mesures suivantes :<br />

• Permettre le libre-échange des biens et services environnementaux.<br />

- Lever les barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce permettra d’accélérer<br />

le déploiement des technologies vertes, d’augmenter les économies d’échelle,<br />

de baisser les prix, d’encourager la concurrence et l’innovation et aboutira plus<br />

rapidement à la création d’emplois.<br />

• Fixer un prix élevé du carbone et améliorer la flexibilité des mécanismes de<br />

compensation des émissions.<br />

- Les mécanismes de marché et autre formes de prix du carbone sont les fondations<br />

sur lesquelles une véritable transformation économique verte réussie doit<br />

s’appuyer.<br />

• Mettre un terme aux subventions aux énergies fossiles.<br />

- Les leaders du G20 se sont engagés à supprimer progressivement les subventions<br />

inefficaces des énergies fossiles à « moyen terme ». Même s’il s’agit là d’un bon<br />

début, nous estimons qu’une action rapide et plus large est nécessaire pour atteindre<br />

l’efficacité des ressources (plus particulièrement des ressources énergétiques)<br />

étant donné les avantages en termes d’économie et d’environnement.<br />

• Augmenter considérablement le soutien pour l’innovation et le développement des<br />

technologies vertes.<br />

- Financer la recherche, le développement et la mise à niveau d’une énergie et d’un<br />

transport propres ainsi qu’une agriculture fortement productive et durable est un<br />

facteur essentiel d’accélération de la transformation économique verte à laquelle<br />

nous aspirons.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

27


28 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Liste des contributeurs<br />

Liste des chefs d’entreprise ayant participé à un ou plusieurs<br />

groupes de travail du B20, du Forum Economique Mondial et de la<br />

Chambre de Commerce Internationale<br />

Participant Titre Société ou organisation<br />

Josef Ackermann Président du directoire Deutsche Bank<br />

Karen Agustiawan Président-directeur général Pertamina (Persero)<br />

Abdulrahman A. Al Zamil Président Zamil Group<br />

Tom Albanese Président-directeur général Rio Tinto<br />

Cesár Alierta Izuel Président-directeur général Telefónica<br />

Mohamed H. Al-Mady<br />

Vice-président et Directeur général<br />

Saudi Basic Industries Corporation<br />

(SABIC)<br />

Motashar Al-Murshed Président-directeur général Merrill Lynch Saudi Arabia<br />

Edmond Alphandery Président CNP Assurances<br />

Fahad Al-Sultan Président-directeur général Council of Saudi Chambers<br />

Sheikh Khalifa bin Jassim bin<br />

Mohammad Al-Thani<br />

Alberto Alvarez Saavedra<br />

Président<br />

Président du Conseil<br />

d’administration<br />

Qatar Chamber of Commerce and<br />

Industry (QCCI)<br />

Gador<br />

<strong>Final</strong> Report 23<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

29


Participant Titre Société ou organisation<br />

Leo Apotheker Président-directeur général Hewlett-Packard Company<br />

Emilio Azcarraga Jean Président-directeur général Televisa<br />

Rahul Bajaj Président Bajaj Auto<br />

James Laurence Balsillie Co-Président-directeur général Research In Motion<br />

Dominic Barton Directeur général Monde McKinsey & Company<br />

Tayfun Bayazit<br />

Président du Conseil<br />

d’administration<br />

Yapi Kredi Bank<br />

The Honourable Perrin Beatty Président-directeur général The Canadian Chamber of Commerce<br />

