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Traitement et analyse de séries chronologiques continues de ...

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Partie 2 – Chapitre 5 : Les métho<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s<br />

l’appellation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, dite <strong>de</strong> Williamson, adoptée par Bertrand-Krajewski. Pour une<br />

synthèse sur les différentes métho<strong>de</strong>s possibles, nous faisons référence à Macdonald <strong>et</strong><br />

Thomson (1992) cité par Journeaux (2009).<br />

Le principe <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Williamson consiste à minimiser la somme pondérée S W<br />

suivante :<br />

S<br />

W<br />

<br />

x X y Y<br />

<br />

2 2<br />

N<br />

i i i i<br />

<br />

2 2<br />

i1 u( x<br />

i) u( y<br />

i)<br />

<br />

Eq. 5.26<br />

où (x i , y i ) sont les valeurs mesurées utilisées pour le calage <strong>et</strong> (X i , Y i ) les valeurs prédites, avec<br />

Y i = f(X i ).<br />

La somme à minimiser inclut donc <strong>de</strong> nouvelles quantités, les variables <strong>de</strong> prédiction X i ,<br />

prises en compte <strong>de</strong> manière symétrique aux termes Y i . La pondération est également affectée <strong>de</strong><br />

manière symétrique aux <strong>de</strong>ux termes <strong>de</strong> la somme, comme l’inverse <strong>de</strong>s variances <strong>de</strong>s x i <strong>et</strong> y i ,<br />

u(x i ) 2 <strong>et</strong> u(y i ) 2 .<br />

La minimisation <strong>de</strong> la somme consiste donc à déterminer les valeurs <strong>de</strong>s n paramètres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

N variables X i , telles que les dérivées par rapport à ces n + N inconnues soient nulles. Le<br />

système d’équation à résoudre inclut donc les N termes supplémentaires suivants :<br />

S<br />

X<br />

W<br />

k<br />

0, k [1: N]<br />

Eq. 5.27<br />

Les équations obtenues sont non linéaires. Lorsque la fonction f est un polynôme, Bertrand-<br />

Krajewski (2007b) montre qu’il est relativement aisé <strong>de</strong> trouver une solution analytique pour le<br />

cas d’une droite, mais que cela <strong>de</strong>vient plus compliqué pour un polynôme <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré 2 <strong>et</strong><br />

impossible au <strong>de</strong>là du <strong>de</strong>gré 3. Dans le cas général, la résolution du système nécessite la mise en<br />

œuvre <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s numériques, par exemple l’algorithme <strong>de</strong> Levenberg-Marquardt (Levenberg<br />

1944; Marquardt 1963).<br />

Le point le plus critique <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Williamson rési<strong>de</strong> dans l’évaluation <strong>de</strong>s<br />

incertitu<strong>de</strong>s associées aux paramètres <strong>et</strong> dans l’évaluation <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong><br />

prédiction. En eff<strong>et</strong>, du fait <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> solution numérique, l’estimation <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s<br />

nécessite la mise en œuvre <strong>de</strong> techniques <strong>de</strong> Monte Carlo. La manière d’estimer les intervalles<br />

<strong>de</strong> confiance est actuellement suj<strong>et</strong> à discussion entre les auteurs (Journeaux 2009; Bertrand-<br />

Krajewski 2007b). Ce débat statistique est notamment lié à la manière <strong>de</strong> prendre en compte le<br />

formalisme <strong>de</strong> la somme S W . Pour plus <strong>de</strong> détails, nous renvoyons aux références précé<strong>de</strong>mment<br />

citées.<br />

5.2.4 Cas <strong>de</strong>s modèles simples linéarisables<br />

« Peu <strong>de</strong> phénomènes physiques conduisent directement à une relation linéaire entre les<br />

gran<strong>de</strong>urs étudiées » (Journeaux 2009). Cependant dans le cas où la formulation du modèle reste<br />

simple (e.g. forme puissance, racine), il peut être envisageable <strong>de</strong> ramener la fonction à une<br />

forme linéaire sur les paramètres.<br />

Une première solution est l’adoption d’une transformation mathématique simple, dans les<br />

cas où cela est possible. L’exemple le plus connu est la transformation logarithmique <strong>de</strong>s<br />

modèles <strong>de</strong> type puissance (cf. paragraphe 2.1.2), par le logarithme népérien ou décimal.<br />

Récemment, Dembélé (2010) a présenté d’autres exemples <strong>de</strong> transformations possibles. Quelle<br />

que soit la transformation, le modèle optimal <strong>et</strong> les incertitu<strong>de</strong>s peuvent être estimés à partir <strong>de</strong><br />

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