cette fois-ci c'est la bonne

Aix les Bains
Gerardmer
Axel Zeebroek
Audrey « cette fois-ci c’est la bonne »
www.triathlon-hebdo.com
Un magazine qui ne coupe pas les arbres...

Avant-Propos
Sommaire
2 Edito
4.5 Gerardmer
6.9 Aix les Bains
10.11 Axel Zeebroek
Edito
Le soleil fait de la résistance. les triathlètes
espèrent encore quelques épreuves
avant de se décider à faire un break.
C’est le moment de reprendre le chemin
de la piscine, de retrouver l’odeur
familière du chlore et à cela rien de
négatif. Certains vont avoir la chance
de poursuivre encore un peu la saison.
Même dans l’hexagone, il reste de belles
courses. D’autres préparent déjà la
prochaine et, en ce qui nous concerne,
nous ne rêvons que d’une chose, que
Papy nous ressorte sa vielle rengaine «
Il n’y a plus de saison ». Oui et alors., si
on garde celle du triathlon !
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Direction de la publication, Thierry Clemens
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Reportage.fr
Championnats Pluvieux... Championnats Heureux
C’est sous une pluie battante et dans une eau à 18°C que les triathlètes
se sont élancés pour la vingtième édition du triathlon de Gérardmer. Une
version XL qui servait de support aux Championnats d’Europe de Triathlon
Longue Distance et un courte distance qui proposait un sésame vers
Alcatraz.
Source presse Gerardmer. Photos : Thierry Deketelaere
Gerardmer
Joe Gambles n’est pas un inconnu,
et pourtant, rares sont
ceux qui peuvent citer son palmarès.
Les organisateurs, qui
l’avaient déjà accueilli sur le
courte distance, connaissaient
son talent et sa capacité à réaliser
une course à pied solide
après un bon vélo. Les organisateurs
et ses adversaires qui
ont fait plus amples connaissances
avec cet Anglais qui réside
une grande partie de l’année
à Boulder, aux Etats Unis.
Tout s’explique et il faut alors
regarder outre-atlantique pour
trouver cet athlètes sur les résultats
et ne pas s’étonner de
son titre.
Objectif
Joe Gamblesl avait préparé
spécifiquement le Triathlon XL
de Gérardmer. « J’adore cette
course à laquelle j’ai déjà participé,
il y a 3 ans, j’étais en super
forme cette année. Même
si les conditions étaient très
difficiles pour tous, Paul Amey
a fait une bien meilleure course
que moi, il est sorti le premier
de l’eau, j’ai calqué ma course
sur la sienne et j’ai réussi à le
passer avant la fin de la première
boucle, ensuite j’ai géré.
Vivant une partie de l’année en
Angleterre, j’ai l’habitude de
courir sous la pluie. En tout cas,
je suis vraiment heureux d’être
venu, c’est ma première victoire
sur cette distance et mon
premier titre ».
Derrière
Paul Amey, double champion
du Monde de Duathlon, a lutté
contre le froid dans la partie
pédestre. « Je savais que Joe
allait être difficile à contenir
d’autant qu’il excelle à pied ».
Xavier Lefloch venait compléter
le podium « J’ai fait une
natation moyenne, puis à vélo,
vu le temps, c’était une vraie
galère. A pied, vu les écarts,
j’ai tout donné et j’ai gardé la
pression, mais je n’ai jamais
réussi à revenir. J’ai fait du
mieux possible, je suis content,
c’était une belle course, bien
qu’un peu déçu pour le titre ».
Nous citerons également Gilles
Reboul qui échoue au pied du
podium mais n’a pas démérité
« C’était une course très, très
dure à gérer par rapport aux
conditions climatiques, sans
beaucoup d’abandons et très
XL
fraiche sur la descente à vélo.
Je suis au final satisfait, je suis
au moins allé au bout ».
Championnes
Les femmes ont été exceptionnelles
sur cette distance malgré
un temps pluvieux avec une
course fraîche et glissante, se
permettant même de battre
de plus de 12mn, le record de
l’épreuve toute année confondue.
Après un bon départ de
course à l’issue de la natation,
la beauvaisienne Delphine Pelletier,
vice Championne de
France LD 2008, double championne
de France de Triathlon
CD en titre, est en tête, suivie
par la championne allemande
Katja Schumacher et la biélorusse
Natalia Barkun. Durant
la première boucle à vélo, l’Allemande,
attendue sur la première
marche du podium, chute
sévèrement et abandonne, la
biélorusse prend les commandes
de la course, elle ne laissera
personne revenir sur elle
et franchi la ligne en 7h04’36’’.
