mesurer la réussite

ÉDITION 2/2011
magazine
UN MONDE DE LOGISTIQUE INTELLIGENTE
MESURER LA RÉUSSITE
Du nouveau dans l’évaluation de la prestation logistique
ÉCOLOGIE
Management environnemental
Vers une ère nouvelle

INSTANTANÉ
« Ménager les sols et la nature,
veiller à une croissance lente et à une
production mesurée – c’est ainsi
qu’on récolte les meilleurs fruits. »
Pour ses ingrédients et ses vins, Beat Caduff ne
sélectionne que des produits issus de l’agriculture
durable, biodynamique le plus souvent. Le chef
zurichois de haut vol se dit lui-même « superdingue
de qualité ». Ce qui ne lui convient pas à cent
pour cent ne franchit pas la porte de sa cuisine
du « Caduff’s Wine Loft ».
F
www.wineloft.ch
02 DACHSER magazine

FORUM
Hommes et marchés : 04
Développement durable de la logistique.
Chiffres clés. Et vive l’euro-palette !
Dialogue avec Dachser : Montée en
puissance des femmes. Bernhard Simon
rencontre Marie-Christine Ostermann 08
RÉSEAU
Afrique du Sud : Au Cap de Bonne Espérance,
une joint venture pleine d’avenir 10
ZOOM SUR LA FRANCE 13
Réseau : Une charte pour l’activité terrestre
Satisfaction clients : SSQ devient Service Clients
Clermont-Ferrand : Eurohub en bonne voie
COMPÉTENCES
Écologie : Dachser témoigne sur le professionnalisme
de son management environnemental 12
Logistique de distribution : Pour les
bureaux du monde entier, des innovations
signées durable 17
Food Logistics : Le réseau des liaisons avec
l’Autriche bénéficie de nouvelles structures 24
DOSSIER
Mesure de la performance : Dachser réussit
à rendre mesurables les prestations logistiques 18
Scrapbook :
Bonnes nouvelles et jeu-concours 27
DACHSER magazine
FOX AWARDS
W W W .CPWISSEN.DE
De l'or pour le DACHSER
magazine aux FOX AWARDS
2011, les premiers prix
sur l’efficacité dans le domaine
du Corporate Publishing
08
10
12
24
SOMMAIRE
Editeur : Dachser GmbH & Co. KG, Memminger Str. 140, D – 87439 Kempten, Internet : www.dachser.com Directeur de la publication : Andreas Froschmayer Rédaction Générale : Jörn Erdmann,
tél. : +49 831 5916-1421, fax : -8-1421, e-mail: joern.erdmann@dachser.com Comité de Rédaction : Agnès Chiffoleau, Daniela Himmel, Petra Hunger, Martin Neft, Aljoscha Kertesz, Christian Weber
Production : Burda Creative Group GmbH, Konrad-Zuse-Platz 11, 81829 München, tél. : +49 89 30620 - 0, fax :-100 Direction : Christian Fill Chef de projet auprès de Burda Creative
Group GmbH : Marcus Schick Conception : Ralph Zimmermann Crédit photos : photos internes sauf wineloft (p. 2), Durable (p. 17), iStock (p. 1, 3, 4, 5, 10, 11, 14, 15, 18, 19, 22, 23, 27),
Fotolia (p. 4, 5, 7, 27), Sabine LubenowLook (p. 11), Thorsten Jochim (p. 3, 5, 12, 23), Brummer (p. 24, 25, 26), Illustration : Ralph Zimmermann (p. 9) Imprimerie : AZ Druck und Datentechnik
GmbH, 87437 Kempten Tirage : 38.000 ex. / 52 ème année Périodicité : trimestrielle Langues : allemand, anglais, français. Le DACHSER magazine est imprimé sur papier LUXO satin, écolabellisé, à
fibres vierges issues de forêts gérées durablement.
DACHSER magazine 03

FORUM : HOMMES & MARCHÉS
Que ce soit justement un prédateur, le plus dangereux des océans, qui aide
la marine à économiser le carburant, c’est incroyable, mais vrai.
Les scientifiques du Centre d’Innovation de
l’université de Brême se sont inspirés de la
peau de requin pour concevoir un revêtement
non toxique, destiné à empêcher les
balanes, moules et algues de coloniser la
coque des bateaux. Le professeur Antonia
Kesel et son équipe ont désormais mis le
holà à ce phénomène, inévitable dans les eaux
marines. Cette peinture antifouling imitée
du règne animal se traduit en espèces sonnantes
et trébuchantes : il suffit d’une petite
couche de quelques dizièmes de millimètres
de ces « passagers clandestins » pour augmenter
de 30 % environ la résistance de la
coque des bateaux au frottement de l’eau.
Ce qui est considérable, sachant qu’un porteconteneurs
panamax long de 300 mètres
Signaux lumineux
04 DACHSER magazine
Navigation
Notre allié
contre les
moules : le requin
consomme par jour 180 tonnes de carburant,
pour un coût de 63 000 dollars – tendance à
la hausse.
Depuis 2003, les peintures pour coques de bateaux
contenant du TBT, un composé toxique,
sont interdites. S’impose donc l’emploi de revêtements
écologiques. Ce qui explique l’emprunt
fait au requin. Les premiers produits
destinés à la navigation de plaisance sont déjà
disponibles. La production industrielle à
grande échelle en est encore à la phase d’essais,
mais arrivera très bientôt sur le marché.
Pour vous informer sur l’antifouling
F bionique, consultez
http://bionik.fbsm.hs-bremen.de
Un tiers environ des accidents dans lesquels des poids lourds sont
impliqués se produisent lors d’intempéries, au lever du jour, à la tombée de
la nuit ou la nuit. Des études scientifiques ont montré qu’un marquage de
contour rétroréfléchissant en diminue le nombre à concurrence de 29 %.
« C’est pourquoi nos camions en sont déjà équipés, ainsi que 60 % des
caisses mobiles », indique Cornelia Blenk, responsable de la gestion du
parc automobile utilitaire au sein du service technique-engins mobiles de
Dachser. À partir du 10 juillet, quand entrera en vigueur la norme européenne
UN ECE-R 104 pour les véhicules longs et lourds et leurs remorques,
le marquage rétro réfléchissant sera obligatoire.

RECHERCHE
Sarah Tausend travaille depuis 2007
chez Dachser, et fait partie de l’équipe
chargée de la gestion environnementale
(voir aussi p.12)
Écologie
Empreinte carbone et autres
Depuis décembre 2010, Sarah Tausend
représente Dachser à la commission
travaillant à la norme CO2 au sein du DIN (Institut allemand de
normalisation). Elle s’entretient avec
DACHSER magazine sur les moyens
mis en œuvre pour développer une
norme européenne permettant
d’évaluer les dépenses d’énergie.
Madame Tausend, sur quels sujets travaillez-vous
dans la commission DIN ?
Il s’agit pour l’essentiel de développer une ligne
directrice pour l’évaluation des émissions de
CO 2 dans les transports de marchandises et de
personnes. Il faut que les rapports recueillis auprès
des entreprises sur leur empreinte carbone
puissent être transparents et comparables. A
ce jour, chacun peut faire les calculs à sa façon.
Résultat : on compare souvent ce qui n’est pas
comparable. L’empreinte carbone n’est alors
d’aucune utilité, ni pour les entreprises, ni pour
leurs clients et ce n’est pas sur cette base que
l’on peut fonder un règlement contraignant.
Dans quels domaines la commission DIN
cherche-t-elle à établir une comparabilité ?
Nous essayons de trouver des moyens de réglementer
de façon uniforme les calculs de dis-
tances dans le trafic aérien et maritime, ceux
concernant les transports groupés et de distribution,
la prise en compte de voyages à vide des
camions ou les facteurs d’émission des carburants
bio.
Dans quelle mesure le travail de cette commission
allemande a-t-il des retentissements
par-delà les frontières ?
La problématique du CO 2 ne s’arrête pas aux
frontières. C’est bien pourquoi la commission
DIN veut, par l’intermédiaire du CEN (Comité
Européen de Normalisation), élaborer
une norme européenne pour rendre possible
l’évaluation des dépenses en énergie et des
émissions de gaz à effet de serre lors des
transports. Le processus de normalisation internationale
est déjà bien avancé.
Qu’attend Dachser de son engagement ?
Outre assumer sa responsabilité sociale, Dachser
veut aussi développer et améliorer ses processus
concernant la gestion de CO 2, mais
pas seulement. Nous nous préoccupons aussi
d’autres émissions, comme celles de particules
fines ou d’oxyde d’azote. Nous voulons qu’elles
soient aussi évoquées dans les débats.
Quand la commission DIN présenterat-elle
ses résultats ?
La norme devrait être publiée d’ici la fin 2012.
DACHSER magazine 05

