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Traitement et analyse de séries chronologiques continues de ...

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Partie 2 – Chapitre 5 : Les métho<strong>de</strong>s d’évaluation <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s<br />

L’objectif <strong>de</strong> l’exercice est toujours <strong>de</strong> simuler un intervalle <strong>de</strong> prédiction qui reflète le<br />

mieux possible les observations, mais sans considérations statistiques. L’intervalle <strong>de</strong> prédiction<br />

n’est donc plus un intervalle <strong>de</strong> confiance au sens statistique mais un intervalle reflétant les<br />

<strong>de</strong>grés <strong>de</strong> confiance du modélisateur vis-à-vis d’un ensemble <strong>de</strong> simulations possibles.<br />

La mise en œuvre <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te métho<strong>de</strong> nécessite d’abord la transcription quantitative du terme<br />

« plus ou moins » acceptable, c’est-à-dire comment traduire le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> confiance (ou « fuzzy<br />

measure ») que le modélisateur a en l’ensemble <strong>de</strong>s jeux testés. Il convient également <strong>de</strong><br />

transcrire quantitativement le terme « acceptable », c’est-à-dire suivant quel critère est-il<br />

considéré qu’un jeu donne <strong>de</strong>s résultats trop mauvais pour ne pas être r<strong>et</strong>enu. Les termes anglais<br />

employés par Beven <strong>et</strong> Binley (1992) pour qualifier ainsi les jeux <strong>de</strong> paramètres sont<br />

« behavioural » ou « non behavioural ». Il s’agit enfin <strong>de</strong> définir une métho<strong>de</strong> pour l’exploration<br />

<strong>de</strong> l’espace possible <strong>de</strong>s paramètres ainsi que pour le calcul <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong> prédiction.<br />

5.4.1.2 Comparaison avec la métho<strong>de</strong> bayésienne<br />

Il est important <strong>de</strong> préciser que la métho<strong>de</strong> GLUE a été développée au départ du fait <strong>de</strong>s<br />

difficultés d’application <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> statistique formelle <strong>et</strong> à partir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière. Elle est<br />

aussi née d’une volonté <strong>de</strong> généraliser l’utilisation du théorème <strong>de</strong> Bayes vers une application<br />

moins formelle dans le domaine <strong>de</strong> la modélisation environnementale (Beven <strong>et</strong> Binley 1992).<br />

Ce sont ces raisons qui expliquent le nom <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, Generalised Likelihood Uncertainty<br />

Estimation (GLUE), qualifiée <strong>de</strong> pseudo-bayésienne.<br />

La critique <strong>de</strong> Beven vis-à-vis <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> bayésienne formelle porte principalement sur<br />

la difficulté <strong>de</strong> proposer un modèle d’erreur réaliste, du fait <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s erreurs sur les<br />

données <strong>et</strong> la structure <strong>de</strong>s modèles : « Oversimplifying the problem by making convenient<br />

formal Bayesian assumptions may certainly result in over estimating the real information<br />

content of data in conditionning the mo<strong>de</strong>l space » (Beven 2009, p. 43).<br />

Plus généralement, les différences fondamentales entre l’approche statistique bayésienne<br />

formelle <strong>et</strong> pseudo-bayésienne concernent les points suivants :<br />

- L’estimation <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong> du modélisateur vis-à-vis <strong>de</strong>s prédictions n’est plus<br />

traduite d’un point <strong>de</strong> vue statistique. Elle est transcrite par une mesure <strong>de</strong> la<br />

confiance que le modélisateur accor<strong>de</strong> à un ensemble <strong>de</strong> jeux possibles. Comme<br />

pour la métho<strong>de</strong> bayésienne formelle, il est fait l’hypothèse que les jeux<br />

acceptables en calage le seront également en prédiction.<br />

- L’hypothèse qu’il existe un jeu optimal est abandonnée, ainsi que l’hypothèse<br />

qu’il existe effectivement <strong>de</strong>s jeux acceptables. Le modèle peut s’avérer très<br />

mauvais <strong>et</strong> dans ce cas l’<strong>analyse</strong> aura servi à le démontrer sous les hypothèses<br />

sous lesquelles elle a été appliquée. Ce point <strong>de</strong> vue diffère <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong><br />

bayésienne formelle, dans laquelle on cherche à modéliser le mieux possible le<br />

terme d’erreur <strong>de</strong> prédiction : même si le modèle est très mauvais, le modèle<br />

d’erreur doit perm<strong>et</strong>tre l’estimation d’intervalles <strong>de</strong> prédiction réalistes, incluant<br />

le pourcentage d’observations pour lequel ils sont calculés<br />

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