La française laisse filer le titre
suprême européen, mais arrache
la 2ème place sur podium,
elle est aussi dépossédée du
record de l’épreuve obtenu
l’an dernier dans les Vosges.
« Je suis humide, c’était une
course humide ! J’étais un peu
juste après les championnats
du Monde 2008 la semaine
dernière (ndlr : abandon), mais
heureusement ces conditions
me sont favorables. Je suis
sortie la première de l’eau, au
premier tour à vélo, j’avais seulement
1mn50 de retard sur la
Biélorusse, ensuite au troisième
tour à pied, j’ai eu un gros
coup de fatigue et je n’ai jamais
réussi à revenir sur elle. Avec
ce temps, je suis satisfaite de
mon résultat ».
« Je suis venu l’an dernier à Gérardmer et cette année,
à la dernière minute, j’ai décidé de venir juste
pour me faire plaisir, sans pression. Après le Grand
Prix à Bordeaux, hier samedi, direction la Perle des
Vosges ! Je suis parti très fort en natation, sur le
vélo grâce au soutien du public, on monte sans problème,
ensuite à pied, j’ai gardé le rythme ».
Une Histoire de Famille :
Nathan Shaw 1er - Karl Shaw 3ème
Asa Shaw 10ème
CD
Nathan Shaw

Evènement.fr
Aix les Bains, Une cure d’émotions
La foule des grands jours
Texte et Photos, Thierry Clemens
Le titre de l’article n’est pas de nous. Ce sont les organisateurs
eux-mêmes qui ont trouvé cette phrase en guise de slogan.
Une accroche sympa qui en dit long sur l’état d’esprit du
Triathlon d’Aix-les-Bains. Un triathlon bonheur à l’image de la
région.
Rien ne semble pouvoir freiner
l’envie d’organiser une belle
épreuve et la bonne humeur de
toute l’équipe de Cyrille Antoine.
Rien, pas même la pluie battante
qui s’est abattue sur le lac
du Bourget la veille du Triathlon
« Il ne pleuvra pas demain
» nous annonce Cyrille avec le
sourire. Les bénévoles s’entassent
sous une tente, il en
va de la sécurité des athlètes.
Briefing, tout le monde sera à
sa place dés demain matin. A
sa place pour suivre, diriger et
assister pas moins de 1200
concurrents répartis sur trois
épreuves.
Succès
Qu’est ce qui peut expliquer
un tel succès. La date tout
d’abord, idéalement placée, elle
est une invitation à poursuivre
la saison, la terminer pour certains,
par une belle épreuve. Le
lieu aussi. Une région à découvrir,
un lac immense qui donne
à l’endroit une note de bord de
mer avec, en plus, la beauté
des montagnes qui l’entourent.
La situation, proche d’axes routiers
comme Lyon ou Grenoble.
Et enfin, nous ne le saluerons
jamais assez, la motivation et
l’envie de bien faire des organisateurs.
Tout semble réuni
ici pour faire de cette épreuve,
une grande épreuve. Le speaker
ne s’y est pas trompé, il
nous confie une envie de grandir
encore, l’envie d’accueillir
un Championnat… Et, derrière
cette envie, on ne peut distinguer
qu’une seule crainte ou
plutôt un seul impératif : Ne
pas le faire au détriment des
triathlètes. Les forums l’ont
dit, les organisateurs le savent.
Plus de 700 partants sur le
seul courte distance, est-ce un
risque ? « Nous avons tout fait
pour que ce ne soit pas le cas.
Le départ est très large, nous
avons la chance d’avoir ce lac
immense. La première bouée
a été située le plus loin possible.
Le parc est également très
vaste et les routes que nous
empruntons ne posent pas de
problème ». Nous le savons
maintenant, tout a été pensé
pour faire de cette journée une
réussite et ce sera le cas.
Les courses
Une fois encore une décision
est à prendre. La pluie a cessé,
mais la rivière qui se jette dans
le lac à quelques mètres du départ
donne du courant et charrie
des branches. « Pour le CD
nous aurons le temps de faire
nettoyer le départ par des barges
spéciales. Mais pour le super
sprint du matin nous préférons
ne pas tenter la natation,
surtout qu’il y a de nombreux
non licenciés, peut être sans
combinaison. Donc ce sera un
duathlon ». Une sage décision.
Une décision qui aurait pu coûter
la victoire au vainqueur. Anthony
Pujade, un jeune nageur
de Manosque, qui goûte au
triathlon et nous prouve ainsi

Evènement.fr, la suite
que, même sans la natation,
il serait bon de le suivre dans
les classements la saison prochaine.