FORUM : HOMMES & MARCHÉS
Marché de la logistique
Renouer avec la croissance
en un temps record
En 2010, Dachser a présenté d’excellents résultats. Entretien avec
le porte-parole de la direction, Bernhard Simon, à propos des marchés et
des perspectives pour 2011.
Monsieur Simon, la crise est surmontée,
l’économie retrouve la
croissance. Dachser aussi ?
En 2010, le chiffre d’affaires généré
par Dachser a augmenté de 19 %
pour atteindre 3,8 milliards d’euros.
C’est un montant encore jamais
atteint dans l’histoire de notre
entreprise. Le nombre d’envois a
augmenté de 11 % et leur tonnage de 21 %,
pour passer respectivement à 46,2 millions et
35,5 millions de tonnes. Dans le même laps
de temps, nos effectifs ont crû de 10 % : nos
collaborateurs sont maintenant au nombre
de 19 250.
Dans le contexte de la concurrence, que
représentent ces chiffres ?
Le « plus » de 600 millions d’euros de notre
chiffre d’affaires nous replace au-dessus de
la moyenne du secteur. D’après Datamonitor,
dans le secteur logistique allemand, la croissance
s’est située entre cinq et six pour cent.
Quels sont les principaux moteurs de la
croissance ?
06 DACHSER magazine
Bernhard Simon
La division Dachser European Logistics,
les transports terrestres européens,
a enregistré un plus de dix
pour cent. En 2010, son chiffre d’affaires
a atteint les 2,4 milliards d’euros
contre 2,18 l’année précédente.
Mais le véritable moteur de la croissance
de Dachser, en 2010, a été la
division Air & Sea Logistics, dont
le chiffre d’affaires est passé de 560 à 940 millions
d’euros. En pourcentage, cela représente
une croissance de 68 %. Notre force réside majoritairement
dans le fait que, ces deux divisions,
nous les imbriquons l’une dans l’autre
aussi étroitement que possible.
Y a-t-il du nouveau prévu pour
cette année ?
La pièce maîtresse de l’expansion de
notre réseau, c’est notre système de
trois Eurohubs. A celui de Überherrn
(2002), près de Sarrebruck, vont venir
s’ajouter ceux de Bratislava et de Clermont-Ferrand.
Ils limiteront à une, au
plus deux, les ruptures de charge, avant
l’arrivée des marchandises à l’agence de
distribution. Ce qui constitue un progrès considérable
dans l’exploitation des capacités de
transport, une réduction des délais de livraison
ainsi qu’une augmentation de notre efficience
en matière économique et écologique.
A quelle hauteur se situeront les investissements
?
Sur les cinq prochaines années, nous projetons
d’investir la somme prévue de 1,3 milliard, et ce
sur nos propres capacités d’autofinancement.
Pour ce qui est de 2010, l’investissement net envisagé
est de 210 millions d’euros, ce qui représente
86 millions de plus que l’année dernière.
Ces investissements concernent surtout l’expansion
de notre réseau logistique en Europe et
dans le monde, et notamment l’extension de
nos agences. Tout ceci dans l’optique d’une
seule et même mission : créer l’excellence, en
termes d’alliance et d’intégration intelligente,
d’un maillage de compétences logistiques au
niveau mondial, dans le but d’optimiser le bilan
logistique de nos clients.
En bref
Dachser est le seul prestataire de services
logistiques à avoir fait son entrée dans le
« Dictionnaire des entreprises allemandes
leaders dans le monde ». Cet ouvrage de
697 pages présente, regroupées pour la
première fois, 800 entreprises allemandes
devenues leaders dans le monde grâce à
leur inventivité, leur créativité, leur flexibi-
lité et l’excellence de leurs processus.

DACHSER
EN CHIFFRES
3,8
3,8 milliards d’euros
de chiffre d’affaires
46,2 M d’envois transportés
35,5
35,5 M de t de poids total
310 sites
19 250
19 250 collaborateurs
dans le monde
1 750
1 750 emplois créés
Pour l’exercice en cours, les chiffres clés
de l’année 2010 constituent la base de la
poursuite d’une robuste croissance.
FORUM : HOMMES & MARCHÉS
Support de marchandises
De simples planches ?
Oui, mais...
L’euro-palette est entrée dans l’histoire. Depuis 50 ans, ce support
de bois pour les marchandises a été utilisé des millions de fois dans la
logistique européenne du transport.
Pour assurer la fiabilité, on a besoin de standards. C’est justement le point fort de la palette
EUR EPAL, voulu par la norme UIC 435-2. Celle-ci prescrit avec précision la structure, les
mesures, les composants et la résistance du matériau. L’EPAL (European Pallet Association)
contrôle ces caractéristiques et veille à leur respect. Pour le contrôle de la qualité des palettes,
c’est la SGS (Société Générale de Surveillance), une société indépendante, qui est compétente.
Elle procède par tests aléatoires non annoncés.
« Dans son réseau et pour la seule année 2010, Dachser a utilisé environ 45 millions de palettes
», dit Thomas Jäger, responsable du département contenants logistiques et gestion des
produits dangereux chez Dachser. « Tout au long de la chaîne des processus, il faut donc que
chacun soit conscient du fait que ce n’est pas qu’un simple morceau de bois qui est transporté,
mais qu’il représente une valeur monétaire considérable. » Puis il précise qu’il est donc avantageux,
aussi bien en termes économiques qu’écologiques, de faire des palettes un usage mul-
Bien plus que du bois : l’euro-palette
tiple. Partout où elles sont utilisées aujourd’hui – entrepôts à racks grande hauteur, chargements
sur double niveau, convoyeurs à bande automatiques – les équipements leur ont été
adaptés. Etant donné qu’on demande toujours plus en matière de qualité à ce robuste support
et que les coûts des échanges ne sont pas supportés à parts égales par tous les participants à
la chaîne de création de valeur, un prestataire indépendant, GS1 Germany, soumet depuis
2009 la gestion des palettes à une vaste analyse des degrés de qualité et des systèmes d’échange.
Participent à ce projet aussi bien des représentants de différentes entreprises industrielles et
commerciales que des prestataires logistiques, dont Dachser. Un résultat est acquis dès maintenant
: un demi-siècle après son apparition, l’euro-palette est devenue incontournable.
DACHSER magazine 07

FORUM : DIALOGUE AVEC DACHSER
Bernhard Simon rencontre...
Marie-Christine Ostermann
Ce qui compte, c’est la qualité, pas les quotas : la présidente de
l’association « Die Jungen Unternehmer » (Les jeunes entrepreneurs),
Marie-Christine Ostermann s’entretient avec le porte-parole de
la direction de Dachser sur les femmes dirigeantes.
hh Madame Ostermann, les femmes qui
sont à la tête de grandes entreprises sont
encore une minorité. Où en est l’émancipation
?
Marie-Christine Ostermann : Je suis tout
à fait confiante pour ce qui est de sa vitalité.
Surtout dans les entreprises familiales. Parmi
les entreprises membres de notre association
« Les jeunes entrepreneurs », les femmes occupent
un quart des postes de direction. C’est
déjà un bon résultat.
hh Pourquoi les femmes s’affirmentelles
plus facilement dans le cadre des
entreprises familiales ?
M.-C. Ostermann : Parce qu’on peut y avoir
des contacts plus directs avec l’équipe dirigeante.
Quand elles peuvent dialoguer, il leur
est plus facile de négocier des conditions leur
permettant de concilier vie familiale et vie
professionnelle et d’envisager un plan de carrière.
hh Monsieur Simon, au niveau des décideurs,
la logistique est encore en grande
partie une affaire d’hommes. Qu’est-ce
qui en a écarté et en écarte encore les
femmes ?
Bernhard Simon : Pendant longtemps, en
matière d’emploi, la logistique n’a pas été un
domaine de prédilection des femmes. Elles
n’y voyaient pas clairement la possibilité de
gravir les échelons de façon classique. Mais
maintenant elles sont de plus en plus demandeuses
de places d’apprentissage, et de plus en
plus de diplômées de l’enseignement supérieur
s’intéressent à ce secteur.
M.-C. Ostermann : Bien des jeunes femmes
d’aujourd’hui sont bardées de diplômes,
08 DACHSER magazine
hyper motivées et devancent souvent leurs
homologues masculins. Ce qu’il faut maintenant,
c’est qu’elles choisissent des disciplines
d’études qui les mènent à des fonctions dirigeantes.
Ce n’est pas quand on a fait des
études d’histoire de l’art que l’on peut espérer
exercer rapidement des fonctions de patron.
Il vaut mieux avoir fait des études d’ingénieur,
de mathématiques, d’informatique,
de sciences naturelles et expérimentales ou
de technologie. En ce qui me concerne, diplômée
en gestion d’entreprise, à la tête d’une
entreprise et présidente de l’association « Les
jeunes entrepreneurs », j’essaie de donner
le bon exemple et de montrer que, travailler
sur des chiffres, cela aussi peut être très intéressant.
hh Faudrait-il tout simplement que
les femmes essaient de se comporter
comme des hommes ?
B. Simon : Ce serait sans aucun doute une
mauvaise solution.
M.-C. Ostermann : Pour moi il n’en a
jamais été question. Je suis une femme, et j’assume
ma féminité. Ce qu’il faut, c’est être
authentique, avoir du caractère et savoir s’imposer.
Mais une chose est sûre : les femmes
peuvent tout aussi bien diriger une entreprise
que les hommes. Ne reconnaître cette capacité
qu’à l’un ou l’autre sexe, cela n’a pas de sens.
hh Dans ce contexte, que faut-il penser
des quotas ?
M.-C. Ostermann : Un entrepreneur doit
être libre dans ses choix d’embauche. Ce n’est
pas au législateur de s’en mêler. Les quotas
sont totalement contre-productifs. Les politiques
devraient plutôt créer les conditions
rendant compatibles vie de famille et vie professionnelle,
comme par exemple suffisamment
d’écoles maternelles, des écoles à temps
plein et d’autres modes de prise en charge des
enfants. Cela serait bénéfique à la fois aux entreprises
et aux salariés. Des quotas dictés par
les politiques ne rendent service à personne.
B. Simon : Ce dont nous avons besoin, ce
n’est pas de quotas, mais d’une discussion de
fond au sein de la société sur ce que nous voulons.
Tout d’abord sur le lieu de travail, ainsi
qu’entre collègues, on devrait discuter de
l’image et du rôle de la femme, non pas en
parlant des femmes, mais avec elles, et leur
Les quotas sont totalement contre-productifs. Les politi-
hh ques devraient plutôt créer les conditions rendant com-
patibles vie de famille et vie professionnelle Marie-Christine Ostermann
demander quel est leur projet professionnel.
Souvent, des collaboratrices pleines de talent
m’ont confié qu’elles envisageaient de renoncer
à leur carrière pour se consacrer entièrement
à leur famille. Leurs parents, leurs amis
et tout leur entourage leur ayant fait comprendre
que, sinon, elles seraient de mauvaises
mères, elles ne voulaient pas être considérées
comme des carriéristes égoïstes. Là, c’est aux
entreprises d’intervenir pour corriger cette

