Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3
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ciel grâce à des télescopes perm<strong>et</strong> de reconstituer le profil longitudinal <strong>et</strong> la<br />
géométrie de la gerbe. On peut ainsi mesurer son incidence, son énergie <strong>et</strong><br />
accéder à sa composition. Le premier télescope de ce type était le Fly’ Eyes.<br />
Il a été suivi de Hires [10], équipé de deux télescopes, prévu pour multiplier<br />
par 10 la statistique du précédent <strong>et</strong> qui a pu explorer la composition aux plus<br />
hautes énergie. L’avantage de ce type de détecteur est que sa mesure d’énergie<br />
dépend très peu des modèles hadroniques. L’inconvénient est son cycle utile qui<br />
n’est en moyenne que de 10% car il ne peut fonctionner que les nuits claires <strong>et</strong><br />
sans lune.<br />
3.2.3 L’Observatoire Pierre Auger, un détecteur hybride géant<br />
Lorsque l’on veut étudier l’extrémité à haute énergie du spectre, la seule<br />
solution pour palier au manque de statistique est d’avoir une surface de mesure<br />
gigantesque. C’est ce qu’a réalisé la collaboration Pierre Auger en Argentine, en<br />
installant un observatoire couvrant plus de 3000 km 2 de surface, qui a l’avantage<br />
d’associer deux modes de détection : un réseau de cuves à eff<strong>et</strong> Cherenkov<br />
au sol <strong>et</strong> un ensemble de 4 télescopes à fluorescence sur le pourtour du site.<br />
Ce détecteur a optimisé ses performances en tirant profit de l’expérience de<br />
ses ”aînés”. De plus, son caractère hybride perm<strong>et</strong> un étalonnage croisé des<br />
deux systèmes de détection. C<strong>et</strong> observatoire va pouvoir très prochainement<br />
donner des résultats apportant des éléments de réponse sur l’origine des <strong>rayons</strong><br />
<strong>cosmiques</strong>.<br />
3.2.4 <strong>Les</strong> télescopes radio<br />
Lors du développement des gerbes dans l’atmosphère, les paires e + e −<br />
créées, essentiellement focalisées le long de la trajectoire du primaire, génèrent<br />
des impulsions électromagnétiques cohérentes mesurables par des détecteurs<br />
radio adaptés. Ces impulsions pourraient être analysées <strong>et</strong> corrélées aux paramètres<br />
caractéristiques des gerbes. C<strong>et</strong>te technique avait été explorée puis<br />
abandonnée par les physiciens il y a une trentaine d’année, mais les progrès<br />
de l’électronique offrent aujourd’hui de nouvelles possibilités <strong>et</strong> l’espoir de pouvoir<br />
analyser avantageusement ces signaux. Des expériences prototypes utilisent<br />
actuellement des antennes dédiées, en coïncidence avec des détecteurs de surface,<br />
pour essayer de valider la possibilité d’étudier les gerbes avec ce type de<br />
détecteurs [14, 15].<br />
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