S’en suit un ballet de barges
sur le lac. Le plan d’eau est
nettoyé, le courte distance gardera
sa natation. Une première
vague lâche les féminines. Elles
sont plus de soixante. Elles seront
les premières à se rendre
compte qu’il peut y avoir de la
houle dans un lac. Virginie Pilat
va sortir en tête devant un
groupe et Audrey Cleau venue
en voisine « J’avais fait mes
adieux avec le triathlon lors du
70.3 de Monaco. Mais j’habite
en face, juste de l’autre côté
du lac, je ne pouvais pas rater
cette épreuve. Et puis je suis
venue me faire plaisir. J’aimerais
avoir le sourire du début à
la fin ». C’est ce qu’elle va faire,
puisque, avant de vous parler
des hommes, on saluera donc
son sourire et sa remontée en
vélo. Ne laissant aucune chance à ses poursuivantes
qui savent que si Audrey pose le
vélo devant, ce n’est pas en course à pied
qu’elle peut craquer. Elle n’aura pas craqué,
et c’est avec un sourire radieux qu’elle quitte
le triathlon sur une victoire « Cette fois-ci,
c’est la bonne ».
Chez les hommes c’est Samuel Pierreclaud
qui sort en tête devant son co-équipier
Beauvaisien, Cyrille Mazure. Ils vont faire
rapidement le trou sur leurs poursuivants.
Cyrille va reprendre les quelques quarante
secondes qui le séparaient de Samuel. Ils
poseront le vélo ensemble avec une large
avance devant Sylvain Rota. Samuel est un
athlète discret, nous connaissons sa valeur.
En début d’année encore en lice pour la sélection
olympique, c’est une blessure qui va
l’éloigner des anneaux. Habitué des Grands
Prix, très rapide à pied, il va démarrer sur un
rythme qui ne laissera que peu de chance à
Cyrille Mazure. Cyrille qui garde le sourire.
Celui qui est passé maintenant sur le long
n’a plus le même engagement à pied, cède
un peu de terrain sur Samuel mais ne laissera
pas pour autant ses adversaires revenir
sur lui, pas la moindre seconde. Derrière
c’est tout autre, Sylvain Rota ne va pas tenir
sa troisième place cédant au retour de Philippe
Dupont, premier d’un Team Mermillod
qui va truster les 6, 7, 8, 9 et 10ème place,
rendant ainsi facile le calcul pour le meilleur
club.
Les courses s’enchaînent alors. Les ténors
cèdent la place aux plus jeunes. Une nouvelle
fois, prudemment, un duathlon va remplacer
le triathlon, mais la fête n’en sera que plus
belle. La boucle est bouclée, les jeunes, les
experts et le futur du triathlon s’est réuni
l’espace d’un week-end à Aix-les-Bains pour
le plaisir de chacun et avec un seul mot d’ordre,
faire de cette journée une cure d’émotions.
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Portrait.be
« Axel , ça s’arrose ! »
Il a été un des animateurs de l’épreuve Olympique. Une échappée Belge qui aurait pu être
l’échappée belle. Cela valait bien un portrait dans nos colonnes
Texte & photos : Benoît Weys
Il en rêvait depuis l’âge de dix
ans… Et tandis qu’il soufflait, en
juillet dernier, ses trente bougies
sur le gâteau, Axel ZEE-
BROEK concrétisait enfin ce
rêve ! L’histoire retiendra, en
effet, que le triathlète de Bertrix,
s’il a souvent une « ardeur
d’avance » a parfois aussi une
« longueur de retard »… Mais
que quoiqu’il arrive, l’Ardennais
restera le premier triathlète
belge masculin a avoir décroché
une sélection aux Jeux
olympiques…
La qualif’
« Cette qualification pour Pékin,
je la dois à ma huitième
place au dernier championnat
d’Europe à Lisbonne et à ma
quarante-quatrième position
au ranking mondial que j’ai pu
conserver à l’issue du championnat
du monde à Vancouver..
» se plaît à rappeler le sociétaire
du TRIGT.