DONNÉES
PERSONNELLES
Marie-Christine
Ostermann
est directrice associée du grossiste
en produits alimentaires Rullko
Großeinkauf GmbH & Co. KG, sis à
Hamm, en Westphalie. À 33 ans,
elle dirige avec son père, Carl-Dieter
Ostermann, l’entreprise familiale,
fondée en 1923. Rullko est fournisseur
de cuisines de collectivités
comme les hôpitaux et les maisons
de retraite, réalise 75 millions de
chiffre d’affaires annuel et emploie
150 personnes. Depuis novembre
2009, Marie-Christine Ostermann est
présidente fédérale de l’association
« Les jeunes entrepreneurs », un
forum pour jeunes dirigeants d’entreprises
familiales et entrepreneurspropriétaires
de moins de 40 ans.
Bernhard Simon
a rencontré Marie-Christine Ostermann
en marge du salon « transport
logistic », à Munich, lors justement
de la « Journée des patrons ». C’est
avec plaisir que le porte-parole de
la direction de Dachser a constaté
que les jeunes femmes étaient
nombreuses à venir s’informer au
stand Dachser sur les perspectives
de carrière dans la logistique. Une
préparation idéale à une heure
d’échange intense sur les femmes
dans les fonctions dirigeantes.
Les femmes sont
toujours plus nombreuses
à s’affirmer dans
le monde de l’entreprise
image et si possible de supprimer cette pression
qui est exercée sur les jeunes femmes.
hh Des journées de 14 heures, des réunions
en permanence, sauter d’un avion
à l’autre – ce sont les perspectives qui
s’offrent à un jeune dirigeant moderne.
S’il a envie d’une vie familiale, peut-on
y intégrer des notions comme « temps
partiel » ou « télétravail » ?
B. Simon : Pourquoi les femmes ne pourraient-elles
pas faire des journées de 14
heures ? Pas tous les jours de la semaine bien
sûr. Ce qui pose problème, c’est quand des cadres
dirigeants exigent d’eux-mêmes d’être
parfaits sur tous les tableaux, à la maison et au
travail. Ce n’est pas possible. On aboutit à la
médiocrité et en fin de compte à une profonde
insatisfaction. Nous n’abaisserons pas notre
niveau d’exigence envers un cadre dirigeant,
mais chercherons ensemble des solutions judicieuses
pour que les différentes tâches soient
réparties dans le temps. Par exemple, des familles
pourraient s’entendre pour, en cas de
besoin, garder à tour de rôle les enfants. Le
temps est un bien rare, il faut l’organiser avec
soin et séparer les tâches les unes des autres.
Le temps passé ensemble prend ainsi toute
sa valeur, au travail comme à la maison.
M.-C. Ostermann : Ce serait une bonne
chose que la société dans son ensemble apprenne
à décompresser, à prendre les choses
comme elles sont, avec philosophie. Que nous
nous disions de temps en temps que la perfection
n’est pas de ce monde.
B. Simon : ... et que nous demandions aux
autres d’en faire autant. C’est nécessaire pour
garder une personnalité et une vie authentiques.
Dans notre siège social de Kempten,
nous avons une assez forte proportion de
femmes – que nous maintenons. Étant donné
que le travail n’est pas posté, il est possible de
prévoir des horaires de travail souples. Nous
avons aussi aménagé une crèche, pour que les
mères d’enfants en bas âge puissent concilier
famille et travail professionnel. Le résultat
est réjouissant : ces derniers temps, le taux de
Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de quotas, mais
hhd’une discussion de fond au sein de la société, et tout
d’abord sur le lieu de travail, sur ce que nous voulons Bernhard Simon
naissances dans notre entreprise a augmenté.
Ce qui montre bien que politique de l’emploi
et objectifs démographiques peuvent profiter
de conditions d’ensemble favorables.
hh Madame Ostermann, quelle est votre
« héroïne » à vous, parmi les femmes
dirigeantes ?
M.-C. Ostermann: Toutes celles qui sont
authentiques et qui se tracent elles-mêmes
leur route avec assurance. Comme par exemple
la présidente du conseil de surveillance du
groupe Henkel, Simone Bagel-Trah : elle
remplit parfaitement ses fonctions, a deux enfants
et reste toujours elle-même. Son exemple
est très encourageant.
q
Pour savoir, pourquoi l’orientation
vers l’objectif n’est pas tout afin
d’avoir du succès dans la vie professionelle,
lisez le text intégral sur
www.dachser.com/discussion
DACHSER magazine 09

RÉSEAU : AFRIQUE DU SUD
Au seuil
de l’avenir
Dachser élargit son réseau intercontinental
à l’Afrique du Sud. Ainsi le prestataire logistique
est-il aussi représenté dans un pays émergent
qui compte de plus en plus sur la carte logistique
du monde.
hLe Cap de Bonne-Espérance se trouve
en Afrique du Sud. Pour Hartmut
Duve aussi. À Johannesburg, mille kilomètres
plus au nord, il prit en 1979 le risque d’un
nouveau départ en fondant une petite entreprise
de transport de marchandises, baptisée
Jonen Freight Pty. Ltd. Peu avant, il avait
quitté Hambourg pour émigrer en Afrique du
Sud, alors théâtre de bouleversements économiques
et politiques. En 1994, le régime
d’apartheid s’écroula, cédant la place à un nouveau
gouvernement. L’isolation internationale
n’ayant plus de raison d’être, l’économie de
Detlev Duve,
directeur de la société
Jonen Freight Pty. Ltd.
10 DACHSER magazine
l’Afrique du Sud prit doucement son essor, et,
avec elle, l’entreprise de transport. « Lorsque
je suis entré dans l’entreprise de mon père, en
1995, nous avions déjà 10 collaborateurs », se
souvient Detlev Duve, directeur de Jonen.
Associées à la démocratisation, les vastes réformes
macroéconomiques mises en œuvre
améliorèrent la compétitivité du pays et relancèrent
son économie. En 1997, Jonen
Freight ouvrit un bureau au Cap et sept ans
plus tard une autre agence, à Durban.
Aujourd’hui, l’entreprise emploie 133 personnes.
En février de cette année, la famille
Dachser nous
hh relie à un réseau
logistique intégré d’envergure
mondiale Detlev Duve
VUES DE L’EXTÉRIEUR
« C’est un pays béni des dieux
avec sa nature d’une beauté grandiose,
ses paysages sauvages,
ses vins... et des gens extraordinaires
qui, pour certains, viennent
de très loin. »
Pia Grønlund, Freight forwarder, Dachser ASL
Denmark
« Pour moi, l’Afrique du Sud, cela
évoque Robben Island et Nelson
Mandela, parti de là pour combattre
et vaincre le racisme. »
Mireille Rubens, Tendermanagement Dachser
Netherlands
« À propos de l’Afrique du Sud, la
première chose à laquelle je pense,
c’est la Coupe du Monde de
football, et Shakira, interprète de
sa magnifique chanson officielle. »
Andrea Gonzalez, Operations Supervisor,
Dachser Chile S.A.
Duve a signé un contrat de joint venture
avec l’entreprise internationale de logistique
Dachser. « Cette intégration nous permet, à
l’avenir, d’offrir à nos clients bien plus qu’une
simple compétence régionale. Avec Dachser,
nous leur ouvrons l’accès à un réseau logistique
intégré d’envergure mondiale », souligne
Detlev Duve.

Important nœud
de communication
Au Cap, disposer d’une ouverture au monde
est primordial. « Pour nous et pour beaucoup
de nos clients opérant dans le monde entier,
l’Afrique du Sud est un marché important et
une plate-forme internationale de grande
importance », indique Thomas Reuter, directeur
Air & Sea Logistics chez Dachser. Puis
il fait remarquer que presque toutes les grandes
entreprises allemandes ont en Afrique
du Sud des succursales qui leur permettent de
Les ports d’Afrique du Sud donnent accès à des marchés prometteurs
fournir toute l’Afrique australe. L’Afrique du
Sud joue le rôle de plaque tournante pour
tous les pays voisins. Depuis 1999 son économie
se maintient – excepté en 2008 – dans
une phase ininterrompue de croissance de
4 % en moyenne. Les facteurs les plus importants
en sont les ressources naturelles, qui
représentent presque 78 % des exportations.
Celles-ci s’effectuent à 96 % par voie maritime.
C’est pourquoi les sept ports commerciaux,
dont notamment Durban, Port
Elisabeth et Le Cap, jouent un rôle clé dans
le commerce entre l’Afrique du Sud et ses
partenaires de la partie australe du continent.
De plus, ces ports sont des plaques tournantes
pour le commerce avec l’Europe, l’Asie,
l’Amérique du Nord et du Sud, les côtes est
et ouest de l’Afrique.
L’intégration favorise
la croissance
Les ports donnent accès à un vaste réseau ferroviaire,
lui-même en relation avec les marchés
en plein développement de l’Afrique
subsaharienne. En outre, l’Afrique du Sud
dispose d’un réseau routier de 754 000 kilomètres
environ, dont 9 600 de routes nationales.
« Pour leurs flux marchandises, les
clients attendent à la fois un prix avantageux
et un service de première qualité », précise
Detlev Duve. Puis il ajoute que maintenant,
au Cap, pour les logisticiens modernes, il ne
suffit plus de simplement proposer le transport
des marchandises. « Les clients demandent
une gestion complète de toute la chaîne
d’approvisionnement ».Grâce à la participation
majoritaire de Dachser à la société
Jonen Freigth Pty. Ltd., les deux entreprises
RÉSEAU : AFRIQUE DU SUD
EN BREF
République d’Afrique
du Sud
Superficie : 1 219 912 km2 Population : 49,3 millions
Capitale : Pretoria
Économie : exploitation minière,
services, viticulture, tourisme,
industrie automobile
Exportations : or, argent, diamants,
platine, rhodium, palladium,
charbon, vin et produits agricoles
familiales envisagent de poursuivre l’expansion
de leurs activités sur le marché prometteur
de l’Afrique du Sud. « L’intégration
de notre partenaire de joint venture dans le
réseau Dachser nous permettra de proposer
à nos clients, actuels et futurs, de meilleures
prestations », annonce Thomas Reuter.
De plus, il voit se profiler la perspective d’un
autre développement : l’Afrique du Sud a récemment
été accueillie dans le Club de l’élite
des pays émergents, le BRIC (sigle désignant
le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) – dont
le nom devient donc BRICS. D’ici 2030, ces
pays assureront une grande partie du commerce
mondial. C’est du moins ce que prédit
une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers
(PwC), société d’expertise comptable, et
par le Supply Chain Management Institut de
l’European Business School. De plus en plus,
dans cette perspective, les pays émergents installent
donc leur propre infrastructure logistique
dans des pays en voie de développement
riches en ressources naturelles. Développer le
réseau Dachser dans cette région est donc très
judicieux. Maintenant déjà les quantités de
marchandises transportées sur la route Amérique
du Sud - Afrique du Sud affichent une
croissance à deux chiffres. C’est une évidence :
lorsque Hartmut Duve a pris son nouveau départ
au Cap, il a fait preuve non seulement de
courage, mais aussi de clairvoyance. K. Fink
DACHSER magazine 11