Ferdinando Beccalli-Falco<br />

Président-directeur général de GE<br />

Europe<br />

Gilles Benoist Président-directeur général CNP Assurances<br />

Franco Bernabè Président-directeur général Telecom Italia<br />

Luis Betnaza<br />

Directeur exécutif,<br />

Relations institutionnelles<br />

GE<br />

Techint Group<br />

Henryka Bochniarz Président Lewiatan<br />

Ana Botin Membre du Directoire Grupo Santander<br />

Andrei Bougrov<br />

Président du Conseil<br />

d’administration<br />

Nazli Ümit Boyner Président TÜSİAD<br />

Robson Braga de Andrade<br />

Président<br />

Samir Brikho Président-directeur général AMEC<br />

MMC Norilsk Nickel<br />

Antonio Brufau Niubó Président-directeur général Repsol YPF<br />

Wilson Brumer Président-directeur général Usiminas<br />

Paul Bulcke Président-directeur général Nestlé<br />

Mark Burrows Vice-président, Asie Pacifique Credit Suisse<br />

Confederação Nacional da Indústria<br />

(CNI)<br />

Shri R.S. Butola Président Indian Oil Corporation<br />

Patrick de Cambourg Président-directeur général Mazars<br />

Sir Roger Carr Président CBI<br />

Bernard Charlès Président-directeur général Dassault Systèmes<br />

Jean-Louis Chaussade Président-directeur général Suez Environnement<br />

Tae-won Chey Président SK Group<br />

Yang Ho Cho Président-directeur général Hanjin Group<br />

Victor L. L. Chu Président-directeur général First Eastern Investment Group<br />

Jean-Pierre Clamadieu Président-directeur général Rhodia<br />

Sean de Cleene<br />

Fulvio Conti<br />

Vice-président, Initiatives de<br />

commerce international<br />

Président-directeur général et<br />

Directeur général<br />

Yara International ASA<br />

ENEL<br />

David M. Cote Président-directeur général Honeywell<br />

30 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Participant Titre Société ou organisation<br />

Normand Côté Président Canadian Employers Council (CEC)<br />

Mark Cutifani Président-directeur général AngloGold Ashanti<br />

Brian Dames Président-directeur général Eskom Holdings<br />

Ramesh Datla Président et Directeur général ELICO Ltd<br />

François David Président Coface<br />

Paulo Roberto de Godoy Pereira Vice-président-directeur général Alupar Investments<br />

José Ignacio de Mendiguren Président UIA<br />

Alain Dehaze<br />

Directeur régional, France, Suisse et<br />

Inde<br />

Adecco<br />

Rafael Del Pino Président Ferrovial<br />

John W. H. Denton Président-directeur général Corrs Chambers Westgarth<br />

Oleg Deripaska Président-directeur général Basic Element<br />

Samuel A. Di Piazza Jr<br />

Vice-président, Groupe clients<br />

institutionnels et membre du groupe<br />

consultatif stratégique senior<br />

Robert E. Diamond Jr Président-directeur général Barclays<br />

Michael Diekmann Président-directeur général Allianz SE<br />

Valentín Díez Morodo<br />

Président<br />

Haluk Dinçer Président Sabanci Holding<br />

Citi<br />

Consejo Empresarial Mexicano de<br />

Comercio Exterior (COMCE)<br />

Michael L. Ducker Membre du Comité exécutif US Chamber of Commerce<br />

Brian Duperreault<br />

Président-directeur général<br />

Marsh & McLennan Companies<br />

(MMC)<br />

Ditlev Engel Président-directeur général Vestas Wind Systems<br />

Klaus Engel Président-directeur général Evonik Industries AG<br />

Eduardo Eurnekian Président-directeur général Corporation America<br />

Emmanuel Faber Co-président-directeur général Danone<br />

Luis Farias<br />

Vice-président, Énergie et<br />

changements climatiques<br />

CEMEX<br />

Daniel Feffer Vice-président Suzano Holding<br />

Franz Fehrenbach Président du Directoire Robertje passe à mon po Bosch GmbH<br />