Triathlète professionnel de la
Communauté française depuis
2001, Axel doit en fait à sa
perservérance et l’inconditionnel
soutien de son entraîneur,
Olivier MOULARD, d’avoir pu
prendre le départ de l’épreuve
olympique en Chine… Treize
ans après avoir découvert le
Ici Avec Jacques Naveau... Pdt TRIGT
triple effort « Pour ce qui est
de mes débuts en triathlon,
je m’en souviens comme si
c’était hier, renchérit-il, à part
que c’était en 1996, à Sambreville,
alors que j’avais 17 ans…
Et que, spécialiste des longues
distances en natation, sur le
400 et le 1500m nage libre, je
me suis aussitôt rendu compte
que c’est à vélo et en course à
pied que j’aurai le plus de travail
à abattre… »
Mais pour arriver-là, la vie n’a
pas toujours été un long fleuve
tranquille au cours de sa carrière
et de ses sept années de
professionnalisme. Un véritable
parcours du combattant, jalonné
pourtant de quelques beaux
trophées de chasse…
Comme cette sixième place au
championnat d’Europe en Autriche,
à Velden, en 1998, alors
qu’il n’ est encore que junior…
Ce premier top 10, huitième
à Madere, en 2003, aussitôt
suivi d’un top 5 sur le circuit
mondial, six jours plus tard à
Athènes…
Athènes, une capitale au cœur
de l’histoire des Jeux qu’Axel ne
pourra malheureusement pas
rejoindre en 2004, au terme
d’une saison où les galères se
sont enchaînées et qui a bien
failli lui coûter son statut de
sportif professionnel subsidié
par la Communauté française.
Pourtant, quatre ans plus tard,
à force d’insister, envers et
contre tout, et d’avoir toujours
voulu y croire, le rêve olympique
s’est réalisé…
Il faut dire qu’entretemps Axel
s’est fait un nom, ou plutôt un
surnom, celui de « Z » tant son
patronyme peut être difficile
à prononcer ou à écrire pour
certains…
Pékin 2008
Sa réputation, c’est à vélo qu’il
se l’est forgée, à coups de longues
sorties d’entraînements
et de téméraires épopées en compétition : «
Comme à Pékin, où je savais pertinemment que
si je ne tentais pas ma chance à vélo, je risquais
de terminer dans l’anonymat en course à pied…
Alors avec mon copain luxembourgeois Dirk
BOCKEL, on s’en ait donné à cœur joie en tête
de course… Tandis que le peloton nous laissait
filer à l’anglaise, sans trop redouter certes la fin
de notre parcours, une fois le vélo de retour au
parc de transitions… »
Mais cette rocambolesque partie de bravoure,
propre au caractère entier d’Axel, vaut bien toutes
les places places d’honneur à en croire, les
inconditionnels supporters qui l’apostrophaient
à ce sujet, à l’issue du championnat de Belgique
de sprint organisé sur les terres de son
club d’adoption à Tournai : « Ces jeux sont mes
premiers, mais aussi mes derniers, aime-t-il à
rappeler, car à l’aube de la trentaine et compte
tenu des sacrifices que j’ai dû m’imposer durant
toute ma carrière, il m’importe aujourd’hui
d’envisager la vie différemment… »
Sans doute parce les quatre à cinq heures
d’entraînements quotidiens commencent à peser,
mais aussi et surtout parce que le triathlon
n’a jamais permis à Axel de vivre décemment de
son « métier » en Belgique…
Et qu’aujourd’hui, ses priorités sont toutes
autres, désormais tournées vers une vie de famille,
trop souvent mise entre paranthèses juqu’à
présent, et un véritable avenir professionnel,
digne de ce nom…
Demain...
Educateur de formation, c’est dans le domaine
de l’encadrement sportif qu’il rêve désormais
de se reconvertir… A l’instar peut-être de son
compatriote Stijn GORIS qui exerce les fonctions
d’entraîneurs des jeunes dans la section TOPS-
PORT de la ligue flamande… Alors, en attendant,
et pour ne pas vivre uniquement de souvenirs,
Axel s’est encore battu comme un sanglier à
Tournai (ndlr : Voir N° 5 Triathlon Hebdo). Et s’il
a pu résister jusqu’au retour au parc vélo aux
assauts de ses adversaires qui essayaient en
vain de le décramponner, c’est à pied, une fois
encore, qu’il a cédé du terrain… Au soldat Kjell
VERLEYSEN écoutant la Brabançonne au « garde
à vous » quelques instants plus tard…
Cette satanée course à pied qui lui aura si souvent
valu d’énormes déceptions, après avoir
consenti tant d’efforts vains en natation et à
vélo parfois… Et qui, cette fois encore, mais
dans la bonne humeur d’une fête « bien arrosée
», l’a sympathiquement affublé du surnom de
« Raymond », pour avoir terminé second d’un
championnat de Belgique qu’il n’a jamais pu
remporter…