COMPÉTENCES : ÉCOLOGIE
Pour Dachser, gestion d’entreprise à long terme et protection
efficace de l’environnement vont de pair. Une conception qui implique
le professionnalisme.
hLe CO2 – une substance chimique qui
fait parler d’elle. Composante de l’air
que nous respirons, le dioxyde de carbone est
aussi, en tant que résidu des processus de
combustion, un redoutable gaz à effet de
serre. Il alimente donc tous les débats actuels
sur les émissions et la sauvegarde d’une atmosphère
naturelle dont dépend la survie de
l’humanité. La logistique, avec ses flux de
marchandises toujours plus importants, est
concernée elle aussi. « L’écologie, dans l’entreprise,
c’est l’affaire de tous et de chacun »,
dit Jens Müller, responsable du service gestion
du réseau/organisation. « Chez Dachser,
chacun doit et peut y contribuer. »
C’est dans cette optique qu’actuellement,
dans le cadre de son service gestion du réseau,
Dachser met sur pied son propre management
environnemental. Celui-ci implique
tout autant ses clients que ses collaborateurs.
Jens Müller s’emploie donc, avec son équipe,
à regrouper tout le vaste savoir-faire et toutes
les activités liées à l’environnement dans le
cadre de Dachser. « Pour évaluer l’impact environnemental
du travail quotidien, il faut se
doter d’un système rigoureux de reporting,
basé sur des indices et des objectifs chiffrés »,
explique Jens Müller. Cependant, s’il est pri-
12 DACHSER magazine
Le management environnemental de Dachser est piloté par Sarah Tausend,
Nicole Sommerlatte, Thomas Jäger et Jens Müller (de g. à dr.)
Encore plus vigilants
mordial de mesurer et de réduire les émissions
de CO 2 – cela ne suffit pas, loin de là.
« Prendre en compte et mesurer tout ce qui
est émis comme CO 2 dans un réseau logistique,
ce n’est, faute de normes, pas encore
réalisable. C’est pourquoi nous travaillons à
concevoir notre propre système d’indices, sur
la base des données de tous nos sites. Nous
serons ainsi parfaitement préparés à mettre
en place les normes quand elles auront été
définies. » Michael Schilling, un des directeurs
de Dachser souligne de son côté : « Il y
a bien plus important que la simple mesure
des émissions : le degré de remplissage des camions
sur les différentes tractions ». Quand,
par exemple, un camion d’un modèle tout
récent est peu rempli sur son trajet de A à B,
son bilan environnemental est nettement
moins bon que celui d’un camion répondant
à la norme Euro 4, qui, lui, est totalement
rempli. « C’est pourquoi le management en-
Jens Müller, responsable
du service gestion
du réseau/organisation
chez Dachser
vironnemental de Dachser s’est donné pour
tâche d’être vigilant, en permanence, » dit Michael
Schilling. « Nous supervisons la chaîne
d’approvisionnement interne ainsi que les différents
processus. » Et il poursuit : « Se servir
des moyens techniques les plus modernes
pour mettre sur pied des tractions au taux de
remplissage optimal, c’est en fait la tâche première
de Dachser, et c’est là que s’offre à nous
le meilleur angle d’attaque des problématiques
d’écologie. » Ce à quoi Jens Müller
ajoute : « Si les réseaux, intégrés et complets,
fonctionnent bien, ils contribuent à ménager
les ressources naturelles et travaillent activement
à sauvegarder l’environnement et le climat.
» Pour ce faire, le directeur de Dachser
Michael Schilling annonce la couleur : « Nous
ne restons pas inactifs en attendant que les
normes soient définies. Nous nous sommes
attelés à l’élaboration de nos propres concepts
et de nos propres initiatives. » M. Schick
hh Mesurer le CO 2,
c’est bien, mais loin
d’être suffisant Jens Müller

Engagement réseau
Naissance d’une charte
pour l’activité terrestre
Satisfaction clients
Le SSQ devient
Service Clients
Clermont-Ferrand
Dernière ligne droite
pour l’Eurohub
ZOOM SUR LA FRANCE
Cargoplus
Nouveau port d’attache en Vendée
pour l’activité FTL
FTL s’adresse à une clientèle disposant, à l’échelle internationale,
d’importants potentiels d’expéditions
hDepuis le 1er mars 2011, l’activité FTL
[Full Truck Load] a quitté sa base parisienne
d’origine, à Vitry-sur-Seine, pour
élire domicile en province, en Vendée, dans
l’environnement de l’agence Cargoplus de La
Verrie. Rappelons que dans l’offre de service
terrestre de Dachser, Cargoplus désigne la
gestion des trafics paneuropéens en camions
complets et la gestion de solutions spéciale-
ment adaptées aux marchés du Maghreb, de
la Turquie et de la C. E. I.
Dans la famille Cargoplus, l’activité FTL
centralise, au niveau de l’hexagone, la gestion
des trafics paneuropéens dont le potentiel est
égal ou supérieur à 250 véhicules par an, tous
pays confondus. FTL s’adresse donc à une
clientèle disposant, à l’échelle internationale,
d’importants potentiels d’expéditions.
« L’intégration de l’activité FTL au sein de
l’agence Cargoplus de La Verrie, commente
Daniel Lucas, directeur de la division Cargoplus,
va générer des synergies très importantes
compte tenu des volumes déjà traités
par cette agence sur le Maghreb et sur l’Europe
et des moyens humains et techniques
dont elle dispose. Nous comptons aussi beaucoup,
poursuit Daniel Lucas, sur le relais des
autres agences Cargoplus européennes du
groupe ainsi que des agences euronationales
du réseau pour promouvoir le développement
de l’activité FTL. »
DACHSER magazine 13

ZOOM SUR LA FRANCE
European Logistics
Engagement réseau :
naissance d’une charte
Exprimer l’engagement du réseau sous la forme d’une charte, officialisée
par la signature des directeurs de zones économiques, c’est un nouveau
signe fort de la philosophie de management de Dachser France, en validant
la détermination et la motivation des hommes du réseau à accompagner
avec succès le futur de l’entreprise.
hAvec pour moteurs d’action
des valeurs comme la responsabilité,
la solidarité, l’intégrité,
la transparence, la confiance
et la fierté, cet engagement
affiche un objectif :
« Améliorer, de façon continue,
la qualité du réseau au service
des clients Dachser ». Un
exemplaire de cette charte a
symboliquement été remis
à chaque directeur de zone
économique le 7 avril dernier,
à l’occasion du Forum
Management de Dachser
France. En remettant
cette charte, Dominique
Charbonnier, porteparole
des directeurs de
zones économiques, a
aussi indiqué « Combien
la communication
et le partage de cet engagement
avec toutes les équipes est une clé
de notre réussite ».
PARCOURS 2010 :
LES CHIFFRES CLÉS DE DACHSER FRANCE
14 DACHSER magazine
Collaborateurs 3 140
Chiffre d’affaires 448 millions d’euros
Nombre de sites 65
Surface d’entreposage 250 459 m 2
Expéditions annuelles 4,9 millions
Tonnage 2 millions de tonnes
Unités de transport 2 536
Concentrer
notre énergie
sur la satisfaction
de nos clients
Dachser France arrive désormais au
terme d’un processus d’intégration,
qui a nécessité beaucoup
d’énergie.
Dans le même temps, nous avons
restauré notre dynamique de croissance
avec, en 2010, une augmentation
de 17,3 % de notre chiffre
d’affaires pour atteindre 448 millions
d’euros, dont 362 millions d’euros
pour l’activité European Logistics,
incluant Cargoplus et Contract
Logistics.
Nous allons alors pouvoir redéployer
toute notre énergie pour optimiser
les outils et process de notre
nouvelle organisation, et créer toujours
plus de valeur pour nos clients
en faisant la démonstration de notre
exigence qualité.
Démonstration en sera faite avec
la mise en service, en août 2011, de
notre Eurohub Clermont-Ferrand
qui, grâce à une limitation optimale
des transits, va offrir à nos clients
la desserte de 80 % du territoire
français en 24 heures.
Mobiliser toute l’énergie de l’entreprise
pour exprimer notre exigence
qualité au service de la satisfaction
de nos clients : c’est, à toutes les
étapes de notre prestation, être un
partenaire fiable sur lequel le client
peut bâtir son avenir, notre avenir,
en toute confiance.
Frédéric Dumort
Porte-parole de Dachser France

Eurohub dans les starting-blocks
European Logistics
Eurohub Clermont-Ferrand :
dernière ligne droite
hPour l’édition 2011 de son Forum
Management, organisée du 5 au 7
avril, Dachser France avait symboliquement
choisi l’Auvergne, terre d’accueil du
futur Eurohub Clermont-Ferrand. L’opportunité,
pour tous les participants au Forum,
parmi lesquels une délégation de collègues
allemands, conduite par Bernhard Simon
et Michael Schilling, et les managers du réseau
France et Maghreb, de découvrir grandeur
nature la future vitrine du groupe en
France. Dernière ligne droite pour l’Euro-
Air & Sea Logistics
Nouvelle envergure pour Strasbourg ASL
Depuis le 28 mars 2011, crise de croissance oblige,
l’agence Air & Sea Logistics de Strasbourg a emménagé
dans de nouveaux locaux, à proximité immédiate de
l’agence Dachser European Logistics.
hInvestissement 100 % gagnant pour nos clients de la région Est
grâce à une optimisation des synergies et à une offre de l’ensemble
de la supply chain à l’échelle mondiale. C’est aussi l’assurance
d’un dispositif logistique de proximité compétitif, idéalement situé au
cœur de l’Europe, dans la zone Eurofret du Port Autonome de Strasbourg,
à quelques centaines de mètres du terminal à conteneurs et à
quelques kilomètres de l’aéroport. De quoi donner des ailes à nos collègues
strasbourgeois !
hub Clermont-Ferrand qui va prendre vie le
19 août prochain, avec le concours d’une centaine
de collaborateurs, recrutés localement
pour la plupart d’entre eux. Avec la gestion
en transit de 600 tonnes/jour, signifiant
concrètement, dans le créneau 21 h/23 h,
l’arrivée à l’Eurohub d’un camion toutes les
6 minutes, l’Eurohub va répondre à sa vocation
de desservir 80 % du territoire français
en 24 heures. Dès le 11 juillet, c’est l’agence
locale de Dachser Gannat qui migrera
sur le site.
ZOOM SUR LA FRANCE
INFO
Un concept de construction
attentif à l’engagement
de l’entreprise en faveur du
développement durable :
3 066 m2 de panneaux
photovoltaïques, posés sur
6 489 m2 de toiture
production annuelle
estimée à 195.53 MWh ;
soit l’équivalent de la consommation
de 81 foyers
économie attendue de
2 444 tonnes de C02 en
20 ans
272 m 2 de bureaux pour Dachser Strasbourg ASL
DACHSER magazine 15

