Traitement et analyse de séries chronologiques continues de ...
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Partie 4 – Chapitre 12 : Variabilité des flux de temps de pluie été par la suite utilisée par de nombreux auteurs dans les études de qualité des rejets urbains par temps de pluie (Helsel et al. 1979; Geiger 1984; Philippe et Ranchet 1987), en particulier pour la caractérisation du phénomène de premier flot (Geiger 1987; Saget et al. 1995; Sansalone et Buchberger 1997; J.-L. Bertrand-Krajewski et al 1998; Deletic 1998; Gupta et Saul 1996). A partir des années 1990, avec l’augmentation croissante du nombre de données, les études mettent en évidence l’existence d’une grande variabilité des dynamiques des courbes M(V), à la fois entre les événements mesurés sur un même site et entre plusieurs sites. Ces observations ont été confirmées ces dix dernières années pour les MES et la DCO, par l’analyse de bases de données de plus en plus grandes, conjointement au développement croissant des techniques de mesure en continu : i) par spectrométrie (Grüning et Orth 2002; Hochedlinger et al. 2006) ou ii) par turbidimétrie (Lacour 2009). 12.2.2 Analyse de la typologie des courbes 12.2.2.1 Principe Afin de décrire la variabilité des courbes, nous avons repris la classification récemment utilisée par Lacour (2009). Cette dernière s’inspire d’une classification en six zones proposée par Bertrand-Krajewski (1998) sur la base des résultats de Geiger (1984). Ces zones sont symétriques par rapport à la bissectrice et délimitées par des courbes enveloppes de type puissance déterminées de manière empirique. Lacour propose une version simplifiée qui comprend trois groupes A, B et C : - Le groupe A contient les courbes parfaitement concaves au dessus de la fonction d’équation : Y = X 0.862 . Ce groupe caractérise les événements pour lesquels la dynamique des concentrations en polluants est en avance sur celle du débit, caractéristique du phénomène de premier flot. - Le groupe B contient les courbes proches de la bissectrice, dans le fuseau délimité par les fonctions d’équations Y = X 1.159 et Y = X 0.862 . Les événements classés dans ce groupe présentent des dynamiques de concentrations comparables à celles du débit. - Le groupe C contient les courbes au dessous de la fonction d’équation Y = X 1.159 ou présentant des changements de concavité. Ce dernier groupe caractérise les événements dont les dynamiques de concentration sont en retard par rapport à celle du débit ou alternativement en avance et en retard. Cette classification en 3 groupes a été proposée par Lacour (2009) dans la perspective de l’élaboration de stratégies de gestion en temps réels des effluents, basées sur la qualité des effluents mesurée en continu. Le stockage optimal des effluents a lieu au début de l’écoulement pour les événements du groupe A, indifféremment au cours de l’événement pour le groupe B et peut difficilement être déterminé par avance dans le cas du groupe C. Nous avons choisi de reprendre cette classification pour pouvoir facilement comparer les résultats obtenus sur les sites de Chassieu et Ecully avec ceux de Lacour sur les sites parisiens. L’étude a été réalisée à partir des concentrations en polluants et non en travaillant directement sur les données de turbidité (Lacour 2009). Etant donnée la similitude des dynamiques des MES et de la DCO, l’analyse a été effectuée uniquement sur les MES. La classification des courbes a été effectuée de manière séparée pour les deux sites. 196
Partie 4 – Chapitre 12 : Variabilité des flux de temps de pluie 12.2.2.2 Résultats Les résultats en pourcentage d’événements par groupe pour les deux sites sont présentés dans le Tableau 12.8. Les Figures 12.11 à 12.13 montrent les représentations graphiques des courbes, pour les sites de Chassieu et Ecully, respectivement pour les trois groupes. Les résultats obtenus sont comparables pour les deux sites, avec une nette prédominance du groupe C qui représente plus de 70 % des événements. Le groupe A ne contient que 7 % et 8 % des courbes respectivement pour Ecully et pour Chassieu, ce qui est en accord avec les études antérieures, montrant que le phénomène de premier flot ne concerne qu’une minorité de cas (Bertrand-Krajewski et al. 1998; Deletic 1998; Hochedlinger, et al. 2006; Lacour 2009). Tableau 12.8. Pourcentage des courbes M(V) dans les groupes A, B et C, pour les MES, pour Chassieu et Ecully Répartition (%) Classe A Classe B Classe C Chassieu 8 13 79 Ecully 7 21 72 197
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été par la suite utilisée par <strong>de</strong> nombreux auteurs dans les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s rej<strong>et</strong>s urbains par<br />
temps <strong>de</strong> pluie (Helsel <strong>et</strong> al. 1979; Geiger 1984; Philippe <strong>et</strong> Ranch<strong>et</strong> 1987), en particulier pour<br />