Jose Antonio Fernandez<br />

Carbajal<br />

Président-directeur général<br />

FEMSA<br />

Joshua Fink Président-directeur général Enso Capital Management<br />

Timothy Flynn Président KPMG International<br />

Douglas Frye Président-directeur général Monde Colliers International<br />

Luiz Fuchs Président, Europe Embraer<br />

Daniel Funes de Rioja<br />

Vice-président exécutif<br />

Victor Fung Kwok-king Président du Groupe Li & Fung<br />

International Organisation of<br />

Employers (IOE)<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

31


Participant Titre Société ou organisation<br />

Ignacio Galán Président-directeur général Iberdrola<br />

Gabriele Galateri di Genola Président Assicurazioni Generali<br />

Louis Gallois Président-directeur général EADS<br />

Adi Godrej Président Godrej Group<br />

Francisco Gonzales Président-directeur général BBVA<br />

Pablo González Guajardo Président-directeur général Kimberly-Clark de México<br />

Senapathy Gopalakrishnan Président-directeur général Infosys Limited<br />

Antonio Gozzi Président-directeur général Duferco Group<br />

Valery Grayfer Président Lukoil<br />

Ulrich Grillo Président du Comité exécutif Grillo-Werke AG<br />

Gerardo Gutiérrez Candiani Président Coparmex<br />

Joergen Haslestad Président-directeur général Yara International<br />

Charles Heeter<br />

Kenneth A. Hersh<br />

Président<br />

Fondateur et Président-directeur<br />

général<br />

M. Rifat Hisarcıklıoğlu Président TOBB<br />

Joseph M. Hogan Président-directeur général ABB<br />

Business and Industry Advisory<br />

Committee to the OECD (BIAC)<br />

NGP Energy Capital Management<br />

Chang-Soo Huh Président Federation of Korean Industries (FKI)<br />

Dieter Hundt Président BDA<br />

Ayşegül İldeniz<br />

Directeur régional, Moyen Orient,<br />

Turquie et Afrique<br />

Intel<br />

Gao Jifan Président-directeur général Trina Solar<br />

Ole Johansson Président du Directoire Confederation of Finnish Industries<br />

Steven A. Kandarian Président-directeur général MetLife<br />

Young-Won Kang Président-directeur général Korea National Oil Corporation<br />

R.V. Kanoria<br />

Vice-président<br />

Rana Kapoor Président-directeur général Yes Bank<br />

Johan Karlstrom Président-directeur général Skanska<br />

Adrian Kaufmann<br />

Directeur exécutif,<br />

Relations institutionnelles<br />

Hans-Peter Keitel Président BDI<br />

Gail Kelly<br />

Muhtar Kent<br />

Walter B. Kielholz<br />

Président-directeur général et<br />

Directeur général<br />

Président du Conseil et<br />

Président-directeur général<br />

Président du Conseil<br />

d’administration<br />

Federation of Indian Chambers of<br />

Commerce and Industry (FICCI<br />

ARCOR<br />

Westpac Banking Corporation<br />

The Coca-Cola Company<br />

Swiss Re<br />

32 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Participant Titre Société ou organisation<br />

Seoung Youn Kim Président Hanwha group<br />

Young Tae Kim Président-directeur général Daesung<br />

Erol Kiresepi<br />

Président-directeur général et<br />

Président du Comité exécutif<br />

Klaus Kleinfeld Président-directeur général Alcoa<br />

Chanda Kochhar<br />

Andreas Koopmann<br />

Directeur général et<br />

Président-directeur général<br />

Premier Vice-président du Conseil<br />

d’administration<br />

Santa Farma Pharmaceuticals<br />

ICICI Bank<br />

Nestlé<br />

Andrey Kostin Président et Président du Directoire VTB Bank<br />

Patrick Kron Président-directeur général Alstom<br />

Ellen Kullman<br />

Président du Directoire et<br />

Président-directeur général<br />

DuPont<br />

Yogendra Kumar Modi Président-directeur général Great Eastern Energy Corporation<br />