ZOOM SUR LA FRANCE
Qualité
Le Service
Suivi Qualité,
SSQ, devient
Service Clients
Depuis le 2 mai 2011, les « SSQ Départ » et « SSQ
Arrivage » se présentent au réseau et à nos clients
sous une nouvelle identité : Service Clients.
Affrètement
16 DACHSER magazine
hDirection Dachser Bordeaux pour recueillir
le témoignage de David Castaing,
dont le regard sur son métier d’affréteur,
qu’il pratique depuis 10 ans, concède à la
démarche commerciale une place majeure.
« Il est bien sûr important, nous confie-t-il,
d’être un bon technicien qui s’intéresse de
près à l’actualité du transport et à son environnement
économique, et cultive avec soin son
carnet de fournisseurs ». Mais dans l’esprit de
David Castaing, le métier d’affréteur ne se
limite pas à sa technicité et trouve sa pleine
hMotivation : dans la logique d'une politique d'entreprise
résolument orientée client, permettre une meilleure identification
du rôle commercial de la fonction Qualité. L’objectif est
aussi d’uniformiser les différentes appellations SSQ du réseau à
l’échelle du groupe, dans l’esprit de notre devise « One World,
One Company, One Network ». Chacun l’aura compris, l’enjeu
est bien d’inscrire la qualité au coeur de la satisfaction client et de
l’affirmer comme une valeur ajoutée déterminante, pour gagner
la confiance de nos clients et fidéliser toujours plus le lien
commercial.
Au-delà de la voix, donner un visage au client
David Castaing, responsable
Affrètement Dachser Bordeaux
Pour illustrer l’orientation client engagée par l’entreprise, fil conducteur
de cette édition, ZOOM SUR LA FRANCE s’est intéressé à l’affrètement, un
métier souvent identifié comme technique mais dont le succès de l’offre
exige une parfaite connaissance de la demande et donc, du client.
dimension dans son approche commerciale.
« L’affréteur, poursuit David Castaing, est en
effet le meilleur avocat de son métier auprès
de ses clients. Pour la qualité et l’efficacité de
notre métier, le client ne doit pas seulement
être une voix mais aussi un visage ». Dans
sa démarche commerciale, l’affréteur doit
aller à la rencontre du client, de sa demande,
pour personnaliser et distinguer son offre
sur le marché ». Un message qui trouve écho
auprès de tous les affréteurs du réseau Dachser
France.

Réussir
sans renier
ses principes
Depuis 90 ans, Durable contribue à
la qualité du travail, partout dans le monde,
par ses fournitures de bureau et ses
articles pour présentation. Moteur de sa
croissance ininterrompue : l’innovation.
h « Innovation, qualité et design », ce trio
harmonieux, c’est le credo de Horst-
Werner Maier-Hunke, directeur de la société
Durable Hunke & Jochheim Gmbh & Co. KG,
sise à Iserlohn. Il se situe donc dans la droite
ligne de la tradition de cette entreprise fami-
INFO
Durable Hunke &
Jochheim GmbH &
Co. KG
Cette entreprise de fabrication
d’articles de bureau a son siège
social à Iserlohn et emploie 570 personnes.
Les sites de production se
trouvent à Gotha, Kamen-Methler et
en Pologne, à Stettin. À l’échelle
mondiale, Durable est représenté
dans 80 pays.
F
www.durable.de
liale. En1920, ses fondateurs, Karl Hunke et
Wilhelm Jochheim, ont commencé à fabriquer
des onglets en métal pour classer fiches et
documents. Aujourd’hui, l’entreprise familiale
compte 570 collaborateurs et se positionne
parmi les leaders sur le secteur européen des
fabricants d’articles de bureau et de systèmes
de présentation. « Durable se signale toujours
par un design exigeant, au style sûr, jamais
tape-à-l’œil, et par des solutions abouties »,
constate Horst-Werner Maier-Hunke. La
création, en 1959, de la chemise Duraclip à
pince de serrage a marqué une étape capitale
dans la réussite. Innovante, en PVC, elle était la
première à permettre d’attacher des documents
sans les perforer. Depuis, Durable fait figure de
pionnier dans le domaine des articles de bureau
en PVC. Sa gamme de produits, riche de 2 000
références, s’étend maintenant des chemises
et classeurs aux produits auto-adhésifs et de
nettoyage, en passant par les badges porte-nom,
intercalaires, fournitures et instruments de bureau,
accessoires informatiques, systèmes pour
présenter documents et informations ainsi que
de rangement et d’archivage.
Marchés mondiaux
Entreprise tournée vers le commerce mondial
et qui possède des filiales aux Pays-Bas, en
Belgique, en Suède, en France, en Autriche,
en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ainsi
qu’une représentation en Russie et en Italie,
Durable fait confiance à Dachser depuis 1975.
COMPÉTENCES : LOGISTIQUE DE DISTRIBUTION
« Ensemble, nous assurons la liaison entre les
marchés mondiaux et les sites de production
de Gotha, Kamen-Methler, Stettin (Pologne)
ainsi que le centre de distribution/entrepôt de
Iserlohn-Sümmern (14 000 emplacements
palettes sur racks grande hauteur) », explique
Ulrich Wilhelm, responsable des ventes à
l’international de l’agence Dachser de Dortmund.
L’atout majeur de la logistique étant
l’accès au réseau européen de Dachser. De
plus, la division Dachser Air & Sea Logistics
assure le traitement régulier des conteneurs
à destination des Etats-Unis ainsi que les
envois par avion dans le monde entier. Que
Durable trouve en Dachser, entreprise familiale
elle aussi, un partenaire pour qui « durable
et durabilité » sont tout sauf de vains mots,
contribue à la compréhension mutuelle. Durable,
de son côté, possède la certification
DIN ISO 14001 et satisfait dans sa production
à la norme DIN EN ISO 9001. « Certes
nous cherchons la réussite, mais pas aux dépens
du monde à venir. Nous tenons à le protéger
pour qu’il reste agréable à vivre et pacifique
», confie Horst Bubenzer, responsable
du marketing. « Ces principes, ce ne sont pas
que de belles paroles, mais des valeurs vécues
au quotidien – depuis des années. » C’est aussi
la raison du soutien apporté par cette entreprise
familiale à l’association SOS Villages
d’Enfants au Kenya, au Népal, au Pakistan,
au Pérou, au Sri Lanka, en Estonie et au
Sauerland, région dont elle est originaire.
L’avenir de l’entreprise se bâtit essentiellement
sur l’innovation. Aujourd’hui, Durable
détient 80 brevets, et en dépose régulièrement
de nouveaux : Horst-Werner Maier-
Hunke considère comme de son devoir
« d’inventer toujours de nouveaux créneaux ».
Par principe. M. Gelink
DACHSER magazine 17

DOSSIER
18 DACHSER magazine
La logistique est un
accélérateur de la réussite
de l’entreprise

Mesurer
la réussite
Dachser mise sur des procédés innovants
pour rendre mesurables la valeur et
les avantages des prestations logistiques.
Au centre de l’intérêt : le service rendu.
h « Pas de clients – pas de Dachser ! »
Quelquefois, les vérités qui régissent
l’activité de l’entreprise sont d’une grande
simplicité. C’est pourquoi, pour Bernhard Simon,
porte-parole de la direction de Dachser,
une question se pose avant toute autre : « Que
pouvons-nous faire pour que nos clients
soient satisfaits et nous restent fidèles ? » La
réponse appartient à l’entreprise tout entière
– tous niveaux hiérarchiques confondus et à
tout moment. C’est l’idée qu’a professée l’économiste
américain, Peter F. Drucker, décédé
en 2005. En matière de management moderne,
il affirmait : « Dans le fonctionnement
d’une entreprise, il n’y a qu’un seul objectif
valable : satisfaire les clients ».
Dachser a repris à son compte cette exigence
dans son modèle de référence : « Nous créons
l’excellence, en termes d’alliance et d’intégration
intelligente, d’un maillage de compétences
logistiques au niveau mondial, dans le
but d’optimiser le bilan logistique de nos
clients. » Ce qui signifie pour le prestataire logistique
: se préoccuper du client en permanence
et, de concert avec lui, cheminer sûre-
Bernhard Simon est
porte-parole de
la direction de Dachser
DOSSIER
ment vers l’avenir. « Il nous faut être flexibles
et dynamiques, pour nous adapter à l’évolution
permanente des besoins du marché »,
souligne Bernhard Simon. « Avoir le souci du
client, chez Dachser, c’est savoir s’intéresser à
lui, l’écouter avec attention. » Un prestataire
logistique doit donc être prêt, non seulement
à pénétrer sur des marchés, mais si possible à
leur apporter son savoir-faire et ses idées
neuves pour en être acteur créatif. « Ne chercher
toujours que son propre avantage se
révèle souvent désastreux », dit Bernhard
Simon. La réussite du travail d’une entreprise
se mesure au profit qui en est retiré, autant
du côté client que prestataire. Ce que
Dachser exprime en ces termes : « Nous optimisons
le bilan logistique de nos clients, et
par là, leur satisfaction. Nous créons les
conditions de production d’un avantage, aussi
bien pour le client que pour le prestataire. »
Dachser sait rendre mesurable la réussite de sa
logistique, et donc rendre visibles ses effets
positifs sur les résultats de ses clients. Sa forte
orientation client et performance est traduite
par les trois indicateurs exposés ci-après : �
Il nous faut être
hh flexibles et dynamiques,
pour nous adapter
à l’évolution permanente des
besoins du marché Bernhard Simon
DACHSER magazine 19