la caractérisation du phénomène <strong>de</strong> premier flot (Geiger 1987; Sag<strong>et</strong> <strong>et</strong> al. 1995; Sansalone <strong>et</strong><br />
Buchberger 1997; J.-L. Bertrand-Krajewski <strong>et</strong> al 1998; Del<strong>et</strong>ic 1998; Gupta <strong>et</strong> Saul 1996). A<br />
partir <strong>de</strong>s années 1990, avec l’augmentation croissante du nombre <strong>de</strong> données, les étu<strong>de</strong>s<br />
m<strong>et</strong>tent en évi<strong>de</strong>nce l’existence d’une gran<strong>de</strong> variabilité <strong>de</strong>s dynamiques <strong>de</strong>s courbes M(V), à la<br />
fois entre les événements mesurés sur un même site <strong>et</strong> entre plusieurs sites. Ces observations<br />
ont été confirmées ces dix <strong>de</strong>rnières années pour les MES <strong>et</strong> la DCO, par l’<strong>analyse</strong> <strong>de</strong> bases <strong>de</strong><br />
données <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>s, conjointement au développement croissant <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong><br />
mesure en continu : i) par spectrométrie (Grüning <strong>et</strong> Orth 2002; Hochedlinger <strong>et</strong> al. 2006) ou ii)<br />
par turbidimétrie (Lacour 2009).<br />
12.2.2 Analyse <strong>de</strong> la typologie <strong>de</strong>s courbes<br />
12.2.2.1 Principe<br />
Afin <strong>de</strong> décrire la variabilité <strong>de</strong>s courbes, nous avons repris la classification récemment<br />
utilisée par Lacour (2009). C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière s’inspire d’une classification en six zones proposée<br />
par Bertrand-Krajewski (1998) sur la base <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> Geiger (1984). Ces zones sont<br />
symétriques par rapport à la bissectrice <strong>et</strong> délimitées par <strong>de</strong>s courbes enveloppes <strong>de</strong> type<br />
puissance déterminées <strong>de</strong> manière empirique. Lacour propose une version simplifiée qui<br />
comprend trois groupes A, B <strong>et</strong> C :<br />
- Le groupe A contient les courbes parfaitement concaves au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la fonction<br />
d’équation : Y = X 0.862 . Ce groupe caractérise les événements pour lesquels la<br />
dynamique <strong>de</strong>s concentrations en polluants est en avance sur celle du débit,<br />
caractéristique du phénomène <strong>de</strong> premier flot.<br />
- Le groupe B contient les courbes proches <strong>de</strong> la bissectrice, dans le fuseau<br />
délimité par les fonctions d’équations Y = X 1.159 <strong>et</strong> Y = X 0.862 . Les événements<br />
classés dans ce groupe présentent <strong>de</strong>s dynamiques <strong>de</strong> concentrations<br />
comparables à celles du débit.<br />
- Le groupe C contient les courbes au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> la fonction d’équation Y = X 1.159<br />
ou présentant <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> concavité. Ce <strong>de</strong>rnier groupe caractérise les<br />
événements dont les dynamiques <strong>de</strong> concentration sont en r<strong>et</strong>ard par rapport à<br />
celle du débit ou alternativement en avance <strong>et</strong> en r<strong>et</strong>ard.<br />
C<strong>et</strong>te classification en 3 groupes a été proposée par Lacour (2009) dans la perspective <strong>de</strong><br />
l’élaboration <strong>de</strong> stratégies <strong>de</strong> gestion en temps réels <strong>de</strong>s effluents, basées sur la qualité <strong>de</strong>s<br />
effluents mesurée en continu. Le stockage optimal <strong>de</strong>s effluents a lieu au début <strong>de</strong> l’écoulement<br />
pour les événements du groupe A, indifféremment au cours <strong>de</strong> l’événement pour le groupe B <strong>et</strong><br />
peut difficilement être déterminé par avance dans le cas du groupe C.<br />
Nous avons choisi <strong>de</strong> reprendre c<strong>et</strong>te classification pour pouvoir facilement comparer les<br />
résultats obtenus sur les sites <strong>de</strong> Chassieu <strong>et</strong> Ecully avec ceux <strong>de</strong> Lacour sur les sites parisiens.<br />
L’étu<strong>de</strong> a été réalisée à partir <strong>de</strong>s concentrations en polluants <strong>et</strong> non en travaillant<br />
directement sur les données <strong>de</strong> turbidité (Lacour 2009). Etant donnée la similitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
dynamiques <strong>de</strong>s MES <strong>et</strong> <strong>de</strong> la DCO, l’<strong>analyse</strong> a été effectuée uniquement sur les MES. La<br />
classification <strong>de</strong>s courbes a été effectuée <strong>de</strong> manière séparée pour les <strong>de</strong>ux sites.<br />
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