Hee-Beom Lee Président Korea Employers' Federation<br />

Yoon-Woo Lee Vice-président Samsung Electronics<br />

Jean Lemierre Conseiller principal du Président BNP Paribas<br />

Liew Mun Leong Président-directeur général CapitaLand Group<br />

Jean-Bernard Lévy Président du Directoire Vivendi<br />

Maurice Lévy Président-directeur général Publicis Groupe<br />

Stefan Lippe Président-directeur général Swiss Re<br />

Andrew N. Liveris Président-directeur général The Dow Chemical Company<br />

Marie-Christine Lombard Président-directeur général TNT Express<br />

Peter Loscher Président-directeur général Siemens<br />

Mike Mack Président-directeur général Syngenta<br />

Keshub Mahindra Président-directeur général Mahindra<br />

Emma Marcegaglia Président Confindustria<br />

Christophe de Margerie Président-directeur général Total<br />

Alejandro Martinez Sibaja<br />

Directeur adjoint, Gaz naturel et<br />

industrie pétrochimique<br />

PEMEX Gas<br />

Harold W. McGraw Président-directeur général The McGraw-Hill Companies<br />

Mthunzi Mdwaba Président-directeur général Tzoro<br />

Gérard Mestrallet Président-directeur général GDF SUEZ<br />

David Michaelis<br />

Sunil Bharti Mittal<br />

Président<br />

Président et Président-directeur<br />

général Groupe<br />

Thierry de Montbrial Président Ifri<br />

Australian Chamber of Commerce and<br />

Industry (ACCI)<br />

Bharti Enterprises<br />

Alexei Mordashov Président-directeur général Severstal<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

33


Participant Titre Société ou organisation<br />

Patrice Motsepe Fondateur et Président exécutif African Rainbow Minerals<br />

Futhi Mtoba Président Business Unity South Africa (BUSA)<br />

Balasubramanian Muthuraman Président Confederation of Indian Industry (CII)<br />