DOSSIER
Indicateur n° 1
Perfectionner la performance
La logistique n’est pas une fonction génératrice de coûts, mais
de chiffre d’affaires et de satisfaction client. Exposé scientifique :
hNous rencontrons M. Martin Göbl,
dans l’auditorium Thomas Dachser de
l’université de Kempten. Ingénieur économiste,
titulaire d’un doctorat, il y enseigne la
logistique et le management depuis 2006 à la
faculté de sciences économiques. Les étudiants
viennent juste de quitter la salle. Sur le
tableau on peut encore voir des calculs, basés
sur des indices (chiffre d’affaires, coûts fixes
et variables, actifs immobilisés et fonds de
roulement, résultat net, rotation des fonds
propres et leur rentabilité – des notions de
base de la gestion d’entreprise). Tout cela suggère
la grande question : « A quoi reconnaîton
qu’une logistique est performante ? Depuis
de nombreuses années, Martin Göbl
travaille sur la question de la contribution de
la logistique à la réussite d’une entreprise.
En coopération avec Andreas Froschmayer,
en charge chez Dachser du service développement
de l’entreprise, il élabore un tout
nouveau système visant à mesurer les facteurs
de performance de la logistique.
« Celle-ci s’exprime à la fois en termes d’efficacité,
de productivité et de rentabilité, » explique-t-il.
Ses considérations reposent sur
une conception élargie de la logistique : « Il
ne faut pas seulement la regarder sous l’angle
des coûts, mais surtout sous celui de la valeur
apportée aux clients, internes et externes. »
Dans un livre commun paru tout récemment,
traitant des potentialités de la logistique
À LIRE
20 DACHSER magazine
en matière de réussite (The Power of Logistics),
les deux auteurs exposent leur conception
du management stratégique appliqué
au système logistique. « Nous nous concentrons
d’une part sur la collecte de données
concernant les éléments de la performance
directement convertibles en rentrée financière,
d’autre part sur la mesure de la
performance logistique elle-même et sur
l’évaluation du système logistique », explique
Andreas Froschmayer. « Dans le système de
création de valeur, si l’on veut créer de la
valeur pour une entreprise par l’entremise
de la logistique, il faut que le contrôle de gestion
de la logistique prenne aussi en compte
des aspects débordant le cadre de la seule
entreprise. Ainsi pourront être évalués les
changements logistiques à l’intérieur de la
chaîne de création de valeur. » Le contrôle de
gestion de la chaîne d’approvisionnement
s’impose donc comme une condition nécessaire
à la réussite de la logistique.
Chacun calcule à sa façon
Alors, comment évaluer les prestations logistiques
? Il arrive qu’une prestation difficile à
définir soit interprétée par les clients de façon
individuelle : l’un considère que le temps d’attente
à quai avant le déchargement fait partie
du temps de transport, tandis que l’autre y voit
un temps d’immobilisation. On trouve aussi ce
genre de différences dans la facturation ou
Froschmayer, Andreas/Göpfert, Ingrid:
„Logistik-Bilanz – Erfolgsmessung neuer
Strategien, Konzepte und Maßnahmen“
Sur le modèle d’un bilan d’entreprise, cet ouvrage fait le point
sur ce que la logistique apporte comme forces à l’entreprise
ou à un réseau de la chaîne d’approvisionnement.
Ed. Gabler, 2010, 2ème éd. corrigée et augmentée,
214 p. (disp. en allemand seulement)
LOGISTICS
PERFORMANCE
Martin Göbl (à g.)
et Andreas Froschmayer
à l’université de Kempten
dans l’évaluation des opérations de transport
ou d’entreposage. Les uns calculent en termes
de tonnage et de distance kilométrique, les
autres en termes de volumes de transport et
de distance par zones délimitées par code
postal. De même, du fait de la variété des
supports des marchandises chargées, de celle
de leurs natures et des services additionnels,
les prestations d’entreposage sont devenues
multiples et difficiles à comparer.
« Le but de la mesure de la performance
en logistique, c’est donc de générer des informations
empiriques qui alimenteront la réflexion
lors de processus de prise de décision
ou de recherche de solution », déclare Martin
Göbl. Et cela concerne bien plus que le pilo-
Göbl, Martin/Froschmayer, Andreas:
„The Power of Logistics –
Strategy – logistics business plan“
Pour la première fois sont exposés dans
cet ouvrage tous les domaines d’influence
d’une logistique créatrice de valeur.
Ed. Gabler, 2011, env. 350 p.
(Allemand/Anglais)

STRUCTURE DE LA PERFORMANCE
Durées d’acheminement
Délai de livraison
Flexibilité de livraison
et temps de réponse
tage de la performance financière. Les deux
auteurs considèrent que, dans un monde économique
globalisé, qui pratique toujours plus
le partage du travail, l’action des responsables
de la logistique et la logistique elle-même ont
à jouer un rôle de plus en plus important dans
la réussite de l’entreprise.
« Bien que, dans l’ensemble des coûts, on puisse
évaluer la part de la logistique à 16 % dans le
commerce et à 7 % dans l’industrie, dans beaucoup
d’entreprises le chiffrage des coûts logistiques
est une opération très complexe », fait
remarquer Andreas Froschmayer. Un des problèmes
étant que les indices correspondants
sont le plus souvent comptabilisés et communiqués
non pas du côté de la performance, mais
uniquement du côté des coûts. Pour être efficace,
un système de mesure de la performance,
doit clairement signifier quelles personnes et
quels domaines ont à améliorer leur propre
performance.
Connaître les attentes
Pour cela, il est nécessaire d’identifier clairement
ce que les clients internes et externes attendent
de la logistique. « C’est la condition
pour que l’on puisse juger si ces attentes ont
été satisfaites, et si donc la prestation logistique
peut être qualifiée de succès – ou non, »
Performance
logistique
explique Martin Göbl, précisant qu’il ne faut
pas oublier qu’une chaîne d’approvisionnement
comporte toujours de multiples aspects.
« Pour beaucoup, la logistique est une exigence
classique et basique, dont on ne prend
conscience que quand il y a des ratés. Une
bonne performance est considérée comme
allant de soi et n’est donc pas expressément
Beaucoup ne
hh savent pas vraiment
à combien s’élèvent les
coûts logistiques dans leur
entreprise Andreas Froschmayer
reconnue. » Toute la question est donc de savoir
sur quels facteurs de performance on peut
agir pour faire de la logistique un atout
concurrentiel. On cite souvent comme paramètres
essentiels de la satisfaction client la
disponibilité des personnes et des marchandises,
l’absence de dommages, la ponctualité,
la modernité des équipements, l’excellence
du service client. Le prestataire de service doit
accorder une attention toute particulière aux
DOSSIER
Dans l’entreprise, la logistique
n’est pas un simple facteur de
coûts. Opérée de façon stratégique,
elle apporte chiffre d’affaires
et satisfaction clients, ce qui peut
constituer des atouts concurrentiels
déterminants.
Absence de dommages
et d’erreurs dans
les processus logistiques Réussite logistique
Coûts de la logistique /
Chiffre d’affaires
Coûts de transport
Coûts salariaux de
la logistique
Coûts logistiques
Source : Göbl/Froschmayer :
« The Power of Logistics » et la littérature
y nommée
points de contact prestataire-client, tout au
long de ce qu’on appelle la « Line of Visibility
»,où le prestataire va être évalué intuitivement
par le client : présentation extérieure
du parc automobile, de l’entrepôt ? Amabilité
des collaborateurs, même confrontés à des
problèmes ou des réclamations ? « Tout le
succès d’une prestation logistique peut se
trouver compromis par des incidents lors de
la livraison ou une parole peu aimable adressée
à un client », témoigne Andreas Froschmayer.
« Sur toute la distance d’une relation
client, ce sont les derniers mètres qui comptent
le plus. »
Il en découle pour le prestataire, en matière de
satisfaction client, une double responsabilité :
vis-à-vis de son propre client et vis-à-vis du
donneur d’ordre. « La logistique, souligne
Martin Göbl, est un moteur de la réussite
d’une entreprise, et revêt donc une importance
stratégique. » Quand on lui demande où
il situe la logistique à l’intérieur de la chaîne
de création de valeur, sa réponse est brève et
précise : « Partout. » Il recommande donc aux
entreprises de revoir leur conception de la
logistique. « Il ne faut pas la considérer
comme un facteur de coûts, mais comme un
plus en termes de chiffre d’affaires et de
satisfaction client. » �
DACHSER magazine 21

