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Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3

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– Où se trouvent ces sources, dans la galaxie ou dans l’espace extragalactique<br />

?<br />

A basse énergie, il est admis que les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> sont d’origine<br />

galactique. En eff<strong>et</strong>, on s’attend à ce qu’ils soient confinés dans le disque<br />

de la galaxie par les champs magnétiques qui y règnent, typiquement de<br />

quelques µgauss, leur rayon de giration étant alors bien plus faible que la<br />

hauteur du disque. Au contraire à très haute énergie, les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong><br />

ont un rayon de giration tel qu’ils ne peuvent plus être confinés dans<br />

la galaxie. S’ils étaient cependant produits dans la galaxie, il ne serait<br />

pas possible d’obtenir le flux globalement isotrope observé. On s’attend<br />

donc à ce qu’ils soient d’origine extra-galactique. Le problème est de<br />

savoir où se situe la transition entre les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> galactiques<br />

<strong>et</strong> extra-galactiques. C<strong>et</strong>te question fait l’obj<strong>et</strong> de nombreux débats <strong>et</strong><br />

ce sont les études de composition à haute énergie qui perm<strong>et</strong>tront de<br />

trancher entre les différents modèles.<br />

– Comment se propagent-ils avant d’atteindre la terre?<br />

Quelles que soient les sources à l’origine du rayonnement cosmique, les<br />

observables dont nous disposons ne sont que la convolution du spectre<br />

source avec les eff<strong>et</strong>s liés à la propagation dans le milieu interstellaire.<br />

L’étude des sources est donc compliquée par la prise en compte des eff<strong>et</strong>s<br />

dus à la propagation, mais en contre partie, elle va perm<strong>et</strong>tre d’extraire<br />

des informations sur les milieux traversés par les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong>. En<br />

eff<strong>et</strong>, les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> subissent des pertes d’énergie qui dépendent de<br />

leur nature <strong>et</strong> de leur énergie. Ces pertes sont liées aux densités de matière<br />

traversée <strong>et</strong> aux différentes interactions subies. <strong>Les</strong> pertes dominantes<br />

sont les pertes coulombiennes <strong>et</strong> d’ionisation, Bremsstrahlung inverse <strong>et</strong><br />

pertes par collisions, ainsi que les pertes avec les photons.<br />

Plus particulièrement les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> ultra-énergétiques (typiquement<br />

autour de 10 20 eV pour des protons) lors de leur propagation de leur<br />

site d’accélération jusqu’à la terre, interagissent avec les photons du fond<br />

diffus cosmologique qui remplissent uniformément l’univers (essentiellement<br />

par photoproduction de pions), <strong>et</strong> perdent de ce fait une partie<br />

de leur énergie. Comme le montre la figure 9, plus les particules sont<br />

énergétiques, plus les pertes d’énergies pendant leur propagation sont<br />

violentes.<br />

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