Arun K. Nanda Directeur Mahindra & Mahindra<br />

Pierre Nanterme Président-directeur général Accenture<br />

Federico Nicholson Directeur Ledesma<br />

Atsutoshi Nishida Président du Directoire Toshiba Corporation<br />

Indra Nooyi Président-directeur général PepsiCo<br />

Marcelo B. Odebrecht Président-directeur général Odebrecht<br />

Masayuki Oku Président du Directoire Sumitomo Mitsui Financial Group<br />

Lubna S. Olayan<br />

Vice-président et Président-directeur<br />

général<br />

Lars Olofsson Président-directeur général Carrefour<br />

Guillermo Ortiz Président Banorte<br />

Olayan Financing Company<br />

Frédéric Oudéa Président-directeur général Société Générale<br />

Vikram Pandit Président-directeur général Citi<br />

Laurence Parisot Président MEDEF<br />

Corrado Passera<br />

François Pérol<br />

Directeur général et<br />

Président-directeur général<br />

Président-directeur général et<br />

Président du Directoire<br />

Intesa Sanpaolo<br />

BPCE<br />

Paul Polman Président-directeur général Unilever<br />

Benoît Potier Président-directeur général Air Liquide<br />

Roberto Proença de Macêdo Président J. Macêdo<br />

James H. Quigley Associé principal Deloitte<br />

Alejandro Ramirez Magaña Directeur Exécutif Cinépolis<br />

Maria Ramos Directeur général Groupe ABSA Bank<br />

Stéphane Richard Président-directeur général France Telecom-Orange<br />

Heather Ridout Directeur Australian Industry Group (Ai Group)<br />

Steen Riisgaard Président-directeur général Novozymes<br />

Paolo Rocca Président-directeur général Organizacion Techint<br />

James E. Rogers Président-directeur général Duke Energy<br />

Michel Rollier<br />

Gérant Associé Commandité et<br />

Président-directeur général<br />

Michelin<br />

Juan Rosell Président CEOE<br />

Irene B. Rosenfeld Président-directeur général Kraft Foods<br />

Lamon Rutten<br />

Président-directeur général et<br />

Directeur général<br />

Multi Commodity Exchange of India<br />

34 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>


Participant Titre Société ou organisation<br />

Alfredo Sáenz Président-directeur général Banco Santander<br />

Ferit F. Sahenk Président Dogus Group<br />

Frédéric Sanchez Président du Directoire FIVES<br />

Peter Sands Directeur général du Groupe Standard Chartered Bank<br />

Mahendra K. Sanghi Président-directeur général M. K. Sanghi Group<br />

Paolo Scaroni Président-directeur général Eni S.p.A.<br />

Eric Schmidt Directeur exécutif Google<br />

Stephen A. Schwarzman<br />

Président-directeur général et<br />

Cofondateur<br />

The Blackstone Group<br />

David T. Seaton Président-directeur général Fluor Corporation<br />

Martin Senn Président-directeur général Zurich Financial Services<br />

Daniel Servitje Président-directeur général Grupo Bimbo<br />

Roberto Egydio Setubal<br />

Président-directeur général et<br />

Vice-président<br />

Banco Itau Unibanco<br />

Marwan Shakarchi Président-directeur général MKS Finance<br />

Alexander Shokhin Président RSPP<br />

Feike Sijbesma Président-directeur général Royal DSM<br />

Harsh Pati Singhania Directeur général JK Paper Limited<br />

Peter Solmssen<br />

Membre du Directoire et<br />

Directeur juridique<br />

Sir Martin Sorrell Directeur WPP<br />

Bernard Spitz Président FFSA<br />

Siemens AG<br />

Tulsi R. Tanti Président et Directeur général Suzlon Energy<br />

Tidjane Thiam Directeur général Groupe Prudential<br />

Jürgen R. Thumann Président Business Europe<br />

Tian Ning Président-directeur général Zhejiang Panshi<br />

Jean-Pascal Tricoire Président-directeur général Schneider Electric<br />

Junichi Ujiie Président Nomura Holdings<br />

Robert-Jan van de Kraats Directeur financier Randstad Holding<br />

Ben Verwaayen Président-directeur général Alcatel Lucent<br />

Christopher A. Viehbacher Président-directeur général Sanofi-Aventis<br />

Luc Vigneron Président-directeur général Thales<br />

Peter Voser Président-directeur général Royal Dutch Shell<br />

Marcus Wallenberg Président du Directoire SEB<br />

Sam Walsh Directeur exécutif et Directeur général Rio Tinto Iron Ore<br />

Shuifu Wang Président Xizi United Holding Corporation<br />

Hans Wijers Président-directeur général Akzo Nobel<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong><br />

35


Participant Titre Société ou organisation<br />

Patricia A. Woertz Président-directeur général Archer Daniels Midland (ADM)<br />

Gérard Worms Président International Chamber of Commerce<br />

Hiromasa Yonekura Président Nippon Keidanren<br />

Yu Ping<br />

Vice-président<br />

Shi Zhengrong Président-directeur général Suntech Power<br />

China Council for the Promotion of<br />

International Trade (CCPIT)<br />

Partenaire stratégique pour le B20 - McKinsey & Company<br />

Contributeurs Titre Bureau<br />

Yves Bonnefont Directeur associé Paris<br />

François Bouvard Directeur associé senior Paris<br />

Cyril Chiffot Directeur de projets Paris<br />

Richard Dobbs Directeur associé senior Séoul<br />

Eric Labaye Directeur associé senior Paris<br />

James Manyika Directeur associé senior San Francisco<br />

Jeremy Oppenheim Directeur associé senior Londres<br />

Gordon Orr Directeur associé senior Shanghai<br />

Charles Roxburgh Directeur associé senior Londres<br />

Sunil Sanghvi Directeur associé senior Chicago<br />

Ruben Verhoeven Directeur associé senior Anvers<br />

36 <strong>Rapport</strong> <strong>Final</strong>

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