Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3
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Fig. 11: Principe du détecteur de l’expérience RUNJOB (1995)<br />
De manière générale, les détecteurs évoluent vers des systèmes complexes<br />
associant des mesures d’énergie <strong>et</strong> de masse. On utilise des calorimètres qui<br />
sont des combinaisons de détecteurs alternés avec des plaques de plombs, dans<br />
lesquels l’énergie déposée doit être proportionnelle à l’énergie de la particule<br />
incidente. <strong>Les</strong> spectromètres magnétiques, associés à des détecteurs gazeux,<br />
perm<strong>et</strong>tent des mesures de charge. Dans tous les cas, on est vite confronté à un<br />
problème de poids maximal <strong>et</strong> on ne peut avec ces systèmes faire des mesures<br />
de particules au-delà de 100 GeV/nucléon.<br />
Le premier satellite ”Proton”, lancé en 1965, qui pesait 12 tonnes, a permis<br />
de mesurer l’intensité <strong>et</strong> le spectre du rayonnement cosmique entre 50 MeV<br />
<strong>et</strong> 100 TeV. Il est resté en orbite pendant presque 3 mois entre 180 <strong>et</strong> 600<br />
km d’altitude. Un autre exemple est le le satellite ”HEAO-3” [4], équipé d’un<br />
spectromètre germanium couplé à des scintillateurs CsI, qui ne pesait ”que”<br />
3 tonnes. Lancé en 1979, il mesura pendant près de 2 ans le spectre <strong>et</strong> la<br />
composition chimique <strong>et</strong> isotopique des noyaux lourds du rayonnement cosmique,<br />
en utilisant le champ magnétique terrestre. <strong>Les</strong> détecteurs plus récents,<br />
comme BESS (the Balloon-borne Experiment with a Superconducting Solenoidal<br />
magn<strong>et</strong>) [5] ou HEAT-pbar (High Energy Antimatter Telescope) [6], sont<br />
équipés d’aimants supraconducteurs. Ces vols de ballon sonde de courte durée<br />
(de l’ordre de la journée) ont été plus spécialement dédiés à la mesure d’antimatière<br />
<strong>et</strong> d’isotopes légers. Des ballons de vol longue durée (de l’ordre du<br />
mois) comme CREAM [7], puis l’expérience AMS [11] qui sera installée sur<br />
l’ISS, devraient largement améliorer la statistique <strong>et</strong> la gamme en énergie (jus-<br />
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