Calcination des Sédiments de Dragage Contaminés - Thèses de l ...
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Chapitre III : Propriétés physico-chimiques <strong><strong>de</strong>s</strong> sédiments pendant la calcination<br />
Cas du Zn, du Pb et <strong>de</strong> l’As :<br />
Pour le Zn, on commence à observer une vaporisation vers 800°C. A cette<br />
température, on trouve une diminution <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> 6,4% par rapport à la<br />
concentration initiale dans le soli<strong>de</strong>. Cette perte est probablement due à l’évaporation du<br />
ZnCl 2 , la seule forme <strong>de</strong> Zn susceptible <strong>de</strong> se vaporiser avant 800°C (le point d’ébullition<br />
du ZnCl 2 est à 732°C) . La <strong>de</strong>uxième vaporisation observée se trouve vers 1000°C, elle<br />
est <strong>de</strong> 7,3% par rapport à la concentration initiale. Cette <strong>de</strong>uxième baisse peut être<br />
provoquée par l’évaporation du zinc vu que ce métal à l’état élémentaire se vaporise à<br />
907°C [35]. La vaporisation du Zn observé à 1000°C peut être également due à la fusion<br />
<strong>de</strong> la matrice sédimentaire. Cette fusion est mise en évi<strong>de</strong>nce par les analyses MEB<br />
réalisées (figure 23).<br />
En ce qui concerne le Pb, on remarque une nette vaporisation à 1000°C: 22,3%<br />
par rapport à la quantité initiale. Cette perte <strong>de</strong> concentration dans le soli<strong>de</strong> calciné peut<br />
être assimilée à la vaporisation du chlorure <strong>de</strong> Plomb PbCl 2 , dont la température<br />
d’ébullition se trouve à 950°C [35].<br />
Pour l’As, la baisse <strong>de</strong> concentration dans le soli<strong>de</strong> se manifeste légèrement à<br />
partir <strong>de</strong> 700°C : 6,3% à 700°C et 7,5% à 1000°C par rapport à la concentration initiale.<br />
Cette baisse <strong>de</strong> concentration pourrait être interprétée par la vaporisation <strong>de</strong> l’As à partir<br />
<strong>de</strong> 700°C. Ce métal est théoriquement connu pour se vaporiser à 613°C [35].<br />
Puisque les concentrations du Zn, du Pb et <strong>de</strong> l’As dans le gaz restant sont très<br />
faibles, la majorité <strong>de</strong> ces métaux est probablement vaporisée lors <strong>de</strong> la calcination du<br />
soli<strong>de</strong> mais n’est pas piégée pas dans le gaz analysé. Plusieurs hypothèses pourraient être<br />
à l’origine <strong>de</strong> cette différence : soit ces métaux vaporisés se con<strong>de</strong>nsent directement dans<br />
le tube du four et dans les conduites du gaz et ainsi n’atteignent pas le barboteur, soit la<br />
solution <strong>de</strong> barbotage n’arrive pas à les piéger et par conséquent ils partent directement à<br />
la sortie. La con<strong>de</strong>nsation est bien connue pour le zinc et le plomb lors <strong>de</strong> l’incinération<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> déchets, où 30 à 40% <strong>de</strong> la quantité totale sont se con<strong>de</strong>nsent dans le système <strong>de</strong><br />
dépoussiérage. Dans notre cas, le faible débit d’air en circulation pour évacuer le gaz et le<br />
mauvais calorifugeage <strong><strong>de</strong>s</strong> conduites pourraient bien provoquer la con<strong>de</strong>nsation <strong>de</strong> ces<br />
métaux pendant la calcination.<br />
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