DOSSIER
hPour Dieter Truxius, directeur financier
de Dachser et joueur de basse à ses
heures, c’est la performance de tout l’ensemble
qui compte : « Ma guitare donne le rythme
et met en valeur le jeu des autres instruments
», dit-il avec un clin d’œil, et ajoute
qu’à son avis c’est la même chose dans une
entreprise : « Dans une économie de libre
marché, la performance d’ensemble d’une
entreprise familiale consiste à pouvoir s’assurer
par elle-même une croissance profitable.
Il est donc nécessaire qu’elle réinvestisse une
grande partie de ses bénéfices dans l’entreprise
», souligne-t-il. Chez Dachser, les associés
laissent pour ainsi dire la totalité du
bénéfice dans l’entreprise. « Dans notre réussite,
ils jouent la partition de la basse. La
croissance est la base de notre orientation
client. » La logistique des transports terrestres
notamment demande des investissements
toujours plus importants dans le domaine
matériel : même en 2009, année de crise,
Dachser a investi 120 millions d’euros, dont
80 dans de nouveaux bâtiments et dans
l’expansion du réseau.
Proche du client
Dans la division Air & Sea Logistics de
Dachser par contre, ce qui importe, c’est
d’engager les collaborateurs appropriés. « Une
entreprise de logistique ne va pas investir dans
une flotte de bateaux ou d’avions. C’est en
collaboration avec des opérateurs compétents
qu’elle organise les flux mondiaux », expose le
directeur financier. Pour être aussi proche que
possible des clients et de leurs besoins, les sociétés
et agences Dachser des différents pays
font intervenir les trois divisions, European
Logistics, Air & Sea Logistics et Food Logistics,
qui agissent dans une large autonomie,
comme des « entreprises dans l’entreprise ».
22 DACHSER magazine
INVESTMENT
& FINANCE
Indicateur n° 2
Une satisfaction qui rapporte
Bien plus qu’auparavant les clients demandent à être
informés sur les prestations logistiques. C’est pourquoi chez
Dachser l’excellence de la performance, aussi bien pour
les investissements que pour le contrôle de gestion, s’inscrit
sur la liste des priorités.
Dieter Truxius,
directeur financier
de Dachser
« Chez Dachser, poursuit Dieter Truxius,
les systèmes de management sont décentralisés,
les différentes agences étant chacune
responsables de leurs propres résultats. » L’activité
mondiale du prestataire logistique réclame
donc un contrôle de gestion approprié :
« Ne disposer que de résultats trimestriels
ou même mensuels, c’est totalement insuffisant.
C’est à partir des chiffres quotidiens
de chaque agence que nous pouvons avoir
une idée valable des résultats mensuels. A cet
effet, avec l’aide de SAP, Dachser a doté
son contrôle de gestion d’une base uniforme.
Pour l’installation de ce nouveau système dans
les 45 agences allemandes, pas de big bang,
mais un changement progressif depuis l’automne
2009. A l’échelle mondiale, l’intégration
totale devrait être achevée en 2013.
Pour les activités de transport, à la différence
du pilotage commercial, les logiciels employés
sont des solutions maison, telles que les applications
standards Domino ou Mikado. « Mais
il ne s’agit pas de systèmes figés », précise
Dieter Truxius, « ils sont remis à jour en
permanence et intègrent régulièrement les
nouveaux besoins des clients. De plus,
l’actualisation de l’assurance qualité est assurée
par la constante remise à niveau de nos
collaborateurs. »
Chiffrer la réussite
Dans l’ensemble, les clients sont devenus très
demandeurs en matière d’information sur les
prestations logistiques. Si bien que, chez
Dachser, les systèmes d’information sont de
plus en plus présents, autant dans les activités
opérationnelles que dans celles de facturation.
Dachser accorde en effet aux comptes de résultats
de ses clients une grande importance.
Dans ce domaine, les désirs des clients sont
de natures très différentes : « Les uns préfèrent
une facturation forfaitaire, les autres
veulent une facturation aussi détaillée que
possible où soient mentionnés tous les processus,
d’entreposage par exemple », décrit
Dieter Truxius. Un devis pour un produit
matériel, c’est simple à établir. Pour une
prestation de service par contre, il faut une
compétence bien particulière. « Chacune des
multiples étapes doit être identifiée avec
précision et chiffrée. Cela donne très vite un
relevé très complexe. » Par exemple : le projet
de logistique contractuelle pour tesa (voir
le n°1/2011 du magazine) ne comportait pas
moins de 100 différents processus. Il est
clair que le client a besoin d’explications.
Les calculs doivent être d’une extrême précision,
car si c’est en cents que certains processus
se calculent, dans l’entreposage notamment,
ils seront multipliés par leur très grand
nombre. On voit qu’une erreur à ce niveau
peut avoir une influence énorme sur le
prix – et catastrophique sur le bilan. C’est entre
autres une raison pour Dachser de veiller
à ce que le contrôle de gestion soit effectué
sur place. « Le siège social Dachser de
Kempten prescrit la méthode, l’exécution a
lieu au niveau opérationnel des agences. La
prestation est ainsi de meilleure qualité »,
complète Dieter Truxius. La revoilà, la basse
du directeur financier. Pour lui en effet,
c‘est l’ensemble de tous les instruments qui
fait l’harmonie. « Et c’est ce que le client
attend de nous. »

Indicateur n° 3
Aller à l’essentiel
Chez Dachser, la gestion de la qualité joue un rôle
de premier plan. Elle s’appuie sur l’interprétation d’une
quantité d’informations et d’indices. Si bien que,
pour le client la prestation, chiffrable et
calculable, devient un produit.
hJens Müller, responsable du service
gestion du réseau – organisation ( European
Network Management & Logistics
Systems) a bien du cran pour faire face avec un
tel calme à l’énorme flot d’informations concernant
les prestations et processus logistiques.
Il les canalise et les rend utilisables par
les clients. Les tableaux qu’il élabore avec son
équipe pour le service European Logistics, au
siège social de Kempten, reposent sur l’exploitation,
avec les outils informatiques appropriés,
d’une quantité de documents, d’indices
et d’analyses. C’est de façon comparable
d’ailleurs, que la gestion de la qualité est pratiquée
dans les autres divisions Dachser.
« La valeur de la prestation logistique se traduit
par la qualité de la livraison, les délais
d’acheminement, les dommages éventuels et
les obstacles à la livraison », explique Jens
Müller. Pour ces facteurs, Dachser a prédéfini
des normes chiffrées dont le respect
est contrôlé en permanence. Pour être en mesure
de fixer des indices de qualité, il faut disposer
de produits d’une grande homogénéité.
Dans le cadre d’European Logistics, nous
proposons par exemple la famille de produits
entargo, un éventail de produits standardisés
dont la qualité élevée est garantie par des
standards aussi bien à l’échelon national qu’international.
Suivant ses besoins, le client
peut choisir soit des délais d’acheminement
fermes (targospeed), des dates de livraison
définies (targofix) ou des tarifs plus avantageux
pour une livraison sans date ferme
(targoflex).
Un contrôle central de la qualité
Afin de vérifier le respect des engagements
définis par ces produits et de le rendre mesurable
par le client, Dachser travaille avec des
systèmes d’information fonctionnant avec des
logiciels standards et des banques de données
centrales. « Cela nous met en situation de superviser
tous les processus de manière centralisée,
avec des critères standards », précise Jens
Müller. « ActiveReport » par exemple est l’un
des outils qui permettent ce contrôle basé
sur une base de données centrale. Au service
La bonne
hh information, au bon
moment, c’est essentiel
Jens Müller
QUALITY
clients, de toutes les agences ainsi qu’aux
clients il donne un accès rapide et direct aux
informations relatives à tout ce qui peut entraver
la bonne marche des livraisons. « C’est
notre façon de rendre la qualité visible »,
résume Jens Müller, dont le souci, ainsi que
celui de son équipe, est d’endiguer la masse
d’informations de telle sorte que ne soit
traitées que celles qui sont pertinentes. « Si
dans une commande tout se déroule comme
prévu, il n’est pas nécessaire de mettre en
route des processus administratifs inutiles »,
constate-t-il. « Une gestion de la qualité qui
se veut économique et intelligente ne doit
prévoir de modification des critères que pour
des écarts significatifs entre situation prévue
et situation réelle ». Ce qui pour Jens Müller
montre bien que chez Dachser on respecte
Jens Müller responsable
gestion du réseau –
organisation chez Dachser
DOSSIER
fidèlement le principe de « la bonne information,
au bon moment et au bon endroit ». Architecte
du réseau, il sait en effet que, pour
construire une logistique d’avenir, tournée
vers le client, s’il y a bien une chose qu’il faut
savoir faire, c’est aller à l’essentiel. M.Schick
F
Comment les prestations logistiques
deviennent des produits, c’est ce que
vous pourrez lire en cliquant sur
www.dachser.com/entargo
DACHSER magazine 23

FOOD LOGISTICS : AUTRICHE
Sur la base
de la confiance
Grâce à de nouvelles structures du réseau et à l’appui de partenaires
puissants, Dachser Food Logistics fait progresser l’import-export de
l’Autriche. Au bénéfice des clients.
h Venus
d’Autriche, thé glacé, jus de
fruit, boissons énergétiques et sucreries
ont tout autant leur place sur les rayons des
supermarchés allemands que les biscuits de
Hanovre, le café de Brême ou les saucisses à
griller de Nuremberg dans les supermarchés
autrichiens. En 2010, l’Allemagne a importé
d’Autriche pour presque trois milliards d’euros
de produits alimentaires. Inversement,
environ un tiers des exportations autrichiennes
de produits alimentaires se sont dirigées
vers l’Allemagne. C’est aussi avec l’Autriche
que l’activité import-export de Dach-
24 DACHSER magazine
ser Food Logistics affiche le tonnage le plus
important. Une bonne raison pour y réorganiser
les structures de son réseau.
« Pour les produits alimentaires, Dachser mise
avec succès sur un mélange de partenaires
puissants et de sociétés Dachser en propre »,
explique Alfred Miller, directeur de Dachser
Food Logistics. Après s’être installée sur le
marché tchèque en 2006 et hongrois en 2008,
cette division Dachser a envisagé une expansion
en direction de l’Autriche. Alors que ces
deux pays d’Europe de l’Est sont desservis
totalement par Dachser, une autre façon de
procéder a été choisie pour l’Autriche. En effet,
à la différence du marché des Etats devenus
récemment membres de l’UE, le marché
autrichien est saturé et ses acteurs sont souvent
engagés dans des relations commerciales
à long terme. « Plusieurs décennies d’expérience
dans le secteur nous permettent de
mesurer l’importance de la confiance, notamment
dans le domaine alimentaire », déclare
Alfred Miller. « Nous faisons tout pour gagner
celle de notre voisin autrichien, nous voulons
le convaincre par notre performance – et je
suis sûr que nous y parviendrons. »

