14.09.2014 Views

Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3

Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3

Les rayons cosmiques : historique et enjeux actuels - IPN - IN2P3

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

tourner vers des sites perm<strong>et</strong>tant d’accélérer des particules, jusqu’à des<br />

énergies parfois colossales. Si l’on considère des processus d’accélération<br />

de Fermi, les meilleurs candidats sont des phénomènes violents produisant<br />

des ondes de choc (l’accélération de Fermi suppose que les particules<br />

sont accélérées par ondes de choc successives dans les plasmas). On peut<br />

alors penser aux explosions de supernovae ou aux éjections de matière<br />

relativiste comme les j<strong>et</strong>s observés dans des noyaux actifs de galaxie ou<br />

produits par les sursauts gammas. L’énergie qu’il est possible d’atteindre<br />

avec de tels mécanismes est grossièrement proportionnelle à l’intensité<br />

du champ magnétique régnant dans le site, mais aussi à la taille du site<br />

puisque les <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> doivent y être confinés assez longtemps pour<br />

y être accélérés. L’hypothèse la plus communément admise est que l’essentiel<br />

des <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong> (E < 10 15 eV) pourrait être accéléré par les<br />

chocs en expansion que produisent les vestiges de supernovae. C<strong>et</strong>te hypothèse<br />

est d’autant plus attrayante que les modèles d’accélération dans<br />

les restes de supernovae prévoient en sortie un spectre en loi de puissance<br />

comme celui du rayonnement cosmique. D’autre part, la puissance des<br />

supernovae dans la galaxie est compatible avec la puissance requise pour<br />

renouveler le flux des <strong>rayons</strong> <strong>cosmiques</strong>, de l’ordre de 1.5 10 41 erg [1].<br />

Lorsque l’on cherche les sources du rayonnement cosmique à plus haute<br />

énergie, le nombre de candidats est plus limité, comme le montre le diagramme<br />

de Hillas (figure 7), qui résume les caractéristiques de différentes<br />

sources en présentant l’intensité du champ magnétique en fonction de leur<br />

taille. <strong>Les</strong> lignes rouges pleines <strong>et</strong> pointillées montrent les caractéristiques<br />

des sources nécessaires pour atteindre pour des protons respectivement<br />

10 19 <strong>et</strong> 10 20 eV. Seuls les noyaux actifs de galaxie, les sursauts gamma<br />

<strong>et</strong> les étoiles à neutrons sont des obj<strong>et</strong>s qui perm<strong>et</strong>traient éventuellement<br />

d’accéder à de telles énergies.<br />

Actuellement, il reste à prouver que les processus de Fermi sont capables<br />

d’accélérer des particules aux énergies les plus extrêmes du spectre,<br />

sachant qu’à ces énergies, <strong>et</strong> dans les sites pressentis de très fort champs<br />

magnétiques, il faut tenir compte des pertes d’énergie par interaction<br />

Compton inverse sur les rayonnements environnants. La question de<br />

la nature des sources possibles, plus particulièrement à haute énergie,<br />

suscite de nombreux débats <strong>et</strong> nécessite d’être élucidée.<br />

9

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!