Hans Brummer (au milieu),
partenaire de Dachser, entouré
de son équipe
Des synergies pour l’expansion
Sur ce marché, la division European Logistics
s’y est déjà installée avec succès. Depuis 2003
Dachser y est représenté par une organisation
en nom propre et envisage de procéder de la
même façon pour les produits alimentaires
non réfrigérés. Actuellement le réseau, qui
comprend sept sites, couvre déjà tout le pays
avec livraisons et enlèvements quotidiens de
produits alimentaires secs. L’année dernière y
a été opérée une vaste réorganisation des systèmes
de communication et des structures du
déroulement des opérations. Elle a eu pour résultat
d’installer Dachser Food Logistics
comme nouvel acteur et d’assurer sur toute la
distance des transports la séparation complète
des produits alimentaires et des produits non
compatibles avec eux. Dachser a deux atouts
majeurs : d’une part être présent dans toutes
les branches, et d’autre part ne pas être perçu
Alfred Miller,
directeur de la division
Dachser Food Logistics
sur le marché uniquement comme logisticien
pour produits frais. Cette structure lui permet
de faire jouer des synergies en faveur de son
expansion. Dachser assure déjà parfaitement
la distribution de détail sur tout le pays, notamment
pour des clients aussi renommés que
Wrigley ou Moët. Après une intense formation,
l’équipe des ventes démarche désormais
les fournisseurs autrichiens de produits alimentaires
non réfrigérés. C’est sur ce segment
que Dachser voit la perspective la plus importante
de croissance en volume. Aux fabricants
et négociants en vin, jus de fruits, spiritueux
ou aides à la pâtisserie, Dachser offre la possibilité
de faire enlever quotidiennement leurs
envois, de tout volume, et de les faire livrer à
leurs clients dans toute l’Europe. Selon les
régions de départ et d’arrivée, un ou deux jours
après avoir quitté le quai de chargement ils
arrivent chez le négociant ou le restaurateur,
en Allemagne, destination de la majorité des
exportations.
Dans ce contexte, la qualité Dachser, une qualité
qui a fait ses preuves, joue le rôle d’atout
concurrentiel déterminant. Les marchandises
sont chargées par catégorie, dans les plus
strictes conditions d’hygiène contrôlées par
le système HACCP (Hazard Analysis and
Le site de Hörsching accueille
aussi les produits ambiants
FOOD LOGISTICS : AUTRICHE
Par expérience nous
hh savons combien la
confiance est importante, notamment
dans le secteur des pro-
duits alimentaires Alfred Miller
Critical Control Points) et toujours dans des
conditions adaptées aux produits alimentaires.
Dans le réseau Dachser, la situation de
chaque envoi peut être suivie individuellement
par Internet. Sur demande, tout retard
est signalé par courriel. Pour les opérations de
rappel, tout peut se dérouler très vite, quelle
que soit la destination de l’envoi : les codes
barres sont lus à chaque étape du transit, donc
des procédures de routine peuvent se déclencher
immédiatement pour stopper l’acheminement
des marchandises et même réunir
une cellule de crise.
Partenariat exclusif
En Autriche, Dachser a assis sa logistique sur
une deuxième base : un nouveau partenariat,
exclusif, avec le prestataire logistique Brummer
Logistik, spécialiste de l’Autriche. C’est
en coopération avec cette entreprise, dont le
siège se trouve à Neuburg, près de Passau, que
Dachser transporte les marchandises réfrigérées
à destination ou en provenance des régions
qui sont à l’est du Tyrol. Le site Brummer,
idéalement situé près de la frontière
germano-autrichienne permet un accès facile
au réseau européen et des liaisons en un
temps record dans les deux directions. Par �
DACHSER magazine 25

FOOD LOGISTICS : AUTRICHE
contre, ce sont les sites Dachser de Neufahrn
et Memmingen qui se chargent des envois à
destination ou en provenance du Tyrol et du
Vorarlberg.
L’entreprise Brummer, dans la famille depuis
deux générations, est dirigée par Hans Brummer.
Elle est connue pour son expertise dans
le domaine de la logistique sur l’Autriche
(importation et exportation) des produits alimentaires
réfrigérés et surgelés. Son parc automobile
comprend une centaine de camions
frigorifiques. Tout comme Dachser, Brummer
opère avec des systèmes de communication
de pointe et place la qualité avant toute
chose : c’est chaque jour que ses 200 collaborateurs
veillent à respecter les règles sévères
édictées par l’IFS (International Food Standard)
et à mettre en pratique les directives européennes
en matière de sécurité alimentaire.
Excellence du service
Le tri entre les envois à température dirigée
et non dirigée en direction de l’Autriche est
fait par un système d’information qui enregis-
DIALOGUE
26 DACHSER magazine
Infrastructures les
plus modernes
Les prestataires logistiques Dachser
et Brummer font cause commune.
Hans Brummer, directeur, nous entretient
de ses objectifs et perspectives.
Vous avez conclu un partenariat avec Dachser.
Pour quelle raison ? Une raison toute simple. Le nombre important
d’envois de Dachser en direction de l’Autriche. Avec
ses marchandises qui viennent s’ajouter aux nôtres, nous allons
mieux rentabiliser nos transports. Cela correspond exactement
à notre activité principale, la distribution en direction de l’Autriche.
Dans l’autre sens – les importations vers l’Allemagne –
nous pouvons disposer du réseau Dachser et serons bien plus
flexibles pour le transport vers l’Allemagne des envois en lots
partiels et de groupage qui nous sont confiés par nos clients
autrichiens. L’étroit maillage du réseau de Dachser et la compétence
commerciale de cette entreprise nous offrent des avantages
substantiels en matière de durée d’acheminement et de
service. Ce qui profite aussi à nos clients.
tre toutes les données portées par les envois –
dont leur température de transport – et les dirige
en conséquence. « Notre coopération avec
Brummer nous fait profiter de ses importantes
quantités de biens importés vers l’Allemagne
et de l’excellence du service dans la livraison en
Autriche ». C’est l’opinion positive qu’exprime
Alfred Miller à propos de ce partenariat, entré
en vigueur en mai 2010. « Notre démarche
associe compétence commerciale, sécurité
des aliments, savoir-faire informatique et
croissance synergétique. Dans le domaine plus
sensible de la logistique des produits frais,
nous misons par contre sur les spécialistes
locaux », précise Alfred Miller. « Notre nouvelle
constellation met en place les conditions
d’une amélioration significative et durable de
nos liaisons Allemagne-Autriche et de notre
position sur le marché autrichien. R. Soldner
Dachser Food Logistics et Brummer profitent
l’un et l’autre des synergies de regroupement.
Leurs clients d’Allemagne et d’Autriche en
bénéficient de la même façon
Quelle est votre contribution ? Dachser profite en premier
lieu de notre excellente réputation sur le marché. Nous sommes
un spécialiste reconnu du transport des produits à température
dirigée vers l’Autriche et en provenance de ce pays. Nous disposons
en propre d’un parc automobile des plus modernes, de
systèmes de communication performants et de collaborateurs
hautement qualifiés. Dachser et Brummer ont beaucoup de
points communs : tous les deux nous avons de hautes exigences
en matière de qualité, sommes proches de nos clients,
rapides et transparents dans nos processus.
Comment voyez-vous la suite de votre collaboration
stratégique ? Brummer est une entreprise familiale, dirigée par
ses propriétaires et caractérisée par la simplicité de ses processus
et de ses circuits décisionnels. Tout comme chez Dachser,
la continuité est une composante importante de notre culture
d’entreprise. Je suis fier que nous fassions partie du réseau
européen Food Logistics de Dachser, un réseau avec certainement
les infrastructures les plus modernes d’Europe. En outre,
nous parlons la même langue – dans les deux sens du terme.
Nos rapports sont caractérisés par l’ouverture et la confiance.
Pour moi personnellement, c’est très, très important.

Quand la salle de
séjour ne suffit plus
Ses travaux de bricolage envahissaient la salle de
séjour : sa femme n’a pas apprécié. Les aérosols
dont il avait besoin – en rupture de stock. En hiver,
dans le garage, le froid lui engourdissait les doigts.
Rien n’a découragé Roland Zitzmann. Imperturbable,
il a continué à construire la maquette au
1/87ème du site Dachser de Kornwestheim, où
il travaille à la direction de l’exploitation Food, au
poste de nuit. Ses enfants et ceux du voisinage ont
aussi mis la main à la pâte et le résultat est tout
aussi spectaculaire que la durée de construction :
« Environ 5 000 heures, sur plus de cinq ans. »
Qui suis-je ?
Participez et gagnez à notre grand jeu concours du DACHSER magazine
« Qui suis-je? ». Vous savez ce que représente ce détail de photo ?
Alors, envoyez votre réponse d’ici le 22.07.2011 à
gewinnspiel.kempten@dachser.com
? ?
Ah, vous voilà. Salut ! Je ne vous avais pas
SCRAPBOOK
Une chaise
à grande vitesse (CGV)
Maintenant, c’est officiel : le bureaucrate le plus
rapide, c’est un Luxembourgeois. Il a décroché le
titre en gagnant le championnat d’Allemagne de Bad
König-Zell dans la discipline « course de chaises
de bureau ». Pierre Feller a parcouru les 200 mètres,
avec tremplin, en 26,95 secondes, donc à une vitesse
de 35 km/h. L’organisateur, René Karg, a révélé comment
il s’était entraîné au bureau : « Sa technique
particulière, s’allonger sur sa chaise,
a fait merveille. » Mais, comme dans la
vraie vie, il n’y a pas que la vitesse
qui a été récompensée : Heiko
Winter, de Zell, a reçu le prix du
meilleur design. Il a convaincu le
jury par sa prestation de cow boy :
il avait décoré sa chaise de bureau
d’une selle et d’une tête de cheval.
vu. Pas étonnant, puisque tout tourne en
rond autour de moi. Vous permettez que je
garde mon chapeau ? Il y a tellement de
poussière ici. Mais tant que le feu est au
rouge, on peut respirer un peu et faire un brin
de causette. A propos respirer. Mon travail, c’est plutôt de
retenir ma respiration. Vous pouvez vous imaginer combien
je dois supporter de pression, jour après jour ! Mais, je ne
veux pas me plaindre, je trouve plutôt agréable que tout
tourne toujours autour de moi. Oh, le feu passe au vert.
Il faut que j’y aille. Venez de temps en temps, voir si pour
moi tout tourne rond, cela me fera plaisir.
Solution du numéro 1/2011 :
À gagner cette fois : « friedola living » vous
offre trois canots pneumatiques de qualité, modèle
« Olympic », avec avirons aluminium. Vous n’avez pas
envie de vous fatiguer à gonfler votre canot ? Le gonfleur
électrique qui l’accompagne vous y aidera. Pour en savoir
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DACHSER
La bonne réponse était : l’euro-palette.
Les gagnants sont :
Kelly Masselink, NL-Losser
Svena Schaschko, Uhingen
Westwood Kunststofftechnik GmbH,
Ralf Prößdorf
Tout recours juridique est exclu. Vos données personnelles serviront uniquement à déterminer le nom du gagnant et à lui envoyer son lot. Elles ne seront ni vendues ni cédées à des tiers. Si, au cas
où vous seriez gagnant, vous ne souhaitez pas voir publiés votre nom ou/et la ville où vous habitez, veuillez nous en informer lorsque vous nous communiquerez votre solution.
DACHSER magazine 27

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